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Zombies

Piero Pelù
Lingua: Italiano


Piero Pelù

Lista delle versioni e commenti


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da "Fenomeni" (2008)
Fenomeni


E a proposito di padri, in Zombie c'è una riflessione sul '900 che parte proprio dalla storia della sua famiglia. ''Mio nonno era un ragazzo del '99, mandato a 18 anni al fronte. I suoi racconti di guerra mi hanno segnato per sempre, spingendomi al pacifismo e a fare l'obiettore quando nella caserme ti insultavano perché non volevi fare il militare. Ero convinto che il '900 potesse essere un secolo da mettere nel museo degli orrori dell'umanità. Invece mi pare che abbia fatto da incubatrice per un nuovo secolo che ne sta ricalcando gli errori".
(Del Rock)
Il Mario fu mandato alla guerra
Bene ciò che partì per la Marna
Coi ragazzi del '99
Tornarono in pochi erano l'ultima carne da macello
Italiana, europea DOC

Prima le guerre, poi la finta pace e ora gli antidepressivi
Prima i bang, poi i boom e adesso i crack

Siamo come zombies
Vivi come zombies
Ma siamo ancora vivi

Giovanni era balilla e nel 44 scappò con la famiglia
Dalle bombe nazi-americane
Tornarono a casa e sulla porta sedeva distruzione
Con il sorriso della sua pazzia

Prima le guerre, poi la finta pace e ora gli antidepressivi
Prima i bang, poi i boom e adesso i crack

Siamo come zombies
Vivi come zombies
Ma siamo ancora vivi
Vivi come zombies
Ma siamo ancora vivi

Sei depresso, intossicato
Dalla tua pelle, tutti i sogni
Vuoi fare finta, che tutto è a posto
Con le mammesantissime e le sette sorelle

Siamo come zombies
Vivi come zombies
Ma siamo ancora vivi
Vivi come zombies

2/6/2008 - 00:09



Lingua: Francese

Chanson italienne – Zombies – Piero Pelù – 2008
Version française – Zombies – Marco Valdo M.I. – 2008


Cette chanson raconte en filigrane l'histoire de l'Italie, l'histoire de l'Europe et quelque sorte, l'histoire des hommes. D'abord, les guerres, puis une paix fictive, puis, les antidépresseurs. Le bang (le « big bang » créateur), le boum (atomique) et le crack (économico-financier ?)... et au bout du chemin, nous voilà « zombifiés » par ce système.... Ai-je bien compris ? Ai-je bien compris la destruction avec son sourire de folle ? Elle est là, tous les jours là, avec en point de mire le désastre écologique pour demain. Et nous, en zombies, capables peut-être de dénoncer la folie, mais sera-t-on capables de l'arrêter, de l'annihiler ?
Cette chanson pose ce dilemme : faire comme si « tutto è a posto », « tout va bien », se voiler la face, vivre en zombies... ou alors, ou alors, quoi ?
Et là, justement là, commence l'humanisation de l'homme, la fin de l'économie soi-disant neutre comme mode de pensée et de gestion du monde, le grand retour de la morale, de ce qui est moral (au sens orwellien) , de ce qui – en toute conscience – se fait ou ne se fait pas quand on se veut humain. Par exemple, est-il en toute conscience acceptable d'exploiter d'autres hommes, est-il en toute conscience acceptable de faire la guerre pour..., est-il en toue conscience acceptable d'être riche quand on sait que la richesse est directement issue de la pauvreté des autres... le mathématicien dirait : la richesse est fonction de la pauvreté des autres...
On voit bien que le zombie veut écarter ce genre de question, on comprend qu'il veuille la disqualifier – on connaît le propos : l'économie, la politique... n'a rien à voir avec la morale... Le zombie ne veut pas entendre cette question de la morale.
Mais l'homme, l'humain connaît la réponse et sait qu'on ne peut que répondre négativement. Clairement, on ne peut dire que : non, il n'est pas acceptable d'exploiter des hommes, il n'est pas acceptable de tirer profit des autres, il n'est pas acceptable de faire la guerre pour..., il n'est pas acceptable d'être riche d'une richesse qui ne peut être que le résultat de la pauvreté d'autres...
Et alors là, quoi ? L'homme se construit par la révolte, par le refus de la zombification. Et alors ? Un long combat, une résistance infinie... se trouve devant nous.
Ora e sempre : Resistenza !
Marco Valdo M.I.
ZOMBIES

Mario fut envoyé à la guerre
C'est alors qu'il partit pour la Marne
Avec les gars de 99.
Peu en revinrent; c'était la dernière fournée de l'abattoir
Italienne, européenne AOC.
D'abord les guerres, puis la paix fictive et à présent, les antidépresseurs.
D'abord le bang, puis le boum et à présent, le crack.
Nous sommes comme des zombies
Nous vivons comme des zombies
Mais nous sommes encore vivants
Giovanni était balilla (1) et en 44, il fuit avec sa famille
Loin des bombes nazies et américaines.
Ils revinrent à leur maison
et sur la porte, ils trouvèrent la destruction
avec son sourire de folle.
D'abord les guerres, puis la paix fictive et à présent, les antidépresseurs.
D'abord le bang, puis le boum et à présent, le crack.
Nous sommes comme des zombies
Nous vivons comme des zombies
Mais nous sommes encore vivants
Vivants comme des zombies
Mais nous sommes encore vivants.
Tu es dépressif, intoxiqué
Dans ta peur, dans tes rêves
Tu veux faire semblant que tout est en ordre
Comme les Saintes Mères et les sept sœurs (2).
Nous sommes comme des zombies
Nous vivons comme des zombies
Mais nous sommes encore vivants
Vivants comme des zombies

(1) balilla : membre de l'organisation des jeunesses fascistes. Un passage obligé pour les jeunes italiens durant le « ventennio » fasciste.

(2) Mammesantissime : pluriel de mammasantissima, très sainte mère, nom – dérivé de l'expression de terreur « Sainte Mère... » du croyant placé face à un danger effroyable – et qui désigne les en effet très effrayants chefs de la camorra napolitaine ou de la mafia sicilienne.
Sette sorelle – Sept Soeurs ; dans l'après -guerre, locution utilisée, par Enrico Mattei, fondateur et président de l'ENI, pour désigner les sept compagnies pétrolières les plus riches du monde, à l'époque - dont Esso, Shell, B.P., Mobil, Chevron, Gulf (toutes anglo-saxonnes, agissant en cartel et entendant bien contrôler tout le secteur...).
La signification globale de ces deux vers est donc très claire : il s'agit des fameux, « il ne se passe rien », « tout est en ordre » qui sont les mots d'ordre des organisations clandestines de pouvoir que sont les mafias en tous genres, en ce compris celles des cartels économiques, spécialement ici le cartel pétrolier des années d'après-guerre. Je rappelle qu'Enrico Mattei, qui contrariait très fortement les sept sœurs, a péri dans l'explosion de son avion.... en 1962. Il semblerait que les Mammesantissime, elles aussi, ne furent pas étrangères à cet « accident ».

inviata da Marco Valdo M.I. - 23/10/2008 - 23:46




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