Les nouveaux riches dînent chez Fayard
Les profiteurs ils ont un bar
Mais le poilu lui se sustente
A la roulante
Y'a du peuple le lundi, l'mardi
Les autr's jours, ben y'en a aussi
Et ça r'commence la semaine suivante
A la roulante
Quand elle passe dans un pat'lin
Les vaches la prenant pour un train
Font un sourire d'un mètre cinquante
A la roulante
Souvent il vient des députés
Qui d'mandent aux poilus épatés
- La bectance est elle suffisante ?
A la roulante
Et les poilus d'un air moqueur
Ils répondent la bouche en coeur
Oh ! monsieur elle est épatante !
A la roulante
Les types s'en vont sur leurs autos
Et on imprime dans les journaux
Ils ont tous une mine épatante
A la roulante
Eh ! ben y'a du vrai dans c'bobard
Mais c'qui leur donne cet air flambard
C'est pas l'menu qu'on leur présente
A la roulante
Non... C'est une chose, un je n'sais quoi
Qu'on sent flotter autour de soi
Dans la vapeur qui monte et chante
A la roulante
C'est le souv'nir d'la Somme et d'Verdun
L'idée enfin qu'on est quelqu'un
Comme qui dirait d'la gloire vivante
A la roulante
Les profiteurs ils ont un bar
Mais le poilu lui se sustente
A la roulante
Y'a du peuple le lundi, l'mardi
Les autr's jours, ben y'en a aussi
Et ça r'commence la semaine suivante
A la roulante
Quand elle passe dans un pat'lin
Les vaches la prenant pour un train
Font un sourire d'un mètre cinquante
A la roulante
Souvent il vient des députés
Qui d'mandent aux poilus épatés
- La bectance est elle suffisante ?
A la roulante
Et les poilus d'un air moqueur
Ils répondent la bouche en coeur
Oh ! monsieur elle est épatante !
A la roulante
Les types s'en vont sur leurs autos
Et on imprime dans les journaux
Ils ont tous une mine épatante
A la roulante
Eh ! ben y'a du vrai dans c'bobard
Mais c'qui leur donne cet air flambard
C'est pas l'menu qu'on leur présente
A la roulante
Non... C'est une chose, un je n'sais quoi
Qu'on sent flotter autour de soi
Dans la vapeur qui monte et chante
A la roulante
C'est le souv'nir d'la Somme et d'Verdun
L'idée enfin qu'on est quelqu'un
Comme qui dirait d'la gloire vivante
A la roulante
inviata da Bernart Bartleby - 16/12/2015 - 11:55
×
Versi di anonimo “poilu”, soldato francese della Grande Guerra
Musica di Lucien Boyer (1876-1942) è stato un poeta, compositore, chansonnier e goguettier di Montmartre.
Ripresa da Tichot nell'album “Chansons de la guerre 14-18. Une vie d' bonhomme. Pendant la guerre la chanson continue” pubblicato nel 2008.
Certamente si tratta di canzone patriottica, e d’altra parte Lucien Boyer fu insignito della Legion d’Onore quale “chansonnier aux armées”… Eppure si tratta di un’ode alla “roulante”, la cucina da campo, unica macchina di sostentamento e non di morte presente nelle trincee della Grande Guerra.
E intorno alla “roulante” le voci dei “poilus”, perfettamente consapevoli, e con grande sarcasmo, che i loro nemici non erano tanto i “boches” tedeschi quanto i ricchi e i profittatori di casa propria, quelli che invece, nello stesso tempo, mangiavano nei grandi ristoranti di Parigi e sui loro giornali ingannavano l’opinione pubblica sul macello in atto…