για αστυνομικούς και αλίτες στο πλάι
τότε ήταν ένα δεκαπέντε χρονώ παιδί
που πήγαινε κάπου στο καφενείο για να πίει.
Δυστυχώς το καημένο πέρασε από το τσακωμό
εκεί που τον είδε ο τρελός αστυνομικός
τότε του φαινότανε μικρό και αδύνατο
και σκεύτηκε να το παίξει σα χαζό μωρό
τότε του έβρισε τη μάνα και το πατέρα
και εκείνος του αντίδρασε με βρισιές στον αέρα.
Τότε ο μπάτσος του έβγαλε ένα πιστόλι
και του έδωσε δυο τρεις στη καρδιά του και στο κεφάλι
πέθανε το παιδί που το λέγανε Αλέξη
χωρίς να πει την ωραία του τελευταία λέξη.
'Oμως άφησε πολλά ίχνη στη πόλη
που κάνανε στα σχολεία καταλήψεις όλη
τότε το υπουργείο παιδείας έκλησε τα σχολεία
και την άλλη μέρα οι καθηγητές κάνανε απεργία.
Που πήγε η παιδεία, που πήγε η υγεία;
τη κυκλοφορία κατέστρεψαν τα υπουργεία,
αλίτες και πράκτορες έκαψαν την Αθήνα
με πορείες που κάνανε και κάπου στη Βεργίνα
και τώρα αρχίζει μια καινούρια πορεία
με τίτλο στα χαρτιά: Ντροπή αστυνομία
ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Κατεβάσατε τη φήμη της Ελλάδας με τη βία,
ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Εσείς που ξεχάσατε κοινωνία και παιδιά,
ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Η Ελληνική αστυνομία έχει πάθει μια μανία,
μια μεγάλη μανία με τη δολοφονία!
Αυτό που θέλω να πω ότι δεν είναι το πρώτο
αλλά είναι το νούμερο εκατό!
Κάτω αστυνομία! Κάτω αστυνομία!
Για μένα δεν είσαστε ούτε καν για τη καμία,
κάτω αστυνομία! Κάτω αστυνομία!
Εσείς που ξεχάσατε κοινωνία και παιδιά,
αστυνομία κάτω, αστυνομία κάτω!
Ο Αλέξης τη ζωή αξίζει, και εσείς το θάνατο,
ξεχνά αστυνομια, ξεχνά δημοκρατία!
Αφού δεν υπάρχει ασφαλεία, δεν υπάρχει κοινωνία,
ντροπή αστυνομια! Ντροπή αστυνομία!
Κατεβάσατε τη φήμη της Ελλάδας με τη βία,
ντροπή αστυνομια, ντροπή αστυνομία!
Εσείς που ξεχάσατε κοινωνία και παιδιά,
ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Ντροπή αστυνομια! Ξεχάσατε κοινωνία,
κατεβάσατε τη φήμη της Ελλάδας με τη βία,
σκοτώσατε παιδιά μεγάλους και ανήλικους
ξεχνώντας ότι είναι σαν εσάς ανθρώπους!
Νομίζεται ότι αυτό που κάνεται είναι μαγκιά,
στα μάτια μου όμως σας βλέπω να τρώτε τα σκάτα
βλέπω επίσης και τα χέρια σας τα κατακόκκινα
που έχουνε γεμίσει πολλά χώματα και αίματα.
Θα σας πω κάτι να θυμάστε για μια ζωή,
ο Αλέξης ακόμα ζει και εσείς είσαστε οι νεκροί!
Ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Κατεβάσατε τη φήμη της Ελλάδας με τη βία,
ντροπή αστυνομία, ντροπή αστυνομία!
Εσείς που ξεχάσατε κοινωνία και παιδιά,
ντροπή αστυνομία! Ντροπή αστυνομία!
Contributed by CCG/AWS Staff - 2009/5/20 - 20:16
20 maggio 2009
Sabato ho sentito le notizie su Sky,
di poliziotti e celerini qua vicino,
e c'era un ragazzo di quindici anni
che andava da qualche parte a bere al bar.
Purtroppo quel poveretto si è ritrovato in mezzo al casino,
ed è stato là che lo ha visto quel pazzo di poliziotto
e gli è sembrato piccolo e senza forza
e pensava che giocasse a fare lo scemo.
E allora gli ha offeso i genitori,
e ha reagito sparando parolacce.
Allora lo sbirro ha tirato fuori la pistola
e gli ha sparato due o tre colpi al cuore e alla testa,
è morto quel ragazzo che si chiamava Alexis
senza poter dire neanche un'ultima bella parola.
In città tutto questo si è saputo subito,
e tutte le scuole sono state occupate;
e allora il Ministero dell'Istruzione le ha chiuse,
e il giorno dopo gli insegnanti hanno fatto sciopero.
Dov'è andata l'educazione, dov'è andato il buonsenso?
I ministeri hanno bloccato la circolazione,
celerini e agenti hanno bruciato tutta Atene,
ci sono stati cortei fino a Verghìna *
e proprio ora comincia un nuovo corteo
con scritto sugli striscioni: Vergogna, polizia,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Avete insozzato il buon nome della Grecia con la violenza,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Voi che avete rovinato la società e i ragazzi,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
La polizia greca si è ammalata di pazzia,
una grande pazzia omicida!
Quello che voglio dire è che non è la prima volta,
ma che già successo cento volte!
Abbasso la polizia! Abbasso la polizia!
Per me non siete altro che dei buoni a nulla,
abbasso la polizia! Abbasso la polizia!
Voi che avete rovinato la società e i ragazzi,
abbasso la polizia! Abbasso la polizia!
Alexis merita la vita, e voi la morte,
polizia, hai scordato cos'è la democrazia!
Se non c'è sicurezza, non c'è nessuna società,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Avete insozzato il buon nome della Grecia con la violenza,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Voi che avete rovinato la società e i ragazzi,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Avete insozzato il buon nome della Grecia con la violenza,
avete ammazzato ragazzi, adulti e adolescenti
scordando che sono esseri umani come voi!
Credete che quel che facciamo sia una bravata,
ma per me siete soltanto dei mangiamerda,
e vedo anche che avete le mani insanguinate
e che avete riempito di sangue il terreno.
Vi dirò qualcosa perché ve lo ricordiate per sempre:
Alex è vivo, e voi siete morti!
Vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Avete insozzato il buon nome della Grecia con la violenza,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
Voi, che avete rovinato la società e i ragazzi,
vergogna, polizia! Vergogna, polizia!
d'après la version italienne – VERGOGNA, POLIZIA! – Riccardo Venturi – 20 maggio 2009
Il y a quelques temps, le site « Canzoni contro la Guerra/Antiwar Songs » a reçu dans sa messagerie, un courriel de Georges Giannakos, avec une chanson qui racontait les affrontements du 7 décembre (2008) à Athènes et la mort d'Alexis Grigoropoulos. Comme le courriel ne donnait pas d'informations plus précises, nous avons répondu en demandant qui l'avait écrite. Pas de réponse.
Aujourd'hui, 20 mai 2009, Monsieur Giannakos nous a répondu en s'excusant de ne pas avoir pu le faire plus tôt pour des raisons de liaison internet. La chanson, nous a-t-il écrit, a été composée par son fils Iosifos, dit Sify [francisé : Joseph]. De douze ans. Vous avez bien compris : douze. Et que l'auteur soit un gamin de douze ans en témoigne la graphie vraiment « enfantine » du texte original, vraiment d'école moyenne, que nous avons dû ajuster un peu pour retrouver les règles (par ailleurs très difficiles) de l'orthographe grecque. Puis nous l'avons traduite et est apparue la chronique de ce jour d'Athènes vue au travers des yeux d'un contemporain d'Alexis, même d'une gamin encore plus jeune. L'indignation qui a cueilli, en Grèce enfants et adultes. Les écoles occupées. La grève des enseignants. Les policiers qui incendient Athènes. Les manifestations de protestation et les cortèges jusque dans les villes les plus reculées de la Grèce.
Mais au surcroît. Un gamin de douze ans qui se demande où vont l'éducation et le bon sens. Qui dit que la police a sali le beau nom de la Grèce. Qui dit que la police a perdu de vue ce qu'est la démocratie. Qui dit, surtout, que sans sécurité, il n'y a pas de société, et qui situe dans la police le vrai danger pour la sécurité. Des mots forts, très forts. Écrits par un garçon d'un pays qui, de toute évidence, sait encore éduquer la conscience civique, malgré sa police assassine. Et à qui on objecte peut-être qu'un gamin de douze ans ferait mieux de penser à sa Playstation, nous répondons que parmi les martyrs du massacre nazi de Kessariani, il y avait des partisans de quatorze ans. Que quinze ans ne sont pas trop peu pour être frappé, arrêté, insulté, humilié par les zélés tuteurs du désordre. Nos remerciements pour le gamin de douze ans Sify Giannakos de nous l'avoir rappelé avec sa chanson, qui est aussi une leçon inoubliable pour tous. [CCG/AWS Staff]
Sify, par rapport à toi, je suis un vieil homme et j'ai de la mémoire. Alors, je vais te raconter à mon tour une histoire terrible : celle du peuple grec durant le dernier siècle écoulé.
Sify tu as raison, quand tu écris : « Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas la première fois / Mais que c'est déjà arrivé cent fois ! »
Malheureusement pour le peuple grec, ce n'est pas arrivé que cent fois – sauf peut-être dans ta courte vie, Sify.
C'est arrivé mille fois et plus encore.
La police grecque, l'armée grecque – depuis et même avant Métaxas et son régime para-fasciste, en passant par celui des colonels et les gouvernements intermédiaires du même tonneau... ont toujours été d'une brutalité sans nom. Cela s'est fait sous le couvert de l'Otan, dont la Grèce officielle est l'allié fidèle et servile.
D'autant plus fidèle et servile qu'elle fut la terre d'une répression effroyable par ces "alliés-libérateurs" des résistants au nazisme et au fascisme, à l'invasion nazi-fasciste.
La « guerre civile », après la soi-disant libération de la Grèce, fit des dizaines de milliers de morts du côté des résistants et des partisans et ces morts ne furent pas le fait des envahisseurs nazis, mais bien des envahisseurs alliés, des « envahisseurs libérateurs », ceux qui ont construit dès après l'OTAN et aussi de leurs serviteurs locaux – toujours présents aujourd'hui.
C'était entre 1945 et 1949, car les résistants ont dû mener quatre guerres successives : une première (à partir des années 30) contre le régime fasciste de Métaxas (qui se voulait La troisième civilisation hellénique, sœur du Troisième Reich), une seconde contre l'invasion italienne, une troisième contre l'invasion allemande et une quatrième contre l'invasion « alliée ».
À partir de 1945, ces partisans ont mené un combat héroïque, sans grands moyens face aux troupes anglo-américaines.
La Grèce anticipait ainsi et de loin la guerre du Vietnam et celles que ces mêmes « alliés » mènent encore actuellement contre tous les peuples de la planète, sous la forme de guerre militaire – avec bombardements, tortures, massacres et tout le saint tralala et de guerre économique, qu'il appelle libéralisation du marché, mondialisation, globalisation...
Juste un autre souvenir : du temps des colonels, on « exfiltrait » des étudiants grecs d'Athènes afin qu'ils ne soient pas massacrés, torturés ou qu'on ne les mette pas en « vacances » (comme disait le Loup de Rome Silvio B.) à Yaros.
Il faut inscrire cette longue lutte du peuple grec qui se poursuit aujourd'hui encore, dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans, que les riches mènent contre les pauvres.
La lutte des partisans grecs était aussi une lutte de défense contre les riches et contre la misère imposée au peuple grec.
Oui, en effet, Sify, ce n'était pas la première fois... et le pire, c'est que ce ne sera pas la dernière.
Mais, comunque, « Ο Αλέξης ζει. Ο Αλέξης ζει και παλεύει μαζί μας, οι ιδέες μας ποτέ δεν πεθαίνουν! ».(Alexis vit et lutte avec nous ! Nos idées ne mourrons jamais !)
Les Canuts avaient raison : « Nous tisserons le linceul du vieux monde et l'on entend déjà la révolte qui gronde ! »
Ora e sempre : Resistenza !
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Samedi, j'ai entendu les nouvelles sur Sky,
Des policiers et des flics ici tout près,
Et il y avait un garçon de quinze ans
Qui allait quelque part pour boire au bar
Par malheur, ce pauvre passait au milieu de ce désordre
Et ce fut là que l'a repéré ce fou de policier
Et il lui semblait petit et sans force
Et il pensait qu'il jouait à faire le l'idiot.
Et alors, il a insulté ses parents
Et il a réagi en lançant des mots
Alors le flic a sorti son pistolet
Et lui a tiré deux ou trois coups à la tête et au cœur.
Il est mort ce garçon qui s'appelait Alexis
Sans même pouvoir dire un dernier beau mot.
En ville, tout cela s'est su subitement
Et toutes les écoles ont été occupées
Et alors le Ministère de l'Instruction les a fermées
Et le jour suivant les enseignants ont fait grève.
Où est passée l'éducation, où est passé le bon sens ?
Les ministères ont bloqué la circulation.
Flics et agents ont brûlé toute Athènes
Il y a eu des cortèges jusqu'à Vergouina*.
Et justement là commence maintenant un nouveau cortège
Avec écrit sur les banderoles : Honte, Police
Honte, Police ! Honte, Police !
Vous avez sali le beau nom de Grèce avec votre violence
Honte, Police ! Honte, Police !
C'est vous qui avez détruit la société et les enfants
Honte, Police ! Honte, Police !
La police grecque est malade de folie
D'une grande folie homicide !
Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas la première fois
Mais que c'est déjà arrivé cent fois !
À bas la Police ! À bas la Police !
Pour moi, vous n'êtes que des bons à rien,
À bas la Police ! À bas la Police !
C'est vous qui avez détruit la société et les enfants
À bas la Police ! À bas la Police !
Alexis méritait la vie et vous la mort.
Police, tu as oublié ce qu'est la démocratie !
Où il n'y a pas de sécurité, il n'y a pas de société !
Honte, Police ! Honte, Police !
Vous avez sali le beau nom de Grèce avec votre violence,
Honte, Police ! Honte, Police !
C'est vous qui avez détruit la société et les enfants
Honte, Police ! Honte, Police !
Honte, Police ! Honte, Police !
Vous avez sali le beau nom de Grèce avec votre violence,
Vous avez frappé des enfants, des adultes et des adolescents
En oubliant que ce sont des êtres humains comme vous !
Vous croyez que ce que nous faisons est une bravade
Mais pour moi, vous n'êtes que des mangemerdes
Et je vois aussi que vous avez des mains ensanglantées
Et que vous avez rempli de sang le sol
Je vous dirai quelque chose dont vous vous souviendrez toujours
Alex est vivant et vous êtes morts !
Honte, Police ! Honte, Police !
Vous avez sali le beau nom de Grèce avec votre violence,
Honte, Police ! Honte, Police !
C'est vous qui avez détruit la société et les enfants
Honte, Police ! Honte, Police !
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/5/21 - 11:09
CCG/AWS Staff - 2009/5/21 - 15:03
(Note)
(*) "Ti voglio chiedere una cosa...ma le donne sono tutte puttane?"
(**)"Delizia della terra"
(***) "il poverino"
(****) con ψύρα si indica generalmente qualcosa o qualcuno di insignificante. Il termine deriva da Ψύρα, un'isoletta vicino a Chio presa come emblema delle cose che non contano nulla.
(*****) "Ehi, Piero, ma i Babis sono tutti delle fave? Anche il babbo di un mio amico, che si chiama Babis, è una fava come mio padre...ma che si deve fare?"
(******) "fin da quand'era un poppante" (alla lettera: "fin dal suo primo latte")
(trad. RV)
Gian Piero Testa - 2009/5/21 - 18:52
La prima, terribile foto, mi ha subito ricordato quei giorni d'estate a Genova, ormai 8 anni fa...
Alessandro - 2009/7/15 - 10:45
da 'Εκβλόγγηθι Σεαυτόν Asocial Network
Ci avevano provato.
Prima a dire che era stato colpito da un “proiettile di rimbalzo”. Da una pallottola vagante, insomma. Se si potesse fare un elenco delle persone inermi che sono state uccise da “pallottole vaganti” (rimbalzanti, saltellanti, deviate...) della polizie di tutti i paesi, credo che corrisponderebbe più o meno agli abitanti di una città di media grandezza. Se, però, l'elenco fosse ridotto a quello di chi è morto veramente così, non si raggiungerebbero probabilmente nemmeno gli abitanti di un villaggio di montagna. Le “pallottole vaganti” sono come i famosi incendi boschivi per “autocombustione”. Le pallottole, di solito, non vagano affatto. Vengono mirate e sparate.
Poi avevano provato a dire che un gruppetto di ragazzini avevano “assaltato la polizia” e che gli agenti avevano “sparato dei colpi di avvertimento”, tra i quali quello che si era messo a vagare. L' “assalto”, poi, si era trasformato in generici “insulti”; un video ha dimostrato, invece, che non c'era stato proprio nessun attacco. Ora, si può essere anche ragazzini di quindici o sedici anni, ma non per questo si dev'essere per forza dei cretini. Un “assalto” a mani nude nei confronti di agenti di forze speciali antisommossa, armati fino ai denti. Le forze di polizia, invece, prima ti ammazzano e poi cercano (tra le altre cose) di farti passare per idiota.
Poi hanno tirato in ballo lo “stress”. Notoriamente, i poliziotti (specialmente quelli delle forze speciali) sono tutti stressati; ci sarebbe da chiedersi come mai ce li piglino e ce li tengano, visto che il lurido mestiere che hanno scelto non mi sembra un modello di tranquillità. Quantomeno, ci sarebbe da attendersi un po' di nervi saldi e capacità di valutazione delle situazioni; invece no. Sono stressati, e lo stress dev'essere sfogato. C'è chi tira una pedata alla porta, c'è chi fa una scenata a suo cugino, c'è chi si va a fare una nuotata di tre chilometri; il poliziotto speciale, invece, spara pallottole erranti. Magari pigliando pure la mira, che un po' di applicazione fa passare meglio lo stress. Questo lo avevano visto non so quanti testimoni oculari dei metodi antistress dell'Astynomia greca: una bella esecuzione capitale di un pischello riccioluto. Meglio del Prozac.
Poi gli avvocati dei poliziotti hanno tentato la carta della distruzione della vittima. Un “ragazzino ricco e annoiato”, il suo rendimento scolastico, le “cattive frequentazioni”, la sua presenza e le sue amicizie nel quartieraccio di Exarchia, quello degli anarchici. Insomma, ragazzo mio, sei avvertito. Se non provieni da una famiglia povera (quando si è poveri, non ci si annoia), se vai maluccio a scuola, se non frequenti compagni ammodino e selezionati, se non rimani ai Pariolakis di Atene o come si chiameranno, puoi essere tranquillamente abbattuto e te la sei voluta. A questo punto, sembra che la Grecia intera sia insorta. Gli avvocati sono stati zittiti immediatamente, e pesantemente, persino dal ministro dell'interno di allora, esponente di Nea Dimokratia (un partitino che te lo raccomando); zittiti e costretti a chiedere scusa alla famiglia Grigoropoulos.
La scaletta prevedeva a questo punto la carta sentimentale. I due agenti presentati come “affettuosi padri di famiglia”, insomma. Il pallottoliere vagante in persona, Epaminondas Korkoneas, ha tre figli in tenera età; il suo collega, Vassilios Saraliotis, ne ha invece soltanto due. Ammazza quanto figliano 'sti sbirri; poi si lamentano che ricevono stipendi bassi, minchia signor tenente. Viene senz'altro a mente una canzone degli anni '70,Il figlio del poliziotto. C'è poi da specificare che Monsignor Pasolini Pierpaolo ha fatto scuola anche in Grecia: c'è stato infatti chi si è affrettato a dichiarare che i veri “figli del popolo” (αληθινοί γιοι του λαού in versione greca) sono gli agenti di polizia, non i ragazzini, non gli “anarchici”.
Sembra che, però, in Grecia, tutto questo non abbia funzionato. Almeno nel caso di Alexis Grigoropoulos; poi tutto lascia supporre che, per il resto, i poliziotti greci si comportino esattamente come i loro colleghi di tutto il mondo. Con Alexis, però, la devono aver fatta un po' troppo grossa. Anche i loro capi e mandanti si sono accorti che quei due imbecilli, il Korkoneas e il Saraliotis, stavano rischiando di far sollevare il paese intero, perdipiù in una situazioncina armonïosa, placida e soave come quella che già c'era nel paese nel dicembre di tre anni fa. Gli è toccato lasciarli al proprio destino, il quale non era propriamente roseo. Gruppi anarchici ateniesi avevano minacciato, tout court, di ammazzare i due; prudentemente sono stati tenuti in galera. E poi mandati a processo in un buco di cittadina lontana da Atene, Amfissa, perché farli giudicare a Atene sarebbe equivalso a un assalto al tribunale, questo qui sul serio. Al processo di Amfissa sono state prodotte tonnellate di prove (testimoniali e audiovisive) che inchiodavano i due. Se uno straniero avesse visto i muri di Atene quel giorno, avrebbe imparato perlomeno le lettere Ε, Κ Δ, Ι, H e Σ, quelle che servono a formare la parola ΕΚΔΙΚΗΣΗ. Significa “vendetta”. Sapete, i greci non sono particolarmente inclini a “indignarsi” e preferiscono vendicarsi. Fossi la BCE, Sarkozy, Van Rompuy e quant'altri, me li terrei buonini invece di affamarli e di umiliarli. La Merkel e la Germania, poi. C'è caso che qualcuno torni a ricordarsi dell'occupazione nazista e di Kessarianì, mica è stata persa la memoria come qui da noi.
Il 10 ottobre 2010, poco più di un anno fa, i due poliziotti assassini sono stati condannati dal tribunale. Epaminondas Korkoneas, stressato ma affettuoso padre di famiglia, all'ergastolo. Vassilios Saraliotis a dieci anni. Praticamente come in Italia, no? Il Korkoneas, oltre ad essere un mentecatto esaltato (così è stato descritto persino dai colleghi), ha avuto pure uno sculo della madonna a nascere in Grecia; se si fosse chiamato Epaminonda Corconea e fosse nato a Pizzo Calabro, a quest'ora sarebbe già stato promosso, definito “eroe”, candidato alle elezioni comunali da un partito “law & order” (tipo quello del tovarišč Gianfranco Fini), avrebbe scritto un libro (o ne sarebbe stato scritto uno su di lui) e avrebbe venduto le sue memorie a “Oggi” o a “Vanity Fair”.
Eppure, in Grecia non si sono mica lasciati abbindolare neppure da questo; lo hanno capito benissimo di essere stati tenuti a bada con lo “zuccherino” della condanna dei due assassini. Hanno compreso alla perfezione che, per un paio che sono stati mandati al gabbio in primo grado, ce ne sono migliaia che fanno il segno di vittoria mentre reprimono selvaggiamente le rivolte quotidiane che si hanno nel paese. Rivolte delle quali continua a sapersi poco o niente. Nel frattempo, la Grecia sembra essere tornata al baratto, alle ricette di guerra e agli espropri. Nell'ottobre del 2010, subito dopo la condanna di Korkoneas e Saraliotis, il presidente dell'Associazione dei Cittadini Ateniesi, Manos Koufoglou, ha dato esatta voce alla situazione, denunciando che non si era proceduto affatto alla soppressione delle Forze Speciali delle quali i due facevano parte, e che le violenze poliziesche continuavano imperterrite.
Fanno tre anni precisi da quando Alexis Grigoropoulos, ragazzino quindicenne ateniese, ha subito la sua condanna a morte. Εκτέλεση, dicevano i cartelli ai suoi funerali. “Esecuzione capitale”. Oggi mi è capitato di sentire alla televisione un corrispondente estero della stampa greca in Italia, tale Deliolades o Deloliades, che raccontava di come, a Atene, è stato ricordato il terzo anniversario dell'assasinio di Alexis: con scontri pesantissimi. Però il corrispondente si è anche affrettato a dire che “con la situazione economica non c'entravano nulla”, e ha informato i telespettatori italiani che si erano verificati “per lo sgradevole incidente di tre anni fa in cui un giovane era rimasto ucciso, nel quartiere anarchico, da un poliziotto poi condannato all'ergastolo”. Il signor Deloliades parla benissimo l'italiano e corrisponderà anche per la sua stampa, però non capisce veramente un cazzo. In Grecia, oggi, non si può staccare più niente da niente. Chi ricorda Alexis e la sua esecuzione scagliandosi contro il braccio armato (e armato fino ai denti) di un sistema di fame che obbedisce come un cagnolino ai diktat dei mercati, delle banche e di un'Europa che sta affogando miseramente, si scaglia oggi (come allora) contro tutto quanto perché non è più disposta a subire niente senza reagire e senza tornare a percorrere le dure strade dello scontro sociale.
E così voglio ricordare anch'io Alexis Grigoropoulos, che oggi sarebbe come tutti gli altri. Un diciottenne impoverito, privo di un futuro, costretto ad assistere alla macellazione del suo paese, pronto a andarsene via. Magari, chissà, oggi sarebbe stato in piazza per ricordare come dev'essere ricordato un ragazzo che fosse stato al suo posto, quel 6 dicembre 2008. Ma il delicato pater familias Korkoneas aveva mirato a lui, e oggi non c'è. Mentre le armate dei morti e i loro “tecnici” cercano di uccidere e seppellire la Grecia. Non ce la faranno.
Ο ΑΛΕΞΗΣ ΖΕΙ, ΟΙ ΝΕΚΡΟΙ ΕΙΣΤΕ ΕΣΕΙΣ
Nella foto. Dicono che greci e turchi siano nemici “storici e mortali”, a base dei loro nazionalismi di merda. L'immagine mostra dei ragazzi turchi con l'effigie di Alexis Grigoropoulos. La dicitura, in lingua turca, significa “Alexis è nostro fratello”. L'ho voluta scegliere come titolo di questo post.
Riccardo Venturi - 2011/12/7 - 23:36
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Testo di Iosifos (Sify) Giannakos
Lyrics by Iosifos (Sify) Giannakos
Στίχοι: Ιώσηφος (Σήφης) Γιαννάκος
Qualche tempo fa, il sito “Canzoni contro la Guerra/Antiwar Songs” ha ricevuto, alla sua casella di posta, una e-mail dal signor George Giannakos, con riportata una canzone che parlava degli scontri del 7 dicembre ad Atene e della morte di Alexis Grigoropoulos. Poiché la e-mail non riportava notizie più precise, abbiamo risposto chiedendo chi l'avesse scritta. Nessuna risposta. Oggi, 20 maggio 2009, il signor Giannakos ci ha risposto scusandosi per non averlo potuto fare prima per questioni di collegamento internet. La canzone, ci ha scritto, è stata composta da suo figlio Iosifos, detto Sify. Di anni dodici. Avete capito bene: dodici. E che l'autore sia un ragazzino dodicenne lo testimonia la grafia decisamente “fantasiosa” del testo originale, veramente da scuola media, che abbiamo dovuto un po' aggiustare per riportarla ai canoni del (peraltro difficilissimo) spelling greco. Poi l'abbiamo tradotta, ed è apparsa la cronaca di quel giorno ad Atene vista con gli occhi di un coetaneo di Alexis, anzi di un ragazzo ancora più piccolo. L'indignazione che ha colto, in Grecia, ragazzi e adulti. Le scuole occupate. Lo sciopero degli insegnanti. I poliziotti che bruciano Atene. Le manifestazioni di protesta ed i cortei fin nelle cittadine più remote della Grecia.
Ma anche altro. Un dodicenne che si chiede dove siano finiti l'educazione e il buonsenso. Che dice che la polizia ha insozzato il buon nome della Grecia. Che dice che la polizia s'è scordata di cosa sia la democrazia. Che dice, soprattutto, che senza sicurezza non c'è società, e che individua nella polizia il pericolo vero per la sicurezza. Parole forti, fortissime. Scritte da un ragazzino di un paese che, evidentemente, sa ancora educare alla coscienza civile, nonostante la sua polizia assassina. E a chi obiettasse magari che un dodicenne farebbe meglio a pensare alla Playstation, rispondiamo che, tra i martiri della strage nazista di Kessariani, c'erano dei partigiani di quattordici anni. Che quindici anni non sono pochi per essere ammazzati, arrestati, insultati, umiliati dai solerti tutori del disordine. Grazie al dodicenne Sify Giannakos per avercelo ricordato con la sua canzone, che è anche una lezione indimenticabile per tutti. [CCG/AWS Staff]
Στις 11 Μάη 2009, δηλαδή πριν λίγες μέρες, σε Φλωρεντία, στην Ιταλία, η Ιταλική αστυνομία έκανε έφοδο κατά μια “μη επιτρεπομένη εκδήλωση” των μαθητών του “Δίκτυου Συνελεύσεων”, στην οδό Ντέλλα Κολόννα απενάντι από το λυκείο Μιχαήλ Άγγελος. Συλλήφθηκαν δέκα μαθητές. Ενα παιδί 15 ετών τραυματίστηκε. Μια συνομήλικη κοπέλα κρατήθηκε και βρίστηκε από έναν αστυνόμο με λόγια ως “βρωμερή κομμουνίστρια” και τέτοιου είδους πράγματα. Σκηνές που τις ξαναείδαμε συχνά. Στη Γένοβα. Στο Γκέτεμποργκ. Στην Αθήνα. Λίγες μέρες αργότερα οργανώθηκε στη Φλωρεντία μια εκδήλωση διαμαρτυρίας, με συμμετοχή χιλιάδων προσόπων. Η πορεία ξεκίνησε από τη πλατεία Αγίου Μάρκου. Λίγα μέτρα πέρα από τη πλατεία, η μεγάλη πορεία πέρασε αντικρύ από το Προξενείο της Ελλάδος, που κάποιος έγραψε στην πόρτα του: Ο Αλέξης ζει. Ο Αλέξης ζει και παλεύει μαζί μας, οι ιδέες μας ποτέ δεν πεθαίνουν! Αυτό ήταν το σλόγκαν που το φωνάζανε χιλιάδες Φλορεντίνων μαθητών.
Πριν μερικούς μήνες, το ιστοχώρο Αντιπολεμικά Τραγούδια έλαβε στη θυρίδα του ένα εμάιλ από τον κ. Γεώργιο Γιαννάκο, με περιεχόμενο ένα τραγούδι που μιλάει για τα γεγονότα του 7. Δεκεμβρίου 2008 στην Αθήνα και για τον θάνατο του Αλέξη Γρηγορόπουλου. Αφού το εμάιλ δεν περιείχε ακριβέστερες ειδήσεις, απαντήσαμε ρωτώντας ποιος το έγραψε. Ούτε μια απάντηση. Σήμερα τη 20 Μάη 2009, ο κ. Γιαννάκος μας απάντησε ζητώντας συγγνώμη, ότι δε μπόρεσε να μας απαντήσει πρωτύτερα λόγω φασαριών στη σύνδεση ίντερνετ. Το τραγούδι, μας έγραψε, το συνέθεσε ο γιος του ο Ιώσηφος, λεγόμενος ο Σήφης. Δώδεκα ετών. Καταλάβατε καλά. Δώδεκα. Και ότι ο συνθέτης είναι ένα δώδεκα χρονώ παιδί το μαρτυρεί η “φανταστική” ορθογραφία των στίχων, μια ορθογραφία γυμνασιόπαιδου που έπρεπε να τη διαμορφώσουμε λιγάκι με τις δύσκολες κάνονες της Ελληνικής γλώσσας. 'Eπειτα το μεταφράσαμε σε Ιταλική, και μας φάνηκε το χρονικό της μέρας εκείνης στην Αθήνα, ιδωμένο με τα μάτια ενός συνομήλικου του Αλέξη, ή μάλλον, ενός νεωτέρου παιδιού. Είδαμε την αγανάκτηση που χτύπησε όλους στην Ελλάδα, ανήλικους κι ενήλικους. Τα κατειλημμένα σχολεία. Την απεργία των καθηγητών. Οι αλίτες που καίγουν την Αθήνα. Τις εκδηλώσεις διαμαρτυρίας και τα πορεία ακόμα και στα πιο μακρινά χωριά της Ελλάδας.
Και άλλο. Είδαμε ένα παιδί δώδεκα ετών που αναρωτιέται που πήγαν η παιδεία κι η υγεία. Που λέει πως η αστυνομία κατέβασε τη φήμη της Ελλάδας. Που λέει πως η αστυνομία ξέχασε τη δημοκρατία. Που λέει, πάνω απ'όλα, πως δεν υπάρχει κοινωνία χωρίς ασφαλεία, αλλά που αναγνωρίζει στην αστυνομία το αληθινό κίνδυνο για την ασφάλεια. Δυνατά, πολύ δυνατά λόγια. Τα έγραψε ένα παιδί από μία χώρα η οποία, φανερώς, έμαθε καλα πως ν'αναπτύξει την αστική και κοινωνική συνείδηση, παρά την αστυνομία της δολοφονική. Κι αν κάποιος αντιλέξει ότι ένα παιδί δώδεκα ετών θα έκανε καλύτερα να παίζει με το Πλεϊστέσιον, απαντούμε ότι υπήρχανε και αντάρτες δεκατεσσάρων ετών μεταξύ των θυμάτων της Καισαριανής. 'Οτι δεκαπέντε χρόνια είναι αρκετά γι'ένα παιδί ή για μια κοπέλα να σκοτωθεί, συλληφθεί, βριστεί, ταπεινωθεί από τους επιμελείς ταραχονομικούς. Ευχαριστούμε τον δωδεκάχρονο Σήφη Γιαννάκο για το να μας θυμίσει αυτό με το τραγούδι του, που δημιουργεί και ένα αξέχαστο μάθημα για όλους μας. [AWS/CCG Staff]