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L'avalanche

Michel Bühler
Language: French


Michel Bühler

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[1977]
Paroles et musique: Michel Bühler
Arrangement: Jean Morlier

I soldati muoiono in guerra. E questo si sa, e ci sono un mucchio di canzoni…
I soldati ammazzano in guerra. E pure questo si sa. Tante canzoni…
I soldati ammazzano anche in tempo di pace. Vedi il Cermis, per esempio…
I civili muoiono in guerra. Già… quante canzoni…
I civili muoiono pure in tempo di pace, per esempio sul lavoro. Ad oggi su questo sito ci sono 161 canzoni che parlano di questo…

Invece – ma posso certamente sbagliarmi - non credo che siano molte, anche su questo sito, le canzoni che parlano di soldati morti in tempo di pace, per “incidenti” o in conseguenza di malattie contratte sul “lavoro”
Eppure, al tempo della leva obbligatoria, quanti ragazzini italiani sono “morti di naja”?
Penso, per esempio, al caso clamoroso del parà della Folgore Emanuele Scieri, il cui cadavere in avanzato stato di decomposizione fu trovato un giorno d’estate del 1999 all’interno della caserma Gamarra di Pisa… caso archiviato e mai chiarito…
Penso ai 50.000 soldati statunitensi che hanno contratto la cosiddetta “sindrome del Golfo” dopo la guerra del 1991…
Penso ai soldati italiani, reduci dalle operazioni in Somalia, nei Balcani, in Afghanistan, in Iraq, o semplicemente addestratisi nei poligoni militari di Puglia e Sardegna, che sono morti per patologie legate all’”uranio impoverito” contenuto nelle munizioni impiegate senza adeguate protezioni... Non si sa esattamente quanti siano, tra gli 80 e i 250… un paio di migliaia sono attualmente quali ammalati… “L’Italia chiamò”
L’Associazione nazionale dei familiari delle vittime delle Forze Armate (A.N.A.V.A.F.A.F. sostiene che le vittime militari italiane che dal 1969 non hanno ricevuto gli indennizzi stabiliti per legge siano 10.000, di cui certamente un’esigua minoranza è costituita dai caduti in battaglia…

E questa strage silenziosa si consuma per responsabilità dei vertici politico-militari e grazie all’impunità di cui godono, facilitata dalla consegna del silenzio (meglio sarebbe chiamarla omertà mafiosa) tipica delle istituzioni chiuse e gerarchicamente strutturate, di cui l’esercito è il prototipo.
En avril septante-cinq, au cours d'un exercice,
Pris dans une avalanche, deux soldats sont tués.
Voici ce que le tribunal a déclaré,
Un an plus tard, en mars, quand passa la justice:

Ça n'est pas la faute du caporal, il n'était qu'un exécutant.
Ça n'est pas la faute du premier lieutenant,
Même si, vers le haut de la pente, il n'a pas regardé,
Même s'il n'a pas daigné lever le nez.

En avril septante-cinq, au cours d'un exercice,
Pris dans une avalanche, deux soldats sont tués.
Dans ce couloir, la neige descend chaque année.
Un an plus tard, en mars, est passée la justice:

Ça n'est pas la faute du capitaine: on ne peut pas être partout,
A quoi servent les subordonnés, après tout?
Ça n'est pas non plus la faute du major, même s'il n'a pas
Pris la peine d'aller reconnaître l'endroit.

En avril septante-cinq, au cours d'un exercice,
Pris dans une avalanche, deux soldats sont tués.
"Vous êtes des chiards"! leur avait-on crié,
Un an plus tard, en mars, est passée la justice:

Bien sûr, le commandant du bataillon aurait bien dû écouter
L' conducteur de chiens d'avalanches qui criait:
"C'est de la folie, n'y envoyez pas vos soldats!" Oui, mais,
Cet homme-là n'était même pas un gradé.

En avril septante-cinq, au cours d'un exercice,
Pris dans une avalanche, deux soldats sont tués.
Pendant toute la nuit, on les a recherchés,
Un an plus tard, en mars, est passée la justice:

Mais il y avait, me direz-vous, il y avait un autre major,
Spécialiste de la sécurité, or,
C'était écrit sur ses cartes: "Cette zone est à éviter".
Il s'est tu, il l'avait peut-être oublié...

En avril septante-cinq, au cours d'un exercice,
Pris dans une avalanche, deux soldats sont tués.
Quand on les a trouvés, ils étaient tout gelés,
Un an plus tard, en mars, est passée la justice:

On pourrait penser qu' le colonel, qui n' connaissait pas la région,
Aurait pris l'avis de la population,
Ça se fait d'habitude, mais lui ne l'a pas jugé bon.
Et pourtant, ça n'est pas la faute au colon...

"On nous annonce qu'hier, au cours d'un exercice,
Dans les montagnes, deux soldats sont tués".
On a laissé un peu l'émotion se tasser,
Un an plus tard, en mars, est passée la justice:

L'image n'est pas drôle dans ce cas, mais tout l' monde a été blanchi,
Sauf les deux majors, qui ont été punis:
Quelques mois avec sursis, et puis on les a envoyés,
Je crois, aux Etats-Unis pour étudier.

En avril septante-cinq, deux soldats sont tués.
Qui avait le droit de disposer de leur vie?
Un an plus tard, en mars, une justice est passée,
C'est la faute à personne... Et vous m'avez compris!

Contributed by Alessandro - 2009/5/20 - 13:59


Estratto della video inchiesta di Francesco Palese, giornalista responsabile del blog http://inchiestauranio.blogspot.com/

Alessandro - 2009/5/20 - 14:28




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