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Riccardo Venturi: Fuma e bevi

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Lingua: Italiano


Lista delle versioni e commenti


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Può essere che Fuma e bevi sia la cosa più allucinata, bizzarra e anche macabra che io abbia mai scritto. Fa parte di tre “canzoni sul treno” scritte davvero in treno, su dei biglietti ferroviari: un'abitudine che ho ancora adesso quando mi ritrovo a viaggiare per ferrovia. Le tre “canzoni sul treno” (le altre due sono Litania del Pontino e La Casa della Dogana) mi venne in mente di mandarle, nel febbraio del 2003, al vecchio newsgroup di Guccini; stavo lontano, quel newsgroup e poche altre cose erano gran parte di quel che mi legava ad un mondo dal quale avevo voluto allontanarmi, e scrivevo, scrivevo. Questa canzone parla della morte di Francesco Guccini. Francesco Guccini è, fortunatamente, ancora bello vivo, vegeto e vorremmo anche dire che lotta insieme a noi; chissà cosa avevo in mente. Forse, scrivendo allora anche sulla mailing list di un cantautore morto davvero, un genovese, intendevo come allontanare degli spettri. O forse era semplicemente uno strano esercizio di stile. O forse altre cose ancora, come ad esempio noialtri che ai fabbricatori di canzoni abbiamo affidato tante cose, e forse troppe. Lunga vita a Guccini; si dice che, parlando della morte di qualcuno, gli si allunghi l'esistenza. Ma, pur sempre, nella mente dovrò avere avuto qualcosa scrivendo queste parole; e, spesso, nella testa ho cose che con dura regolarità mi sono sempre sfuggite, andando per conto proprio. Se un giorno, comunque, per caso Guccini leggesse questa cosa, è autorizzato a bastonarmi come meglio crede. Ad uno che ha saputo scrivere Quattro Stracci non dovrebbe risultare difficile. Peraltro risulta che Guccini abbia smesso di fumare, e forse anche di bere. [RV]
Quattordici e ventuno. Lo trovarono
Il vomito nella barba, su un divano.
Fuori non nevicava. Niente miracoli, niente.
È l'implacabile andar del tempo,
Cantava ancora e da lontano
Non sapevamo se alzare il pugno o stare zitti.
In ogni caso, niente lacrime. Le lacrime
Sono la scusa per non ricordare.

Fuma e bevi, compagno. E la parola
Ha un senso andato che non torna mai.
Steso, piegato, l'aria innaturale
Ed il congelamento dei pensieri.
Come ovunque, profumi e puzze uguali,
I fogli accatastati sulle sedie;
E da lontano non sappiamo ancora
Se dirti di rialzarti e, su, a cantare.

Il viaggio è stato duro e complicato,
E la saggezza, e la semplicità
Non sono cose da comprarsi a peso,
Non son vendute da nessuna parte.
Quand'anche tu non fossi mai esistito
Si sentirebbe ancora la tua voce.
Un giorno credevamo d'esser vivi,
D'avere condiviso un'illusione.

Fuma e bevi, compagno. Non c'è rimedio.
Non c'è moderazione, cane morto.
E ieri notte, l'ultima scopata
E l'ultima dormita i sensi offusca.
E niente frasi gonfie; niente, niente,
La musica svanisce, e resta il niente.
E a poco a poco andrà via dalla nostra mente piena,
Soltanto...soltanto....eccetera, eccetera, appena.

6/5/2009 - 20:38



Lingua: Francese

Version française – Marco Valdo M.I. – 2009

Il se pourrait bien que Fume et Bois soit la chose la plus hallucinée, la plus bizarre et macabre que j'aie jamais écrite. Elle fait partie des trois « chansons en train », vraiment écrites en train, sur des billets de train; une habitude que j'ai encore à présent quand je voyage en train. Il m'est venu à l'idée en 2003 d'envoyer les trois « chansons en train » (les deux autres sont Litanie sur le Pontino et La Maison de la Douane) au forum Usenet de Guccini; je me trouvais loin, ce groupe et d'autres choses étaient ce qui me liait à un monde que j'avais voulu éloigner de moi, et j'écrivais, j'écrivais. Cette chanson parlait de la mort de Francesco Guccini; Francesco Guccini est, heureusement, encore bien vivant, gaillard et nous voulons dire qu'il lutte aussi avec nous. Peut-être, écrivant sur la liste d'un cantauteur vraiment mort, un Génois, entendais-je éloigner les spectres. Ou bien n'était-ce qu'un étrange exercice de style. Ou peut-être encore autre chose, comme par exemple nous autres qui avons attribué beaucoup aux fabricants de chansons, et peut-être trop. Longue vie à Guccini, on dit qu'en parlant de la mort de quelqu'un, on prolonge son existence. Mais, cependant toujours, en écrivant ces mots, il devait y avoir quelque chose dans mon esprit, et, dans ma tête, j'ai des choses qui avec régularité m'échappent, s'en allant pour leur propre compte. Si un jour, donc, par hasard, Guccini lit cette chose, il est autorisé à me bastonner du mieux qu'il lui semblera. À quelqu'un qui a écrit Quattro Stracci* , ce ne devrait pas être trop difficile. Par ailleurs, il apparaît que Guccini a cessé de fumer et peut-être même, de boire. [R.V.]

*Note: "Quattro Stracci" est une chanson où Guccini massacre littéralement son ex-femme qui l'avait quitté. "Et peu à peu il s'éloignera de notre esprit" est un vers d'une célèbre chanson de Guccini, "Il pensionato" (Le Retraité). [RV]
FUME ET BOIS

Quatorze et vingt et un. Ils le trouvèrent
Du vomi plein la barbe, sur un divan
Dehors, il ne neigeait pas. Aucun miracle, rien
Juste l'implacable passage du temps.
Il chantait encore et depuis longtemps
Nous ne savions pas s'il fallait lever le poing ou rester muets.
En tout cas, pas de larmes. Les larmes
Sont une excuse pour ne pas se remémorer.

Fume et bois, compagnon. Et la mort
A un sens aller dont on ne revient jamais.
Tendu, plié, l'air innaturel
Et la congélation de la pensée.
Comme partout, des parfums et des puanteurs semblables.
Les feuilles entassées sur les chaises
Et depuis longtemps, nous ne savons pas encore
S'il fallait te dire de te relever et, debout, de chanter.

Le voyage a été dur et compliqué
Et la sagesse, et la simplicité
Ne sont pas des choses qu'on achète au poids.
On ne les vend nulle part
Même si tu n'avais pas existé
On aurait entendu ta voix
Un jour, nous croyons être vivants,
D'avoir partagé ton illusion.

Fume et bois, compagnon. Il n'y a pas de remède.
Surtout pas la modération, ce chien mort
Et hier de la nuit, la dernière baise
Et le dernier sommeil offusque les sens
Et aucune phrase ne s'enfle, rien, rien
La musique s'évanouit et reste le rien.
Et peu à peu il s'éloignera de de notre esprit...
Seulement... Seulement... Etcétéra, etcétéra, à peine...

inviata da Marco Valdo M.I. - 12/5/2009 - 11:39


bonjour Ricardo Venturi.

A propos de Malborough, regardez le site :

< voir >

et répondez-moi.

Amicalement.

Robert Marcy

Robert Marcy - 4/1/2010 - 12:20




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