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Le tombeau des fusillés

Jules Jouy
Langue: français


Jules Jouy

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[1887]
Paroles de Jules Jouy
Sur l'air de la "Chanson des peupliers" de F.Doriat

Testo di Jules Jouy
Sull'aria della "Chanson des peupliers" di F.Doriat


Jules Jouy.
Jules Jouy.


La canzone rende omaggio ai 147 comunardi fucilati al cimitero parigino Père Lachaise il 28 maggio 1871. Fu composta il 30 maggio 1887 da Jules Jouy e deve essere cantata sull'aria della "Chanson des Peupliers" di F.Doriat.
Ornant largement la muraille,
Vingt drapeaux rouges assemblés
Cachent les trous de la mitraille
Dont les vaincus furent criblés.
Bien plus belle que la sculpture
Des tombes que bâtit l'orgueil,
L'herbe couvre la sépulture
Des morts enterrés sans cercueil.

Ce gazon, que le soleil dore,
Quand mai sort des bois réveillés,
Ce mur que l'histoire décore,
Qui saigne encore,
C'est le tombeau des fusillés.

Autour de ce tombeau sans bronze,
Le prolétaire, au nez des lois,
Des héros de soixante-et-onze
Ecoute chanter les exploits.
Est-ce la tempête ou la houle
Montant à l'assaut d'un écueil ?
C'est la grande voix de la foule
Consolant les morts sans cercueil ;

Ecoute, bon bourgeois qui tremble :
Pleurant ceux qu'on croit oublier,
Le peuple, tout entier s'assemble
Et vient ensemble
Près du tombeau des fusillés.

Loups de la Semaine Sanglante,
Sachez-le, l'agneau se souvient.
Du peuple, la justice est lente,
Elle est lente, mais elle vient !
Le fils fera comme le père ;
La vengeance vous guette au seuil ;
Craignez de voir sortir de terre
Les morts enterrés sans cercueil !

Tremblez ! Les lions qu'on courrouce
Mordent quand ils sont réveillés !
Fleur rouge éclose dans la mousse,
L'avenir pousse
Sur le tombeau des fusillés !

envoyé par Riccardo Venturi



Langue: italien

Versione italiana ripresa da
Comunisti Alto Friuli.
LA TOMBA DEI FUCILATI

Ornando largamente la muraglia
Venti bandiere rosse adunate
Coprono i fori di mitraglia
Che crivellarono i vinti
Molto più bella della scultura
Delle tombe costruite dall'orgoglio
L 'erba copre la sepoltura
Dei morti sepolti senza bara.

Questo prato che il sole dora
Quando maggio esce dai boschi ridestati
Questo muro che la storia decora
Che sanguina ancora
È la tomba dei fucilati.

Attorno a questa tomba senza bronzo
Il proletario, in barba alle leggi
Ascolta cantare le imprese
Degli eroi del Settantuno
È la tempesta o l’onda
Che cresce assaltando uno scoglio?
È la gran voce della folla
Che consola i morti senza bara!

Ascolta, buon borghese che trema
Piangendo chi si credeva dimenticato
Il popolo intero si raduna
E viene insieme
Alla tomba dei fucilati

Lupi della Settimana di sangue
Sappiatelo, l’agnello ricorda
La giustizia del popolo è lenta
È lenta ma arriva.
Il figlio farà come il padre
La vendetta vi aspetta al varco
Temete di veder uscire dalla terra
I morti sepolti senza bara.

Tremate, i leoni che si stuzzicano
Mordono quando sono svegliati
Fiore rosso schiuso tra il muschio
L’avvenire spunta
Sulla tomba dei fucilati.

envoyé par Riccardo Venturi - 26/6/2005 - 19:17




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