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La Valse des Chômeurs

Marco Valdo M.I.
Langue: français



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Chansonchôme wallonne de langue française - La Valse des Chômeurs – Marco Valdo M.I. – 2009
Parodie de la chanson – La Vache à Mille francs – Jean Poiret – 1960
Elle même parodie de la chanson - La Valse à Mille Temps – Jacques Brel.

Marco Valdo M.I. aime assez les parodies. Plus encore, cette fois, car celle-ci est une parodie de parodie, en somme une parodie au carré.

Revenons sur l'histoire cette canzone, cette chansonchôme. Vers 1960, Jacques Brel écrit et présente une chanson qui fit un succès à l'époque (et un succès mérité) : « La Valse à Mille Temps ». Jean Poiret, chansonnier - c'est-à-dire humoriste - bien dans la tradition française, s'empare de cette rengaine et il la parodie en fustigeant l'augmentation du coût de la vie au travers du prix de la viande, dans une chanson pleine d'humour, une chanson vache : « La Vache à Mille Francs ».

Presque cinquante ans plus tard, Marco Valdo M.I., outré de la façon dont sont traités les chômeurs dans sa région et bien au-delà, reprend cette rengaine à son tour et parodie la parodie de Jean Poiret dans cette chansonchôme « La Valse des Chômeurs ».

« La Valse des Chômeurs » est une chanson de dénonciation sociale, une chanson qui dénonce le système libéral et le très européen « État social actif », qui est la dernière version la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent contre les pauvres.

Marco Valdo M.I. dit – avec tant d'autres – qu'il est temps de mettre fin au libéralisme, à ses mensonges et à ses absurdes théories.

Marco Valdo M.I. résiste par la canzone, appelle à l'insurrection et à l'élimination de ce système en faillite qui crée tant de misères partout dans le monde.

Ora e sempre : Resistenza !

Marco Valdo M.I.
Au premier temps du chômage,
Tout seul dans la file, je suis là,
Au premier temps du chômage,
Y a l'employeur, y a l'intérim et y a moi,
Et l'Onem qui bat la mesure,
La mesure de mon emploi,
Et l'Onem qui bat la mesure,
Mesure aussi mes fins de mois.

Un chômeur obéissant,
Comme ce serait charmant,
Comme ce serait charmant
Et beaucoup plus tentant
Qu'un chômeur récalcitrant,
Un chômeur obéissant,
Un chômeur obéissant,
Fait un Onem content,
Un Forem performant,
Un marché du travail attrayant,
Un chômeur obéissant,
Ce serait plus intéressant
Pour les patrons
Et pour les exportations
Qu'un chômeur résistant
Un chômeur obéissant…

Au deuxième temps du chômage,
C'est à peine si je vois de l'emploi
Au deuxième temps du chômage,,
Y a du monde entre l'emploi et moi.
Il y a le contrôleur qui passe la mesure,
Le facilitateur qui lui emboîte le pas,
Pendant que les ministres nous assurent
Que le coût de la vie n'augmente pas.
Un chômeur débutant,
Devient chemin faisant
Un chômeur consentant
Qui accepte les formations
Qui occupent son temps,
Et menacé de sanctions,
Il devient par conséquent
Encore plus obéissant...
Un chômeur obéissant,
C'est bougrement tentant,
C'est bougrement tentant
Pour les patrons et les gouvernants
D'en faire innocemment
Un chômeur très obéissant
Un chômeur qu'on mutile
Qui devient vite un chômeur servile.

Un chômeur servile,
En sortant de la ville,
Pris dans un tourbillon
Par un calcul habile
Devient pour les patrons
Une proie bien facile
Et pour les gouvernants
Un citoyen consentant.
Un chômeur sanctionné
Sans ses allocations
Devient sans tarder
Une excellente leçon
Pour tous les ouvriers
Qui auraient l'étrange idée
De vouloir être augmentés.
Un chômeur domestiqué
Un chômeur domestiqué
C'est l'exemple rêvé
Pour tous les salariés
Car disent les employeurs,
C'est une grave erreur,
Le coût moyen de l'heure
Est beaucoup trop élevé,
Et pour le compenser,
Il faut de la productivité,
De la mobilité, de la flexibilité,
Et surtout, de la docilité.
Pour garantir tout çà,
Faut plus de délégués.
Faut plus de syndicats,
Faut pouvoir licencier
Sans aucune indemnité.

Faut pouvoir licencier
Sans aucune indemnité.
Les salaires trop élevés
Faut les diminuer
Pour pouvoir augmenter
Le revenu des rentiers.
Faut aussi réduire l'État
Et tout donner au privé
Et alors comme ça,
Les patrons vont chanter
Que c'est la loi du marché.
Qu'on ne peut l'éviter
Qu'il n'y a pas à discuter
Que c'est comme çà !
Que c'est pour créer de l'emploi
Qu'on détruit les emplois

Au dernier temps du chômage,
Dans la rue, le chômeur est là,
Au dernier temps du chômage,
Y a des millions de chômeurs et toujours pas d'emploi.
Et l'État, qui prend des mesures,
Exclut un peu plus chaque mois.
Et l'État, qui prend des mesures,
Massacre encore plus chaque mois...

Oh le chômage ! Le chômage …
Oh le chômage nous rendra fous !
Oh le chômage ! Le chômage …
Oh le chômage nous rendra fous !
Oh le chômage ! Le chômage …

envoyé par Marco Valdo M.I. - 21/4/2009 - 14:05




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