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Louche

Marco Valdo M.I.
Langue: français



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[2009]
Paroles et musique par Marco Valdo M.I.
Canzone léviane – Louche
Cycle du Cahier ligné – 5.

Louche est la cinquième canzone du cycle du Cahier ligné. Elle se déroule également dans cet univers aux reflets oniriques et aux résonances politiques, en arrière-plan. On est à Rome, en plein cœur de Rome et surgit dans un décor de marbre somptueusement fasciste, au milieu de personnages louches, une Princesse de Savoie. Carlo Levi est entraîné dans cette vague et contre son gré, doit continuer le voyage avec ces personnages. C'est évidemment ce qui est arrivé au peuple italien et ce qui lui arrive encore. Quant à Pozzi Bellini, c'était un photographe italien de grande renommée au milieu du siècle écoulé.


Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Tandis que je m’endormais,
Une voix louche me proposait
On se sait quoi, des choses louches.
C’était un petit bonhomme louche,
Un peu semblable physiquement
À un Pozzi Bellini louche.
Il proposait de faire, évidemment,
Une chose louche
Avec un appareil photographique
Qu’on fabriquait à Saïgon
Des photographies de mon visage,
Quand je serais endormi.
Un peu à contre-cœur, j’acceptais
Et subitement, je me trouvais
Dans une maison de marbre
Au décor somptueusement fasciste
Et j’entendais à travers les murs la voix
De la Princesse Yolande de Savoie
Qui parlait de valises à sauver
Avec ce photographe louche
J'étais entraîné contre mon gré
Dans cette affaire louche.
Nous étions en fuite à Rome, sous la douche.
Dans cette tempête, le Corso devenait un fleuve
Qui entraînait les valises comme des fétus.
J'affrontais seul l'immense crue.
Au carrefour della Mercede et du Corso
Se forma une énorme vague nue
Arcbouté, je résistais au choc de l’eau,
Et, dans un bel effort, je sauvai les valises.
P. demanda aux deux louches,
Ce qu’ils me donneraient pour mon exploit.
La Princesse répondit sérieusement : 50.000 lires !
Réponse louche et vulgaire
À laquelle nous répondîmes par un rire.
J’aurais voulu m’en aller,
Mais j’étais désormais pris dans leur jeu.
Avec ces valises, j’étais dans un train
Qui fonçait bruyamment à toute vitesse
Et devait traverser la frontière française.
Les douaniers découvrirent les valises.
Elles contenaient des peaux
Et des quartiers de bœuf
Et peut-être d’autres choses illicites.
La situation était embarrassante.
Le train allait toujours plus vite,
Accroché au drap, je haletais.
D'effroi, je respirais plus vite.
À mon réveil, le train s’estompait.

J'affrontais seul l'immense crue.
Au carrefour della Mercede et du Corso
Se forma une énorme vague nue
Arcbouté, je résistais au choc de l’eau.
Le train allait toujours plus vite,
Accroché au drap, je haletais.
D'effroi, je respirais plus vite.
À mon réveil, le train s’estompait.

envoyé par Marco valdo M.I. - 8/4/2009 - 23:05




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