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L'insurrection de Florence

Marco Valdo M.I.
Lingua: Francese


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[2009]
Paroles et musique par Marco Valdo M.I.

Battaglia di Firenze


« L'Insurrection de Florence » raconte la lutte du peuple florentin, pris en otage par les nazis et les fascistes, pour se sauver et sauver sa ville. L'affaire se passe en août 1944 et va durer presque tout le mois. Un matin, les Allemands ne seront plus là.
Marco Valdo M.I. avait déjà abordé cet épisode de la résistance à Florence avec Morto sul selciato, canzone leviane, venue tout droit des souvenirs de Carlo Levi, qui retour d'exil en France, continua clandestinement ses activités de résistance à Florence.

Certains ont voulu et d'autres veulent à nouveau faire disparaître jusqu'au souvenir des combats que le peuple italien dut mener pour chasser et les occupants allemands - l'armée nazie de Kesselring et leurs acolytes fascistes. Cette tentative d'occultation s'appelle révisionnisme. Lorsque non seulement on veut effacer l'histoire, mais qu'en plus, on réimplante, comme des cheveux sur un crâne dégarni, les vieilles pratiques de régime, on l'appelle aussi « desistenza », terme italien, proposé par Calamandrei, juriste, écrivain et résistant de la première heure (celle de Non Mollare, de la Florence des années vingt). C'est d'ailleurs d'un article de Piero Calamandrei «  La Battaglia in città » (Corriere di Informazione » Milano - 12/08/1945) qu'est tirée la canzone « L'insurrection de Florence ».

On retiendra tout particulièrement le refrain et ces quatre vers prophylactiques :

« On désinfesta la ville
De la pestilence
Qui s'y était lovée
Depuis vingt années. »

Mais, tout ça, disent d'aucuns, c'est de l'histoire ancienne... Voire.

Il est des moments où la mémoire de certains faits, fussent-ils guerriers, servent à conforter le jugement et la détermination face à certains dangers.

Et puis, sait-on jamais, ça peut donner des idées....

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
Quartier par quartier
Rue par rue
Maison par maison
Mètre par mètre
On désinfesta la ville
De la pestilence
Qui s'y était lovée
Depuis vingt années.

Dans la nuit du 3 au 4,
Les ponts ont sauté
Sauf Il Vecchio, une amabilité
De l'ennemi qui
À sa place rasa deux quartiers
Por Santa Maria, Via dei Bardi
Borgo San Jacopo, Via Guicciardini
Les tours de Dante ont sauté.
Rive droite : Allemands, mitrailleuses et mortiers
Rive gauche : partisans aux fusils trouvés
Au Nord, on débusquait les fascistes francs-tueurs
Au Sud, les Allemands imposaient la terreur
De Florence, il ne devait rien rester
Hitler le voulait, le sort était scellé.
Mais alors, à l'heure de la mort
Dans l'anxieux silence du petit matin
La vieille Martinella se mit à taper fort
Toutes les autres martelèrent le tocsin.
Dans toute la vallée, on n'entendait plus qu'un son
Les cloches appelaient Florence à l'insurrection.

Quartier par quartier
Rue par rue
Maison par maison
Mètre par mètre
On désinfesta la ville
De la pestilence
Qui s'y était lovée
Depuis vingt années.

Face aux Tigres et à leurs canons
Fusils de chasse ou pistolets rouillés,
Le peuple florentin relevait le front
Place par place, pavé après pavé
On découvrait en ce milieu d'été
Une étrange topographie citadine
Parterre, Champ de Mars, Cascine
Parcs, jardins, promenades de l'enfance
Entraient dans la danse
Les bulletins de guerre chantaient
Florence déchaînée se libérait
Piazza San Marco enlevée
Via San Caterina dépassée
Contrattaque sur la place Donatello
Le fascisme reculait, ce n'était pas trop tôt !

Quartier par quartier
Rue par rue
Maison par maison
Mètre par mètre
On désinfesta la ville
De la pestilence
Qui s'y était lovée
Depuis vingt années.

Dans les caniveaux, sur les trottoirs, le sang
Dessinait la frontière entre la honte et la liberté
Une femme traversait la place en courant
Une femme tombait foudroyée sur le pavé
Florence cherchait sur ses toits
À dénicher la bête derrière sa cheminée
La vie ne tenait qu'à un doigt
Finira-t-on la journée ?
On enterra à la va vite dans le jardin des Semplici
Les fosses communes étaient débordées
Le peuple de Florence avait chassé les nazis.

Quartier par quartier
Rue par rue
Maison par maison
Mètre par mètre
On désinfesta la ville
De la pestilence
Qui s'y était lovée
Depuis vingt années.

inviata da Marco Valdo M.I. - 13/2/2009 - 22:05


"L'affaire se passe en août 1945..."

Non, en août 1944!

Io non sto con Oriana - 14/2/2009 - 14:33


La remarque est exacte, c'est effectivement en août 1944 que Florence chassa les nazi-fascistes. J'avais aussi remarqué cette faute de frappe. La correction suivait. Merci quand même et n'hésitez jamais à me rectifier. Ce genre d'erreur est d'ailleurs fréquente et j'ai beau me relire, laisser passer du temps et me relire encore, il m'arrive cependant d'en laisser passer... Il est délicat et difficile d'être son propre correcteur.
OsR
Marco Valdo M.I.

Marco Valdo M.I. - 14/2/2009 - 16:09




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