Sur une nappe de restaurant
J'ai écrit cette chanson
En pensant à tous les gens
Qui ne mangent que du plancton
Évidemment hé hé ça va de soi hé hé
Ça va de soi hé hé évidemment
Dans ma voiture de champion
J'ai fredonné cette chanson
En pensant à tous les piétons
Qui n'ont pas quelques millions
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Et en vacances sur la côte
J'ai écrit cette chanson
Pour tous ceux qui côte à côte
Nagent dans une cuve en béton
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Sur une nappe de restaurant
J'ai écrit cette chanson
En pensant à tous les gens
Qui ne font qu'une collation
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Non je ne suis pas un égoïste
Je suis un homme comme vous tous
Un petit capitaliste
Qui des autres a la frousse
Ça va de soi évidemment
Évidemment ça va de soi...
J'ai écrit cette chanson
En pensant à tous les gens
Qui ne mangent que du plancton
Évidemment hé hé ça va de soi hé hé
Ça va de soi hé hé évidemment
Dans ma voiture de champion
J'ai fredonné cette chanson
En pensant à tous les piétons
Qui n'ont pas quelques millions
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Et en vacances sur la côte
J'ai écrit cette chanson
Pour tous ceux qui côte à côte
Nagent dans une cuve en béton
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Sur une nappe de restaurant
J'ai écrit cette chanson
En pensant à tous les gens
Qui ne font qu'une collation
Évidemment ça va de soi
Ça va de soi évidemment
Non je ne suis pas un égoïste
Je suis un homme comme vous tous
Un petit capitaliste
Qui des autres a la frousse
Ça va de soi évidemment
Évidemment ça va de soi...
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2009/2/1 - 16:04
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Chanson française de Jacques Dutronc
Si jamais, il fallait refaire de la chanson en langue française...
Il faudrait recommencer à partir de Dutronc et percevoir dès le départ que le fond de Dutronc, qui devînt ainsi son fonds, c'est l'humour. Humour toujours ! Dutronc, c'est le temps de l'humour et de l'aventure... Dutronc aurait dû se faire un instant Luis Mariano et chanter de sa belle voix de ténor aussi :
Plaisir d'humour ne duuuure qu'un moment
Chagrin d'humour duuuure toute la viiiie !
En se tenant les roubignoles, comme il le faisait si bien en présentant dans les soirées de bonnes sœurs, de bonnes mœurs et de bonnes compagnies, son rébus cinématographique: Une salière dans la main droite qu'il agitait au-dessus de ses roubignoles bien tenues dans dans la gauche.
Vous donnez votre langue au chat ? Le saleur de la paire... Sic !
À la consternation générale !
Cette référence introductive, contrepétante et calembourdesque, c'est tout Dutronc çà, le Dutronc comme on l'aime.
Donc, Dutronc est décapant, c'est un gars du genre Vian, mais en plus blond.
C'est tout dire.
Le vrai grand Jacques depuis trente ou quarante ans, disons après que Brel soit parti, ce fut lui (pas celui qui parlait aux veaux !). Et quel mec, que ce mec-là ! On aime ou on aime pas. C'est une sorte d'Attila débarqué dans la chanson française, sur son passage rien de nul ne repousse.
Il a (comme Vian, encore une fois) ridiculisé la connerie, c'est tout dire.
Comme on a vu plus haut, Dutronc met toujours le doigt où il ne faut pas (précisons : où les bonnes convenances estiment qu'il ne faut pas le mettre) et ça fait mal.
Pas aussi riche que l'homme à la voiture rouge, celui à la testarossa - quello alla testarossa, mais capitaliste quand même. Petit patron, petit riche, mais patron et riche quand même. Une bonne âme quand même... Un portrait criant de vérité, quelque chose à la Jean Yanne. Pas vraiment méchant, le gars, pas tout-à-fait inconscient, juste superbement égoïste, un beauf'... Car somme toute, il sait les choses et il le dit. Bref, le frère de l'Opportuniste. En France d'aujourd'hui, il vote Sarko ou Royale et en Italie, pour le grandissime Berlu, l'homme au sourire entre les dents. Pas vraiment fasciste, juste tout prêt à le devenir, tout près de s'y rallier. Comme conclut Dutronc :
Ça va de soi évidemment
Évidemment ça va de soi...
Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.