Pour les fascistes, subversifs nous étions
Agitateurs irréductibles et félons
Dix, dix traîtres à la patrie
Dix, dix à refuser l'étrange bouillie
À vomir ces noirs insectes de l'infamie.
Dix, dix à faire face
À refuser la lavasse
Où naviguaient de vagues cafards
Cuits vivants dans ce brouet noir
Ordre d'avancer tout dret
Valise à la main,
Menottes aux poignets
En colonnes, dans le matin
Remis par les fascistes italiens
Aux SS, mitraillette au poing
Chiens en laisse, prêts à tirer
Gestapo, brassards, croix gammées
On sentait notre fin arriver.
Pour les fascistes, subversifs nous étions
Agitateurs irréductibles et félons
Dix, dix traîtres à la patrie
Dix, dix à refuser l'étrange bouillie
À vomir ces noirs insectes de l'infamie.
J'avais vingt-deux ans à peine
Deux ans de prison derrière moi
Au cœur, un vide, une folle peine.
Un ordre, des cris, le départ.
En colonnes, du fort à la gare.
Autres SS, autres chiens sur les quais
Pas de politesses, coups de crosse, coups de pieds
Aboiements, hurlements matinaux
Poussés dans les wagons à bestiaux.
Cent ou plus comme des bêtes entassés
Chargement terminé, wagons bouclés.
L'air commençait à manquer
La peur, la peur creusait nos pensées.
Cris, peur, silence dans les wagons.
Angoisse, attente, première station.
Quelle prison ? Quelle infernale destination ?
Cris, peur, silence dans les wagons.
Angoisse, attente, première station.
Quelle prison ? Quelle infernale destination ?
Agitateurs irréductibles et félons
Dix, dix traîtres à la patrie
Dix, dix à refuser l'étrange bouillie
À vomir ces noirs insectes de l'infamie.
Dix, dix à faire face
À refuser la lavasse
Où naviguaient de vagues cafards
Cuits vivants dans ce brouet noir
Ordre d'avancer tout dret
Valise à la main,
Menottes aux poignets
En colonnes, dans le matin
Remis par les fascistes italiens
Aux SS, mitraillette au poing
Chiens en laisse, prêts à tirer
Gestapo, brassards, croix gammées
On sentait notre fin arriver.
Pour les fascistes, subversifs nous étions
Agitateurs irréductibles et félons
Dix, dix traîtres à la patrie
Dix, dix à refuser l'étrange bouillie
À vomir ces noirs insectes de l'infamie.
J'avais vingt-deux ans à peine
Deux ans de prison derrière moi
Au cœur, un vide, une folle peine.
Un ordre, des cris, le départ.
En colonnes, du fort à la gare.
Autres SS, autres chiens sur les quais
Pas de politesses, coups de crosse, coups de pieds
Aboiements, hurlements matinaux
Poussés dans les wagons à bestiaux.
Cent ou plus comme des bêtes entassés
Chargement terminé, wagons bouclés.
L'air commençait à manquer
La peur, la peur creusait nos pensées.
Cris, peur, silence dans les wagons.
Angoisse, attente, première station.
Quelle prison ? Quelle infernale destination ?
Cris, peur, silence dans les wagons.
Angoisse, attente, première station.
Quelle prison ? Quelle infernale destination ?
envoyé par Marco Valdo M.I. - 17/1/2009 - 21:07
Langue: italien
Versione italiana – CANZONE DELLA PARTENZA – Marco Valdo M.I.– 2011
Chanson française – Chanson du Départ – Marco Valdo M.I. – 2009
Chanson française – Chanson du Départ – Marco Valdo M.I. – 2009
CANZONE DELLA PARTENZA
Per i fascisti eravamo sovversivi
Irriducibili, agitatori e felloni
Dieci, dieci traditori della patria
Dieci, dieci a rifiutare la strana zuppa
A vomitare questi neri insetti del infamia
Dieci ad affrontare
Dieci a rifiutare la brodaglia
Dove navigavano vaghi scarafaggi
Bolliti vivi in questo brodino nero
Ordine di andare avanti
Valigia alla mano
Manette ai polsi
In colonna, nel mattino.
Consegnati dai fascisti italiani
Alle SS, mitra in pugno,
Cani al guinzaglio, pronti a tirare
Gestapo, bracciali, svastiche
Sentiamo la nostra fine arrivare.
Per i fascisti eravamo sovversivi
Irriducibili, agitatori e felloni
Dieci, dieci traditori della patria
Dieci, dieci a rifiutare la strana zuppa
A vomitare questi neri insetti del infamia
Avevo ventidue anni appena
Due anni di prigione alle spalle
Nel cuore il vuoto, una folle pena
Un ordine, grida, la partenza.
In colonna, dal forte alla stazione.
Altre SS, altri cani, sul binario.
Niente premure, colpi, calci
Latrati, urli mattutini
Spinti nei vagoni da bestiame
Cento o più come bestie ammassate
Carico terminato, vagoni serrati.
L'aria cominciava a mancare
La paura, la paura spremeva i nostri pensieri.
Grida, paura, silenzio dentro i vagoni.
Angoscia, attesa, prima stazione.
Quale prigione? Quale infernale destinazione?
Grida, paura, silenzio dentro i vagoni.
Angoscia, attesa, prima stazione.
Quale prigione? Quale infernale destinazione?
Per i fascisti eravamo sovversivi
Irriducibili, agitatori e felloni
Dieci, dieci traditori della patria
Dieci, dieci a rifiutare la strana zuppa
A vomitare questi neri insetti del infamia
Dieci ad affrontare
Dieci a rifiutare la brodaglia
Dove navigavano vaghi scarafaggi
Bolliti vivi in questo brodino nero
Ordine di andare avanti
Valigia alla mano
Manette ai polsi
In colonna, nel mattino.
Consegnati dai fascisti italiani
Alle SS, mitra in pugno,
Cani al guinzaglio, pronti a tirare
Gestapo, bracciali, svastiche
Sentiamo la nostra fine arrivare.
Per i fascisti eravamo sovversivi
Irriducibili, agitatori e felloni
Dieci, dieci traditori della patria
Dieci, dieci a rifiutare la strana zuppa
A vomitare questi neri insetti del infamia
Avevo ventidue anni appena
Due anni di prigione alle spalle
Nel cuore il vuoto, una folle pena
Un ordine, grida, la partenza.
In colonna, dal forte alla stazione.
Altre SS, altri cani, sul binario.
Niente premure, colpi, calci
Latrati, urli mattutini
Spinti nei vagoni da bestiame
Cento o più come bestie ammassate
Carico terminato, vagoni serrati.
L'aria cominciava a mancare
La paura, la paura spremeva i nostri pensieri.
Grida, paura, silenzio dentro i vagoni.
Angoscia, attesa, prima stazione.
Quale prigione? Quale infernale destinazione?
Grida, paura, silenzio dentro i vagoni.
Angoscia, attesa, prima stazione.
Quale prigione? Quale infernale destinazione?
envoyé par Marco Valdo M.I. & CCG Staff - 29/11/2011 - 16:01
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(19 septembre 1943 - Suite en plusieurs tableaux.)
Chanson française – Chanson du départ – Marco Valdo M.I.- 2009
Chanson du départ est la deuxième étape d'un cycle de chansons qui raconte l'histoire d'un jeune Italien qui déserta pour ne pas servir le fascisme; réfugié en France, il fut rendu par les pétainistes aux sbires du régime, emprisonné. Les étapes ultérieures de ce tour d'Italie un peu particulier se prolongent en Allemagne et racontent la suite de l'aventure qui se terminera à Dachau.
Giro d'Italia - Chanson du départ - Dachau Express - Réception chez les Nazis - La grande esplanade - Neuf – barre – Vingt-deux = 9/22 - Clapsabot - Kochler et Schnock - La fête chez les kapos - Les pas perdus - Juste un survivant - La secrétaire - Contrôle Poux - Une enfance sarde - Fuir, là-bas, fuir ! - Je suis un déserteur - Le fils ressuscité - Le Procès - Promenade sur la Lagerstrasse - Expérimentations agricoles - Que nenni ! T'en as menti ! - Typhus Walzer - Une sorte de bonheur - Joseph est toujours là
Dachau Express (In italiano) (traduzione di Riccardo Venturi)