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Adélaïde

Jacques Debronckart
Langue: français


Jacques Debronckart

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Et voici quand même L'Adélaïde...

À tous ceux qu'on a contraint à l'exil...



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ADÉLAÏDE
Chanson française de Jacques Debronckart (1965)

Adélaïde de Jacques Debronckart est une terrible chanson sur l'exil, à propos de l'émigration et de l'immense nostalgie qui s'empare de celui que la vie, les circonstances, la guerre parfois, la misère souvent, la détresse ou pour certains, cette autre face de la détresse, l'ambition ont envoyé au bout du monde, ont envoyé voir ailleurs. Voir ailleurs suppose toujours ce qu'on a dû abandonner ici....
On lit en filigrane toute l'horreur de l'uniformisation par la mondialisation commerciale.... Et dire que cette chanson date de 1965... C'est pire encore maintenant. Les rues des villes se ressemblent effectivement de plus en plus; elles sont marquées... comme on marque les veaux pour l'abattoir. Mais quand donc va-t-on mettre un terme à cet envahissement ?
Qu'ils soient d'ici où de n'importe quel parage
Moi j'aime bien les gens qui sont de quelque part
Et portent dans leur cœur une ville ou un village
Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir
Voilà pourquoi Jean de Bordeaux, François de Nantes
Voilà pourquoi Laurent le gars du Canigou
Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
J'aime tant vous entendre parler de chez vous.

Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d'Adélaïde
On a le cœur qui se vide aussi
Lorsque l'on pense au pays !

Chaque premier janvier on dit c'est la dernière
La dernière année que je passe en Australie
Et le premier janvier suivant nous voit refaire
Même serment qui sombre à son tour dans l'oubli
Ce serait pourtant le moment de revoir nos plages
Car les pays se ressemblent de plus en plus
Et dans dix ans nous trouverons dans nos villages
Des distributeurs de hot-dogs au coin des rues !

Le whisky paraît acide
Dans les bars d'Adélaïde
Lorsque l'on garde au palais
Le souvenir du Beaujolais

Et dans vingt ans sans avoir revu nos falaises
Citoyens d'Australie conscients de leurs devoirs
A nos enfants nous apprendrons la langue française
Mais leur accent ne sera pas celui du terroir
Alors dis-moi de nos vingt ans François de Nantes
De nos vingt ans Laurent le gars du Canigou
Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
Nos vingt ans d'aujourd'hui vous en souviendrez-vous ?

Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d'Adélaïde
On a le cœur qui se vide aussi
Lorsque l'on pense au pays !

envoyé par Marco Valdo M.I. - 28/11/2008 - 22:50




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