Fleur au fusil, tambour battant, il va
Il a vingt ans, un coeur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat.
Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a
Dans sa musette un bâton d' maréchal
Quand un soldat revient de guerre, il a
Dans sa musette un peu de linge sale.
Partir pour mourir un peu,
à la guerre, à la guerre
C'est un drôl' de petit jeu
qui n' va guère aux amoureux.
Pourtant c'est presque toujours
Quand revient l'été qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir, au pas cadencé.
Des hommes il en faut toujours,
car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour,
elle n'aime que l' son du tambour.
Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a
Des tas d' chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre, il a
Simplement eu d' la veine et puis voilà.
Il a vingt ans, un coeur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat.
Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a
Dans sa musette un bâton d' maréchal
Quand un soldat revient de guerre, il a
Dans sa musette un peu de linge sale.
Partir pour mourir un peu,
à la guerre, à la guerre
C'est un drôl' de petit jeu
qui n' va guère aux amoureux.
Pourtant c'est presque toujours
Quand revient l'été qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir, au pas cadencé.
Des hommes il en faut toujours,
car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour,
elle n'aime que l' son du tambour.
Quand un soldat s'en va-t-en guerre, il a
Des tas d' chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre, il a
Simplement eu d' la veine et puis voilà.
inviata da Riccardo Venturi
Lingua: Italiano
Versione italiana di Riccardo Venturi, 2004
QUANDO UN SOLDATO
Fior nel fucile, va tamburo battente
ha vent'anni e un cuore innamorato che batte
un aiutante a sorvegliare i suoi passi
e il suo fagotto che gli batte ai fianchi
Quando un soldato va alla guerra,
porta in saccoccia il bastone di maresciallo
Quando un soldato torna dalla guerra
porta in saccoccia un po' di panni sporchi
Partire per morire un po'
in guerra, in guerra
è uno strano giochetto
che non piace agli innamorati
però succede quasi sempre
quando ritorna l'estate
he bisogna partire
e il cielo guarda partire
quelli che vanno a morire
a passo cadenzato
Di uomini ce n'e sembre bisogno
perché la guerra, perché la guerra
se ne fotte dei giuramenti d'amore
e non ama che il rullio del tamburo
Quando un soldato va alla guerra
ha un sacco di canzoni e dei fiori ai sei passi
Quando un soldato torna dalla guerra
ha avuto semplicemente un gran culo, ecco qua,
ha avuto semplicemente un gran culo, ecco qua
semplicemente un gran culo
ecco qua.
Fior nel fucile, va tamburo battente
ha vent'anni e un cuore innamorato che batte
un aiutante a sorvegliare i suoi passi
e il suo fagotto che gli batte ai fianchi
Quando un soldato va alla guerra,
porta in saccoccia il bastone di maresciallo
Quando un soldato torna dalla guerra
porta in saccoccia un po' di panni sporchi
Partire per morire un po'
in guerra, in guerra
è uno strano giochetto
che non piace agli innamorati
però succede quasi sempre
quando ritorna l'estate
he bisogna partire
e il cielo guarda partire
quelli che vanno a morire
a passo cadenzato
Di uomini ce n'e sembre bisogno
perché la guerra, perché la guerra
se ne fotte dei giuramenti d'amore
e non ama che il rullio del tamburo
Quando un soldato va alla guerra
ha un sacco di canzoni e dei fiori ai sei passi
Quando un soldato torna dalla guerra
ha avuto semplicemente un gran culo, ecco qua,
ha avuto semplicemente un gran culo, ecco qua
semplicemente un gran culo
ecco qua.
inviata da Riccardo Venturi
Lingua: Francese
Version avant censure
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Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu de la veine et puis voila
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Dans a musette son bâton de maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans a musette un peu de linge sale
Partir pour mourir un peu
A la guerre, a la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui ne va guerre aux amoureux
Pourtant, c'est presque toujours
Quand revient l'été
Qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes, il en faut toujours
Car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que le son du tambour
Fleur au fusil tambour battant il va
Il a vingt ans un cœur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il y a
Sur son passage des femmes qui tendent les bras
Quand un soldat revient de guerre il y a
Des yeux qui pleurent ceux qui ne reviendront pas
Partir pour mourir un peu
A la guerre, a la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui ne va guerre aux amoureux
Pourtant, c'est presque toujours
Quand revient l'été
Qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes, il en faut toujours
Car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que le son du tambour
Que les caserne se ferment pour toujours
Que les canons se rouillent dans les cours
Que l'on apprenne aux enfants à chanter
La joie de vivre l'amour et l'amitié
Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas
Quand un soldat revient de guerre il a
Simplement eu de la veine et puis voila
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il a
Dans a musette son bâton de maréchal
Quand un soldat revient de guerre il a
Dans a musette un peu de linge sale
Partir pour mourir un peu
A la guerre, a la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui ne va guerre aux amoureux
Pourtant, c'est presque toujours
Quand revient l'été
Qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes, il en faut toujours
Car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que le son du tambour
Fleur au fusil tambour battant il va
Il a vingt ans un cœur d'amant qui bat
Un adjudant pour surveiller ses pas
Et son barda contre son flanc qui bat
Quand un soldat s'en va-t-en guerre il y a
Sur son passage des femmes qui tendent les bras
Quand un soldat revient de guerre il y a
Des yeux qui pleurent ceux qui ne reviendront pas
Partir pour mourir un peu
A la guerre, a la guerre
C'est un drôle de petit jeu
Qui ne va guerre aux amoureux
Pourtant, c'est presque toujours
Quand revient l'été
Qu'il faut s'en aller
Le ciel regarde partir
Ceux qui vont mourir
Au pas cadencé
Des hommes, il en faut toujours
Car la guerre, car la guerre
Se fout des serments d'amour
Elle n'aime que le son du tambour
Que les caserne se ferment pour toujours
Que les canons se rouillent dans les cours
Que l'on apprenne aux enfants à chanter
La joie de vivre l'amour et l'amitié
inviata da adriana - 9/10/2006 - 15:38
Lingua: Finlandese
Traduzione finlandese / Finnish translation / Traduction finnoise / Suomennos: Heimo Anttiroiko (1927-2008)
LAULU SOTILAASTA
Lyö rumpu, neidot katsoo ihaillen,
kun rykmentti käy eespäin marssien.
Saa tahti kenttäpakit kilkkaamaan
ja iloiseksi mielen sotilaan.
Kun taisteluun käy nuori sotamies,
hän mitaleista haaveilee kenties,
vaan kotiinsa jos palaa aikanaan,
tuo täisen pyykin vain hän repussaan.
Ei kuolla lie vaikeaa
käskyn jälkeen, käskyn jälkeen.
Vaan ne, jotka komentaa
urhon ristin rintaan saa.
Kai jossain jo kesä on,
aika kukinnon, kun taas käskyt saa
siis rakkain, nyt näkemiin,
tartuin aseisiin, huudamme: hurraa!
On vaivaton tehtävä
taistelussa, taistelussa
kai uhrata henkensä
ylempäinsä käskystä.
Niin rynnäkköön käy nuori sotilas,
on kesä kaunein, ilma kuulakas,
vaan hengissä jos pääsee palaamaan,
saa kiittää pelkkää hyvää onneaan.
Lyö rumpu, neidot katsoo ihaillen,
kun rykmentti käy eespäin marssien.
Saa tahti kenttäpakit kilkkaamaan
ja iloiseksi mielen sotilaan.
Kun taisteluun käy nuori sotamies,
hän mitaleista haaveilee kenties,
vaan kotiinsa jos palaa aikanaan,
tuo täisen pyykin vain hän repussaan.
Ei kuolla lie vaikeaa
käskyn jälkeen, käskyn jälkeen.
Vaan ne, jotka komentaa
urhon ristin rintaan saa.
Kai jossain jo kesä on,
aika kukinnon, kun taas käskyt saa
siis rakkain, nyt näkemiin,
tartuin aseisiin, huudamme: hurraa!
On vaivaton tehtävä
taistelussa, taistelussa
kai uhrata henkensä
ylempäinsä käskystä.
Niin rynnäkköön käy nuori sotilas,
on kesä kaunein, ilma kuulakas,
vaan hengissä jos pääsee palaamaan,
saa kiittää pelkkää hyvää onneaan.
inviata da Juha Rämö - 7/12/2018 - 16:08
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Paroles et musique / Testo e musica / Lyrics and music / Sanat ja sävel: Francis Lemarque (1917-2002)
Interprétée aussi par / Interpretata anche da / Also performed by / Laulun toinen laulaja: Yves Montand [1953]
Quand un soldat est une chanson datée de 1952, écrite par Francis Lemarque (1917-2002), qui signe à la fois les paroles et la musique.
Il semble qu'elle ait été écrite en 1952 par Francis Lemarque. Elle a été publiée aux éditions Métropolitaine.
Son auteur Francis Lemarque, au moment où il écrit ce texte, fait le point sur un parcours de vie jalonnée de faits historiques graves liés à la guerre et des luttes violentes. Ces faits marquants seront décisifs pour l'écriture de ces paroles, comme on peut le constater dans ce qui suit :
Francis Lemarque naît Nathan Korb, dans une famille juive arrivée en France quelques années auparavant pour fuir les pogroms d'Europe de l'Est : son père, Joseph, juif polonais est tailleur pour dames et sa mère Rose est d'origine lituanienne. Il quitte cependant l'école dès 11 ans pour travailler à l'usine.
Vers 1934, Nathan et son frère intègrent le groupe Mars, lui-même issu du groupe Octobre, groupes affiliés à la Fédération des théâtres ouvriers de France et troupe de théâtre française d'agit-prop. Au sein de ce groupe qui choisit de développer une culture d'avant-garde, les frères Korb créent un duo nommé les Frères Marc, sur les conseils de Louis Aragon. Le duo trouvera en 1936, avec le Front populaire, l'occasion de chanter dans les usines et tous les lieux où la lutte ouvrière est en action et fera la connaissance de Jacques Prévert.
Avec l'arrivée de la guerre en juin 1940, la vie devient tout de suite plus difficile surtout pour une famille juive à Paris. Nathan est mobilisé et affecté comme « lieutenant-guitariste » aux activités musico-théâtrales de l'armée. En 1940, il décide de passer en zone libre et de s'installer à Marseille. Là, il rencontre Jacques Canetti, impresario, qui l'aide à continuer en solo sa carrière de chanteur sous le nom de Francis Lemarque. Il effectue quelques tournées en Afrique du Nord dont une semaine de récitals avec le guitariste gitan Django Reinhardt avant de revenir en métropole. S'ensuivra la déportation de sa mère qui meurt à Auschwitz, il décide d'abord d'entrer dans la Résistance sous le nom d'emprunt de « Mathieu Horbet » : ce qui lui vaudra d'être arrêté et emprisonné quelques mois1. Il s'engage ensuite dans le douzième régiment de dragons renaissant de ses cendres et devient le Lieutenant Marc au sein d'un réseau de résistants.
Après la guerre, Francis Lemarque reprend ses tours de chant et chante dans des cabarets de Saint-Germain-des-Prés. L'année 1946 sera décisive, deux événements marquent sa vie : il rencontre Ginny Richès qui deviendra son épouse, et Yves Montand sur une scène parisienne pour qui il se met à écrire en pensant à lui.
Quand il décide d'écrire ce titre en 1952, c'est donc en connaissance de cause, avec un passé complexe, chargé de références, articulé autour de la guerre, de faits d'armes et d'engagements. En parolier, poète et intellectuel, celui, qui a rencontré après le Front populaire, Jacques Prévert, prend donc position et choisit avec soin ses mots pour dire ce qu'il a sur le cœur, et ce qu'il pense de ces nouvelles guerres de colonies.
Partageant un certain nombre d'idées et de valeurs depuis plusieurs années, c'est tout naturellement qu'Yves Montand reprendra la chanson Quand un soldat autour de 1953, pour soutenir son parolier et son ami.