Ho letto sul giornale:
«Trecento bianchi morti;
la furia nera nel Congo
uccide in libertà»
Ho letto fra le righe
del misero sommario:
«Quattromila negri
uccisi dai paras»
Dieci negri uccisi
per ogni bianco morto
sono l’equo rapporto
per il ministro Spaak.
La verità è un fatto
che non si può mai dire,
anche perché qualcuno
forse la può capire.
Che me ne frega, allora,
se Baldovino piange
sulla salma del bianco
ucciso dai ribelli?
Sui dieci negri morti,
su quattromila pelli,
non c'è un cane che pianga
la loro libertà.
«Trecento bianchi morti;
la furia nera nel Congo
uccide in libertà»
Ho letto fra le righe
del misero sommario:
«Quattromila negri
uccisi dai paras»
Dieci negri uccisi
per ogni bianco morto
sono l’equo rapporto
per il ministro Spaak.
La verità è un fatto
che non si può mai dire,
anche perché qualcuno
forse la può capire.
Che me ne frega, allora,
se Baldovino piange
sulla salma del bianco
ucciso dai ribelli?
Sui dieci negri morti,
su quattromila pelli,
non c'è un cane che pianga
la loro libertà.
Contributed by Riccardo Venturi
Language: French
Version française – Congo (La balade à Stanleyville) – Marco Valdo M.I. – 2008
Chanson italienne – Congo (Ballata di Stanleyville) – Ivan Della Mea – 1965
Chanson italienne – Congo (Ballata di Stanleyville) – Ivan Della Mea – 1965
Quel progrès depuis qu'en 1965, Ivan Della Mea chanta sa Ballata di Stanleyville qu'on pourrait traduire (vue par les paras) : La balade de Stanleyville. Car pour les paras, ce fut vraiment une balade, une promenade de santé; quarante ans après, ils s'en vantaient encore des nègres qu'ils avaient massacrés.
Congo, Congo... Nous sommes en 2008 et le massacre continue. Toujours dans le même coin, toujours pour les mêmes raisons minières... Plus d'un million de morts depuis l'indépendance, malgré l'indépendance, contre l'indépendance. Toujours la même indifférence : Cuivre, uranium, diamant. Selon les lois du marché, de l'offre et de la demande, de la mondialisation et du libéralisme, tout cela vaut des fortunes, la peau d'un nègre ne vaut rien.
Le Congo, ce ventre de l'Afrique recèle des richesses meurtrières qui sont une malédiction pour les peuples qui y vivent.
Là bas aussi, la guerre de cent mille ans tue les pauvres pour enrichir les riches.
Une dernière chose : en ces années-là, particulièrement en Belgique, il fallait du courage pour dire ce que dit la chanson d'Ivan Della Mea. Baudouin était intouchable, Spaak était un grand homme, les paras étaient des héros, les massacres humanitaires étaient édifiants et merveilleux comme l'étaient les croisades d'un autre Baudouin. Malheur à ceux qui osaient dénoncer et critiquer cette balade à Stanleyville...
Congo, Congo... Nous sommes en 2008 et le massacre continue. Toujours dans le même coin, toujours pour les mêmes raisons minières... Plus d'un million de morts depuis l'indépendance, malgré l'indépendance, contre l'indépendance. Toujours la même indifférence : Cuivre, uranium, diamant. Selon les lois du marché, de l'offre et de la demande, de la mondialisation et du libéralisme, tout cela vaut des fortunes, la peau d'un nègre ne vaut rien.
Le Congo, ce ventre de l'Afrique recèle des richesses meurtrières qui sont une malédiction pour les peuples qui y vivent.
Là bas aussi, la guerre de cent mille ans tue les pauvres pour enrichir les riches.
Une dernière chose : en ces années-là, particulièrement en Belgique, il fallait du courage pour dire ce que dit la chanson d'Ivan Della Mea. Baudouin était intouchable, Spaak était un grand homme, les paras étaient des héros, les massacres humanitaires étaient édifiants et merveilleux comme l'étaient les croisades d'un autre Baudouin. Malheur à ceux qui osaient dénoncer et critiquer cette balade à Stanleyville...
CONGO ou
LA BALADE À STANLEYVILLE.
J'ai lu dans le journal
“Trois cents blancs morts;
La furie noire au Congo
assassine en liberté”.
J'ai lu entre les lignes
de ce sommaire maigre
“Quatre mille nègres
tués par les paras”.
Dix nègres assassinés
pour chaque blanc mort
font un juste rapport
pour le ministre Spaak.
La vérité est un fait
qu'on ne peut jamais dire,
surtout quand quelqu'un
peut-être pourrait la comprendre.
Peu me chaut alors
si Baudouin pleure
sur la dépouille du blanc
tué par les rebelles.
Sur dix nègres morts,
sur quatre mille peaux,
il n'y a pas un chien
pour pleurer leur liberté.
LA BALADE À STANLEYVILLE.
J'ai lu dans le journal
“Trois cents blancs morts;
La furie noire au Congo
assassine en liberté”.
J'ai lu entre les lignes
de ce sommaire maigre
“Quatre mille nègres
tués par les paras”.
Dix nègres assassinés
pour chaque blanc mort
font un juste rapport
pour le ministre Spaak.
La vérité est un fait
qu'on ne peut jamais dire,
surtout quand quelqu'un
peut-être pourrait la comprendre.
Peu me chaut alors
si Baudouin pleure
sur la dépouille du blanc
tué par les rebelles.
Sur dix nègres morts,
sur quatre mille peaux,
il n'y a pas un chien
pour pleurer leur liberté.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2008/11/27 - 17:03
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
[1965]
Testo e musica di Ivan della Mea
Lyrics and music by Ivan della Mea