Moi, dit le quidam en civil,
Je suis de passage en ville.
J’étais militaire de carrière ;
En pause carrière pour l’instant,
J’étais officier jusqu’hier.
Je rentre de la guerre.
J’ai perdu tout mon régiment.
Quelle triste affaire,
Tous mes beaux soldats,
Tous hors de combat,
Je n’y retournerai pas ;
Il me manque un bras.
Me voilà, à vie, manchot
Et sans espoir de boulot.
Et le quidam de chanter
La chanson des stropiats :
Nous n’irons plus là-bas,
Nos membres sont coupés.
Nulle belle de là-bas
N’ira les ramasser.
Entrez dans la danse,
Voyez, comme on danse,
Dansez, sautez !
Revenez, si vous pouvez…
Le Trouvère assure : Les amis,
Sous son écorce dure,
Le pays s’ébroue et bruit,
Marmonne, maronne et murmure
Son grommelot de lieu maudit.
Il meugle ; alors, on croit qu’il rit.
Il remugle des infections, des senteurs,
Des effluves, des pestilences, des odeurs.
De suaves fragrances nauséeuses
De pourri, de charogne, de moisissures
Enluminent d’ondes vicieuses
Les intimités de sa nature.
Le monde pressant invite
Le Guide à partager la paix.
Le Guide inquiet et circonspect
Cligne et longuement hésite ;
De son œil sévère,
Il défie la terre entière.
Si j’arrête ma guerre,
On coupera ma tête.
De quoi donc j’aurai l’air ?
Ohlala, ça m’embête.
Non, non, jamais de trêve,
La vie est bien trop brève.
Je suis de passage en ville.
J’étais militaire de carrière ;
En pause carrière pour l’instant,
J’étais officier jusqu’hier.
Je rentre de la guerre.
J’ai perdu tout mon régiment.
Quelle triste affaire,
Tous mes beaux soldats,
Tous hors de combat,
Je n’y retournerai pas ;
Il me manque un bras.
Me voilà, à vie, manchot
Et sans espoir de boulot.
Et le quidam de chanter
La chanson des stropiats :
Nous n’irons plus là-bas,
Nos membres sont coupés.
Nulle belle de là-bas
N’ira les ramasser.
Entrez dans la danse,
Voyez, comme on danse,
Dansez, sautez !
Revenez, si vous pouvez…
Le Trouvère assure : Les amis,
Sous son écorce dure,
Le pays s’ébroue et bruit,
Marmonne, maronne et murmure
Son grommelot de lieu maudit.
Il meugle ; alors, on croit qu’il rit.
Il remugle des infections, des senteurs,
Des effluves, des pestilences, des odeurs.
De suaves fragrances nauséeuses
De pourri, de charogne, de moisissures
Enluminent d’ondes vicieuses
Les intimités de sa nature.
Le monde pressant invite
Le Guide à partager la paix.
Le Guide inquiet et circonspect
Cligne et longuement hésite ;
De son œil sévère,
Il défie la terre entière.
Si j’arrête ma guerre,
On coupera ma tête.
De quoi donc j’aurai l’air ?
Ohlala, ça m’embête.
Non, non, jamais de trêve,
La vie est bien trop brève.
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