Zon zon zon font les limaçons.
En regardant les beaux avions
S’envoler au bout de l’horizon
Se mettre à l’abri comme des pigeons.
Ah, dit l’aviateur, notre invincible aviation
A ses beaux aéronefs en perdition.
Ah, dit le matelot, notre insubmersible flotte
Prudemment à toute allure se trotte
Et replie ses navires loin de la guerre
Dans de lointains ports de terre.
Glou glou glou font les amiraux,
En évacuant les derniers vaisseaux.
Au marché, quelques femmes rassemblées ;
Grand-Mère est là, remontée.
Ça discute ferme dans le groupe ;
Elles échangent les nouvelles des troupes.
À l’automne, mon mari est parti ;
Depuis, plus un mot de lui.
C’est long d’attendre un fantôme.
À la patrie, je préfère mon homme.
Après des mois, le mien est revenu.
Je ne l’ai même pas vu,
Il ne m’a rien dit non plus.
Jusqu’au bout, en boîte, ils l’ont tenu.
Je me souviens de ses façons,
Je le vois souriant alors,
Et je pleure.
Je tords mes mains et sans façon,
Mes doigts saignants, je mords
Et je pleure.
Chaque nuit, mes jours s’en vont
De cauchemar en rêve de mort
Et je pleure.
Sa voix me chante sa chanson,
Je l’entends, je le sens vivant encore
Et je pleure.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
Ils sont partis au début de la guerre,
De leur uniforme, ils étaient si fiers.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
Leur père était un bel officier ;
Il m’a fait trois futurs officiers.
Puis, il est parti à l’autre guerre,
De son uniforme, il était si fier.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
En regardant les beaux avions
S’envoler au bout de l’horizon
Se mettre à l’abri comme des pigeons.
Ah, dit l’aviateur, notre invincible aviation
A ses beaux aéronefs en perdition.
Ah, dit le matelot, notre insubmersible flotte
Prudemment à toute allure se trotte
Et replie ses navires loin de la guerre
Dans de lointains ports de terre.
Glou glou glou font les amiraux,
En évacuant les derniers vaisseaux.
Au marché, quelques femmes rassemblées ;
Grand-Mère est là, remontée.
Ça discute ferme dans le groupe ;
Elles échangent les nouvelles des troupes.
À l’automne, mon mari est parti ;
Depuis, plus un mot de lui.
C’est long d’attendre un fantôme.
À la patrie, je préfère mon homme.
Après des mois, le mien est revenu.
Je ne l’ai même pas vu,
Il ne m’a rien dit non plus.
Jusqu’au bout, en boîte, ils l’ont tenu.
Je me souviens de ses façons,
Je le vois souriant alors,
Et je pleure.
Je tords mes mains et sans façon,
Mes doigts saignants, je mords
Et je pleure.
Chaque nuit, mes jours s’en vont
De cauchemar en rêve de mort
Et je pleure.
Sa voix me chante sa chanson,
Je l’entends, je le sens vivant encore
Et je pleure.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
Ils sont partis au début de la guerre,
De leur uniforme, ils étaient si fiers.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
Leur père était un bel officier ;
Il m’a fait trois futurs officiers.
Puis, il est parti à l’autre guerre,
De son uniforme, il était si fier.
J’avais trois fils, trois grands garçons.
Mon cœur n’est plus qu’un glaçon.
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