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Spartaco

Alessio Lega
Langue: italien


Alessio Lega

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Alessio Lega, Spartaco. Live Folk Club, Torino, 24 gennaio 2009.


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[2007]
Testo e musica di Alessio Lega
Lyrics and music by Alessio Lega

Vincenzo Vela, Spartaco Lega, 1851. Museo Vela, Ligornetto (Canton Ticino).
Vincenzo Vela, Spartaco Lega, 1851. Museo Vela, Ligornetto (Canton Ticino).


L'introduzione alla canzone, inedita, fatta dallo stesso Alessio Lega durante un'intervista a Radio Popolare

[...]
Dieci anni fa la parola precario era solo una cosa che riguardava le scuole... Son passati dieci anni, e la parola precario rappresenta l'80% dei lavoratori italiani.
Siccome mi piace dire le cose col loro nome, ho fatto una riflessione: forse una cosa che somiglia così tanto ad un vecchio uso che si chiamava "schiavitù" andrebbe chiamata col suo nome.
E allora mi è venuto in mente che se torna di moda la schiavitù, forse dovrebbero tornare di moda anche dei vecchi liberatori...
Dicono fosse alto, bello,
un pezzo di manzo, il Tracio
e che quando scoccava un pugno
suonasse come un bacio.
Disertore alla macchia
poi schiavo e gladiatore,
generale e ribelle
e liberatore.

Ottanta legioni col vento nella chioma,
li crocifissero nudi dalla Lucania a Roma,
ma dal momento che il suo corpo
non lo seppero trovare,
mi autorizzo a pensare
che stia lì lì per tornare.

Spartaco
Spartaco
Spartaco
con tutti i suoi spartachisti...

Era un'anatra zoppa, una rosa feroce
le ali nel cappello, il vento nella voce,
era un'anatra polacca
dagli occhi di stagnola,
artigliata all'amore come quando si vola.
L'arco sopraccigliare le fu spaccato sulla fronte
una fucilata in bocca e poi, hop, giù dal ponte.
Irriconoscibile rosa ripescata il mese appresso,
credo risalga il fiume, penso che torni adesso.

Con Spartaco...

E poi storia di catene tutte scosse
dal fantasma dell'Europa con la tosse,
col rumore che fa il nulla mentre sale,
questi turni sempre più mettono male.
Con i camion scaricati nel mercato,
le cassette a botte di caporalato,
le caselle del lavoro interinale,
e gli eterni turni
e pausa all'orinale.

Come un bacio che non sai se sia una tregua
se preceda l'amore o se lo segua
quando è troppo è troppo,
e un calcio nel sedere
dato al soprastante, al satrapo, al cantiere.
Così se ne va come i giornali al vento,
i giornali gratuiti beninteso,
però è contento.
Tanto uguale che non fu riconosciuto
ma la riconoscenza inizia dal rifiuto
così se ne va col vento giornaliero
nel cartoccio bisunto di un pensiero

Fa pensiero una rivolta nuova nuova
lo dicevo, lo sapevo che tornava...

Spartaco....
Spartaco....

envoyé par daniela -k.d.- - 30/10/2007 - 20:37




Langue: espéranto

Versione in esperanto di Nicola Ruggiero
(tradukis Nicola Ruggiero)
SPARTAKO

Oni diras, ke li estis alta, bela,
bove impona, la Trako
kaj ke kiam li svingis pugnon
ĝi sonus kiel kiso.
Dizertinto al la makiso
poste sklavo kaj gladiatoro,
generalo kaj ribelulo
kaj liberiganto.

Okdek legioj kun vento tra la hararo,
ilin nudaj krucumis de Lukanio ĝis Romo,
sed ekde kiam lian korpon
ili ne sciis trovi,
mi rajtigas min pensi,
ke li baldaŭ revenos.

Spartako
Spartako
Spartako
kun ĉiuj spartakanoj

Estis lama anaso, rozo feroca
la flugiloj en la ĉapelo, la vento en la vocĉo,
estis pola anaso
je staniolaj okuloj,
ungokaptita al la amo kiel kiam oni flugas.
La brova arko frakasita ĉe la frunto,
fusilado en la buŝon kaj poste, hop, malsupren de la ponto.
Nerekonebla rozo rekaptita monaton postan,
mi kredas, resuriras la riveron, mi kredas, ke ĝi revenos nun.

Kun Spartako...

Kaj poste, historio el ĉenoj ĉiuj skuitaj
far fantomo de Eŭropo kun la tuso,
kun la bruo kiu neniigas dum ĝi supreniras,
tiuj ĉi deĵortempoj ĉiam pli malbonfartigas.
Kun la kamionoj demetitaj en la bazaro,
la kestoj pro fia laborperado,
la ĉeloj de la provizora laboro,
kaj la eternaj deĵorlaboroj
kaj paŭzo ĉe la pispoto

Kiel kiso kiun vi ne scias ĉu ĝi estas batalpaŭzo
ĉu ĝi antaŭas la amon aŭ ĝin sekvas
kiam estas tro estas tro,
kaj piedbato al la pugo
donita al superulo, al satrapo, al konstruejo.
Tiel ĝi foriras, kiel la ĵurnaloj vente,
la senpagaj ĵurnaloj kompreneble,
sed tiu kontentas.
Same egala, ke tio ne estis agnoskita
sed la agnosko komenciĝas de la rifuzo,
tiel tiu foriras kun la ĉiutaga vento
en la papervolvaĵo grasmakulita far penso.

Estigu, penso, ribelon novan novan
mi ĵus diris, mi sciis, ke li revenos...

Spartako...
Spartako...

envoyé par Nicola Ruggiero - 2/11/2007 - 17:57




Langue: français

Version française – SPARTACUS – Marco Valdo M.I. – 2009

« ... Il y a dix ans le mot « Précaire » était seulement une chose qui concernait les écoles... Dix ans sont passés et le mot précaire représente 80 % des travailleurs italiens.
Comme il me plaît d'appeler les choses par leur nom, j'ai fait une réflexion : peut-être qu' une chose qui ressemble à une vieille usance qu'on appelle l'esclavage, devrait être appelée par son nom.
Et alors, il m'est venu à l'esprit que si la mode de l'esclavage revient, peut être devrait revenir à la mode aussi les anciens libérateurs.
Telle est la réflexion qu'Alessio Lega faisait dans l'introduction (inédite) à sa chanson durant une entrevue à Radio Popolare. »

Ici commence l'avis de Marco Valdo M.I.

Alessio Lega a parfaitement raison dans son approche de la réalité en définissant le travail, lorsqu'il est précaire, comme une forme de servitude et pour tout dire d'esclavage.
Mais une première constatation s'impose : quel est le travail qui n'est pas précaire ?
Et la question plus fondamentale qui vient immédiatement à l'esprit porte sur la nature-même du travail; sa précarité n'était qu'un des aspects.

Allons-y. Si le travail contemporain est un esclavage, comment justifier de pareille assertion ?

Ce qui constitue l'esclavage (comme l'intention constitue le crime) , c'est le fait que le travail transforme l'homme en chose, lui fait perdre sa qualité d'être humain.

Dans l'esclavage « classique », l'esclave était acheté ou vendu; c'était un meuble, c'était une chose. Il connaissait le même sort que les choses ou que les animaux.

Dans l'esclavage moderne, celui qui travaille perçoit (quand évidemment il perçoit quelque chose) un salaire, une rétribution, uno stipendio, uno salario...
En somme, on lui achète ou il vend sa vie, son temps, son souffle... par morceaux, à tempérament...
Il en va donc de lui comme d'autres biens, comme d'autres meubles ou choses ou animaux... Mais il y a cependant une évolution (pas nécessairement un progrès, on ne sait...) : on ne l'achète plus au comptant; on l'achète à crédit, on le prend en leasing, on le loue et quand on n'en a plus l'usage, on le jette... Avec ou sans indemnités, c'est selon.
Mais son statut reste celui d'un meuble, d'une chose; on lui donne une valeur marchande. Il vaut tant sur le marché du travail.
C'est précisément cette valeur qui constitue l'esclavage.

Insistons : quand l'être humain n'est plus un homme, mais qu'il est réduit à l'état de chose, au statut d'animal, rien ne le distingue plus de l'esclave. Si ce n'est le mode de financement...

Et insistons à nouveau.

Et il n'a pas le choix dans cette Société du Travail Obligatoire (S.T.O.), dans laquelle non, décidément non, il n'est pas vrai qu' « Arbeit Macht Frei », il n'est pas vrai que le « Travail rend libre », bien au contraire, il asservit, il rend esclave.
En somme, c'est « Marche ou Crève », c'est « Pas de travail, pas à manger ! ».

Ainsi va le monde et la Guerre de Cent mille Ans.
Bien sûr, c'est un point de vue partisan. Ô oui, partisan, profondément partisan avec tout ce que ce mot évoque – Partigiano. La Guerre n'est pas finie, Ora e sempre : Resistenza!

Évidemment, que c'est un point de vue de partisan : c'est le monde vu par les pauvres, le monde vu par les esclaves.

Quant à la Lucanie...
Au temps de Cristo si è fermato a Eboli (Le Christ s'est arrêté à Eboli ), c'est-à-dire hier et qu'en est-il aujourd'hui encore ?, les paysans de Lucanie disaient à Carlo Levi : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari. » « Nous nous ne sommes pas des hommes, nous sommes des bêtes de somme. »

Spartacus avait raison...
Reviens, reviens Spartacus.
Les « maîtres » sont toujours aussi fous.

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
SPARTACUS

On dit qu'il fut grand et beau
Une belle pièce d'homme, notre Thrace
Et quand il frappait, son poing
Claquait comme un baiser.
Déserteur dans le maquis,
Puis esclave et gladiateur,
Général et rebelle
Et libérateur.

Quatre-vingts légions avec le vent dans les boucles
Ils les crucifièrent nus de la Lucanie à Rome.
Mais du moment qu'ils n'ont pas
Pu retrouver son corps,
Je m'autorise à penser
Qu'il est là, là prêt à revenir.

Spartacus
Spartacus
Spartacus
Avec tous ses spartakistes...

C'était un canard boiteux, une rose féroce.
Ses ailes dans le chapeau, le vent dans sa voix.
C'était un canard polonais,
Aux yeux d'étain,
Équipé d'amour comme quand on vole.
L'arc sourcilière écrasée sur le front
Une fusillade en bouche et puis, hop, tombé du pont.
Rose méconnaissable qui repousse le mois suivant
Je crois qu'il remonte du fleuve, qu'il revient à présent.

Spartacus
Spartacus
Spartacus
Avec tous ses spartakistes...

Et puis, une histoire de chaînes secouées
Celles du fantôme de l'Europe avec ses quintes.
Avec le bruit que fait le néant quand il monte,
Ces tours toujours plus sèment la discorde.
Avec les camions déchargés au marché.
Les caissettes sous les coups du chef,
Les boîtes de travail intérimaire.
Et les éternels carrousels
Et les pauses urinaires.

Comme un baiser dont on sait si c'est une trêve
S'il précède l'amour ou s'il le suit
Quand trop, c'est trop,
Et un coup de pied au cul
Du supérieur, du satrape, du contremaître
Ainsi cela va comme les journaux au vent,
Les journaux gratuits bien entendu,
Pourtant, il est content.

Tellement tranquille qu'on ne le reconnut pas.
Mais la reconnaissance commence avec le refus
Ainsi s'en vient-il avec le vent journalier
Dans l'emballage graisseux d'une pensée.

Il fait augurer une révolte neuve, neuve
Je le disais, je le savais qu'il reviendrait...

Spartacus
Spartacus
Spartacus
Avec tous ses spartakistes...

envoyé par Marco Valdo M.I. - 5/2/2009 - 12:17


Nessun diritto elementare per gli stranieri, schedature degli ultimi, dei più deboli, camicie brune in ronda, pugno di ferro con chi protesta, con chi non si allinea, sdoganamento dei picchiatori nazifascisti, revisione della storia, riabilitazione di negazionisti, oscurantisti, illiberali, nessun rispetto per la vita umana, nessun rispetto per le donne e le loro scelte, emarginazione e imbavagliamento dell'opposizione, dell'informazione, del Parlamento, degli organismi di garanzia, la Costituzione a carta straccia, via libera a squali, speculatori, piduisti, criminali di ogni risma che stanno mettendo a sacco questo paese...

Che dite, ci risiamo? They Live? Essi vivono? Sono tornati?

Spartaco, dove sei?

Alessandro - 6/2/2009 - 08:23




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