Puisque le peuple veut que l’aigle impériale
Plane sur son abjection,
Puisqu’il dort, écrasé sous la froide rafale
De l’éternelle oppression;
Puisqu’ils veulent toujours, eux tous que l’on égorge,
Tendre la poitrine au couteau,
Forçons, ô mes amis, l’horrible coupe-gorge,
Nous délivrerons le troupeau!
Un seul est légion quand il donne sa vie,
Quand à tous il a dit adieu:
Seul à seul nous irons, l’audace terrifie,
Nous avons le fer et le feu!
Assez de lâchetés, les lâches sont des traîtres;
Foule vile, bois, mange et dors;
Puisque tu veux attendre, attends, léchant tes maîtres.
N’as-tu donc pas assez de morts?
Le sang de tes enfants fait la terre vermeille,
Dors dans le charnier aux murs sourds.
Dors, voici s’amasser, abeille par abeille,
L’héroïque essaim des faubourgs!
Montmartre, Belleville, ô légions vaillantes,
Venez, c’est l’heure d’en finir.
Debout! La honte est lourde et pesantes les chaînes,
Debout! Il est beau de mourir!
Plane sur son abjection,
Puisqu’il dort, écrasé sous la froide rafale
De l’éternelle oppression;
Puisqu’ils veulent toujours, eux tous que l’on égorge,
Tendre la poitrine au couteau,
Forçons, ô mes amis, l’horrible coupe-gorge,
Nous délivrerons le troupeau!
Un seul est légion quand il donne sa vie,
Quand à tous il a dit adieu:
Seul à seul nous irons, l’audace terrifie,
Nous avons le fer et le feu!
Assez de lâchetés, les lâches sont des traîtres;
Foule vile, bois, mange et dors;
Puisque tu veux attendre, attends, léchant tes maîtres.
N’as-tu donc pas assez de morts?
Le sang de tes enfants fait la terre vermeille,
Dors dans le charnier aux murs sourds.
Dors, voici s’amasser, abeille par abeille,
L’héroïque essaim des faubourgs!
Montmartre, Belleville, ô légions vaillantes,
Venez, c’est l’heure d’en finir.
Debout! La honte est lourde et pesantes les chaînes,
Debout! Il est beau de mourir!
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Da "La Commune", volume di memorie di Louise Michel, pubblicato nel 1898.
Pauline Floury e Séverin Valière, da "Les femmes de la Commune de Paris", 2020