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Καταστολή

Katerina Gogou / Κατερίνα Γώγου
Langue: grec moderne


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Katastolí
Στίχοι: Κατερίνα Γώγου
Αμηλοποίητα
“Ιδιώνυμο”, 1980

Poesia di Katerina Gogou
Non musicata
“Ιδιώνυμο”, 1980

katgoidionymoIn italiano, la sottile differenza tra “repressione” e “depressione” è affidata alla consonante iniziale. In greco non ce n'è neppure bisogno: καταστολή significa di per sé entrambe le cose ed il greco, oltre che intrinsecamente sacra, è anche una lingua assai lucida. E' necessaria, infatti, molta chiarezza per capire che la repressione e la depressione sono soltanto due facce della stessa medaglia, che interagiscono e sono l'una causa ed effetto dell'altra; sia la repressione che la depressione derivano da un antico verbo che significa “sottomettere” o “mandare sotto”, κατα-στέλλω. Instillare la depressione come estrema, efficace e decisiva forma di controllo, che abbatte la nostra ultima difesa sociale rendendoci degli zombies in giacchetta, morti in mezzo ai morti. Qualcosa, appunto, che ci sottomette. No, non è mai rassicurante Katerina Gogou, come non può essere mai rassicurante chi descrive l'abisso con estrema lucidità e le nostre stagioni all'inferno. Nel 1980 uscì la seconda raccolta di poesie di Katerina Gogou, questo Ιδιώνυμο (“Propriamente detto”) per le edizioni Kastanioti, un volumetto illustrato dalla stessa autrice. [RV]
Ανάμεσα σ’ αυτές λέγω τις ξυραφισμένες εγκοπές
όπου οι άνθρωποι συνήθιζαν να ονοματίζουν μάτια
εκεί όπου υπάρχει φυτρωμένος ένας μικρός τάφινος σταυρός
και μια μεγάλη γυναίκα καταθλιπτική με μαύρα γυαλιά
κι ένα καφέ λουρί σκύλου στο χέρι
σπάνε εκεί τις τελευταίες μέρες μου
μεγάλα σκοτεινά νερά σταλμένα από δυνάμεις σκοτεινές
καλώντας με να προχωρήσω...
Μπρούμυτα πεθαμένοι με σακάκια ανεβαίνουν σταυρωτά
μέσα από τα νερά τάματα μπούστο πρησμένα
κολλάνε σα πεταλίθρες στο πίσω μέρος του κρανίου μου
εκεί όπου αρχίζει το τριχωτόν μου πεινάνε
είναι πεινασμένοι όλοι τους καταλαβαίνετε θέλουν να ζήσουν
κόβουν εδώ πίσω με κοφτερές δαγκωνιές
την τελευταία μου κοινωνική μου άμυνα
αυτό που οι άνθρωποι συνήθισαν να ονοματίζουν μυαλό μου
γι ’ αυτό τώρα εμένα που με βλέπετε δεν τρώω δεν κλαίω δεν
φοβάμαι δεν βλέπω δεν μιλώ δεν εκκενώνω δεν αντιστέκομαι
είμαι αυτάρκης και λεία των νεκρών φωσφορίζουσα
θα προχωρήσω.

envoyé par Riccardo Venturi - Ελληνικό Τμήμα των ΑΠΤ "Gian Piero Testa" - 30/9/2022 - 11:26




Langue: italien

Μετέφρασε στα ιταλικά / Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 30-9-2022 11:28
Repressione. Depressione.

Tra queste, distinguo le cavità intagliate
che ci si è abituati a chiamare occhi,
dove cresce una piccola croce tombale
e una grossa donna depressa con gli occhiali neri
con in mano un guinzaglio per cani, marrone.
Si spezzano là i miei ultimi giorni,
grandi acque cupe mandate da forze oscure
che mi chiamano a andare avanti...
A faccia in giù, risalgono morti in giacchetta
formando una croce in mezzo alle acque,
come ex voto con la pancia gonfia
mi si attaccano alla nuca come patelle,
prende loro fame all'attaccatura dei miei capelli,
tutti sono affamati, capirete, vogliono vivere...
Con morsi acuti, qua dietro, azzannano
la mia ultima difesa sociale:
quel che ci si è abituati a chiamare la mia mente.
Perciò, ora che mi vedete, non mangio, non piango,
non ho paura, non vedo, non parlo, non caco, non resisto,
sono autosufficiente e in preda ai morti fosforescenti
e andrò avanti.

30/9/2022 - 11:28




Langue: français

Version française — RÉPRESSION-DÉPRESSION — Marco Valdo M.I. — 2022
d’après la traduction italienne de Riccardo Venturi — Repressione. Depressione. — 2022
d’une chanson grecque — Καταστολή — Katerina Gogou / Κατερίνα Γώγου — 1978

Chanson sans musique
Tirée du recueil “Ιδιώνυμο”, 1978


OPHÉLIE  Paul Steck — 1894
OPHÉLIE Paul Steck — 1894


En italien (comme en français), la différence subtile entre “répression” et “dépression” est confiée à la consonne initiale. En grec, ce n’est pas nécessaire : καταστολή signifie les deux à la fois, et le grec outre qu’intrinsèquement sacré, est aussi une langue très lucide. En fait, il faut beaucoup de clarté pour comprendre que la répression et la dépression ne sont que les deux faces d’une même pièce, qui interagissent et sont cause et effet de l’autre ; la répression et la dépression dérivent toutes deux d’un ancien verbe signifiant « soumettre » ou « envoyer sous », κατα-στέλλω. Inculquer la dépression comme une forme extrême, efficace et décisive de contrôle, qui brise notre dernière défense sociale en faisant de nous des zombies en costume, des morts parmi les morts. Quelque chose, en effet, qui nous subjugue. Non, Katerina Gogou n’est jamais rassurante, comme ne peut jamais être rassurant celui qui décrit avec une extrême lucidité l’abîme et nos saisons en enfer. En 1978, deux de ses recueils de poèmes sont sortis : Τρία κλικ αριστερά, que nous avons déjà vu plusieurs fois, et cet Ιδιώνυμο ('Proprement dit') pour les éditions Kastanioti, un petit volume illustré par l’auteur elle-même. [RV].
RÉPRESSION-DÉPRESSION

Là où parmi elles, je distingue rasés, les creux
Que les gens nomment ordinairement les yeux,
Pousse une petite croix funéraire
Et une femme dépressive avec des lunettes noires
Avec en main, une laisse lascive,
M’y suit dans mes dernières heures,
Les grandes eaux lugubres des forces obscures
M’appellent à passer sur l’autre rive…
Morts brutalement dans leurs costumes, tombent
Dans les eaux des corps gonflés des tombes
Et à mon crâne s’accrochent, pétales de pierre,
Là où ma chevelure commence. Ils veulent vivre.
Ils ont faim, ils ont faim,
Ils ont tous faim…
À coups de dents, ils mettent en morceaux
Ma dernière défense sociale,
Ce que les gens appelaient mon cerveau
Et sans manger, sans pleurer, je m’affale ;
Je n’ai pas peur, je ne vois pas, je ne parle pas, je ne fuis pas, je ne résiste pas.
Je suis l’autarcique et phosphorescente, des morts, la proie
Je m’en vais au-delà.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 2/10/2022 - 18:35




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