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Pedala pedala

Fiumanò Domenico Violi
Langue: italien


Fiumanò Domenico Violi

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(anonyme)
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(Radici nel Cemento)


[2008]
Testo e musica / Lyrics and music / Paroles et musique / Sanat ja sävel :
Fiumanò Domenico Violi

Album: Il Biciclettista

[[https://media.istockphoto.com/vectors/bicyclist-rider-man-bike-vector-hand-drawn-sketch-vector-id493972292|]]
Pedala, pedala
E piega la strada
Domatore di curve
Tra salite e discese
Il tuo viso scavato
Dalla fame e la sete
Un sorriso a metà
Tra zucchero e fiele
Pedala, pedala
Campione d'acciaio
Che forgi l'asfalto
E fai saltare il catrame

In questa terra di spine e di rose
Dove la vita non vale uno sputo
La strada dell'uomo sembra tutta in salita
L'onnipotenza è una storia, una storia infinita.

Pedala, pedala
Pedalata d'amore
Pedalata bagnata
Di lacrime e sale
Pedala, pedala
Ovunque ti trovi
E spero tu sia
Meno solo di ieri
Un diavolo in bianco
Con la spada e la coda
Ti punge sul culo
Per farti andare veloce

La sorte ti attende
Ad ogni tornante
La gente che aspetta
Urlando il tuo nome
La saluti con gli occhi
Con il cuore in gola
Un bimbo che sogna il suo mito
Ti sfiora e si accende

Pedala, pedala
Chiunque tu sia
E lascia cadere
| cattivi pensieri
Che a guardarti le spalle
È un angelo elfo
Pedala, pedala
E non ti voltare
Pedala, pedala
Campione d'acciaio
Che forgi l'asfalto
E fai saltare il catrame

In questa terra di fuoco e di chiodi
Dove la vita non vale uno sputo
La strada dell'uomo sembra tutta in salita
L'onnipotenza, la storia ci insegna ben poco

Pedala, pedala
Chiunque tu sia
E lascia cadere
I cattivi pensieri

In questa terra di fuoco e di chiodi
Dove la vita non vale uno sputo
La strada dell'uomo sembra tutta in salita
Fermati ora, campione, la gara è finita

envoyé par Riccardo Gullotta - 22/1/2022 - 14:11



Langue: français

Version française – LES CYCLISTES – Marco Valdo M.I. – 2022
Chanson italienne – Pedala pedala – Fiumanò Domenico Violi – 2008

Paroles et musique : Fiumanò Domenico Violi
Album : Il Biciclettista

Dialogue Maïeutique

LES CYCLISTES  Fernand Léger – 1943-48
LES CYCLISTES Fernand Léger – 1943-48


Ah, la métaphore, la métaphore !, s’exclame Marco Valdo M.I.

Quoi, la métaphore, la métaphore ?, demande Lucien l’âne.

Oh, à vrai dire, rien, répond Marco Valdo M.I. ; rien de vraiment particulier, sauf qu’il m’est soudain venu à l’idée de pousser cette bluette, assez sommaire, je l’admets. Pourtant, en vérité, c’est le fond de ma réflexion. Donc, d’abord, la métaphore est le procédé qui, en gros, parle de quelque chose pour ne pas parler d’une autre, tout en en disant des choses. Ainsi, ce qui est dit, est dit.

Définition rigoureusement exacte, dit Lucien l’âne. Mais qu’en est-il cette fois ?

Eh bien, cette fois, Lucien l’âne mon ami, on donne dans la métaphore cycliste.

Si je me souviens, Marco Valdo M.I. mon ami, on a déjà parlé du vélocipède dans l’un ou l’autre de nos dialogues ; par exemple, quand on devisait de « La bicicletta », que tu avais fort logiquement traduit par « La Bicyclette ».

Oui, dit Marco Valdo M.I., et on trouvera la métaphore cycliste évoquée aussi précédemment dans « L'uomo è una macchina che va a calci in culo » – « L’Homme est une Machine qui avance à coups de pied dans le cul », où dans notre dialogue, on évoquait « La Passion considérée comme une course de côte », œuvre du cyclomaniaque Alfred Jarry et maintenant, on pourrait dire – pour paraphraser le ci-devant – voici « la vie considérée comme une course de côte » du cyclotouriste Fiumanò Domenico Violi.

Si je me souviens encore, reprend Lucien l’âne, j’ai en mémoire qu’on en conversa aussi lorsqu’on présenta ta chanson « L'Aviateur ».

Ah oui, l’aviateur, dit Marco Valdo M.I., c’est mon tour d’avoir une remembrance émue en me remémorant ce texte biblique, prophétique, moderne et orné de citations cachées. Par exemple, celle-ci, double, que je ne résiste pas à citer et je te laisse le plaisir de chercher l’origine:

« Dans la montée, Jésus revient
Dans la poussière et les bras en croix »


Références, révérences, dit Lucien l’âne. En tout cas, cet Aviateur était une bonne chanson, mais qu’en est-il vraiment, j’insiste, de cette ode aux cyclistes.

Oh, répond Marco Valdo M.I., c’est l’histoire de l’homme, l’histoire toute simple d’un homme simple, un parmi tous ces gens qu’on croise et qui ont bien besoin d’être supportés, d’être de vive voix encouragés. Jarry avait raison, il faut considérer l’existence comme une course de côte, où chacun et tous sont individuellement engagés, tous en route vers le même sommet où tout, y compris le champion, s’arrête.

« Dans ce pays de feu et de clous
Où la vie ne vaut pas un clou,
Où la route de l’homme est en montée,
Arrête-toi champion, ta course est terminée. »


Décidément, conclut Lucien l’âne, ces métaphores cycloïdes, dignes du professeur, contiennent la grande vérité de la réalité, celle que poursuivit à travers le cosmos tout entier, le philosophe athée Giordano Bruno qu’on fit décoller – sous mes yeux, si, si, j’y étais au campo dei Fiori – dans un grand bouquet de flammes romaines. Oui, tous en route pour le même sommet ! En attendant de rencontrer Mort – dont Terry Pratchett affirme qu’il est du genre masculin, un grand-père même, et qu’il nous indique le but final, tissons le linceul de ce vieux monde pentu, rond, raide, rude et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LES CYCLISTES

Pédale, pédale
Et plie la route,
Dompteur de courbes !
Entre les montées et les combes,
Ton visage fin,
Creusé par la soif et la faim,
Esquisse un demi-sourire
Entre fiel et sucre.
Pédale, pédale,
Graine de champion
Et forge l’asphalte,
Et fait sauter le goudron.

Dans ce pays d’épines et de roses
Où la vie ne vaut rien,
La route de l’homme est toute en côtes
Et l’omnipotence est une histoire sans fin.

Pédale, pédale,
Pédale d’amour,
Pédale toujours,
Sel de sueur et de larmes,
Pédale, pédale !
Où que tu sois,
J’espère que tu seras
Moins seul qu’avant,
Quand un diable blanc
Avec une queue et un trident
Te piquera les fesses
Pour maintenir ta vitesse.

Le sort t’attend
À chaque tournant,
Les gens en faction
Hurlent ton nom ;
Des yeux, tu les salues
Avec le cœur dans la gorge.
Un enfant rêve de son mythe
Et t’effleure et t’enflamme.

Pédale, pédale
Sans arrêter
Et laisse tomber
Les pensées létales,
Car il est un ange elfe
Qui assure tes arrières.
Pédale, pédale
Et ne regarde pas derrière
Pédale, pédale,
Graine de champion
Et forge l’asphalte,
Et fait sauter le goudron.

Dans ce pays de feu et de clous
Où la vie ne vaut pas un clou,
Où la route de l’homme est en montée ;
Omnipotence, l’histoire est fatiguée.

Pédale, pédale
Où que tu cavales,
Et laisse tomber
Les mauvais pensers.

Dans ce pays de feu et de clous
Où la vie ne vaut pas un clou,
Où la route de l’homme est en montée,
Arrête-toi champion, ta course est terminée.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 26/1/2022 - 18:07




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