Ciuri di campo chi nasci
beati l'occhi di cu lu pasci
Ciuri di campo chi crisci
e la lapuzza inchi lu visci
ciuri di campu chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
ciuri chi nasci
ciuri chi crisci
ciuri chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
Comu ciuri di campu nascisti
e la terra ti fici di matri
Comu ciuri di campu criscisti
e la lotta ti fici di patri
Comu ciuri di campu muristi
na sira i maju chi stiddi tristi.
ciuri chi nasci
ciuri chi crisci
ciuri chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
beati l'occhi di cu lu pasci
Ciuri di campo chi crisci
e la lapuzza inchi lu visci
ciuri di campu chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
ciuri chi nasci
ciuri chi crisci
ciuri chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
Comu ciuri di campu nascisti
e la terra ti fici di matri
Comu ciuri di campu criscisti
e la lotta ti fici di patri
Comu ciuri di campu muristi
na sira i maju chi stiddi tristi.
ciuri chi nasci
ciuri chi crisci
ciuri chi mori
chianci la terra chianci lu cori.
envoyé par Maria cristina - 10/9/2007 - 18:09
Langue: italien
Versione italiana da "Alias", supplemento a "Il Manifesto" del 10 maggio 2008
FIORE DI CAMPO
Fiore di campo che nasce
Beati gli occhi di chi lo fa crescere
Fiore di campo che cresci
E l'apuzza riempie i cespugli
Fiore di campo che muori
Piange la terra piange il cuore
Fiore che nasci
Fiore che cresci
Fiore che muori
Piange la terra piange il cuore
Come fiore di campo nascesti
E questa terra ti fece da madre
Come fiore di campo crescesti
E la lotta ti fece da padre
Come fiore di campo moristi
Una sera di maggio con le stelle tristi
Fiore che nasci
Fiore che cresci
Fiore che muori
Piange la terra piange il cuore.
Fiore di campo che nasce
Beati gli occhi di chi lo fa crescere
Fiore di campo che cresci
E l'apuzza riempie i cespugli
Fiore di campo che muori
Piange la terra piange il cuore
Fiore che nasci
Fiore che cresci
Fiore che muori
Piange la terra piange il cuore
Come fiore di campo nascesti
E questa terra ti fece da madre
Come fiore di campo crescesti
E la lotta ti fece da padre
Come fiore di campo moristi
Una sera di maggio con le stelle tristi
Fiore che nasci
Fiore che cresci
Fiore che muori
Piange la terra piange il cuore.
envoyé par daniela -k.d.- - 13/5/2008 - 00:08
Langue: français
Version française – FLEUR DES CHAMPS – Marco Valdo M.I. – 2012
d'après la version italienne FIORE DI CAMPO d'une chanson sicilienne – Ciuri di campi – Peppino Impastato
Musique et interprétation : Carmen Consoli e i Lautari
d'après la version italienne FIORE DI CAMPO d'une chanson sicilienne – Ciuri di campi – Peppino Impastato
Musique et interprétation : Carmen Consoli e i Lautari
Je reprends ici le commentaire de la chanson Cent Pas (I cento passi) des Modena City Ramblers :
La lutte de Peppino Impastato, assassiné par la mafia car il avait le don d'être courageux, honnête et cohérent avant tout avec lui-même pour être généreux avec les autres. (fragment du dialogue du film Les Cent Pas de Marco Tullio Giordana).
« Entre la maison de Peppino Impastato et celle de Gaetano Badalamenti, il y a cent pas. Je les ai parcourus pour la première fois un après-midi de janvier, avec un sirocco glacé qui lavait les trottoirs et gonflait les vestes. Je me rappelle le ciel oppressant et la route blanche qui coupait en deux le village dans toute sa longueur, de la mer jusqu'aux premières pierres du mont Pecoraro. Cent pas, cent secondes : je m'efforçai de les compter et je pensai à Peppino. Combien de fois était-il passé devant les persiennes de Don Tano (Gaetano Badalamenti) quand il ne savait pas comment il allait finir. Je pensai à Peppino, avec ses poings en poche, entre ces maisons, perdu avec ses fantômes. Enfin, je pensai qu'il est facile de mourir au fond de la Sicile. » (Claudio Fava, “Cinque delitti imperfetti”, Mondatori 1994, p.9)
Gaetano Badalamenti est un galantuomo, même de l'avis des carabiniers, un homme respectable et respecté, chef mafieux assez célèbre – dans son genre : capo de tutti i capi de 1974 à 1976, parrain de Cinisi et par ailleurs, oncle de Peppino, mais tout le monde est oncle en Sicile, comme disait Sciascia.
Mais l'important est Peppino, socialiste (au sens profond du terme), membre du P.S.I.U.P., il milite en faveur des ouvriers, des paysans et des chômeurs. Sa plus grande « erreur » qui le conduisit à la mort, fut de s'en prendre à la mafia, notamment par sa radio « libre », Radio Aut. Il avait une hérédité lourde : son oncle et son père furent assassinés avant lui – par les mêmes.
Candidat sur la liste « Democrazia Proletaria » (Démocratie prolétaire), il est assassiné le 9 mai 1978 – attaché sur la voie ferrée et plastiqué. Il sera quand même élu deux jours plus tard par les gens de Cinisi.
Il faudra attendre 2001 pour qu'un jugement soit rendu condamnant ses assassins.
(voir aussi l'assassinat de Salvatore Carnevale et la chanson Salvamort et le commentaire quant au procès des assassins).
Ici, il s'agit d'un poème écrit par Peppino... Comme un coup de griffe par delà le temps... dans les yeux de ses assassins.
La lutte de Peppino Impastato, assassiné par la mafia car il avait le don d'être courageux, honnête et cohérent avant tout avec lui-même pour être généreux avec les autres. (fragment du dialogue du film Les Cent Pas de Marco Tullio Giordana).
« Entre la maison de Peppino Impastato et celle de Gaetano Badalamenti, il y a cent pas. Je les ai parcourus pour la première fois un après-midi de janvier, avec un sirocco glacé qui lavait les trottoirs et gonflait les vestes. Je me rappelle le ciel oppressant et la route blanche qui coupait en deux le village dans toute sa longueur, de la mer jusqu'aux premières pierres du mont Pecoraro. Cent pas, cent secondes : je m'efforçai de les compter et je pensai à Peppino. Combien de fois était-il passé devant les persiennes de Don Tano (Gaetano Badalamenti) quand il ne savait pas comment il allait finir. Je pensai à Peppino, avec ses poings en poche, entre ces maisons, perdu avec ses fantômes. Enfin, je pensai qu'il est facile de mourir au fond de la Sicile. » (Claudio Fava, “Cinque delitti imperfetti”, Mondatori 1994, p.9)
Gaetano Badalamenti est un galantuomo, même de l'avis des carabiniers, un homme respectable et respecté, chef mafieux assez célèbre – dans son genre : capo de tutti i capi de 1974 à 1976, parrain de Cinisi et par ailleurs, oncle de Peppino, mais tout le monde est oncle en Sicile, comme disait Sciascia.
Mais l'important est Peppino, socialiste (au sens profond du terme), membre du P.S.I.U.P., il milite en faveur des ouvriers, des paysans et des chômeurs. Sa plus grande « erreur » qui le conduisit à la mort, fut de s'en prendre à la mafia, notamment par sa radio « libre », Radio Aut. Il avait une hérédité lourde : son oncle et son père furent assassinés avant lui – par les mêmes.
Candidat sur la liste « Democrazia Proletaria » (Démocratie prolétaire), il est assassiné le 9 mai 1978 – attaché sur la voie ferrée et plastiqué. Il sera quand même élu deux jours plus tard par les gens de Cinisi.
Il faudra attendre 2001 pour qu'un jugement soit rendu condamnant ses assassins.
(voir aussi l'assassinat de Salvatore Carnevale et la chanson Salvamort et le commentaire quant au procès des assassins).
Ici, il s'agit d'un poème écrit par Peppino... Comme un coup de griffe par delà le temps... dans les yeux de ses assassins.
FLEUR DES CHAMPS
Fleur des champs qui naît
Heureux les yeux de qui te fait grandir
Fleur des champs qui pousse
Et l'abeille hante les buissons
Fleur des champs quand tu meurs
Pleure la terre, pleure le cœur
Comme fleur des champs tu naquis
Et cette terre te fut mère
Comme fleur des champs tu grandis
Et la lutte te servit de père
Comme fleur des champs tu mourus
Un soir de mai parmi les étoiles tristes
Fleur tu naquis
Fleur tu grandis
Fleur tu meurs
Pleure la terre, pleure le cœur
Fleur des champs qui naît
Heureux les yeux de qui te fait grandir
Fleur des champs qui pousse
Et l'abeille hante les buissons
Fleur des champs quand tu meurs
Pleure la terre, pleure le cœur
Comme fleur des champs tu naquis
Et cette terre te fut mère
Comme fleur des champs tu grandis
Et la lutte te servit de père
Comme fleur des champs tu mourus
Un soir de mai parmi les étoiles tristes
Fleur tu naquis
Fleur tu grandis
Fleur tu meurs
Pleure la terre, pleure le cœur
envoyé par Marco Valdo M.I. - 21/5/2012 - 14:41
Vorrei segnalare un errore nella traduzione in italiano: "lapuzza" significa "piccola ape", non "la puzza". Inoltre, l'ultimo verso dice "una sera di maggio con le stelle tristi".
Complimenti per il sito e grazie per il lavoro che fate. =)
Complimenti per il sito e grazie per il lavoro che fate. =)
Zenas - 9/5/2011 - 03:12
Perfetto, Adri. Sentiti ringraziamenti alla avvedutezza di Zena. Lasciare roba di Peppino malconcia, proprio no! almeno non oggi..
giorgio - 9/5/2011 - 13:01
×
Musicata ed interpretata da Carmen Consoli e i Lautari
di Angelo Mastrandrea
da "Alias", supplemento a "Il Manifesto" del 10 maggio 2008
Non c'è forse un altro attivista, sindacalista, magistrato o leader politico assassinato dalla mafia che abbia ispirato così tanta produzione letteraria, cinematografica e musicale. Probabilmente perché per tanto, troppo tempo la verità sull'uccisione di Peppino Impastato è stata ribaltata, sicuramente per merito dei suoi compagni che hanno tenuto duro per 25 anni, finché da un'aula di tribunale non è arrivato il verdetto definitivo: a far uccidere il giovane attivista di Lotta Continua e DP era stato l'ex capo di Cosa Nostra Tano Badalamenti.
A dare notorietà al caso è stato più di tutti il film di Marco Tullio Giordana I cento passi, il cui titolo riprendeva una felice constatazione di Claudio Fava sulla distanza che intercorreva tra la casa del boss e quella di Peppino. Ma prima ancora c'era stato un documentario prodotto dal Manifesto. Per chi volesse saperne di più o ascoltare qualche registrazione di "Onda pazza" basta andare sui siti www.peppinoimpastato.com e www.centroimpastato.it.
Esiste anche una florida produzione bibliografica, a partire da "Nel cuore dei coralli" del suo compagno Salvo Vitale fino ai libri di Umberto Santino ("Felicia Bartolotta, la mafia in casa mia", "L'assassinio e il depistaggio", "Lunga è la notte"), per finire con la relazione della commissione antimafia del 2001.
Ora arriva un disco a sistematizzare quanto Peppino ha ispirato il panorama musicale italiano. Si intitola semplicemente 26 canzoni per Peppino ed è distribuito dal Manifesto. All'interno, delle vere e proprie chicche. Come Carmen Consoli che con i Lautari canta una poesia di Peppino, Ciuri di campo. O il sound del Collettivo musicale Impastato, costituito dai compagni di Peppino, che all'inizio degli anni '80 aveva anche prodotto un LP, ormai introvabile, Unu è sulu ("Uno è solo"). Sono loro ad aprire il secondo CD con Amicu di la storia mia. Più nota è la trascinante I cento passi dei Modena City Ramblers, registrata dal vivo, poi si continua con i Gang, i catanesi Uzeda e gli Yo Yo Mundi. Ma ci sono anche altre sorprese, che vanno dai 24 Grana a Riccardo Sinigallia, Le Loup Garou e Perturbazione, Bisca e Marina Rei. Insomma, un disco a 360 gradi, tenuto insieme dalle poesie di Peppino.
[kd]