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Dr Ferdinand isch gstorbe

Mani Matter
Lingua: Alemannico (Bärndüüdsch)


Mani Matter

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Performed by Felix Bollinger:


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[1969]
Parole e musica / Lyrics and music / Paroles et musique / Sanat ja sävel: Hans-Peter Matter (Mani Matter)

ilnero


È notte fonda e aspetto il Nero. Ma no, cosa diavolo avete capito: non sto santificando a qualche oscura entità infernale, né preparandomi ad affrontare un minaccioso fascista che me l'ha giurata. Sto aspettando il Nero, un gattone peloso nero, appunto, come un tizzone, che in questi giorni è in amore, fa concerti degni di Von Karajan e viene in cortile conciato che sembra un Ecce Gatto dopo eroiche tenzoni tese a popolare il quartiere di micini, e dopo numerose risse aggravate con gli altri gatti. Con le mie abitudini da nottambulo, sono un autentico faro nella notte (a maggior ragione in tempi di coprifuoco): sono le tre passate, la mia porta è l'unica illuminata nel raggio di chilometri (ed è aperta), le ciotole sono pronte e già riempite e, c'è da starne certi, tra poco il Nero arriva pronto a spazzolarsi tutto quanto in due minuti e dieci decimi (*). Nell'attesa, mi è venuta a mente questa canzoncina di Mani Matter; la quale parla del suo grande dispiacere per l'improvvisa dipartita del Ferdinando, un gattone fatto fuori con una pitalata dal solito vicino di casa. Un gattone che, in pieno spirito "fate l'amore e non la guerra", preferiva assai trombare che dar la caccia ai topi e agli uccelli...anche per questo veglio la notte: se qualche mio vicino s'azzardasse a fare del male al Nero, gatto trombatore assai, e a fargli far la fine del Ferdinando dell'avv. Mani Matter (che, in quanto tale ed essendo a ciò abilitato, avrebbe dovuto far condannare il gatticida, sig. Brändli, alla ghigliottina) avrebbe fatto l'ultima cosa della sua vita. Con un ricordo per Nestor e per Redelnoir, neri pure loro, la cui coda vedo penzolare dalla falce della Luna. Es tuet mer hüt no weh. [RV]

(*) Cosa che ha testè fatto (aggiornamento ore 4.06)
Dr Ferdinand isch gstorbe
Ojeh, ojeh, ojeh
Dr Ferdinand isch gstorbe
Es tuet mer hüt no weh
Är wo so vil het gworbe
Um Liebi im Quartier
Dr Ferdinand isch gstorbe
Das arme Tier

Win i doch gem mys Goudi
Am Ferdinand ha gha
Eson e stolze Moudi
Wird nie meh öpper ha
Geng d'Liebi het ne triebe
Nie ds Müüs- und Vögelfah
Är isch mys Vorbild blibe
Dä Chatzema

Wen är sys unbeschwärte
Ganze Läbe lang
Het gsunge i de Gärte
Und nüt als Minnegsang
De isch ihm albe glunge
Ds Härz z'rüere vo sym Schatz
Är het für d'Chatze gsunge
Doch nit für d'Chatz

So het är ou am gröschte
Nachwuchs ds Läbe gschänkt
Das tuet eim albe tröschte
Wo a sys Stärbe dänkt
E huufe Ferdinändli
Spatziere no dür d'Stedt
Sit das ne der Herr Brändli
Erschlage het

Teil Lüt me sött se strafe
Vrschliesse ds Härz dr Kunscht
Si wei geng nume schlafe
Und hei ke Sinn für d'Brunscht
So het ou dr Herr Brändli
Mit eme Topf für d'Nacht
Däm arme Ferdinändli
Es Ändi gmacht

Dr Ferdinand isch gstorbe
Ojeh, ojeh, ojeh
Dr Ferdinand isch gstorbe
Es tuet mer hüt no weh
Är wo so vil het gworbe
Um Liebi im Quartier
Dr Ferdinand isch gstorbe
Das arme Tier

inviata da Riccardo Venturi - 7/2/2021 - 03:19




Lingua: Italiano

Traduzione italiana / Italian translation / Traduction italienne / Italiankielinen käännös:
Riccardo Venturi, 7-2-2021 04:07
Il Ferdinando è morto

Il Ferdinando è morto,
ahi ahi, ahi ahi, ahi ahi,
Il Ferdinando è morto,
Ancora oggi ne soffro,
Lui, che ha tanto fatto
Per l'amore nel quartiere,
Il Ferdinando è morto,
Povera bestia!

Quanto mi garbava
Guardare il Ferdinando,
Un gattone tanto fiero
Non ce lo avrà mai più nessuno,
Lo smuoveva sempre l'amore
E mai la caccia ai topi e agli uccelli,
Per me rimarrà un esempio
Quel micione!

Se durante tutta quanta
La sua vita spensierata
Ha cantato nel cortile
Soltanto canzoni d'amore,
Gli è riuscito toccare
Il cuore della sua innamorata...
Cantava per le gatte
Ma non per i gatti [1]

Così ha dato vita
A un'enorme discendenza,
E questo un po' consola
Chi pensa alla sua morte,
Una folla di Ferdinandini
Sgattaiolan per le città,
Dopo che il signor Brändli
Lo ha fatto fuori

Tipi del genere bisognerebbe punirli,
Chiudono il cuore all'arte,
Non pensan che a dormire,
Non han senso canoro,
E così il signor Brändli
Con un vaso da notte,
Al povero Ferdinando
Ha fatto fare una brutta fine.

Il Ferdinando è morto,
ahi ahi, ahi ahi, ahi ahi,
Il Ferdinando è morto,
Ancora oggi ne soffro,
Lui, che ha tanto fatto
Per l'amore nel quartiere,
Il Ferdinando è morto,
Povera bestia!
[1] gioco di parole: in alemannico bernese, "cantare per i gatti" significa "fare qualcosa di assolutamente inutile".

7/2/2021 - 04:07




Lingua: Francese

Version française – FERDINAND EST MORT – Marco Waldo M.I. – 2021
Chanson suisse alémanique bernoise (Bärndüüdsch) – Dr Ferdinand isch gstorbe – Mani Matter – 1969
Paroles et musique : Hans-Peter Matter (Mani Matter)

C’est le milieu de la nuit et j’attends le Noir. Mais non, que diable comprenez-vous : je ne sanctifie pas une obscure entité infernale, ni ne me prépare à affronter un fasciste menaçant qui me l’a juré. J’attends Noir, un gros chat noir poilu, en fait, noir comme un tison, qui est en amour ces jours-ci, fait des concerts dignes de Von Karajan et arrive dans la cour fagoté de sorte qu’il semble un « Ecce Gatto » après des combats héroïques visant à peupler le quartier de chatons, et après de nombreuses bagarres avec d’autres chats. Avec mes habitudes de noctambule, je suis un véritable phare dans la nuit (à plus forte raison en période de couvre-feu) : il est plus de trois heures, ma porte est la seule éclairée dans un rayon de kilomètres (et elle est ouverte), les écuelles sont prêtes et déjà remplies et, on peut en être certains, bientôt Noir viendra prêt à tout nettoyer en deux minutes et deux dixièmes (*). En attendant, m’est venue à l’esprit cette chansonnette de Mani Matter laquelle raconte son grand déplaisir face à la disparition inattendue de Ferdinand, un gros matou tué d’un coup de vase de nuit par son voisin habituel. Un gros matou qui, tout à fait dans l’esprit de « faites l’amour et non la guerre », préférait de loin baiser plutôt que donner la chasse aux souris et aux oiseaux. Pour cela aussi je veille la nuit : au cas où l’un de mes voisins se hasardait à faire du mal à Noir, chat magnifique baiseur, et lui faire faire la fin du Ferdinand de l’avocat Mani Matter. Si l’un de mes voisins avait osé faire du mal à Noir, un chat très excité, et le faire finir comme le Ferdinand de l’avocat Mani Matter (qui, en tant que tel et étant qualifié pour le faire, aurait dû faire condamner à la guillotine, le félinicide, M. Brändli), il aurait fait la dernière chose de sa vie. Avec un souvenir pour Nestor et Redelnoir, noirs eux aussi, dont je vois la queue suspendue à la faucille de la lune. Es tuet mer hüt no weh. [RV]

(*) Chose qui a été faite (mise à jour à 4 h 06)

Dialogue maïeutique

L'APOTHÉOSE DES CHATS <br />
 Théophile-Alexandre Steinlen – 1905
L'APOTHÉOSE DES CHATS
Théophile-Alexandre Steinlen – 1905


Oh, dit Lucien l’âne, Ferdinand est mort ! Ce qui n’est certes pas le cas de Saint Éloi, « Non, non, non, Saint-Éloi n’est pas mort », comme une chanson l’affirme. Ferdinand, lui, est mort, c’est bien triste, mais qui est donc Ferdinand ? Il doit y avoir un tas de Ferdinand dans le monde. Par exemple, moi, j’ai un cousin qui s’appelle Ferdinand et je ne sais même pas s’il vit encore. Alors, franchement, lequel est-ce ? Serait-ce encore un archiduc ? Aurait-on encore une guerre mondiale en perspective ?

Eh bien, répond Marco Valdo M.I., il n’en est rien, du moins en raison de la mort de ce Ferdinand-ci, qui a pourtant, il faut le souligner, était très vilainement assassiné par un haineux tueur vindicatif du voisinage, dont je ne veux même pas prononcer le nom. On le trouvera dans la chanson. Il est mort, le bienheureux Ferdinand, il a rejoint le champ des vierges éternelles. Mais assassiné salement, car ce ne fut pas d’un élégant coup de pistolet, ni d’un audacieux coup de poignard, ni de l’explosion d’une ingénieuse bombe, non, non, non, Ferdinand n’est pas mort de ces choses-là, Ferdinand est mort d’un coup de pot de chambre sur la tête.

En voilà une histoire, dit Lucien l’âne. Elle me paraît bien baroque. Cela dit, je ne sais toujours pas qui est ce Ferdinand, je ne peux même pas imaginer pourquoi on l’a assassiné.

Ne te désespère pas comme ça, Lucien l’âne mon ami, je m’en vas tout te révéler. Qui est Ferdinand ? C’était un chat, un chat chat, un gros chat, un chat père cent fois, un matou de son quartier (pour l’air voir Shah Shah Persan de Jean Constantin), un de ces félins ordinaires qui n’avait que l’ambition de vivre sa vie et de remplir ses obligations génétiques, un agent darwinien, en quelque sorte.

Quoi, dit Lucien l’âne, serait-ce un suppôt de Dawkins ? Un de ces chats noirs aux allures libertaires, un de ces semeurs à tous vents, un de ces Stakhanov de la copulation, un roi de la bricole, un d’Artagnan à la flamberge héroïque ?

Un peu tout ça, en effet, reprend Marco Valdo M.I., un marathonien du sexe, un danseur étoile, mais avec en plus, un certain talent lyrique propre à briser les cœurs des chattes. C’est là son talon d’Achille, c’est par là qu’en quelque sorte bibliquement, il périt – contrairement à ce que prétendait l’Écriture (enfin, celle des chrétiens) dit : « remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée ». Ce bon Ferdinand mourut d’avoir trop bien chanté sa vertu ; il importunait ainsi de ses vocalises érotiques certaines gens aigries et sans doute, jaloux de ses prouesses et de ses succès multiples auprès des chattes du quartier, un pisse-vinaigre d’un geste rageur a balancé de sa fenêtre un pot de nuit assommeur.

Comme on le voit, enchaîne Lucien l’âne, La Guerre de Cent mille ans Ferdinand, il ne copulera plus. Dommage pour lui !

Certes, dit Marco Valdo M.I., très dommage, mais heureusement, il avait fort largement répandu sa semence, démocratiquement dispersé son patrimoine, et généreusement transmis ses capacités à une kyrielle d’autres Ferdinand aussi ardents qu’il ne le fut.

Ainsi, conclut Lucien l’âne, Ferdinand engendra Ferdinand, qui lui-même engendra Ferdinand et ainsi de suite, dans les siècles des siècles encouragé par la déesse Bastet. Il en va de même pour les ânes et pour les hommes tout au long d’un fil génétique qu’il convient seulement d’étendre encore et encore et de ne jamais interrompre, fût-ce au péril de sa propre existence. Gloire à Ferdinand !
Quant à nous, veillons aussi à faire notre devoir génétique, à transmettre (urbi et orbi) sans peur notre patrimoine cellulaire et tissons le linceul de ce vieux monde grincheux, sexué, lyrique, érotique, exotique, scientifique et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
FERDINAND EST MORT

Ferdinand est mort,
Mort, mort, mort,
Ferdinand est mort,
J’en souffre encore aujourd’hui.
Ferdinand est mort,
Ferdinand a tant fait, lui,
Pauvre contrebandier,
Pour l’amour dans le quartier !

Comme il me plaisait
De voir passer Ferdinand,
Un chat si conquérant,
Personne n’en aura plus jamais.
Par l’amour toujours conduit partout,
Il laissait en paix les oiseaux et les souris.
Je me souviendrai toujours de lui
Le grand matou !

En toute son existence,
En toute sa vie d’insouciance,
Il ne chanta dans la cour
Que des chansons d’amour.
Ainsi, de bordée en bordée,
Il conquit ses bien-aimées.
Il chantait pour les chattes,
Mais pas pour des rattes.

Ardent, il donna naissance
À une énorme descendance,
Et depuis que M. Brändli
Le grand Ferdinand a tué,
Tous ces petits Ferdinand jolis,
Dans les jardins de la cité,
Consolent encore
Celui qui repense à sa mort.

On devrait punir ces gaillards,
Qui ferment leur cœur à l’art,
Qui ne peuvent ouïr,
Qui ne pensent qu’à dormir,
Qui comme ce Brändli
Qui avec un pot de lit,
Au pauvre Ferdinand
Fit un sort méchant.

Ferdinand est mort,
Mort, mort, mort,
Ferdinand est mort,
J’en souffre encore aujourd’hui.
Ferdinand est mort,
Ferdinand a tant fait, lui,
Pauvre contrebandier,
Pour l’amour dans le quartier !

inviata da Marco Valdo M.I. - 8/2/2021 - 13:02




Lingua: Ceco

Versione ceca / Czech version / Version tchèque / Tšekinkielinen versio: Jan Řepka

FERDINAND JE MRTEV

Můj Ferdinand je mrtev,
ó jé, ó jé, ó jé,
můj Ferdinand je mrtev
a to mně líto je.
Frajer celé čtvrtě,
pod každou sukni vnik´,
můj Ferdinand je mrtev,
ten nešťastník.

Ach, že to bylo gaudet,
Ferdinand a já,
sotva někdo najde
Ferdinandy dva.
Jen láska ven ho táhla,
nikdy myš či pták,
duše zachovalá
ten kočičák.

Celý život prožil
pod okny svých dam,
písní se jim dvořil
kocour donchuán,
jak srdce rozechvíval,
rád merčil po očku,
kočkám tedy zpíval,
ne však pro kočku.

Že četné následníky
po sobě zanechal,
o to menší vzlyky
a větší útěcha,
tak i dlouho po tom dni,
kdy pan Brändli zakročil,
vidím malé Ferdinandy,
kam se otočím.

Kdo nemá smysl pro kumšt
a v noci musí spát,
kdo v říji straní brokům,
tak toho nemám rád.
No není to snad hanba
být vražedníkem
a jak pan Brändli Ferdinanda
vzít nočníkem?

Můj Ferdinand je mrtev,
ó jé, ó jé, ó jé
můj Ferdinand je mrtev,
a to mně líto je.
Frajer celé čtvrtě,
ke každé kočce vnik,
můj Ferdinand je mrtev,
ten kočovník.

inviata da Stanislava - 15/4/2021 - 15:49


"Il chantait pour les chattes"...oui, bien sûr!!!! :-)

Riccardo Venturi - 8/2/2021 - 21:24




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