Tots els camins estan tancats
I la nit reneix, no acaba mai
Hi ha tanta gent que està esperant
I la pluja cau sobre els seus caps
Sota un cel que no té final
Van preguntant qui té la clau
Queda’t amb mi, no marxis mai.
Diuen que els rius porten al mar
Tots els cors avui s’han desbordat
Diuen que haurem de travessar
Però els vaixells també s’han aturat
Sota un cel cada cop més gran
Van preguntant si arribaran
No em deixis, no. Per què se’n van?
Queda’t aquí, no marxis mai.
Uuuu…
Sobre el gel que ara es va trencant
Anem preguntant si arribarem
Queda’t amb mi, porta’m al cel
No em deixis sol, no marxis mai
Uuuuu….
Totes les llums s’han apagat
I la gent segueix aquí esperant
Tots els camins estan tallats
Trobarem un lloc on arribar.
I la nit reneix, no acaba mai
Hi ha tanta gent que està esperant
I la pluja cau sobre els seus caps
Sota un cel que no té final
Van preguntant qui té la clau
Queda’t amb mi, no marxis mai.
Diuen que els rius porten al mar
Tots els cors avui s’han desbordat
Diuen que haurem de travessar
Però els vaixells també s’han aturat
Sota un cel cada cop més gran
Van preguntant si arribaran
No em deixis, no. Per què se’n van?
Queda’t aquí, no marxis mai.
Uuuu…
Sobre el gel que ara es va trencant
Anem preguntant si arribarem
Queda’t amb mi, porta’m al cel
No em deixis sol, no marxis mai
Uuuuu….
Totes les llums s’han apagat
I la gent segueix aquí esperant
Tots els camins estan tallats
Trobarem un lloc on arribar.
Language: English
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BORDERS
All the roads are closed
And the night is reborn: it never ends.
There are so many people waiting
And the rain is falling over their heads.
Under an endless sky,
They keep asking who has the key...
Stay here with me, never leave!
They say that all rivers lead to the sea;
Today, all hearts have overflown!
They say that we must cross over,
But the ships have also stopped.
Under a sky that is bigger and bigger each time
They drudge on, asking whether they will ever arrive...
Don't leave me, no! Why are they going away?
Stay here with me, never leave!
La ra la ra la la...
On the ice, which is now breaking
We keep asking ourselves whether we'll ever arrive there...
Stay here with me: lead me to Heaven!
Do not leave me alone, never leave!
La ra la ra la la...
All the lights have ceased to be
And the people are still here, waiting...
All the ways are closed:
We shall find a place where to arrive!
All the roads are closed
And the night is reborn: it never ends.
There are so many people waiting
And the rain is falling over their heads.
Under an endless sky,
They keep asking who has the key...
Stay here with me, never leave!
They say that all rivers lead to the sea;
Today, all hearts have overflown!
They say that we must cross over,
But the ships have also stopped.
Under a sky that is bigger and bigger each time
They drudge on, asking whether they will ever arrive...
Don't leave me, no! Why are they going away?
Stay here with me, never leave!
La ra la ra la la...
On the ice, which is now breaking
We keep asking ourselves whether we'll ever arrive there...
Stay here with me: lead me to Heaven!
Do not leave me alone, never leave!
La ra la ra la la...
All the lights have ceased to be
And the people are still here, waiting...
All the ways are closed:
We shall find a place where to arrive!
Language: French
Version française – FRONTIÈRES – Marco Valdo M.I. – 2020
Chanson catalane – Fronteres – Sopa de Cabra – 2020
Fronteres – FRONTIÈRES est une chanson sur les réfugiés qui, contrairement à l’argent, se heurtent aux frontières et n’ont pas de paradis.
Chanson catalane – Fronteres – Sopa de Cabra – 2020
Fronteres – FRONTIÈRES est une chanson sur les réfugiés qui, contrairement à l’argent, se heurtent aux frontières et n’ont pas de paradis.
Dialogue Maïeutique
Comme on le sait, Lucien l’âne mon ami, une fois n’est pas coutume.
Euh, oui, dit Lucien l’âne, mais ensuite ?
Une fois n’est pas coutume, répond Marco Valdo M.I., car je vais te raconter l’histoire du peintre, auteur d’une série de tableaux qui pourraient illustrer cette chanson. En l’occurrence, celui qui a retenu mon attention est une peinture intitulée Exili (en français, comme tu t’en doutes : Exilés), qui a été peint en quelque sorte « à chaud », par un jeune homme de 24 ans, exilé républicain espagnol, un Catalan, en 1939 : Josep Franch Clapers.
Ah, dit Lucien l’âne, parler d’un tableau, d’un peintre catalan, de la République espagnole à propos d’une une chanson, voilà qui est curieux, dit Lucien l’âne. Moi aussi, je suis curieux d’entendre ton histoire.
D’abord, reprend Marco Valdo M.I., si je prends la peine de la raconter, cette histoire, c’est qu’elle rappelle à certains égards l’histoire de Joseph, le héros malgré lui de « Dachau Express ». Première coïncidence, ce peintre catalan s’appelle aussi Joseph : pour le Sarde : Giuseppe ; pour le Catalan, Josep – cependant, si Giuseppe, qui finit sa vie en Belgique, se faisait appeler en français, Joseph ; Josep, qui a fini sa vie en France, se faisait appeler par son nom francisé, Franc. Donc, tous les eux ont en commun d’avoir été – jeunes gens – pris dans la tourmente qui emportait le monde autour d’eux et d’entrer en résistance (« Ora e sempre : Resitenza ! » – Lo avrai camerata Kesselring) face aux fascismes. En l’occurrence, Franc jusque-là menait une vie tranquille ; venu de son village où son père était maréchal-ferrant, il étudiait le dessin et la peinture, les beaux-arts et entamait une carrière de peintre. C’était en 1936 à Barcelone. Alors, éclate soudain la rébellion militaire d’une partie de l’armée espagnole et la guerre civile s’ensuit, qui emporte Franc – et des millions d’autres – dans les combats contre les franquistes. En 1939, trahie, démantelée de l’intérieur, la République s’effondre et comme nombre de républicains, Franc fuit en France et se retrouve dans un camp de réfugiés. Il va témoigner de ces moments de la Retirada et des camps français en peintre : multipliant les techniques : dessin, croquis, esquisse, fusain, lavis, peintures. Une autre coïncidence entre ces deux destins : comme Joseph, le déserteur, qui fut remis aux fascistes italiens :
Franc fut remis aux Allemands. Il parvient à échapper aux nazis et comme Joseph, il entre dans la clandestinité quelque part en Provence. Comme Joseph également, la guerre terminée, il épousera une Française, la fille de ceux qui l’avaient accueilli. À la fin de sa vie (il décède en 2005), il offre une part importante de son œuvre à la Catalogne.
Voilà toute une aventure, dit Lucien l’âne, et bien des coïncidences entre ces destinées contrariées. Mais, dis-moi, la chanson, que raconte-t-elle ?
Bonne question, en effet, Lucien l’âne mon ami, on l’aurait presque oubliée, cette chanson. Mais rassure-toi, il n’en est rien. Donc, elle raconte l’exil, les exilés, vus par ceux qui restent ; un peu ce qui est arrivé à beaucoup d’Espagnols lors de la Retirada de 1939 ; mais dans ces transhumances humaines, s’il y en a toujours qui partent, il y en a toujours qui restent, qui espèrent que l’exilé pourra réussir son exil et qu’il pourra les aider. Disons que la chanson parle de tous les exils et de tous les exilés de tous les temps – et dès lors de ceux d’aujourd’hui qui frappent aux portes closes d’Europe et d’ailleurs et aussi, de ceux qui sont restés en arrière, qui ont voulu rester en arrière. Dans l’ensemble tout ça ressemble à la quadrature du cercle, un tourbillon infernal et une problématique forcément complexe qui ne peut se résoudre par le simple jeu des vases communicants. Quand même un dernier mot pour signaler que cette chanson est un dialogue entre celui – celle qui part et celui – celle qui reste ; ou l’inverse. Allez savoir !
Oui, dit Lucien l’âne, allez savoir ! Ce qui est certain, c’est que les exils se suivent et se ressemblent ; ce qui est certain aussi, c’est ce n’est pas près de cesser. Et qu’y pouvons-nous, sans doute pas grand-chose ; en parler un peu, c’est déjà quelque chose, une étincelle dans le magma du cerveau commun de l’humanité.
Essayons, interrompt Marco Valdo M.I., toutefois de nous conformer à la supplique que le doyen de la cathédrale Saint-Patrick de Dublin, probablement athée, l’ironique écrivain Jonathan Swift, fit inscrire, en 1745, sur sa tombe :
qu’on traduit en français :
Allons, dit Lucien l’âne, il ne faut pas désespérer pour autant et tisser le linceul de ce vieux monde tristounet, exileur, massacreur, indigne et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Comme on le sait, Lucien l’âne mon ami, une fois n’est pas coutume.
Euh, oui, dit Lucien l’âne, mais ensuite ?
Une fois n’est pas coutume, répond Marco Valdo M.I., car je vais te raconter l’histoire du peintre, auteur d’une série de tableaux qui pourraient illustrer cette chanson. En l’occurrence, celui qui a retenu mon attention est une peinture intitulée Exili (en français, comme tu t’en doutes : Exilés), qui a été peint en quelque sorte « à chaud », par un jeune homme de 24 ans, exilé républicain espagnol, un Catalan, en 1939 : Josep Franch Clapers.
Ah, dit Lucien l’âne, parler d’un tableau, d’un peintre catalan, de la République espagnole à propos d’une une chanson, voilà qui est curieux, dit Lucien l’âne. Moi aussi, je suis curieux d’entendre ton histoire.
D’abord, reprend Marco Valdo M.I., si je prends la peine de la raconter, cette histoire, c’est qu’elle rappelle à certains égards l’histoire de Joseph, le héros malgré lui de « Dachau Express ». Première coïncidence, ce peintre catalan s’appelle aussi Joseph : pour le Sarde : Giuseppe ; pour le Catalan, Josep – cependant, si Giuseppe, qui finit sa vie en Belgique, se faisait appeler en français, Joseph ; Josep, qui a fini sa vie en France, se faisait appeler par son nom francisé, Franc. Donc, tous les eux ont en commun d’avoir été – jeunes gens – pris dans la tourmente qui emportait le monde autour d’eux et d’entrer en résistance (« Ora e sempre : Resitenza ! » – Lo avrai camerata Kesselring) face aux fascismes. En l’occurrence, Franc jusque-là menait une vie tranquille ; venu de son village où son père était maréchal-ferrant, il étudiait le dessin et la peinture, les beaux-arts et entamait une carrière de peintre. C’était en 1936 à Barcelone. Alors, éclate soudain la rébellion militaire d’une partie de l’armée espagnole et la guerre civile s’ensuit, qui emporte Franc – et des millions d’autres – dans les combats contre les franquistes. En 1939, trahie, démantelée de l’intérieur, la République s’effondre et comme nombre de républicains, Franc fuit en France et se retrouve dans un camp de réfugiés. Il va témoigner de ces moments de la Retirada et des camps français en peintre : multipliant les techniques : dessin, croquis, esquisse, fusain, lavis, peintures. Une autre coïncidence entre ces deux destins : comme Joseph, le déserteur, qui fut remis aux fascistes italiens :
« Mineur, résistant, mais étranger
Mineur, résistant, étranger et dénoncé
Pieds et poings liés remis
Aux fascistes de Mussolini.
Pieds et poings liés remis
Aux fascistes de Mussolini. »
(Le fils ressuscité)
Mineur, résistant, étranger et dénoncé
Pieds et poings liés remis
Aux fascistes de Mussolini.
Pieds et poings liés remis
Aux fascistes de Mussolini. »
(Le fils ressuscité)
Franc fut remis aux Allemands. Il parvient à échapper aux nazis et comme Joseph, il entre dans la clandestinité quelque part en Provence. Comme Joseph également, la guerre terminée, il épousera une Française, la fille de ceux qui l’avaient accueilli. À la fin de sa vie (il décède en 2005), il offre une part importante de son œuvre à la Catalogne.
Voilà toute une aventure, dit Lucien l’âne, et bien des coïncidences entre ces destinées contrariées. Mais, dis-moi, la chanson, que raconte-t-elle ?
Bonne question, en effet, Lucien l’âne mon ami, on l’aurait presque oubliée, cette chanson. Mais rassure-toi, il n’en est rien. Donc, elle raconte l’exil, les exilés, vus par ceux qui restent ; un peu ce qui est arrivé à beaucoup d’Espagnols lors de la Retirada de 1939 ; mais dans ces transhumances humaines, s’il y en a toujours qui partent, il y en a toujours qui restent, qui espèrent que l’exilé pourra réussir son exil et qu’il pourra les aider. Disons que la chanson parle de tous les exils et de tous les exilés de tous les temps – et dès lors de ceux d’aujourd’hui qui frappent aux portes closes d’Europe et d’ailleurs et aussi, de ceux qui sont restés en arrière, qui ont voulu rester en arrière. Dans l’ensemble tout ça ressemble à la quadrature du cercle, un tourbillon infernal et une problématique forcément complexe qui ne peut se résoudre par le simple jeu des vases communicants. Quand même un dernier mot pour signaler que cette chanson est un dialogue entre celui – celle qui part et celui – celle qui reste ; ou l’inverse. Allez savoir !
Oui, dit Lucien l’âne, allez savoir ! Ce qui est certain, c’est que les exils se suivent et se ressemblent ; ce qui est certain aussi, c’est ce n’est pas près de cesser. Et qu’y pouvons-nous, sans doute pas grand-chose ; en parler un peu, c’est déjà quelque chose, une étincelle dans le magma du cerveau commun de l’humanité.
Essayons, interrompt Marco Valdo M.I., toutefois de nous conformer à la supplique que le doyen de la cathédrale Saint-Patrick de Dublin, probablement athée, l’ironique écrivain Jonathan Swift, fit inscrire, en 1745, sur sa tombe :
« Ubi sæva Indignatio
Ulterius
Cor lacerare nequit.
Abi Viator
Et imitare, si poteris,
Strenuum pro virili
Libertatis Vindicatorem. »
Ulterius
Cor lacerare nequit.
Abi Viator
Et imitare, si poteris,
Strenuum pro virili
Libertatis Vindicatorem. »
qu’on traduit en français :
« Ici repose la dépouille de Jonathan Swift, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n’aura plus le cœur déchiré par l’indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l’homme qui défendit la liberté envers et contre tout. »
Allons, dit Lucien l’âne, il ne faut pas désespérer pour autant et tisser le linceul de ce vieux monde tristounet, exileur, massacreur, indigne et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
FRONTIÈRES
Tous les chemins sont fermés
Et la nuit renaît, elle ne finit jamais.
Il y a tant de gens qui attendent
Et la pluie tombe sur leurs têtes.
Sous un ciel qui n’a pas de fin,
Ils vont demandant qui a la clé.
Reste avec moi, ne pars jamais !
Ils disent que les fleuves portent à la mer ;
Aujourd’hui, tous les cœurs se sont envolés !
Ils disent que nous devons atteindre la terre,
Mais les navires sont aussi arrêtés.
Sous un ciel qui grandit toujours,
Ils demandent s’ils arriveront un jour.
Ne me quitte pas, non ! Pourquoi s’en vont-ils ?
Reste là, ne pars jamais !
La la la la la…
Sur la glace, qui se brise maintenant,
Nous nous demandons, si nous arriverons.
Reste ici avec moi : emmène-moi au ciel !
Ne me laisse pas seul, ne pars jamais !
La la la la la…
Toutes les lumières se sont éteintes
Et les gens viennent toujours là attendre.
Tous les chemins sont fermés :
Nous trouverons une façon d’y arriver !
Tous les chemins sont fermés
Et la nuit renaît, elle ne finit jamais.
Il y a tant de gens qui attendent
Et la pluie tombe sur leurs têtes.
Sous un ciel qui n’a pas de fin,
Ils vont demandant qui a la clé.
Reste avec moi, ne pars jamais !
Ils disent que les fleuves portent à la mer ;
Aujourd’hui, tous les cœurs se sont envolés !
Ils disent que nous devons atteindre la terre,
Mais les navires sont aussi arrêtés.
Sous un ciel qui grandit toujours,
Ils demandent s’ils arriveront un jour.
Ne me quitte pas, non ! Pourquoi s’en vont-ils ?
Reste là, ne pars jamais !
La la la la la…
Sur la glace, qui se brise maintenant,
Nous nous demandons, si nous arriverons.
Reste ici avec moi : emmène-moi au ciel !
Ne me laisse pas seul, ne pars jamais !
La la la la la…
Toutes les lumières se sont éteintes
Et les gens viennent toujours là attendre.
Tous les chemins sont fermés :
Nous trouverons une façon d’y arriver !
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2020/11/24 - 11:29
Language: Italian
Traduzione italiana di Lorenzo Masetti
FRONTIERE
Tutte le vie sono chiuse
e la notte rinasce, non finisce mai
C'è tanta gente che sta aspettando
E la pioggia cade sulle loro teste
Sotto un cielo senza fine
continuano a domandare chi ha la chiave
Resta con me, non te ne andare mai
Dicono che il fiumi portano al mare
Tutti i cuori oggi sono tracimati
dicono che dovremo traversare
ma anche le barche si sono fermate
Sotto un cielo sempre più grande
si domandano se arriveranno
non mi lasciare, no. Perché se ne vanno?
Resta qui, non partire mai.
Uuuu…
Sopra il ghiaccio che ora si sta spezzando
ci domandiamo se arriveremo
resta con me, portami al cielo
non mi lasciare solo, non te ne andare
Uuuu…
Tutte le luci si sono spente
e la gente è ancora qui ad aspettare
Tutte le vie sono tagliate
troveremo un posto dove arrivare
Tutte le vie sono chiuse
e la notte rinasce, non finisce mai
C'è tanta gente che sta aspettando
E la pioggia cade sulle loro teste
Sotto un cielo senza fine
continuano a domandare chi ha la chiave
Resta con me, non te ne andare mai
Dicono che il fiumi portano al mare
Tutti i cuori oggi sono tracimati
dicono che dovremo traversare
ma anche le barche si sono fermate
Sotto un cielo sempre più grande
si domandano se arriveranno
non mi lasciare, no. Perché se ne vanno?
Resta qui, non partire mai.
Uuuu…
Sopra il ghiaccio che ora si sta spezzando
ci domandiamo se arriveremo
resta con me, portami al cielo
non mi lasciare solo, non te ne andare
Uuuu…
Tutte le luci si sono spente
e la gente è ancora qui ad aspettare
Tutte le vie sono tagliate
troveremo un posto dove arrivare
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Note for non-Italian users: Sorry, though the interface of this website is translated into English, most commentaries and biographies are in Italian and/or in other languages like French, German, Spanish, Russian etc.
Por último, la canción 'Fronteres' es un medio tiempo que recrea un paisaje sonoro "más épico" cantada a dos voces con Núria Moliner, intérprete del grupo Intana. La temática se centra en los refugiados que, al contrario del dinero, chocan con las fronteras y no tienen paraísos.