I've got ninety thousand pounds in my pajamas
I've got forty thousand French francs in my fridge
I've got lots of lovely lira
Now the deutschmark's getting dearer
And my dollar bills could buy the Brooklyn Bridge
There is...
...nothing quite as wonderful as money!
There is nothing quite as beautiful as cash!
Some people say it's folly, but I'd rather have the lolly
With money you can make a splash!
There is nothing quite as wonderful as money!
There is nothing like a newly minted pound!
Everyone must hanker for the butchness of a banker
It's accountancy that makes the world go round!
You can keep your Marxist ways, for it's only just a phase...
Money, money, money makes the world go round!
Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money!
I've got forty thousand French francs in my fridge
I've got lots of lovely lira
Now the deutschmark's getting dearer
And my dollar bills could buy the Brooklyn Bridge
There is...
...nothing quite as wonderful as money!
There is nothing quite as beautiful as cash!
Some people say it's folly, but I'd rather have the lolly
With money you can make a splash!
There is nothing quite as wonderful as money!
There is nothing like a newly minted pound!
Everyone must hanker for the butchness of a banker
It's accountancy that makes the world go round!
You can keep your Marxist ways, for it's only just a phase...
Money, money, money makes the world go round!
Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money! Money!
inviata da Marco Valdo M.I. - 15/11/2019 - 13:16
Lingua: Francese
Version française – L’ARGENT – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson anglaise – The Money Song – Monty Python (Eric Idle) – 1969
Paroliers : Terry Jones / John Gould / Michael Edward Palin
Chanson anglaise – The Money Song – Monty Python (Eric Idle) – 1969
Paroliers : Terry Jones / John Gould / Michael Edward Palin
Dialogue Maïeutique
On se souviendra évidemment, Lucien l’âne mon ami, que Le Veau d'Or est toujours debout, air fantasmatique d’un opéra français du dix-neuvième siècle, avait déjà fait cette apologie par la voix d’un infantile Méphistophélès.
Oh oui, répond Lucien l’âne, je me souviens très bien de ce morceau de bravoure de Charles Gounod.
C’est fort bien, dit Marco Valdo, car il est toujours d’actualité. Aujourd’hui encore,
autant ou même plus encore, si la chose est possible, qu’à l’époque. Il n’est que de voir la ronde des riches et des puissants se contorsionnant et se glorifiant à qui mieux mieux de leurs richesses sans jamais se soucier un instant des immenses misères qui les composent ; en fait, ils ne songent qu’à les faire accroître : leurs richesses et les misères qui en sont le soubassement. C’est un ensemble autarcique.
Oh oui, dit Lucien l’âne, j’ai toujours connu ce monde ainsi, s’intoxiquant, atteint de cette maladie dégénérative. Plus il s’enrichit, plus s’appauvrit, plus il s’enfonce dans sa misère. C’est un des effets et des moteurs de La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants font aux pauvres afin d’assurer leur domination, d’étendre leur pouvoir, de renforcer leurs privilèges, de nourrir leur ambition, de gonfler leur orgueil et de multiplier leurs richesses. Mais au fait, dis-moi, quelle est donc la chanson que tu nous proposes ?
Eh bien, Lucien l’âne mon ami, d’abord, je précise que je propose à la fois une chanson anglaise et en même temps, sa version française, que je viens d’établir. Alors,en anglais, elle s’intitule « The Money Song », littéralement « La chanson de l’Argent », mais j’ai intitulé la version française tout simplement : « L’ARGENT ». J’ai préféré cette manière un peu policée et conforme à une façon plus grossière qui eût été : « Le Pognon », même si dans la tête de ces gens-là, c’est cette dernière expression qui surnage. Cette chanson n’est pas née de la dernière pluie ; plutôt de l’avant-dernière, car elle a déjà une cinquantaine d’années ; un demi-siècle, en quelque sorte et quand je t’aurai dit qu’elle est l’œuvre des Monty Python, tu comprendras qu’elle doit être assez corrosive et elle l’est. Avant d’en finir, je préfère souligner que la version française, tout en étant assez fidèle à l’originale, ne suit aps exactement le même ordre dans ses vers. Tout y est, mais dans le désordre. Cela dit, sur le fond de l’affaire, le jeune financier ou cadre, ingénieur ou consultant en proie au délire monomaniaque de l’argent court toujours les rues, les salons, les entreprises, les sociétés, les drinks, les lunches, les barbecues et las mais pas lisse, les terrains de golf. On le croise partout – souvent en compagnie de ses ancêtres bedonnants et ventrus – à la seule condition d’être soi-même plongé – bon gré, mal gré, contre son gré – un tant soit peu dans la mêlée.
Ah oui, dit Lucien l’âne, je vois de quoi et de qui il s’agit. Je les rencontre tous les jours sur les chemins, sur les trottoirs, dans les couloirs, un peu partout, affairés, bien serrés dans leur costume, plastronnant au volant de leur auto. Ce sont des gens peu fréquentables. Comme tu le dis, ils ne pensent, ils ne parlent, ils ne vivent que par et pour l’argent. Sans jamais s’apercevoir que l’argent est strictement sans intérêt et surtout, stérilise toute forme de vie. Finalement, on ne peut pas grand-chose pour ces surhommes, pour ces malheureux. En fait, personne – excepté eux-mêmes – ne peut leur ouvrir l’esprit et leur donner la force d’échapper à cette idiote addiction. Pour autant, tissons, pour notre bonheur, l linceul de ce vieux monde triste, veule, imbu, crétin, pathétique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
On se souviendra évidemment, Lucien l’âne mon ami, que Le Veau d'Or est toujours debout, air fantasmatique d’un opéra français du dix-neuvième siècle, avait déjà fait cette apologie par la voix d’un infantile Méphistophélès.
Oh oui, répond Lucien l’âne, je me souviens très bien de ce morceau de bravoure de Charles Gounod.
C’est fort bien, dit Marco Valdo, car il est toujours d’actualité. Aujourd’hui encore,
« Le Veau d’Or est toujours debout !
On encense
Sa puissance,
D’un bout du monde à l’autre bout ! »
On encense
Sa puissance,
D’un bout du monde à l’autre bout ! »
autant ou même plus encore, si la chose est possible, qu’à l’époque. Il n’est que de voir la ronde des riches et des puissants se contorsionnant et se glorifiant à qui mieux mieux de leurs richesses sans jamais se soucier un instant des immenses misères qui les composent ; en fait, ils ne songent qu’à les faire accroître : leurs richesses et les misères qui en sont le soubassement. C’est un ensemble autarcique.
Oh oui, dit Lucien l’âne, j’ai toujours connu ce monde ainsi, s’intoxiquant, atteint de cette maladie dégénérative. Plus il s’enrichit, plus s’appauvrit, plus il s’enfonce dans sa misère. C’est un des effets et des moteurs de La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants font aux pauvres afin d’assurer leur domination, d’étendre leur pouvoir, de renforcer leurs privilèges, de nourrir leur ambition, de gonfler leur orgueil et de multiplier leurs richesses. Mais au fait, dis-moi, quelle est donc la chanson que tu nous proposes ?
Eh bien, Lucien l’âne mon ami, d’abord, je précise que je propose à la fois une chanson anglaise et en même temps, sa version française, que je viens d’établir. Alors,en anglais, elle s’intitule « The Money Song », littéralement « La chanson de l’Argent », mais j’ai intitulé la version française tout simplement : « L’ARGENT ». J’ai préféré cette manière un peu policée et conforme à une façon plus grossière qui eût été : « Le Pognon », même si dans la tête de ces gens-là, c’est cette dernière expression qui surnage. Cette chanson n’est pas née de la dernière pluie ; plutôt de l’avant-dernière, car elle a déjà une cinquantaine d’années ; un demi-siècle, en quelque sorte et quand je t’aurai dit qu’elle est l’œuvre des Monty Python, tu comprendras qu’elle doit être assez corrosive et elle l’est. Avant d’en finir, je préfère souligner que la version française, tout en étant assez fidèle à l’originale, ne suit aps exactement le même ordre dans ses vers. Tout y est, mais dans le désordre. Cela dit, sur le fond de l’affaire, le jeune financier ou cadre, ingénieur ou consultant en proie au délire monomaniaque de l’argent court toujours les rues, les salons, les entreprises, les sociétés, les drinks, les lunches, les barbecues et las mais pas lisse, les terrains de golf. On le croise partout – souvent en compagnie de ses ancêtres bedonnants et ventrus – à la seule condition d’être soi-même plongé – bon gré, mal gré, contre son gré – un tant soit peu dans la mêlée.
Ah oui, dit Lucien l’âne, je vois de quoi et de qui il s’agit. Je les rencontre tous les jours sur les chemins, sur les trottoirs, dans les couloirs, un peu partout, affairés, bien serrés dans leur costume, plastronnant au volant de leur auto. Ce sont des gens peu fréquentables. Comme tu le dis, ils ne pensent, ils ne parlent, ils ne vivent que par et pour l’argent. Sans jamais s’apercevoir que l’argent est strictement sans intérêt et surtout, stérilise toute forme de vie. Finalement, on ne peut pas grand-chose pour ces surhommes, pour ces malheureux. En fait, personne – excepté eux-mêmes – ne peut leur ouvrir l’esprit et leur donner la force d’échapper à cette idiote addiction. Pour autant, tissons, pour notre bonheur, l linceul de ce vieux monde triste, veule, imbu, crétin, pathétique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
L’ARGENT
J’ai un tas d’aimables lires.
J’ai 40 000 francs français dans mon secrétaire.
J’ai 90 000 livres dans ma cuisine.
Maintenant, le deutschemark est plus cher.
Et mes dollars pourraient acheter le pont de Brooklyn
Il n’y a… rien d’aussi merveilleux que l’argent !
Certains disent que c’est folie, mais je préfère le comptant.
Avec de l’argent, vous pouvez vous développer !
Il n’y a rien de plus merveilleux que l’argent !
Il n’y a rien de mieux qu’une livre qu’on peut palper !
Il n’y a rien de plus beau que l’argent liquide !
Tout le monde doit rêver à la puissance d’un banquier.
C’est la comptabilité qui fait tourner le monde !
Vous pouvez garder vos manières marxistes, car ce n’est qu’une ronde :
L’argent, l’argent, l’argent fait tourner le monde !
L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent !
J’ai un tas d’aimables lires.
J’ai 40 000 francs français dans mon secrétaire.
J’ai 90 000 livres dans ma cuisine.
Maintenant, le deutschemark est plus cher.
Et mes dollars pourraient acheter le pont de Brooklyn
Il n’y a… rien d’aussi merveilleux que l’argent !
Certains disent que c’est folie, mais je préfère le comptant.
Avec de l’argent, vous pouvez vous développer !
Il n’y a rien de plus merveilleux que l’argent !
Il n’y a rien de mieux qu’une livre qu’on peut palper !
Il n’y a rien de plus beau que l’argent liquide !
Tout le monde doit rêver à la puissance d’un banquier.
C’est la comptabilité qui fait tourner le monde !
Vous pouvez garder vos manières marxistes, car ce n’est qu’une ronde :
L’argent, l’argent, l’argent fait tourner le monde !
L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent ! L’argent !
inviata da Marco Valdo M.I. - 15/11/2019 - 13:21
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The Money Song – Monty Python – Eric Idle – 1969