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Σεβάχ O Θαλασσινός

Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος


Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος

Lista delle versioni e commenti


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(Marco Valdo M.I.)


[1970]

Testo / Στίχοι / Lyrics / Paroles / Sanat:
Lefteris Papadopoulos - Λευτέρης Παπαδόπουλος

Musica / Μουσική / Music / Musique / Sävel:
Manos Loizos - Μάνος Λοΐζος

Interpreti / Ερμηνεία / Performed by / Interprétée par / Laulavat:
Manos Loizos - Μάνος Λοΐζος

Album / 'Αλμπουμ:
Thalassografies - Θαλασσογραφιες
Στο φιλντισένιο μου μαρκούτσι
γαλέρες έρχονται και πάνε
ρεσάλτα κάνουνε οι μούτσοι
κι οι πειρατές μεθοκοπανε
στο καπηλειό το λιμανίσιο

Θάλασσα πικροθάλασσα
γιατί να σ’ αγαπήσω

Σαρακηνοί και Βενετσάνοι
πιάνουν και δένουν στο κατάρτι
ελόγου μου τον καπετάν Γιάννη
το παλληκάρι τον αντάρτη
τον άντρακλα τον πελαγίσιο

Θάλασσα πικροθάλασσα
γιατί να σ’ αγαπήσω

Κι εκεί στου μακελειού την άψη
δαγκώνω τα σχοινιά τα λύνω
και μα τον Άγιο Κωνσταντίνο
όλους τους ρίχνω μες στη χάψη
δεμένους με τα χέρια πίσω

Θάλασσα πικροθάλασσα
πώς να μη σ’ αγαπήσω;

inviata da Riccardo Gullotta - 1/8/2019 - 21:07




Lingua: Italiano

Traduzione italiana / Μετέφρασε στα ιταλικά / Italian translation / Traduction italienne /Italiankielinen käännös:
Gian Piero Testa 29-07-2014
SINDBAD IL MARINAIO

Nel cannello d'avorio del mio narghilé
vanno e vengono galee
le ciurme fanno gli arrembaggi
e i pirati tracannano vino
nella bettola del porto

Mare mare amaro
perché ti dovrei amare?

Saraceni e Veneziani
catturano e legano all'albero
me in persona il capitan Yannis
il valoroso il ribelle
il possente uomo del mare

Mare mare amaro
perché ti dovrei amare?

E lì nel fuoco del macello
prendo a morsi le funi le sciolgo
e per San Costantino
li scaglio tutti nella vampa
con le mani legate al dorso

Mare mare amaro
come posso non amarti ?

inviata da Riccardo Gullotta - 1/8/2019 - 21:08




Lingua: Inglese

English translation / Μετέφρασε στα αγγλικά / Traduzione inglese / Traduction anglaise/ Englanninkielinen käännös:
Riccardo Gullotta
SINDBAD THE SAILOR

Through my ivory hookah hose
the galleons come and go
the crews attempt raids to ships
and the pirates get drunk
in port's tavern.

Sea bitter sea,
why should I fell in love with you?

Saracens and Venetians
arrest and tie on the mast
me, the famous Captain John
the brave man, the rebel,
the big man of the seas.

Sea bitter sea,
why should I fell in love with you?

And when the fighting gets hot
I bite the ropes and untie them
and for St Constantine sake
I put them all in the fire
tied with their hands in the back.

Sea bitter sea,
How I could not love you? 

inviata da Riccardo Gullotta - 2/8/2019 - 00:23




Lingua: Francese

Traduction française / Μετέφρασε στα γαλλικά / Traduzione francese / French translation/ Ranskankielinen käännös:
Riccardo Gullotta
SINDBAD LE MARIN

Par le bec d'ivoire de mon narguilé
ils vont et viennent des galères
les équipages donnent l'assaut
et les pirates avalent du vin
dans la taverne du port.

Mer, mer amère
pourquoi devrais-je t'aimer?

Des Sarrasins et Vénitiens
me capturent et me lient à l'arbre
moi en personne, le capitaine Jean
le vaillant , le rebelle,
le puissant marin.

Mer, mer amère
pourquoi devrais-je t'aimer?

Et là dans le feu de l'abattoir
Je mords les cordes pour les desserrer
et par St Constantin
Je les jette tous dans le feu
les mains attachées au dos.

Mer, mer amère
comment puis-je ne pas t'aimer?

inviata da Riccardo Gullotta - 2/8/2019 - 18:02




Lingua: Tedesco

Deutsche Übersetzung/ Μετέφρασε στα γερμανικά / Traduzione tedesca/ German translation / Traduction allemande/ Saksankielinen käännös:
lipsia
SINDBAD, DER SEEFAHRER

Im Schlauch meiner Wasserpfeife aus Elfenbein
kommen und gehen Galeeren
Schiffsjungen machen Sturmangriffe
und die Piraten besaufen sich
in der Kneipe am Hafen.

Meer, bitteres Meer,
warum sollte ich dich lieben ?

Sarazenen und Venezianer
packen und binden mich an den Masten
mich, den Kapitän Jannis
den Helden, den Rebellen
den Riesenkerl des Meeres.

Meer, bitteres Meer,
warum sollte ich dich lieben ?

Und dort, im Brennpunkt des Gemetzels
beiße ich in die Schnüre und löse sie
also doch, beim Heiligen Konstantin
werfe ich sie alle ins Gefängnis
die Hände auf den Rücken gebunden.

Meer, bitteres Meer,
wie sollte ich dich nicht lieben?

inviata da Riccardo Gullotta - 2/8/2019 - 18:28




Lingua: Francese

Version française – SINBAD LE MARIN – Marco Valdo M.I. – 2019
d’après la traduction italienne – SINDBAD IL MARINAIO – Gian Piero Testa – 29-07-2014
d’une chanson grecque – Σεβάχ O Θαλασσινός – Manos Loïzos / Μάνος Λοΐζος – 1970

Texte : Lefteris Papadopoulos – Λευτέρης Παπαδόπουλος
Musique : Manos Loizos – Μάνος Λοΐζος
Interprétation : Manos Loizos – Μάνος Λοΐζος

Dialogue Maïeutique

Constantin


Regarde, Lucien l’âne mon ami, Riccardo propose une traduction française de cette chanson de Sinbad le Marin juste au moment où je terminais ma version française de cette même chanson.

Et lors ?, demande Lucien l’âne.

Alors ? Rien. Je m’en vais, répond Marco Valdo M.I., proposer la mienne, que j’ai faite en manière de clin d’œil à Gian Piero Testa par-dessus l’orbe de la Sphère-Monde et ainsi, il y en aura deux pour une comme aurait conclu Erich Kästner, du moins en français ; en allemand, le titre original est « Das doppelte Lottchen », une jolie histoire de jumelles séparées par le divorce de leurs parents et qui in fine, les réconcilient. Comme tu le comprends, cette histoire derrière l’anecdote est plus significative que ce qu’on en a fait : il suffit de se souvenir qu’en 1949, il y avait deux Allemagne, dont la jeunesse était séparée par les conflits de la génération antérieure.

Ah, Marco Valdo M.I. mon ami, toi et ton penchant à la digression. Je t’en prie, revenons à Sinbad et sa chanson, car je n’en sais toujours rien. Par ailleurs, je suis persuadé que Riccardo a tout comme toi pensé à Gian Piero testa, qu’il connaissait personnellement. Mais tant qu’on y est, ne dirais-tu pas quelques mots de la chanson ?

Donc, on a deux versions françaises et comme tu peux le voir, Lucien l’âne mon ami, elles sont sensiblement différentes – et c’est un bien, même si elles viennent toutes les deux de la même source : la traduction en italien de la chanson grecque de Lefteris Papadopoulos, grand parolier grec et la chose à son importance, comme on va le voir, fils d’un réfugié grec qui avait été chassé de la Grèce d’Asie par les Turcs.
Ainsi, la chanson s’intitule Sinbad le Marin logiquement, du fait qu’il n’y est nullement question de Sinbad – comme l’aurait soutenu Raymond Queneau qui disait que le titre du roman de Boris Vian « L’Automne à Pékin » était parfait puisque le roman ne parle ni de l’automne, ni de Pékin.

Comment ça ?, dit Lucien l’âne, un peu ahuri.

Certes, reprend Marco Valdo M.I., Sinbad a raconté ses aventures maritimes extraordinaires, mais enfin, il n’était pas Grec et en outre, il vivait en un temps où les Vénitiens étaient encore des pêcheurs dans la lagune et n’aient pas encore ‘empire maritime ; la Sérénissime viendra quelques siècles plus tard. Il en va de même pour les Sarrasins. En plus, je rappelle que les histoires marines de Sinbad se déroulent dans l’Océan indien et alentours – comme celles de Sandokan. Pas en Méditerranée ; et puis, Sinbad est un Perse de Bassorah ; aujourd’hui, cette ville est passée à l’Irak. Comme on peut le voir, a chanson chante une tout autre histoire.

Sans doute, dit Lucien l’âne, mais ne pourrais-tu préciser ?

En fait, vois-tu Lucien l’âne mon ami, cette songerie de Sinbad raconte l’histoire séculaire des Grecs et de leur délivrance par apport à deux dominations : la vénitienne et la turque. Quant au Saint Constantin, il n’est pas évoqué par hasard, car il s’agit de l’empereur Constantin – Imperator Caesar Flauius Valerius Aurelius Constantinus Pius Felix Inuictus Augustus, Germanicus Maximus, Sarmaticus Maximus, Gothicus Maximus, Medicus Maximus, Britannicus Maximus, Arabicus Maximus, Adiabenicus Maximus, Persicus Maximus, Armeniacus Maximus, Carpicus Maximus, fondateur de Constantinople, capitale de l’Empire « orthodoxe » et « grec » – anciennement, Byzance, devenue l’actuelle Istanboul, la plus grande métropole de l’actuelle Turquie et sa véritable capitale économique et culturelle. Comme on le sait, la Grèce actuelle – comme tous les Balkans – a réussi à se libérer de l’occupation turques (ottomanes), mais au prix de terribles amputations.

Bof, dit Lucien l’âne, les siècles n’ont pas fini de s’écouler ; les empires naissent, grandissent, s’étiolent et meurent. Ainsi va le monde mal mené dans La Guerre de Cent mille ans, dont nul ne sait le début, ni la fin. Alors, tissons le linceul de ce vieux monde, où pourtant nous vivons et que quand même, pour le temps qu’on y passe, nous aimons, un vieux pauvre monde malmené, déchiré, exploité, absurde et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
SINBAD LE MARIN

Par le tuyau d’ivoire de ma pipe,
Les galères lentement nagent,
Et les équipages vont à l’abordage,
Et les pirates traquent le vin,
Dans le troquet d’un port lointain.

Mer mer amère,
Pourquoi devrais-je t’aimer ?

Sarrasins et Vénitiens, en tas,
Capturent et lient au mat
Le capitaine Yannis en personne, moi,
Le rebelle, le valeureux, le fier,
Le puissant homme des mers.

Mer mer amère,
Pourquoi devrais-je t’aimer ?

Et là, dans l’incendie du massacre,
Je mords les cordes, je les détache.
Et par Saint Constantin,
Je les jette tous dans la fournaise,
Les mains liées sur les reins.

Mer mer amère,
Comment ne pas t’aimer ?

inviata da Marco Valdo M.I. - 2/8/2019 - 20:52


@ Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

Chers Marco et Lucien ("u sciccareddu" ,comme on appellerait dans mon pays un joli âne ),
c’est un vrai plaisir de vous lire et apprendre par des dialogues à la manière de Socrate (ou plutôt de Platon). Mais ce ne serait qu’une première perception car plus je lis vos dialogues plus je m' aperçois de l’autre côté remarquable : un procédé d’analyse qui rappelle à quelques égards la méthode de déconstruction de Darrida et un certain « esprit de finesse ».
En souhaitant vos traductions des textes de chansons que j’irai proposer et surtout vos dialogues qui sont un ouvrage sur l’ouvrage,

à bientôt
Riccardo (u sicilianu)

Riccardo Gullotta - 2/8/2019 - 22:50


Cher Riccardo,

Deux mots à propos de Sinbad.
Je me vois mal répondre à tant de compliment ; j’ai enfin un lecteur. Il est vrai que je le soupçonnais depuis longtemps, puisque ce lecteur était aussi le traducteur de certains de mes textes.
Donc, mille mercis.
Au fait, j’ai passé le cap des 3000 contributions aux CCG ; quel bazar !

Cependant, cette histoire de dialogue maïeutique m’oblige à procéder à une réflexion sur la chanson, mais aussi sur la Guerre de Cent Mille Ans – vale a dire, la guerre et la paix, le devenir ; c’est proprement une démarche de pensée, une pensée qui autrement resterait éteinte ou enfouie.
Ce qui est curieux, c’est que ce « dialogue » ne peut être oral (impossible, l’autre n’écoute pas et ne répond pas) et ne se fait que par l’entremise des doigts – et différemment selon qu’on utilise le crayon, la plume, le bic, le clavier, etc. C’est absurde, mais j’utilise le même stylo que Mark Twain – dont j’ai d’ailleurs écrit une confession posthume, voir : https://www.athees.net/la-confession-e.... Ce n’est pas du fétichisme, c’est simplement que c’est celui qui glisse le mieux sur le papier et qui suit le mieux l’évanescente pensée. De même, tout le travail sur Carlo Levi est un chemin de découverte, un apprentissage – le geste du peintre qui fait naître le monde sur la toile. Évidemment, on ne saurait passer à côté de Sterne et de la maïeutique de Tristram.

J’arrête là.

C’est juste un petit mot pour te saluer.

Le reste, inévitablement, le reste viendra tout seul plus tard – car comme tu le sais, toi qui fais la même chose, une fois qu’on a commencé, on ne peut jamais arrêter de tirer sur le fil d’Ariane. Nul ne sait où il mène, sauf qu’il est fil de vie.

Cordial


Marco Valdo M.I. et Lucien Lane et moi ( où comme on le voit, il y a trois personnes…)

Marco Valdo M.I. - 3/8/2019 - 10:31




Lingua: Finlandese

Traduzione finlandese / Finnish translation / Traduction finnoise / Μετέφρασε στα φινλανδικά / Suomennos: Juha Rämö

Sinbad 1
SINDBAD MERENKULKIJA

Norsunluisen vesipiippuni letkussa
kaleerit tulevat ja menevät,
miehistöt valtaavat laivoja
ja merirosvot juopottelevat
sataman kapakassa.

Meri, katkera meri,
miksi minun pitäisi sinua rakastaa?

Saraseenit ja venetsialaiset
käyvät minuun kiinni ja sitovat minut mastoon,
minut, kapteeni Jannisin,
sankarin, kapinallisen,
merten mahtimiehen.

Meri, katkera meri,
miksi minun pitäisi sinua rakastaa?

Ja keskellä taistelun melskeen
revin köydet auki hampaillani
ja pyhän Konstantinuksen nimeen
annan heittää heidät kaikki tuleen
kädet selän taakse sidottuina.

Meri, katkera meri,
kuinka voisin olla sinua rakastamatta?

inviata da Juha Rämö - 4/8/2019 - 15:09




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