Ils s'embrassent au mois de Janvier,
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y'a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même:
tous des tocards, tous des faux culs.
Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.
Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.
On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.
Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.
Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.
Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gouvernés comme des pions.
Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.
Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au coeur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.
Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camembert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.
En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.
En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y'a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'çà soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y'aurait 50 millions de prétendants.
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y'a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même:
tous des tocards, tous des faux culs.
Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.
Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.
On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.
Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.
Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y'avait pas beaucoup d'Jean Moulin.
Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.
Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gouvernés comme des pions.
Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.
Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au coeur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.
Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camembert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.
En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.
En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y'a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon;
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.
Être né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'çà soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y'aurait 50 millions de prétendants.
Contributed by Renato Stecca - 2007/5/8 - 20:47
Language: Italian
Versione italiana di Riccardo Venturi
18 dicembre 2002, newsgroup it.cultura.linguistica .francese
"La traduzione di questa vecchia, celeberrima e terrificante canzone di Renaud avra' bisogno di qualche piccola nota per gli italiani" [RV]
18 dicembre 2002, newsgroup it.cultura.linguistica .francese
"La traduzione di questa vecchia, celeberrima e terrificante canzone di Renaud avra' bisogno di qualche piccola nota per gli italiani" [RV]
ESAGONO [1]
Si abbraccian tutti in gennaio
Perché comincia un anno nuovo,
Ma già da un tempo eterno
La Francia non è poi tanto cambiata.
Passano i giorni e le settimane,
Non c'è che l'involucro che cambia,
La mentalità è rimasta uguale,
Una bella manica di stronzi e ipocriti
Ma in febbraio fanno fatica
A ricordarsi di Charonne, [2]
Dei picchiatori sotto giuramento
Che hanno ben fatto il loro sporco lavoro.
La Francia è un paese di sbirri,
Ce ne son cento a ogni angolo di strada,
Per far regnare l'ordine pubblico
Uccidono impunemente.
Quando, in marzo, mandano al patibolo
Dall'altra parte dei Pirenei
Un anarchico dei Paesi Baschi,
E così impara a ribellarsi,
Urlano, piangono e s'indignano
Di questa ignobile condanna a morte
Ma si scordano che la ghigliottina
Dalle nostre parti funziona ancora. [3]
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è la miglior cosa in questo momento,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Non giurerei che sia tedesco.
Gli hanno detto, in aprile
Alla tivvù e nei giornali,
Di non alleggerirsi troppo,
Ché la primavera arriverà presto.
I vecchi principi del 1500
e le vecchie tradizioni idiote
Le applicano tutte alla lettera,
Mi fanno pena questi imbecilli.
E si ricordano, in maggio,
Del sangue rosso e nero che scorreva,
D'una rivoluzione mancata
Che non ce l'ha fatta a rovesciare la storia.
Mi ricordo soprattutto di quelle pecore
Spaventate dalla libertà,
Che a milioni sono andate a votare
Per l'ordine e la sicurezza. [4]
In giugno commemorano
Uno sbarco in Normandia,
Pensano al bravo soldato yankee
Venuto a farsi ammazzare lontano da casa.
Ma scordano che, al riparo dalle bombe,
I francesi gridavano "Viva Pétain",
E che erano ben nascosti a Londra [5]
E che non c'erano tanti Jean Moulin. [6]
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è poi granché glorioso,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Non mi dite che è portoghese. [7]
In luglio fanno gran festa
In ricordo di una rivoluzione
Che non ha mai eliminato
La miseria e lo sfruttamento.
Si ubriacano di balli popolari,
Di fuochi d'artificio e di strimpellii,
Pensano di dimenticare con la birra
Che sono governati come pedine.
In agosto, eccola la libertà
Dopo una lunga annata in fabbrica.
Urlano "Viva le ferie retribuite",
Dimenticano un po' la macchina.
In Spagna, in Grecia o in Francia
Vanno a inquinare tutte le spiagge,
E, con la loro sola presenza,
A rovinare tutti i paesaggi.
Quando in settembre si assassina
Un popolo e una libertà
In piena America Latina, [8]
Allora non sono in tanti a gridare.
Un ambasciatore fa ritorno
Ed è accolto a braccia aperte,
Il fascismo è la cancrena
A Santiago come a Parigi.
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è poi vincere un terno al lotto,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Sono sicuro che è francese.
Finita la vendemmia, in ottobre,
L'uva fermenta nelle botti,
Son così fieri delle loro vigne,
Dei loro Côtes-du-Rhône e dei Bordeaux.
Esportano il sangue della terra
Un po' dovunque all'estero,
Il vino e il Camembert
Son le uniche glorie di questi mentecatti.
In novembre, al Salone dell'Automobile
Vanno a migliaia ad ammirare
L'ultimo modello della Peugeot
Che non potranno mai pagarsi.
La macchina, la tivvù e il totip,
Ecco l'oppio del popolo francese,
Toglierglielo sarebbe ammazzarlo,
È una droga che dà assuefazione.
In dicembre, l'apoteosi,
L'abbuffata e i regalini,
Sono sempre così incazzati
Però nei ghetti son felici.
La Terra può smettere di girare
Ma non mancheranno ai veglioni,
Io vorrei vederli crepare tutti,
Soffocati dal tacchino alle castagne.
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non si può dire che te lo faccia rizzare.
E se il re dei Coglioni perde il trono
Ci son altri cinquanta milioni di pretendenti.
Si abbraccian tutti in gennaio
Perché comincia un anno nuovo,
Ma già da un tempo eterno
La Francia non è poi tanto cambiata.
Passano i giorni e le settimane,
Non c'è che l'involucro che cambia,
La mentalità è rimasta uguale,
Una bella manica di stronzi e ipocriti
Ma in febbraio fanno fatica
A ricordarsi di Charonne, [2]
Dei picchiatori sotto giuramento
Che hanno ben fatto il loro sporco lavoro.
La Francia è un paese di sbirri,
Ce ne son cento a ogni angolo di strada,
Per far regnare l'ordine pubblico
Uccidono impunemente.
Quando, in marzo, mandano al patibolo
Dall'altra parte dei Pirenei
Un anarchico dei Paesi Baschi,
E così impara a ribellarsi,
Urlano, piangono e s'indignano
Di questa ignobile condanna a morte
Ma si scordano che la ghigliottina
Dalle nostre parti funziona ancora. [3]
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è la miglior cosa in questo momento,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Non giurerei che sia tedesco.
Gli hanno detto, in aprile
Alla tivvù e nei giornali,
Di non alleggerirsi troppo,
Ché la primavera arriverà presto.
I vecchi principi del 1500
e le vecchie tradizioni idiote
Le applicano tutte alla lettera,
Mi fanno pena questi imbecilli.
E si ricordano, in maggio,
Del sangue rosso e nero che scorreva,
D'una rivoluzione mancata
Che non ce l'ha fatta a rovesciare la storia.
Mi ricordo soprattutto di quelle pecore
Spaventate dalla libertà,
Che a milioni sono andate a votare
Per l'ordine e la sicurezza. [4]
In giugno commemorano
Uno sbarco in Normandia,
Pensano al bravo soldato yankee
Venuto a farsi ammazzare lontano da casa.
Ma scordano che, al riparo dalle bombe,
I francesi gridavano "Viva Pétain",
E che erano ben nascosti a Londra [5]
E che non c'erano tanti Jean Moulin. [6]
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è poi granché glorioso,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Non mi dite che è portoghese. [7]
In luglio fanno gran festa
In ricordo di una rivoluzione
Che non ha mai eliminato
La miseria e lo sfruttamento.
Si ubriacano di balli popolari,
Di fuochi d'artificio e di strimpellii,
Pensano di dimenticare con la birra
Che sono governati come pedine.
In agosto, eccola la libertà
Dopo una lunga annata in fabbrica.
Urlano "Viva le ferie retribuite",
Dimenticano un po' la macchina.
In Spagna, in Grecia o in Francia
Vanno a inquinare tutte le spiagge,
E, con la loro sola presenza,
A rovinare tutti i paesaggi.
Quando in settembre si assassina
Un popolo e una libertà
In piena America Latina, [8]
Allora non sono in tanti a gridare.
Un ambasciatore fa ritorno
Ed è accolto a braccia aperte,
Il fascismo è la cancrena
A Santiago come a Parigi.
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non è poi vincere un terno al lotto,
E il re dei Coglioni assiso in trono
Sono sicuro che è francese.
Finita la vendemmia, in ottobre,
L'uva fermenta nelle botti,
Son così fieri delle loro vigne,
Dei loro Côtes-du-Rhône e dei Bordeaux.
Esportano il sangue della terra
Un po' dovunque all'estero,
Il vino e il Camembert
Son le uniche glorie di questi mentecatti.
In novembre, al Salone dell'Automobile
Vanno a migliaia ad ammirare
L'ultimo modello della Peugeot
Che non potranno mai pagarsi.
La macchina, la tivvù e il totip,
Ecco l'oppio del popolo francese,
Toglierglielo sarebbe ammazzarlo,
È una droga che dà assuefazione.
In dicembre, l'apoteosi,
L'abbuffata e i regalini,
Sono sempre così incazzati
Però nei ghetti son felici.
La Terra può smettere di girare
Ma non mancheranno ai veglioni,
Io vorrei vederli crepare tutti,
Soffocati dal tacchino alle castagne.
Esser nati sotto il segno dell'Esagono
Non si può dire che te lo faccia rizzare.
E se il re dei Coglioni perde il trono
Ci son altri cinquanta milioni di pretendenti.
NOTE (illustrate) ALLA CANZONE
[1] Cosi' viene chiamata popolarmente la Francia, per la sua forma (esagonale, appunto).
[2] L'8 febbraio 1962 si svolse presso la piazza della stazione della metropolitana di Charonne (un quartiere del XX Arrondissement parigino) una manifestazione in favore dell'indipendenza algerina e per la fine della guerra coloniale sostenuta dall'OAS. Dopo una serie di attentati svolti da quest'ultima organizzazione militare parafascista, la manifestazione si trasformò in un massacro: si ebbero nove morti tra i manifestanti.
Più tardi, negli anni '90, al momento del processo intentato a Maurice Papon per complicità nella deportazione e nello sterminio degli ebrei francesi durante l'occupazione e il governo di Vichy, la responsabilità del massacro fu attribuita proprio allo stesso Papon che, all'epoca, e lo si noti bene, era prefetto di polizia di Parigi. Più di un milione di persone parteciparono ai funerali delle vittime, il 13 febbraio.
L'8 febbraio 2007, 45 anni dopo gli avvenimenti, l'incrocio formato dall'intersezione tra la rue de Charonne e il boulevard Voltaire è stato intitolato da Bertrand Delanoë, sindaco socialista di Parigi, "Place du 8 février 1962".
[3] è evidente il riferimento all'anarchico Salvador Puig Antich. La canzone e' del 1974. Come e' noto, la pena di morte è stata abolita in Francia solo nel 1981.
[4] Il 30 giugno 1968, poco dopo gli avvenimenti del maggio francese, si svolsero delle elezioni che videro il grande successo di De Gaulle. E' a questo episodio che si riferisce Dominique Grange in Chacun de vous est concerné [incl. Canzone del maggio di Fabrizio De André].
[5] Durante l'occupazione tedesca e il governo di Vichy, il generale De Gaulle era rifugiato col suo comando a Londra.
[6] Jean Moulin era il prefetto del dipartimento dell'Eure che si rifiuto' di prestare obbedienza al governo fascista e collaborazionista del maresciallo Pétain. Divenuto un capo della Resistenza, fu arrestato grazie alla delazione (di un francese) e fucilato nel 1943. L'arresto, la tortura e l'esecuzione di Jean Moulin furono "gestiti" da Klaus Barbie, il boia dei bambini di Izieu.
[7] Ricordando che la canzone è del 1974, il riferimento al Portogallo ed all'allora appena avvenuta Rivoluzione dei Garofani è chiarissimo.
[8] Altrettanto chiaro il riferimento all'allora recentissimo colpo di stato in Cile, che rovescio' il governo di "Unidad Popular" di Salvador Allende (11 settembre 1973).
[1] Cosi' viene chiamata popolarmente la Francia, per la sua forma (esagonale, appunto).
[2] L'8 febbraio 1962 si svolse presso la piazza della stazione della metropolitana di Charonne (un quartiere del XX Arrondissement parigino) una manifestazione in favore dell'indipendenza algerina e per la fine della guerra coloniale sostenuta dall'OAS. Dopo una serie di attentati svolti da quest'ultima organizzazione militare parafascista, la manifestazione si trasformò in un massacro: si ebbero nove morti tra i manifestanti.
Più tardi, negli anni '90, al momento del processo intentato a Maurice Papon per complicità nella deportazione e nello sterminio degli ebrei francesi durante l'occupazione e il governo di Vichy, la responsabilità del massacro fu attribuita proprio allo stesso Papon che, all'epoca, e lo si noti bene, era prefetto di polizia di Parigi. Più di un milione di persone parteciparono ai funerali delle vittime, il 13 febbraio.
L'8 febbraio 2007, 45 anni dopo gli avvenimenti, l'incrocio formato dall'intersezione tra la rue de Charonne e il boulevard Voltaire è stato intitolato da Bertrand Delanoë, sindaco socialista di Parigi, "Place du 8 février 1962".
[3] è evidente il riferimento all'anarchico Salvador Puig Antich. La canzone e' del 1974. Come e' noto, la pena di morte è stata abolita in Francia solo nel 1981.
[4] Il 30 giugno 1968, poco dopo gli avvenimenti del maggio francese, si svolsero delle elezioni che videro il grande successo di De Gaulle. E' a questo episodio che si riferisce Dominique Grange in Chacun de vous est concerné [incl. Canzone del maggio di Fabrizio De André].
[5] Durante l'occupazione tedesca e il governo di Vichy, il generale De Gaulle era rifugiato col suo comando a Londra.
[6] Jean Moulin era il prefetto del dipartimento dell'Eure che si rifiuto' di prestare obbedienza al governo fascista e collaborazionista del maresciallo Pétain. Divenuto un capo della Resistenza, fu arrestato grazie alla delazione (di un francese) e fucilato nel 1943. L'arresto, la tortura e l'esecuzione di Jean Moulin furono "gestiti" da Klaus Barbie, il boia dei bambini di Izieu.
[7] Ricordando che la canzone è del 1974, il riferimento al Portogallo ed all'allora appena avvenuta Rivoluzione dei Garofani è chiarissimo.
[8] Altrettanto chiaro il riferimento all'allora recentissimo colpo di stato in Cile, che rovescio' il governo di "Unidad Popular" di Salvador Allende (11 settembre 1973).
Language: German
La versione tedesca di Tobias Scheer da Renaud en boche.
HEXAGONE
Im Januar fallen sie sich um den Hals,
Weil ein neues Jahr anfängt,
Was aber seit Ewigkeiten
Frankreich nicht besonders verändert hat.
Die Tage und Wochen ziehen vorüber,
Nur das Drumherum ändert sich,
Die Mentalität bleibt dieselbe:
Alles schäbige Schufte, verlogene Arschlöcher.
Sie sind nicht müde, sich im Februar
An Charonne zu erinnern,
An vereidigte Folterknechte,
Die ihr Geschäft sorgfältig verrichteten;
Frankreich ist ein Bullen-Staat,
An jeder Ecke stehen Hundert davon rum,
Um der öffentlichen Ordnung Geltung zu verschaffen,
Morden sie ungestraft.
Wenn man im März
Auf der anderen Seite der Pyrenäen
Einen Anarchisten aus dem Baskenland exekutiert,
Um ihm beizubringen, was es heißt, Revolte zu machen,
Schreien, weinen sie und empören sie sich fürchterlich
Über diesen widerlichen Tod,
Aber sie vergessen, daß die Guillotine
Auch bei uns noch funktioniert.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Das sollte man zur Zeit besser lassen:
Der König der Arschlöcher, auf seinem Thron,
Ich würde nicht wetten, daß er deutsch ist.
Man hat ihnen im April,
Im Fernsehen und in den Zeitungen erzählt,
Die Wintermäntel ja nicht wegzulegen,
Daß der der Frühling erst demnächst dran ist:
Den alten Prinzipien aus dem sechzehnten Jahrhundert
Und den schwachsinnigen Traditionen
Wird buchstabengenau gefolgt,
Sie erregen mein Mitleid, all die Deppen.
Sie erinnern sich, wie im Mai
Das Blut von Anarchisten und Kommunisten floß,
An eine verfehlte Revolution,
Die beinahe die Geschichte umgekrempelt hätte.
Ich erinnere mich vor allem an diese Ochsen,
Die vor der Freiheit Angst bekamen
Und zu Millionen die
Ordnung und die Sicherheit wählen gingen.
Sie begehen zusammen im Juni
Eine Landung in der Normandie,
Sie gedenken des braven amerikanischen Soldaten,
Der kam, um sich weit weg von zu Hause umnieten zu lassen.
Sie vergessen, daß die Franzosen,
Vor Bomben sicher, "Es lebe Pétain" schrien,
Und daß die anderen fett in London saßen
Daß es nicht viele Jean Moulins gab.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein
Bringt keinen Ruhm,wirklich nicht;
Und der König der Deppen, auf seinem Thron,
Erzählt mir nicht, er sei Portugiese.
Sie feiern ein Fest im Juli,
In Erinnerung an eine Revolution,
Die niemals das Elend und
Die Ausbeutung abgeschafft hat.
Sie betäuben sich im Volksfest,
Feuerwerken und Tamtam;
Sie glauben im Bier zu vergessen,
Daß sie wie Besoffene regiert werden.
Im August heißt's dann: endlich frei!
Nach einem langen Fabrikjahr
Schreien sie: "Hoch lebe der bezahlte Urlaub";
Sie vergessen dabei ein bißchen die Maschine.
In Spanien, Griechenland oder Frankreich
Gehen sie alle Strände verpesten
Und allein durch ihre Anwesenheit
Die ganzen Landschaften ruinieren.
Wenn man im September
Im Herzen Lateinamerikas
Ein Volk und eine Freiheit hinmordet,
Sind sie alle da, dagegen anzuschreien;
Ein Botschafter kommt daher,
Mit offenen Armen wird er empfangen,
Ja ja, der Faschismus ist überall das Geschwür,
Von Santiago bis Paris.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Ist wirklich kein leichtes Los,
Und der König der Idioten, auf seinem Thron,
Der ist Franzose, da bin ich sicher.
Im Oktober, wenn die Weinernte fertig ist
Und die Traube in den Fässern gärt,
Brüsten sie sich mit ihren Weinbergen,
Ihren "Côtes du Rhône" und ihren "Bordeaux".
Sie exportieren das Blut der Erde
Ein bißchen überallhin ins Ausland;
Ihr Wein und ihr Camembert
Sind der einzige Stolz dieser Chauvis.
Im November, auf dem Auto-Salon,
Gehen sie zu Millionen die neusten
Modelle von Peugeot bewundern,
Die sie sich niemals werden leisten können;
Die Karre, der Fernseher, der Tiercé,
Das ist das Opium des Volkes der Franzosen,
Das unterdrücken heißt es töten,
Es ist eine Gewohnheitsdroge.
Im Dezember ist die Verzückung dran,
Das große Fressen und die kleinen Geschenke,
Alle sind aber noch genauso mürrisch,
Aber trotzdem kommt Freude auf in den Ghettos, Freude!
Die Erde kann aufhören, sich zu drehen,
Sie werden auf keinen Fall ihr Weihnachts-Mitternachtsessen verpassen:
Ich würde sie alle zu gern verrecken sehen,
Und zwar Von Pute mit Mandeln erstickt !
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Man kann nicht sagen, daß das lustig ist,
Und wenn der König der Arschlöcher seinen Thron verlöre,
Gäbe es 50 Millionen Aspiranten.
Im Januar fallen sie sich um den Hals,
Weil ein neues Jahr anfängt,
Was aber seit Ewigkeiten
Frankreich nicht besonders verändert hat.
Die Tage und Wochen ziehen vorüber,
Nur das Drumherum ändert sich,
Die Mentalität bleibt dieselbe:
Alles schäbige Schufte, verlogene Arschlöcher.
Sie sind nicht müde, sich im Februar
An Charonne zu erinnern,
An vereidigte Folterknechte,
Die ihr Geschäft sorgfältig verrichteten;
Frankreich ist ein Bullen-Staat,
An jeder Ecke stehen Hundert davon rum,
Um der öffentlichen Ordnung Geltung zu verschaffen,
Morden sie ungestraft.
Wenn man im März
Auf der anderen Seite der Pyrenäen
Einen Anarchisten aus dem Baskenland exekutiert,
Um ihm beizubringen, was es heißt, Revolte zu machen,
Schreien, weinen sie und empören sie sich fürchterlich
Über diesen widerlichen Tod,
Aber sie vergessen, daß die Guillotine
Auch bei uns noch funktioniert.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Das sollte man zur Zeit besser lassen:
Der König der Arschlöcher, auf seinem Thron,
Ich würde nicht wetten, daß er deutsch ist.
Man hat ihnen im April,
Im Fernsehen und in den Zeitungen erzählt,
Die Wintermäntel ja nicht wegzulegen,
Daß der der Frühling erst demnächst dran ist:
Den alten Prinzipien aus dem sechzehnten Jahrhundert
Und den schwachsinnigen Traditionen
Wird buchstabengenau gefolgt,
Sie erregen mein Mitleid, all die Deppen.
Sie erinnern sich, wie im Mai
Das Blut von Anarchisten und Kommunisten floß,
An eine verfehlte Revolution,
Die beinahe die Geschichte umgekrempelt hätte.
Ich erinnere mich vor allem an diese Ochsen,
Die vor der Freiheit Angst bekamen
Und zu Millionen die
Ordnung und die Sicherheit wählen gingen.
Sie begehen zusammen im Juni
Eine Landung in der Normandie,
Sie gedenken des braven amerikanischen Soldaten,
Der kam, um sich weit weg von zu Hause umnieten zu lassen.
Sie vergessen, daß die Franzosen,
Vor Bomben sicher, "Es lebe Pétain" schrien,
Und daß die anderen fett in London saßen
Daß es nicht viele Jean Moulins gab.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein
Bringt keinen Ruhm,wirklich nicht;
Und der König der Deppen, auf seinem Thron,
Erzählt mir nicht, er sei Portugiese.
Sie feiern ein Fest im Juli,
In Erinnerung an eine Revolution,
Die niemals das Elend und
Die Ausbeutung abgeschafft hat.
Sie betäuben sich im Volksfest,
Feuerwerken und Tamtam;
Sie glauben im Bier zu vergessen,
Daß sie wie Besoffene regiert werden.
Im August heißt's dann: endlich frei!
Nach einem langen Fabrikjahr
Schreien sie: "Hoch lebe der bezahlte Urlaub";
Sie vergessen dabei ein bißchen die Maschine.
In Spanien, Griechenland oder Frankreich
Gehen sie alle Strände verpesten
Und allein durch ihre Anwesenheit
Die ganzen Landschaften ruinieren.
Wenn man im September
Im Herzen Lateinamerikas
Ein Volk und eine Freiheit hinmordet,
Sind sie alle da, dagegen anzuschreien;
Ein Botschafter kommt daher,
Mit offenen Armen wird er empfangen,
Ja ja, der Faschismus ist überall das Geschwür,
Von Santiago bis Paris.
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Ist wirklich kein leichtes Los,
Und der König der Idioten, auf seinem Thron,
Der ist Franzose, da bin ich sicher.
Im Oktober, wenn die Weinernte fertig ist
Und die Traube in den Fässern gärt,
Brüsten sie sich mit ihren Weinbergen,
Ihren "Côtes du Rhône" und ihren "Bordeaux".
Sie exportieren das Blut der Erde
Ein bißchen überallhin ins Ausland;
Ihr Wein und ihr Camembert
Sind der einzige Stolz dieser Chauvis.
Im November, auf dem Auto-Salon,
Gehen sie zu Millionen die neusten
Modelle von Peugeot bewundern,
Die sie sich niemals werden leisten können;
Die Karre, der Fernseher, der Tiercé,
Das ist das Opium des Volkes der Franzosen,
Das unterdrücken heißt es töten,
Es ist eine Gewohnheitsdroge.
Im Dezember ist die Verzückung dran,
Das große Fressen und die kleinen Geschenke,
Alle sind aber noch genauso mürrisch,
Aber trotzdem kommt Freude auf in den Ghettos, Freude!
Die Erde kann aufhören, sich zu drehen,
Sie werden auf keinen Fall ihr Weihnachts-Mitternachtsessen verpassen:
Ich würde sie alle zu gern verrecken sehen,
Und zwar Von Pute mit Mandeln erstickt !
Unter dem Zeichen des Sechsecks geboren zu sein,
Man kann nicht sagen, daß das lustig ist,
Und wenn der König der Arschlöcher seinen Thron verlöre,
Gäbe es 50 Millionen Aspiranten.
Contributed by Riccardo Venturi - 2007/5/10 - 12:19
Language: Alemannic
La versione in "Schwyzertüütsch" (alemannico svizzero, o svizzero-tedesco) di Elisabeth, da questa pagina
S' SÄCHSECK
Si umarmed sich im Januar
Will es neus Jahr afangt
Aber sit Ewigkeite
Hät sich Frankrich nöd gross veränderet
D´Wuche und Täg vergönd
Nur s Dekor entwicklet sich
D´Mentalität isch di gliich
Alli scheusslich, alli falsch.
Si sind nöd vill, im Februar,
wo sich a Charonne erinnered,
vereidigti Schleger
wo ihres Bedürfnis usfüered
Frankrich isch s Land vo de Polizischte
a jedem Egge häts hundert
zum di öffentlichi Ornig durezsetze
mordeds ungstraft.
Wämmer im März
uf de andere Site vo de Pyrenäe
en baskische Anarchischt exekutiert
zum ihn z´lehre, sich z widersetze
schreieds, brüeleds und entsetzed sichs
über di schändlich Tötig
aber si vergässed
dass d´Guillotine bi eus immer no
in Betrieb isch.
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Isch nöd s Beschte womer im Momänt cha mache
Und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron
Ich wette nöd daser en Düütsche isch.
Im April hät mer ihne gseit
si seled sich nöd z fescht iipacke
de Früelig chämi bald
die alte Prinzipie usem sächzähte Jahrhundert
und di blöde alte Traditione
si wändet si wortwörtlich a
die Tuble tüend mer leid.
Im Mai erinnered si sich
anes Bluet wo rot und schwarz gloffe isch
ane verfählti Revolution
wo fascht d´Gschicht gänderet het
ich erinnere mi vor allem a d Schaf
vo de Freiheit verschreckt
zu Millione zu de Wahle gange
für d´Ornig und d´Sicherheit.
Im Juni gedänkeds
ere Landig i de Normandie
si dänked an tapfere Ami-Soldat
wo cho isch zum wiit vo ihm dehei z´sterbe
si vergässed, dass under de Bombe
d´Franzose gschroue händ "Höch de Pétain!"
dass z´London guet versteckt gsi sind
dass es nöd vill Jean Moulin gha hät.
Underem Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
isch nöd würkli en Ehr
und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron,
ich glaub nöd, das er Portugies isch.
Im Juli gits es Fäscht
Zur Erinnerig ane Revolution
wo nie
s Elend und d´Usnützig usgrottet hät
si freued sich a Bäll,
Füürwerk und Musig
und wänd im Bier vergässe
dass s´wie Idiote regiert werded
Im Auguscht git´s d´Freiheit
nacheme lange Monet i de Fabrik
sie schreied: "Höch di zahlte Frei!"
si vergässed echli d Maschine
in Spanie, Griecheland oder Frankriich
si verschmutzed d´Stränd
und nume dur ihres Dasii
alli Landschafte zerstöre.
Wämmer im Septämber
es Volk und e Freiheit ermordet
im Herz vo Latiinamerika
gits nöd vill vo schimpfed
en Botschafter chunnt zrugg
wird mit offene Arme empfange
de Faschismus isch d´Gangräne
z´Santiago wi z´Paris
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Isch würkli e kei liechti Ufgab
Und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron,
er isch Franzos, ich bi sicher.
Wänn d´Wiläsi fertig isch im Oktober
gäred d´Truube i Fässer
si sind sehr stolz uf ihri Wiiberg
ihren Côtes-du-Rhône und ihren Bordeaux
si exportiered s Bluet vo de Erde
echli überall i s Usland
ihrem Wii und ihren Camembert
das isch ihri einzig Ehr
Im Novämber, am Autosalon
chömeds zu tuusige
de neuschti Peugeot go bewundere
wo si sich nie werded leischte chöne
de Chare, d´Chischte, d´Zahlige
das isch s Opium vom französische Volk
ihm das z´verbüüte würs töte
s´isch e Gwöhnigsdroge.
Im Dezämber isch´s de Höhepunkt
S grosse Frässe und di chliine Gschänkli
Si sind immer gliich verdrosse
Aber i de Ghettos gits Freud
D´Erde chan ufhöre, sich z´dräie
Si werded ihres Fäschtässe nöd verpasse
Ich möcht si alli krepiere gseh
A Truthahn mit Marroni erschtickt
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Mer cha nöd säge das das verbindend isch
Wänn de König vo de Arschlöcher sin Thron verlüüre würd
Gäb´s 50 Millione Prätendante
Si umarmed sich im Januar
Will es neus Jahr afangt
Aber sit Ewigkeite
Hät sich Frankrich nöd gross veränderet
D´Wuche und Täg vergönd
Nur s Dekor entwicklet sich
D´Mentalität isch di gliich
Alli scheusslich, alli falsch.
Si sind nöd vill, im Februar,
wo sich a Charonne erinnered,
vereidigti Schleger
wo ihres Bedürfnis usfüered
Frankrich isch s Land vo de Polizischte
a jedem Egge häts hundert
zum di öffentlichi Ornig durezsetze
mordeds ungstraft.
Wämmer im März
uf de andere Site vo de Pyrenäe
en baskische Anarchischt exekutiert
zum ihn z´lehre, sich z widersetze
schreieds, brüeleds und entsetzed sichs
über di schändlich Tötig
aber si vergässed
dass d´Guillotine bi eus immer no
in Betrieb isch.
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Isch nöd s Beschte womer im Momänt cha mache
Und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron
Ich wette nöd daser en Düütsche isch.
Im April hät mer ihne gseit
si seled sich nöd z fescht iipacke
de Früelig chämi bald
die alte Prinzipie usem sächzähte Jahrhundert
und di blöde alte Traditione
si wändet si wortwörtlich a
die Tuble tüend mer leid.
Im Mai erinnered si sich
anes Bluet wo rot und schwarz gloffe isch
ane verfählti Revolution
wo fascht d´Gschicht gänderet het
ich erinnere mi vor allem a d Schaf
vo de Freiheit verschreckt
zu Millione zu de Wahle gange
für d´Ornig und d´Sicherheit.
Im Juni gedänkeds
ere Landig i de Normandie
si dänked an tapfere Ami-Soldat
wo cho isch zum wiit vo ihm dehei z´sterbe
si vergässed, dass under de Bombe
d´Franzose gschroue händ "Höch de Pétain!"
dass z´London guet versteckt gsi sind
dass es nöd vill Jean Moulin gha hät.
Underem Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
isch nöd würkli en Ehr
und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron,
ich glaub nöd, das er Portugies isch.
Im Juli gits es Fäscht
Zur Erinnerig ane Revolution
wo nie
s Elend und d´Usnützig usgrottet hät
si freued sich a Bäll,
Füürwerk und Musig
und wänd im Bier vergässe
dass s´wie Idiote regiert werded
Im Auguscht git´s d´Freiheit
nacheme lange Monet i de Fabrik
sie schreied: "Höch di zahlte Frei!"
si vergässed echli d Maschine
in Spanie, Griecheland oder Frankriich
si verschmutzed d´Stränd
und nume dur ihres Dasii
alli Landschafte zerstöre.
Wämmer im Septämber
es Volk und e Freiheit ermordet
im Herz vo Latiinamerika
gits nöd vill vo schimpfed
en Botschafter chunnt zrugg
wird mit offene Arme empfange
de Faschismus isch d´Gangräne
z´Santiago wi z´Paris
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Isch würkli e kei liechti Ufgab
Und de König vo de Arschlöcher uf sim Thron,
er isch Franzos, ich bi sicher.
Wänn d´Wiläsi fertig isch im Oktober
gäred d´Truube i Fässer
si sind sehr stolz uf ihri Wiiberg
ihren Côtes-du-Rhône und ihren Bordeaux
si exportiered s Bluet vo de Erde
echli überall i s Usland
ihrem Wii und ihren Camembert
das isch ihri einzig Ehr
Im Novämber, am Autosalon
chömeds zu tuusige
de neuschti Peugeot go bewundere
wo si sich nie werded leischte chöne
de Chare, d´Chischte, d´Zahlige
das isch s Opium vom französische Volk
ihm das z´verbüüte würs töte
s´isch e Gwöhnigsdroge.
Im Dezämber isch´s de Höhepunkt
S grosse Frässe und di chliine Gschänkli
Si sind immer gliich verdrosse
Aber i de Ghettos gits Freud
D´Erde chan ufhöre, sich z´dräie
Si werded ihres Fäschtässe nöd verpasse
Ich möcht si alli krepiere gseh
A Truthahn mit Marroni erschtickt
Under em Zeiche vom Sächseck gebore worde z´sii
Mer cha nöd säge das das verbindend isch
Wänn de König vo de Arschlöcher sin Thron verlüüre würd
Gäb´s 50 Millione Prätendante
Contributed by Riccardo Venturi - 2007/5/10 - 12:25
Bellissima canzone sempre attuale. Volevo solo far notare che nella terza strofa (dove si parla dell'uccisione di un anarchico dei Paesi Baschi) è evidente il riferimento all'anarchico Salvador Puig Antich, condannato a morte durante la dittatura franchista per la presunta uccisione del subispettore Francisco Anguas Barragán della Brigada Político Social e giustiziato per mezzo di garrota il 4 marzo del 1974. Ho fatto questa precisazione perchè secondo me l'aggiunta di questa nota a fine pagina renderebbe più completa la spiegazione. Saluti!
G.C. - 2007/10/24 - 17:19
Language: French
HEXAGONE
Amis j'ai rencontré des frères
Des rebelles ou des insoumis
Partout la réponse est la même
La terre n'est qu'un tatami
Car d'aventures en aventures
Et de ports en aéroports
On est tricard à la figure
Même avec les deux passeports
J'ai cueilli dans des villes austères
Plein de raisons de mon courroux
Et les récits de ma colère
M'ont fait dire : « On part, mais vers où ? »
Y a-t-il un continent, une île
Au fond des mers ou à coté
En banlieue ou au centre ville
Pour te dire on va t'abriter ?
Être né sous l'signe de l'Hexagone
C'est pas la poisse en vérité
Elles sont aussi d'âmes Gasconnes
Les lettres du mot LIBERTÉ
Moi j'ai laissé passer devant
Ceux qui me disaient « On y Go ! »
Content d'entendre à tous les vents
Qu'ici les hommes naissent égaux (libres et égaux )
Jolie la phrase et belle idée
Que je m'en suis jamais remis
Ce pays est pas décidé
A faire ce qu'il a promis
Du coup, c'est lourd à chaque épaule
Et c'est pas gai tous les matins
De pas s'appeler Pierre ou Paul
Y a des jours où ça vous atteint.
Mais y a une chose que j'ai apprise
Je le dis à qui veut le croire
C'est l'école et jamais l'église
Qui te fait quitter le trottoir
Être né sous l'signe de l'Hexagone
C'est pas le pire en vérité (pas le pire)
Va donc voir ailleurs si les hommes
Ont voté pour l'égalité
91 glacé le sang
Tu parles d'un mauvais quart d'heure
D'un discours qui sans bruit
A répandu sa plus mauvaise odeur
Puis à l 'église Saint Bernard
Avec le bon docteur Bernard
Pris dans la tête un coup de pied
Parce que j'avais pas mes papiers
J'ai vu dans Vitrolles en colère
Des gens plein d'essence ordinaire
Chanter "Motivé-e-s" en disant
C'est notre Chant des Partisans
Mais sur la dalle d'Argenteuil
Y avait un drôle d'écureuil
Et qui voulait sûr et pour pas cher
Me décaniller au Karcher
Être né sous l' signe de l'Hexagone
Si c'est pas la chance à gratter
Ça n'a jamais tué personne
De tenter la fraternité
C'est dit je reste où je suis né
Dans la patrie du vieil Hugo
Et même si elle est dessinée
Avec six côtés inégaux
Elle a fait de moi son égal
Moi j'ai fait d'elle une boussole
La tête un peu dans les étoiles
Les deux pieds plantés dans le sol
Être né sous l' signe de l'Hexagone
C'est pas des oranges en été
Ne dis pas que tu t'en tamponnes
Puisque tu as le droit de voter.
Amis j'ai rencontré des frères
Des rebelles ou des insoumis
Partout la réponse est la même
La terre n'est qu'un tatami
Car d'aventures en aventures
Et de ports en aéroports
On est tricard à la figure
Même avec les deux passeports
J'ai cueilli dans des villes austères
Plein de raisons de mon courroux
Et les récits de ma colère
M'ont fait dire : « On part, mais vers où ? »
Y a-t-il un continent, une île
Au fond des mers ou à coté
En banlieue ou au centre ville
Pour te dire on va t'abriter ?
Être né sous l'signe de l'Hexagone
C'est pas la poisse en vérité
Elles sont aussi d'âmes Gasconnes
Les lettres du mot LIBERTÉ
Moi j'ai laissé passer devant
Ceux qui me disaient « On y Go ! »
Content d'entendre à tous les vents
Qu'ici les hommes naissent égaux (libres et égaux )
Jolie la phrase et belle idée
Que je m'en suis jamais remis
Ce pays est pas décidé
A faire ce qu'il a promis
Du coup, c'est lourd à chaque épaule
Et c'est pas gai tous les matins
De pas s'appeler Pierre ou Paul
Y a des jours où ça vous atteint.
Mais y a une chose que j'ai apprise
Je le dis à qui veut le croire
C'est l'école et jamais l'église
Qui te fait quitter le trottoir
Être né sous l'signe de l'Hexagone
C'est pas le pire en vérité (pas le pire)
Va donc voir ailleurs si les hommes
Ont voté pour l'égalité
91 glacé le sang
Tu parles d'un mauvais quart d'heure
D'un discours qui sans bruit
A répandu sa plus mauvaise odeur
Puis à l 'église Saint Bernard
Avec le bon docteur Bernard
Pris dans la tête un coup de pied
Parce que j'avais pas mes papiers
J'ai vu dans Vitrolles en colère
Des gens plein d'essence ordinaire
Chanter "Motivé-e-s" en disant
C'est notre Chant des Partisans
Mais sur la dalle d'Argenteuil
Y avait un drôle d'écureuil
Et qui voulait sûr et pour pas cher
Me décaniller au Karcher
Être né sous l' signe de l'Hexagone
Si c'est pas la chance à gratter
Ça n'a jamais tué personne
De tenter la fraternité
C'est dit je reste où je suis né
Dans la patrie du vieil Hugo
Et même si elle est dessinée
Avec six côtés inégaux
Elle a fait de moi son égal
Moi j'ai fait d'elle une boussole
La tête un peu dans les étoiles
Les deux pieds plantés dans le sol
Être né sous l' signe de l'Hexagone
C'est pas des oranges en été
Ne dis pas que tu t'en tamponnes
Puisque tu as le droit de voter.
Contributed by Lorenzo - 2017/9/15 - 23:29
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Paroles et musique de Renaud Séchan
Album: Les amoureux de Paname (1975)
"Poiché amate Renaud, il fatto che non ci sia questa sua canzone nel sito mi fa credere che non la riteniate opportuna; o forse semplicemente non la conoscete, per questo io ve la invio. È tratta dal suo primo album "Amoureux de Paname" del 1975." [Renato Stecca]
Alessio Lega.
*
In realtà la canzone la conosciamo più che bene, magari ricordando certe vecchie serate nelle Ardenne a base di "canettes" a ripetizione e di innaffiature all'arbre de la Liberté non propriamente a base d'acqua... Ma, caro Renato, devi sapere che questo sito ha, tra le sue specialità riconosciute, quella delle clamorose dimenticanze. Vi si potrebbe fare un percorso intero, con le canzoni che qui hanno il loro posto ovvio e naturale, ma che per un motivo o per l'altro (probabilmente, però, tutto ha a che fare con l'enorme numero di canzoni che dobbiamo gestire) vengono scordate e inserite con abissali ritardi. Così è anche per questa, che è stata ed è, al tempo stesso, il primo grande successo di Renaud (è stata però scritta nel 1974, l'anno prima di essere inserita nello storico Amoureux de Paname), una delle canzoni più censurate di Francia e un testo che, fatti i debiti adattamenti temporali, non solo non ha perso nulla della sua validità, ma che, con qualche adattamento locale, va ben oltre l' "Esagono" francese.
Ora, magari, qualcuno si aspetterebbe che dicessimo qualcosa su Nagybócsai Sárközy Miklós Pál István úr, più noto come monsieur Nicolas Sarkozy. Non lo faremo, te lo assicuro. Abbiamo smesso da un po' di tempo di definire un popolo e un paese, ma forse sarebbe meglio dire semplicemente la gente, con il nome del tizio o dei tizi che manda al potere, la cosa ci interessa sempre di meno. Presidenti, governi & governicchi possono tranquillamente andare, come si suol dire, affanculo. Ci interessano invece i meccanismi sociali ed economici, ci interessano i sistemi, ci interessano le evoluzioni di tutto questo ed i conflitti che esse generano. Ils ont voté; affari loro. Quel che è la Francia, l'Italia, gli Stati Uniti ed ogni altro paese al mondo lo si vede realmente forse più qui dentro che in quelle abusive facce di merda più o meno "elette". Il che, magari, non è neppure un discorso che c'entra tanto con questa canzone (sebbene Renaud, come è noto, si sia prestato a contrastare la campagna elettorale di Sarkozy); ma mi andava di farlo, così tanto per chiarire definitivamente certe cose. Saluti! [RV]