Scrivo
cosa non so
sono un povero diavolo che scrive come sente
mani di un povero diavolo che scrivono col sangue
Solo
ero libero e solo
ho vissuto volando tra falchi e puttane
diviso anima e corpo scrivendo parole
di vento di nuvole di ombre di terra di sole
Ah! Vi scongiuro dottore
tutte queste domande divorano il cuore
non so più se è reale o soltanto invenzione
Un profumo di rose volute, inattese, cercate, trovate, sfregiate di lacrime e sangue e di spine
se solo sapessi come dimenticare
il rumore di petali addosso
a quel viaggio che noi chiamavamo
amore
Mi hanno ucciso l’amore
e io non so un altro sogno o una consolazione
se sono vivo da un secolo o una sola stagione
Via
per andare lontano
dalle voci dagli occhi che mi hanno impazzito
che gridavano “il matto” sapeste dottore che fatica restare che grande coraggio ci vuole
Ah! La mia testa che esplode
non sentite un rumore lontano franare
non so più se è il mio mondo o la pioggia che cade
Un profumo di rose volute, inattese, cercate, trovate, sfregiate di lacrime e sangue e di spine
se solo sapessi come dimenticare
E sfiorite le rose che cosa è rimasto
un amore strappato di mano e poi perso
eran mie le sue rose di giorni mai stati
eran sue le mie rose poi dimenticate
in quel viaggio che noi chiamavamo
amore
Ci hanno ucciso l’amore
e io non ho più risposte non voglio parlare
e dimentico un nome
il suo nome
il mio nome
cosa non so
sono un povero diavolo che scrive come sente
mani di un povero diavolo che scrivono col sangue
Solo
ero libero e solo
ho vissuto volando tra falchi e puttane
diviso anima e corpo scrivendo parole
di vento di nuvole di ombre di terra di sole
Ah! Vi scongiuro dottore
tutte queste domande divorano il cuore
non so più se è reale o soltanto invenzione
Un profumo di rose volute, inattese, cercate, trovate, sfregiate di lacrime e sangue e di spine
se solo sapessi come dimenticare
il rumore di petali addosso
a quel viaggio che noi chiamavamo
amore
Mi hanno ucciso l’amore
e io non so un altro sogno o una consolazione
se sono vivo da un secolo o una sola stagione
Via
per andare lontano
dalle voci dagli occhi che mi hanno impazzito
che gridavano “il matto” sapeste dottore che fatica restare che grande coraggio ci vuole
Ah! La mia testa che esplode
non sentite un rumore lontano franare
non so più se è il mio mondo o la pioggia che cade
Un profumo di rose volute, inattese, cercate, trovate, sfregiate di lacrime e sangue e di spine
se solo sapessi come dimenticare
E sfiorite le rose che cosa è rimasto
un amore strappato di mano e poi perso
eran mie le sue rose di giorni mai stati
eran sue le mie rose poi dimenticate
in quel viaggio che noi chiamavamo
amore
Ci hanno ucciso l’amore
e io non ho più risposte non voglio parlare
e dimentico un nome
il suo nome
il mio nome
envoyé par adriana - 20/4/2019 - 16:05
Adriana, Dino Campana era sí di Marradi (che è in provincia di Firenze), ma lo chiamerei piuttosto un poeta romagnolo visto che Marradi è nella Romagna toscana, vi si parla romagnolo stretto e il paese si chiama Maré in dialetto. Però è sepolto a un chilometro e mezzo da casa mia, nella Badia a Settimo di Scandicci (proprio dentro nella chiesa). Quand'ero giovane e scavezzacollo, assieme a tre o quattro altri ragazzotti scioperati e briachi fissi si penetrò di nascosto dentro il vecchio manicomio di Castelpulci, a Lastra a Signa, quand'era ancora abbandonato e mezzo in rovina, per evocarne satanicamente lo spirito, nella notte di Halloween.
Riccardo Venturi - 20/4/2019 - 22:31
Langue: français
Version française – LE CAS CAMPANA – Marco Valdo M.I. – 2019
Chanson italienne – Caso Campana – Rebi Rivale – 2011
Dédié au grand poète florentin, mort après des années de réclusion dans un asile.
Chanson italienne – Caso Campana – Rebi Rivale – 2011
Dédié au grand poète florentin, mort après des années de réclusion dans un asile.
Dialogue Maïeutique
Oh, dit Lucien l’âne, c’est une belle dédicace, mais quand même, j’aimerais savoir qui était ce grand poète florentin, car il doit y avoir plus d’un poète florentin ; la chose est certaine. Quant à la taille ou la grandeur, sans doute la grandeur, elle est relative. Bref, cette expression est équivoque et d’autant plus, si – comme toi et moi, on est des ignares en matière de poètes florentins. Raison de plus pour nous informer.
Tu as parfaitement raison, répond Marco Valdo M.I. et n’eut été la notice de Riccardo Venturi, je n’aurais même jamais pu deviner de qui il pouvait bien s’agir. Il n’y aurait rien eu là de mal, mais je peux répondre à ton interrogation. C’est le miracle contemporain que de pouvoir à toute vitesse retrouver la trace d’un inconnu. Lors donc, il me faut combler cette lacune et te parler un peu de ce poète mystérieux. Mais avant pour bien faire sentir la difficulté, je te dirai de façon aussi lapidaire que je dédie ce dialogue au grand poète bruxellois, qui tel la rose de Ronsard mourut à peine éclos.
J’admets, dit Lucien l’âne, que pour la plupart des gens, ce serait une fameuse colle. N’était-ce pas celui à qui on fit un joli monument pas loin du bois et où on grava de ses vers :
Sur le banc, on peut lire :
et sur la fontaine :
Et si je ne me suis pas trompé, c’est Odilon Jean Périer (1901-1928), mais j’ignore toujours de qui il est question dans cette chanson.
C’est bien lui, rétorque Marco Valdo M.I. ; quant à celui de la chanson, il s’agit de Dino Carlo Giuseppe Campana (1885-1932), dont l’existence fut assez tumultueuse. Il passa notamment, dit-on, par l’Argentine et Bruxelles où on dut l’interner avant de le remettre à sa famille en Italie, où il finit sa vie à l’asile des années plus tard, comme il est dit plus haut. Je n’en dirai pas plus si ce n’est deux trois mots pour insister sur le fait que ceci est une version ; ce qui veut dire en clair, qu’il pourrait en exister tant d’autres que j’en ai le tournis.
Ah, dit Lucien l’âne, voilà quand même un double mystère levé ; c’est déjà pas mal. Maintenant, tissons le linceul de ce vieux monde mystérieux, glauque, incompréhensible et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Oh, dit Lucien l’âne, c’est une belle dédicace, mais quand même, j’aimerais savoir qui était ce grand poète florentin, car il doit y avoir plus d’un poète florentin ; la chose est certaine. Quant à la taille ou la grandeur, sans doute la grandeur, elle est relative. Bref, cette expression est équivoque et d’autant plus, si – comme toi et moi, on est des ignares en matière de poètes florentins. Raison de plus pour nous informer.
Tu as parfaitement raison, répond Marco Valdo M.I. et n’eut été la notice de Riccardo Venturi, je n’aurais même jamais pu deviner de qui il pouvait bien s’agir. Il n’y aurait rien eu là de mal, mais je peux répondre à ton interrogation. C’est le miracle contemporain que de pouvoir à toute vitesse retrouver la trace d’un inconnu. Lors donc, il me faut combler cette lacune et te parler un peu de ce poète mystérieux. Mais avant pour bien faire sentir la difficulté, je te dirai de façon aussi lapidaire que je dédie ce dialogue au grand poète bruxellois, qui tel la rose de Ronsard mourut à peine éclos.
J’admets, dit Lucien l’âne, que pour la plupart des gens, ce serait une fameuse colle. N’était-ce pas celui à qui on fit un joli monument pas loin du bois et où on grava de ses vers :
Sur le banc, on peut lire :
« Qui m’écoute chanter me garde de mourir »
et sur la fontaine :
« Je t’offre un verre d’eau glacée
N’y touche pas distraitement,
Il est le prix d’une pensée
Sans ornement ».
N’y touche pas distraitement,
Il est le prix d’une pensée
Sans ornement ».
Et si je ne me suis pas trompé, c’est Odilon Jean Périer (1901-1928), mais j’ignore toujours de qui il est question dans cette chanson.
C’est bien lui, rétorque Marco Valdo M.I. ; quant à celui de la chanson, il s’agit de Dino Carlo Giuseppe Campana (1885-1932), dont l’existence fut assez tumultueuse. Il passa notamment, dit-on, par l’Argentine et Bruxelles où on dut l’interner avant de le remettre à sa famille en Italie, où il finit sa vie à l’asile des années plus tard, comme il est dit plus haut. Je n’en dirai pas plus si ce n’est deux trois mots pour insister sur le fait que ceci est une version ; ce qui veut dire en clair, qu’il pourrait en exister tant d’autres que j’en ai le tournis.
Ah, dit Lucien l’âne, voilà quand même un double mystère levé ; c’est déjà pas mal. Maintenant, tissons le linceul de ce vieux monde mystérieux, glauque, incompréhensible et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE CAS CAMPANA
J’écris je ne sais quoi, pourtant
Je suis un pauvre diable qui écrit comme il entend,
Les mains d’un pauvre diable écrivent avec le sang.
Seul,
J’étais libre et seul.
J’ai vécu parmi les faucons et les putes.
Je partage corps et âme
En écrivant des paroles
De vent, de nuages, de terre,
De soleil et d’ombres.
Ah ! Je vous en conjure, Docteur,
Toutes ces questions dévorent mon cœur
Je ne sais pas si c’est réel ou seulement une idée.
Un parfum de roses volutées,
Inattendues, cherchées, trouvées,
Balafrées de larmes,
De sang et d’épines.
Si seulement je savais comment oublier
Le bruit des pétales tombés
Sur ce voyage trop court
Que nous, nous avions appelé
Amour.
Ils ont tué mon amour
Et moi, je ne sais aucun autre rêve ou une consolation,
Si je suis en vie depuis un siècle ou une seule saison.
Je pars
Pour aller loin des voix,
Qui criaient « le fou » ;
Des yeux qui m’ont rendu fou,
Vous savez, docteur, comme il est dur de rester là,
Quel grand courage, il nous faut à nous.
Ah ! Ma tête qui explose.
N’entendez-vous pas ce bruit lointain qui gronde ;
Je ne sais plus si c’est mon monde
Ou la pluie qui tombe.
Un parfum de roses volutées,
Inattendues, cherchées, trouvées,
Balafrées de larmes,
De sang et d’épines.
Si seulement je savais comment oublier
Et défleuries les roses, qu’est-il resté ?
Un amour arraché des mains et ensuite, égaré.
Elles étaient miennes, ses roses des jours jamais été ;
Ses roses étaient mes roses, ensuite oubliées pour toujours
Dans ce voyage que nous, nous avions appelé
Amour.
Ils nous ont tué l’amour
Et moi, je n’ai plus de réponses, je ne veux pas parler.
Et j’oublie un nom,
Son nom,
Mon nom.
J’écris je ne sais quoi, pourtant
Je suis un pauvre diable qui écrit comme il entend,
Les mains d’un pauvre diable écrivent avec le sang.
Seul,
J’étais libre et seul.
J’ai vécu parmi les faucons et les putes.
Je partage corps et âme
En écrivant des paroles
De vent, de nuages, de terre,
De soleil et d’ombres.
Ah ! Je vous en conjure, Docteur,
Toutes ces questions dévorent mon cœur
Je ne sais pas si c’est réel ou seulement une idée.
Un parfum de roses volutées,
Inattendues, cherchées, trouvées,
Balafrées de larmes,
De sang et d’épines.
Si seulement je savais comment oublier
Le bruit des pétales tombés
Sur ce voyage trop court
Que nous, nous avions appelé
Amour.
Ils ont tué mon amour
Et moi, je ne sais aucun autre rêve ou une consolation,
Si je suis en vie depuis un siècle ou une seule saison.
Je pars
Pour aller loin des voix,
Qui criaient « le fou » ;
Des yeux qui m’ont rendu fou,
Vous savez, docteur, comme il est dur de rester là,
Quel grand courage, il nous faut à nous.
Ah ! Ma tête qui explose.
N’entendez-vous pas ce bruit lointain qui gronde ;
Je ne sais plus si c’est mon monde
Ou la pluie qui tombe.
Un parfum de roses volutées,
Inattendues, cherchées, trouvées,
Balafrées de larmes,
De sang et d’épines.
Si seulement je savais comment oublier
Et défleuries les roses, qu’est-il resté ?
Un amour arraché des mains et ensuite, égaré.
Elles étaient miennes, ses roses des jours jamais été ;
Ses roses étaient mes roses, ensuite oubliées pour toujours
Dans ce voyage que nous, nous avions appelé
Amour.
Ils nous ont tué l’amour
Et moi, je n’ai plus de réponses, je ne veux pas parler.
Et j’oublie un nom,
Son nom,
Mon nom.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 22/4/2019 - 19:19
Cher Marco Valdo,
Tu avais déjà traduit en français un poème de Dino Campana, La petite promenade du poète (le titre est en français), mis en musique et chanté par Massimiliano Larocca, florentin lui aussi. Il y a un autre poème de Dino Campana dans ce site, le Poème facile, lui aussi mis en musique et chanté par Massimiliano Larocca. Massimiliano a débuté à l'âge de 19 ans avec un album entier de poèmes de Dino Campana; puis, en 2015, il l'a réarrangé et réédité. Je voudrais te saluer avec un autre poème de Dino Campana chanté par Massimiliano Larocca, peut-être le plus beau que le poète florentin ou romagnol a écrit: "Genova".
Tu avais déjà traduit en français un poème de Dino Campana, La petite promenade du poète (le titre est en français), mis en musique et chanté par Massimiliano Larocca, florentin lui aussi. Il y a un autre poème de Dino Campana dans ce site, le Poème facile, lui aussi mis en musique et chanté par Massimiliano Larocca. Massimiliano a débuté à l'âge de 19 ans avec un album entier de poèmes de Dino Campana; puis, en 2015, il l'a réarrangé et réédité. Je voudrais te saluer avec un autre poème de Dino Campana chanté par Massimiliano Larocca, peut-être le plus beau que le poète florentin ou romagnol a écrit: "Genova".
Riccardo Venturi - 22/4/2019 - 20:54
A Riccardo Venturi,
J’avais déjà traduit – je préfère dire « donné une version française » – Campana et en la revoyant, je suis fort content de la lire.
Mais comme toujours dans le labyrinthe des CCG, je m’y perds ; nous nous y perdons moi et ma mémoire ; je crois même que nous nous y perdons tous. Il m’arrive parfois même de refaire plusieurs fois des versions françaises différentes d’un même texte. Et je les aime toutes, même les plus bâtardes.
Je m’y perds, mais c’est le résultat d’une nécessité. Imaginons que je tienne tout en mémoire, mais il me faudrait rejoindre Campana dans son manicomio. Le cerveau, du moins le mien, est un organe qui s’empresse d’oublier – pour faire de la place à ce qui vient.
Sans doute, vais-je encore traduire du Campana, Poesia facile pour commencer et puis, on verra. Genova peut-être.
L’autre difficulté, c’est qu’il y a plein d’autres choses à faire et le véritable problème, c’est le temps.
Avant de terminer ce court message, je te fais moi aussi un cadeau (à toi et à tous ceux qui connaissent un peu le français), c’est l’interview de Lamberto Tassinari – un émigré italien au Québec, un homme digne des CCG, un vrai transculturel.
Il faut voir les 2 vidéos jusqu’à la fin – absolument jusqu’à la fin. Car quelle surprise d’entendre le rire aux éclats de Tassinari … Je ne dévoilerai pas la raison de ce rire homérique.
Voir :
et
Cordial
Marco Valdo M.I.
J’avais déjà traduit – je préfère dire « donné une version française » – Campana et en la revoyant, je suis fort content de la lire.
Mais comme toujours dans le labyrinthe des CCG, je m’y perds ; nous nous y perdons moi et ma mémoire ; je crois même que nous nous y perdons tous. Il m’arrive parfois même de refaire plusieurs fois des versions françaises différentes d’un même texte. Et je les aime toutes, même les plus bâtardes.
Je m’y perds, mais c’est le résultat d’une nécessité. Imaginons que je tienne tout en mémoire, mais il me faudrait rejoindre Campana dans son manicomio. Le cerveau, du moins le mien, est un organe qui s’empresse d’oublier – pour faire de la place à ce qui vient.
Sans doute, vais-je encore traduire du Campana, Poesia facile pour commencer et puis, on verra. Genova peut-être.
L’autre difficulté, c’est qu’il y a plein d’autres choses à faire et le véritable problème, c’est le temps.
Avant de terminer ce court message, je te fais moi aussi un cadeau (à toi et à tous ceux qui connaissent un peu le français), c’est l’interview de Lamberto Tassinari – un émigré italien au Québec, un homme digne des CCG, un vrai transculturel.
Il faut voir les 2 vidéos jusqu’à la fin – absolument jusqu’à la fin. Car quelle surprise d’entendre le rire aux éclats de Tassinari … Je ne dévoilerai pas la raison de ce rire homérique.
Voir :
et
Cordial
Marco Valdo M.I.
Marco Valdo M.I. - 22/4/2019 - 21:59
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Album : Rebi Rivale
Dedicata al grande poeta fiorentino, morto dopo anni di reclusione in un manicomio