Oggi la benzina è rincarata
è l'estate del '46
un litro vale un chilo d'insalata,
ma chi ci rinuncia? A piedi chi va?
L'auto: che comodità!
Sulla Topolino amaranto
dai, siedimi accanto,
che adesso si va.
Se le lascio sciolta un po' la briglia
mi sembra un'Aprilia
e rivali non ha.
E stringe i denti la bionda
si sente una fionda
e abbozza un sorriso
con la fifa che c'è in lei
ma sulla Topolino amaranto
si sta ch'è un incanto
nel quarantasei
Sulla Topolino amaranto
si va ch'è un incanto
nel quarantasei
Bionda, non guardar dal finestrino
che c'è un paesaggio che non va:
è appena finito il temporale
e sei case su dieci sono andate giù.
Meglio che tu apri la capote
e con i tuoi occhioni guardi in su
beviti 'sto cielo azzurro e alto
che sembra di smalto
e corre con noi.
è l'estate del '46
un litro vale un chilo d'insalata,
ma chi ci rinuncia? A piedi chi va?
L'auto: che comodità!
Sulla Topolino amaranto
dai, siedimi accanto,
che adesso si va.
Se le lascio sciolta un po' la briglia
mi sembra un'Aprilia
e rivali non ha.
E stringe i denti la bionda
si sente una fionda
e abbozza un sorriso
con la fifa che c'è in lei
ma sulla Topolino amaranto
si sta ch'è un incanto
nel quarantasei
Sulla Topolino amaranto
si va ch'è un incanto
nel quarantasei
Bionda, non guardar dal finestrino
che c'è un paesaggio che non va:
è appena finito il temporale
e sei case su dieci sono andate giù.
Meglio che tu apri la capote
e con i tuoi occhioni guardi in su
beviti 'sto cielo azzurro e alto
che sembra di smalto
e corre con noi.
Lingua: Francese
Version française – LA TOPOLINO AMARANTE – Marco Valdo M.I. – 2018
Chanson italienne – La topolino amaranto – Paolo Conte – 1975
Apparemment, c’est une chanson gaie et insouciante, qui parle d’un jeune homme qui emmène sa dernière conquête faire un tour en auto, à toute vitesse, lors d’un beau jour d’été avec le « ce ciel bleu et clair / Qu’on dirait d’émail et de verre ». Mais ce n’est pas un été quelconque : « c’est l’été 46 », la Seconde guerre mondiale est à peine finie et ces jeunes cherchent à vivre leur premier instant d’insouciance et à oublier cinq ans d’horreurs. Mais oublier n’est pas facile, les signes de la dévastation sont encore bien évidents. Le narrateur les souligne, sans jamais nommer la guerre explicitement, en deux passages.
Le premier est la phrase « un litre [d’essence] vaut un kilo de salade », apparemment une comparaison ironique, mais souvenons-nous qu’en Italie de l’après-guerre, les denrées alimentaires étaient rares et coûteuses, et l’économie était réduite au troc. En somme, pour se procurer l’essence nécessaire pour l’excursion avec sa belle, le garçon avait renoncé à un repas pour porter littéralement la laitue au pompiste.
Dans le second passage, la guerre est définie euphémiquement « l’orage » :
« Car c’est un paysage d’enfer :
L’orage finit à peine,
Six maisons sur dix sont à terre. »
Le narrateur invite sa belle à regarder le ciel pour se distraire des ruines et espérer un futur meilleur.
Chanson italienne – La topolino amaranto – Paolo Conte – 1975
Apparemment, c’est une chanson gaie et insouciante, qui parle d’un jeune homme qui emmène sa dernière conquête faire un tour en auto, à toute vitesse, lors d’un beau jour d’été avec le « ce ciel bleu et clair / Qu’on dirait d’émail et de verre ». Mais ce n’est pas un été quelconque : « c’est l’été 46 », la Seconde guerre mondiale est à peine finie et ces jeunes cherchent à vivre leur premier instant d’insouciance et à oublier cinq ans d’horreurs. Mais oublier n’est pas facile, les signes de la dévastation sont encore bien évidents. Le narrateur les souligne, sans jamais nommer la guerre explicitement, en deux passages.
Le premier est la phrase « un litre [d’essence] vaut un kilo de salade », apparemment une comparaison ironique, mais souvenons-nous qu’en Italie de l’après-guerre, les denrées alimentaires étaient rares et coûteuses, et l’économie était réduite au troc. En somme, pour se procurer l’essence nécessaire pour l’excursion avec sa belle, le garçon avait renoncé à un repas pour porter littéralement la laitue au pompiste.
Dans le second passage, la guerre est définie euphémiquement « l’orage » :
« Car c’est un paysage d’enfer :
L’orage finit à peine,
Six maisons sur dix sont à terre. »
Le narrateur invite sa belle à regarder le ciel pour se distraire des ruines et espérer un futur meilleur.
LA TOPOLINO AMARANTE
Aujourd’hui, l’essence est plus chère.
On est en 1946 : c’est l’été,
Un litre vaut un kilo de salade,
Mais qui y renonce ? Qui va à pied ?
L’auto : quelle commodité !
Sur ma Topolino amarante,
Viens, assieds-toi à côté de moi,
Maintenant, on s’en va.
Si je lâche un peu la bride
On dirait une Aprilia ;
Elle n’a pas de rivale.
La blonde les dents serrées,
Se prend pour une fusée ;
Elle ébauche un sourire
La frousse la chavire.
La Topolino amarante
Est envoûtante
En quarante-six.
Sur ma Topolino amarante,
Elle est charmante
En quarante-six.
Blonde, ne regarde pas par la fenêtre,
Car c’est un paysage d’enfer :
L’orage finit à peine,
Six maisons sur dix sont à terre.
Ouvre la capote
Et de tes beaux yeux, regarde en l’air,
Vois ce ciel bleu et clair
Qu’on dirait d’émail et de verre
Et qui nous fait la course.
Aujourd’hui, l’essence est plus chère.
On est en 1946 : c’est l’été,
Un litre vaut un kilo de salade,
Mais qui y renonce ? Qui va à pied ?
L’auto : quelle commodité !
Sur ma Topolino amarante,
Viens, assieds-toi à côté de moi,
Maintenant, on s’en va.
Si je lâche un peu la bride
On dirait une Aprilia ;
Elle n’a pas de rivale.
La blonde les dents serrées,
Se prend pour une fusée ;
Elle ébauche un sourire
La frousse la chavire.
La Topolino amarante
Est envoûtante
En quarante-six.
Sur ma Topolino amarante,
Elle est charmante
En quarante-six.
Blonde, ne regarde pas par la fenêtre,
Car c’est un paysage d’enfer :
L’orage finit à peine,
Six maisons sur dix sont à terre.
Ouvre la capote
Et de tes beaux yeux, regarde en l’air,
Vois ce ciel bleu et clair
Qu’on dirait d’émail et de verre
Et qui nous fait la course.
inviata da Marco Valdo M.I. - 1/8/2018 - 21:49
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Apparentemente una canzone allegra e spensierata (ammetto che per 30 anni io l'ho interpretata così), che racconta di un giovane che porta la sua ultima conquista a fare un giro in macchina, a tutta velocità, in un bel giorno d'estate col "cielo azzurro e alto/che sembra di smalto". Ma questa non è un estate qualunque: "è l'estate del '46", ovvero, la Seconda guerra mondiale è appena finita e questi giovani stanno cercando di vivere il primo momento di spensieratezza e di dimenticare cinque anni di orrori. Ma dimenticare non è facile, i segni della devastazione sono ancora ben evidenti. Il narratore li accenna, senza mai nominare la guerra esplicitamente, in due passaggi.
Il primo è la frase "un litro [di benzina] vale un chilo d'insalata", apparentemente un paragone ironico, ma ricordiamo che nell'Italia del dopoguerra i generi alimentari erano scarsi e costosi, e l'economia era ridotta al baratto. Insomma, per procurarsi la benzina necessaria per la gita con la sua bella, il ragazzo aveva rinunciato a qualche pasto per portare letteralmente la lattuga che aveva al benzinaio.
Nel secondo passaggio la guerra viene definita eufemisticamente "il temporale": "c'è un paesaggio che non va:/è appena finito il temporale/e sei case su dieci sono andate giù".
Il narratore invita la sua bella a guardare il cielo per distrarsi dalle rovine e sperare in un futuro migliore.