Fin 2008, la police débarque
À six heures du matin au village de Tarnac
Fracassant des portes et rugissant des noms
Pendant que l’hélico assure la bande-son
Il est reproché, entre autres, aux inculpés
D’avoir participé à la pose d’un crochet
Sur la caténaire d’un train à Dhuisy
Et d’avoir organisé des actions à Vichy
[Mathieu Burnel – juin 2015 – Pas sage en seine
On nous a reproché diverses choses : d’avoir saboté des caténaires de TGV en opposition à un transport de déchets nucléaires, d’avoir organisé une émeute contre un sommet de l’immigration qui avait lieu à Vichy – la belle ville de Vichy – et grosso modo de constituer une sorte de conspiration internationale anarchiste et subversive. Et aussi d’avoir écrit un livre qui s’appelle L’Insurrection qui vient.
Accusés de terrorisme, les présumés complices
Se trouvent embarqués dans une fable de police
Où tout conspire contre eux, espions et ministères
Services de renseignement et agents littéraires
’accusation terroriste finit par tomber
Certes pas d’elle-même, il a fallu lutter
Face à l’acharnement singulier du parquet
Et contre un dossier largement falsifié
[Mathieu Burnel – février 2018 – France inter
Ils n’ont pas pu tenir l’image du terroriste, parce que finalement on a réussi à faire que ce soit trop gros et que ça ne puisse pas coïncider.
A l’occasion du passage au tribunal
De cette aventure assez peu banale
Nous allons tenter de vous raconter l’affaire
Sous son aspect nucléaire
***
Rappelons d’abord comment fut donnée
L’information fabuleuse de ce coup de filet
Car s’agissant de l’atome et de ses apôtres
Un train de mensonges peut en cacher un autre
[Journal de 20h – émission du 11 novembre 2008 – INA
Leurs motivations restent extrêmement floues. Pourquoi s’en sont-ils pris à la SNCF ? Avaient-ils l’intention de tuer ou tout simplement de semer la pagaille ? On ne le sait pas encore.
Jamais un crochet sur une caténaire
N’a causé de mort sur une ligne ferroviaire
Caténaires si fragiles qu’elles tombent avec le vent
Si ça devait nous tuer, on mourrait plus souvent !
À l’heure où s’exprime l’envoyé du JT
Les dégradations ont été revendiquées
La DCRI le sait, mais préfère se taire
Cultivant le flou, orchestrant le mystère
Surtout ne pas parler des convois nucléaires
Sillonnant le pays dans un vent de poussières
Surtout ne pas parler des fameux trains Castor
Qui traversent la France dans un silence de mort
JT du 7 novembre 2004 – INA
Dans l’actualité en France, la mort d’un manifestant antinucléaire qui suscite une très vive émotion. L’homme qui manifestait sur une voie de chemin de fer a été percuté par le train qui transportait des déchets nucléaires vers l’Allemagne.
Quatre ans jour pour jour après cette cruelle mort
Les États nucléaires affrètent un train Castor
La nuit du 7 au 8 novembre 2008
Des sabotages perturbent le trafic
Sur la ligne du convoi, mais pas seulement
Des ligne TGV sont visées également
Selon un procédé bien connu des Allemands
Qui stoppe le train sans risquer un déraillement
Les opposants à l’atome, souvent, sont germains
Ne me demandez pas pourquoi les Français vivent très bien
Avec leurs 58 yoyos en béton atomique
Leurs piscines à becquerels et leurs déchets toxiques
Ils étaient quand même quelques-uns à protester
Le 8 novembre 2008, côté français
Pendant que 15 000 manifestants chez nos voisins
Retardaient méthodiquement l’avancée du train
Tout ça n’est pas secret, tout ça n’est pas caché
Et les sabotages sont vite revendiqués
Par d’autres personnes, donc, que les accusés
Ça, on en a peu parlé
GORLEBEN ET LES MINES D’ASSE
[INTERMÈDE GÉOGRAPHIQUE]
Gorleben est une bourgade entre Berlin et Hambourg
Où une poubelle nucléaire devait voir le jour
Une sorte de Bure, pour l’instant dans l’impasse
Où des containers sont stockés en surface
Quant aux Mines d’Asse, c’est un monstre industriel
Un tas de bidons rouillés au fond d’une mine de sel
L’exploitant estime qu’il faudrait des milliards
Pour espérer repêcher les becquerels épars
LA REVENDICATION
[Extrait d’une lettre de revendication envoyée à plusieurs journaux allemands – Lundi Matin #2]
Parce que nous en avons assez que les responsables de l’industrie et de l’administration osent parler de “sécurité des déchets nucléaires” alors que l’industrie nucléaire présente des dangers pour la vie dont les conséquences sont incalculables pour les générations à venir ; Parce que nous en avons assez qu’on prétende que le centre de stockage de Gorleben apporterait plusieurs milliers d’années de sécurité pour le dépôt des déchets nucléaires, alors que le centre expérimental d’Asse est menacé de s’effondrer après seulement quarante ans et que les déchets nucléaires y étant stockés menacent de contaminer la nappe phréatique ; (…) C’est parce que nous en avons assez que dans la rosée du matin nous avons reporté notre colère sur les tronçons de transport des déchets nucléaires. Par des incendies criminels et des fers béton, nous avons agi cette nuit sur les tronçons ferroviaires : Paris-Strasbourg, Paris-Lille, Paris-Rhône-Alpes, Paris-Bourgogne, Ludwigshafen-Mayence, Kassel-Bassin de la Ruhr, Bassin de la Ruhr-Hanovre, Brême-Hambourg et plusieurs autres tronçons dans la région de Berlin comme signe de notre résistance.
« C’est parce que nous en avons assez, que dans la rosée du matin, nous avons reporté notre colère sur les tronçons de transport des déchets nucléaires » © LPL
On ne saurait être plus explicite
La pose des crochets est un acte politique
Coordonnée de part et d’autre de la frontière
En résistance aux transports nucléaires
Mais pour expliquer ça au journal de 20h
Faudrait parler de La Hague qui, elle, fait vraiment peur
Et des conséquences de cette industrie
Ce que l’État nucléaire évite à tout prix
C’est tellement plus simple d’aller filmer la SDAT
Raflant L’Invisible dans une grange à Tarnac
Capturant au réveil, sous les flashs,
Le chef de guerre du plateau de Millevaches
[Julien Coupat – février 2018 – France Inter]
Lorsque la SDAT commence, en général sous la forme d’une enquête préliminaire, à travailler, à produire ses premiers PV, à loger des gens, tout ça, leur expression c’est « on construit un groupe ». On construit un groupe…
[Jean-Claude Marin – 14 novembre 2008 – Le Parisien]
Ce noyau dur avait conçu une structure qu’ils appelaient la cellule invisible et qui avait pour objet la lutte armée. Il n’est pas exclu que ce groupe ait envisagé des actions plus violentes, et notamment contre les personnes.
Le ridicule ne tue pas, c’est parfois dommage
On nous a servi cent fois de ce fromage
Au lait stérilisé de source policière
Que toute la France a bu comme l’agneau sous sa mère
Sauf qu’aucune arme n’a été retrouvée
Ni la moindre trace de l’ébauche d’un projet
Faisant l’hypothèse d’une attaque meurtrière
Le procureur spécule, devant la terre entière
A-t-il ensuite été démis de ses fonctions ?
Pris en flagrant délit d’affabulation ?
Ou agissait-il sur ordre du ministère ?
En tout cas, ça n’a pas ruiné sa carrière
Dix ans plus tard dans sa cape en fourrure
Simarre de soie noire, pompons d’or à la ceinture
Il observe sur l’affaire un silence abyssal
Depuis qu’on l’a promu procureur général…
LE CROCHET DORÉ
Fabriquant des faux PV à tour de bras
Assignant à résidence les gens qui ne lui reviennent pas
Embastillant à titre préventif
Tout ce qui ne rentre pas dans leurs cadres normatifs
Police et la justice avancent main dans la main
Indépendantes de l’Élysée comme la farine du pain
Entièrement dévouées à leur tâche cruelle
Fera-t-on un jour leur procès à elles ?
Elles qui jettent en cage de rétention
Des enfants et même des nourrissons
Elles dont la dérive spectaculaire
Peut s’observer dans l’Europe entière
Contre le Lyon-Turin, des activistes
Sont accusés d’être terroristes
Comme jadis les grèves des mineurs
En Angleterre, sous le règne de Thatcher
En Allemagne aussi, l’État autoritaire
A voulu repeindre en terroristes les antinucléaires
Avec l’opération dite du « crochet doré »
Qui n’a pas eu le succès escompté
La pêche miraculeuse de la police fédérale
S’est finalement soldé par un non-lieu général
Et on a vu depuis, dans les manifestations
Un crochet scintillant narguer la répression
ÉPILOGUE PROVISOIRE
Cela fait si longtemps que cette affaire sans fin
Traîne dans les couloirs et passe de main en main
Qu’on en vient a douter qu’elle trouve son dénouement
En correctionnelle, par un simple jugement
Outre la tentative pour criminaliser
Les antinucléaires allemands et français
Cette opération vise à dissuader
Tous ceux qui refusent d’être antiterrorisés
[Éric Hazan – mars 2009 – La Colline]
« Il y a le terrorisme, qui existe en effet, dont on peut considérer qu’il existe sous la forme d’attentats aveugles contre des civils, et puis il y a l’antiterrorisme, qui est un immense moyen de gouvernement, un immense moyen de contrôle de la population. »
[Julien Coupat – février 2018 – France Inter]
« En fait, on parle abusivement de lois concernant les lois antiterroristes, parce que c’est des lois qui consistent les unes après les autres à mettre les services de renseignement au dessus des lois. »
L’antiterrorisme ne protège pas les gens
C’est une forme policière de gouvernement
Un monde paranoïaque, pétri de soupçons
Où tout le monde est coupable d’éventuelles intentions
Et il suffit peut-être de réfléchir à ça
Pour devenir, de fait, une menace pour l’État.
À six heures du matin au village de Tarnac
Fracassant des portes et rugissant des noms
Pendant que l’hélico assure la bande-son
Il est reproché, entre autres, aux inculpés
D’avoir participé à la pose d’un crochet
Sur la caténaire d’un train à Dhuisy
Et d’avoir organisé des actions à Vichy
[Mathieu Burnel – juin 2015 – Pas sage en seine
On nous a reproché diverses choses : d’avoir saboté des caténaires de TGV en opposition à un transport de déchets nucléaires, d’avoir organisé une émeute contre un sommet de l’immigration qui avait lieu à Vichy – la belle ville de Vichy – et grosso modo de constituer une sorte de conspiration internationale anarchiste et subversive. Et aussi d’avoir écrit un livre qui s’appelle L’Insurrection qui vient.
Accusés de terrorisme, les présumés complices
Se trouvent embarqués dans une fable de police
Où tout conspire contre eux, espions et ministères
Services de renseignement et agents littéraires
’accusation terroriste finit par tomber
Certes pas d’elle-même, il a fallu lutter
Face à l’acharnement singulier du parquet
Et contre un dossier largement falsifié
[Mathieu Burnel – février 2018 – France inter
Ils n’ont pas pu tenir l’image du terroriste, parce que finalement on a réussi à faire que ce soit trop gros et que ça ne puisse pas coïncider.
A l’occasion du passage au tribunal
De cette aventure assez peu banale
Nous allons tenter de vous raconter l’affaire
Sous son aspect nucléaire
***
Rappelons d’abord comment fut donnée
L’information fabuleuse de ce coup de filet
Car s’agissant de l’atome et de ses apôtres
Un train de mensonges peut en cacher un autre
[Journal de 20h – émission du 11 novembre 2008 – INA
Leurs motivations restent extrêmement floues. Pourquoi s’en sont-ils pris à la SNCF ? Avaient-ils l’intention de tuer ou tout simplement de semer la pagaille ? On ne le sait pas encore.
Jamais un crochet sur une caténaire
N’a causé de mort sur une ligne ferroviaire
Caténaires si fragiles qu’elles tombent avec le vent
Si ça devait nous tuer, on mourrait plus souvent !
À l’heure où s’exprime l’envoyé du JT
Les dégradations ont été revendiquées
La DCRI le sait, mais préfère se taire
Cultivant le flou, orchestrant le mystère
Surtout ne pas parler des convois nucléaires
Sillonnant le pays dans un vent de poussières
Surtout ne pas parler des fameux trains Castor
Qui traversent la France dans un silence de mort
JT du 7 novembre 2004 – INA
Dans l’actualité en France, la mort d’un manifestant antinucléaire qui suscite une très vive émotion. L’homme qui manifestait sur une voie de chemin de fer a été percuté par le train qui transportait des déchets nucléaires vers l’Allemagne.
Quatre ans jour pour jour après cette cruelle mort
Les États nucléaires affrètent un train Castor
La nuit du 7 au 8 novembre 2008
Des sabotages perturbent le trafic
Sur la ligne du convoi, mais pas seulement
Des ligne TGV sont visées également
Selon un procédé bien connu des Allemands
Qui stoppe le train sans risquer un déraillement
Les opposants à l’atome, souvent, sont germains
Ne me demandez pas pourquoi les Français vivent très bien
Avec leurs 58 yoyos en béton atomique
Leurs piscines à becquerels et leurs déchets toxiques
Ils étaient quand même quelques-uns à protester
Le 8 novembre 2008, côté français
Pendant que 15 000 manifestants chez nos voisins
Retardaient méthodiquement l’avancée du train
Tout ça n’est pas secret, tout ça n’est pas caché
Et les sabotages sont vite revendiqués
Par d’autres personnes, donc, que les accusés
Ça, on en a peu parlé
GORLEBEN ET LES MINES D’ASSE
[INTERMÈDE GÉOGRAPHIQUE]
Gorleben est une bourgade entre Berlin et Hambourg
Où une poubelle nucléaire devait voir le jour
Une sorte de Bure, pour l’instant dans l’impasse
Où des containers sont stockés en surface
Quant aux Mines d’Asse, c’est un monstre industriel
Un tas de bidons rouillés au fond d’une mine de sel
L’exploitant estime qu’il faudrait des milliards
Pour espérer repêcher les becquerels épars
LA REVENDICATION
[Extrait d’une lettre de revendication envoyée à plusieurs journaux allemands – Lundi Matin #2]
Parce que nous en avons assez que les responsables de l’industrie et de l’administration osent parler de “sécurité des déchets nucléaires” alors que l’industrie nucléaire présente des dangers pour la vie dont les conséquences sont incalculables pour les générations à venir ; Parce que nous en avons assez qu’on prétende que le centre de stockage de Gorleben apporterait plusieurs milliers d’années de sécurité pour le dépôt des déchets nucléaires, alors que le centre expérimental d’Asse est menacé de s’effondrer après seulement quarante ans et que les déchets nucléaires y étant stockés menacent de contaminer la nappe phréatique ; (…) C’est parce que nous en avons assez que dans la rosée du matin nous avons reporté notre colère sur les tronçons de transport des déchets nucléaires. Par des incendies criminels et des fers béton, nous avons agi cette nuit sur les tronçons ferroviaires : Paris-Strasbourg, Paris-Lille, Paris-Rhône-Alpes, Paris-Bourgogne, Ludwigshafen-Mayence, Kassel-Bassin de la Ruhr, Bassin de la Ruhr-Hanovre, Brême-Hambourg et plusieurs autres tronçons dans la région de Berlin comme signe de notre résistance.
« C’est parce que nous en avons assez, que dans la rosée du matin, nous avons reporté notre colère sur les tronçons de transport des déchets nucléaires » © LPL
On ne saurait être plus explicite
La pose des crochets est un acte politique
Coordonnée de part et d’autre de la frontière
En résistance aux transports nucléaires
Mais pour expliquer ça au journal de 20h
Faudrait parler de La Hague qui, elle, fait vraiment peur
Et des conséquences de cette industrie
Ce que l’État nucléaire évite à tout prix
C’est tellement plus simple d’aller filmer la SDAT
Raflant L’Invisible dans une grange à Tarnac
Capturant au réveil, sous les flashs,
Le chef de guerre du plateau de Millevaches
[Julien Coupat – février 2018 – France Inter]
Lorsque la SDAT commence, en général sous la forme d’une enquête préliminaire, à travailler, à produire ses premiers PV, à loger des gens, tout ça, leur expression c’est « on construit un groupe ». On construit un groupe…
[Jean-Claude Marin – 14 novembre 2008 – Le Parisien]
Ce noyau dur avait conçu une structure qu’ils appelaient la cellule invisible et qui avait pour objet la lutte armée. Il n’est pas exclu que ce groupe ait envisagé des actions plus violentes, et notamment contre les personnes.
Le ridicule ne tue pas, c’est parfois dommage
On nous a servi cent fois de ce fromage
Au lait stérilisé de source policière
Que toute la France a bu comme l’agneau sous sa mère
Sauf qu’aucune arme n’a été retrouvée
Ni la moindre trace de l’ébauche d’un projet
Faisant l’hypothèse d’une attaque meurtrière
Le procureur spécule, devant la terre entière
A-t-il ensuite été démis de ses fonctions ?
Pris en flagrant délit d’affabulation ?
Ou agissait-il sur ordre du ministère ?
En tout cas, ça n’a pas ruiné sa carrière
Dix ans plus tard dans sa cape en fourrure
Simarre de soie noire, pompons d’or à la ceinture
Il observe sur l’affaire un silence abyssal
Depuis qu’on l’a promu procureur général…
LE CROCHET DORÉ
Fabriquant des faux PV à tour de bras
Assignant à résidence les gens qui ne lui reviennent pas
Embastillant à titre préventif
Tout ce qui ne rentre pas dans leurs cadres normatifs
Police et la justice avancent main dans la main
Indépendantes de l’Élysée comme la farine du pain
Entièrement dévouées à leur tâche cruelle
Fera-t-on un jour leur procès à elles ?
Elles qui jettent en cage de rétention
Des enfants et même des nourrissons
Elles dont la dérive spectaculaire
Peut s’observer dans l’Europe entière
Contre le Lyon-Turin, des activistes
Sont accusés d’être terroristes
Comme jadis les grèves des mineurs
En Angleterre, sous le règne de Thatcher
En Allemagne aussi, l’État autoritaire
A voulu repeindre en terroristes les antinucléaires
Avec l’opération dite du « crochet doré »
Qui n’a pas eu le succès escompté
La pêche miraculeuse de la police fédérale
S’est finalement soldé par un non-lieu général
Et on a vu depuis, dans les manifestations
Un crochet scintillant narguer la répression
ÉPILOGUE PROVISOIRE
Cela fait si longtemps que cette affaire sans fin
Traîne dans les couloirs et passe de main en main
Qu’on en vient a douter qu’elle trouve son dénouement
En correctionnelle, par un simple jugement
Outre la tentative pour criminaliser
Les antinucléaires allemands et français
Cette opération vise à dissuader
Tous ceux qui refusent d’être antiterrorisés
[Éric Hazan – mars 2009 – La Colline]
« Il y a le terrorisme, qui existe en effet, dont on peut considérer qu’il existe sous la forme d’attentats aveugles contre des civils, et puis il y a l’antiterrorisme, qui est un immense moyen de gouvernement, un immense moyen de contrôle de la population. »
[Julien Coupat – février 2018 – France Inter]
« En fait, on parle abusivement de lois concernant les lois antiterroristes, parce que c’est des lois qui consistent les unes après les autres à mettre les services de renseignement au dessus des lois. »
L’antiterrorisme ne protège pas les gens
C’est une forme policière de gouvernement
Un monde paranoïaque, pétri de soupçons
Où tout le monde est coupable d’éventuelles intentions
Et il suffit peut-être de réfléchir à ça
Pour devenir, de fait, une menace pour l’État.
inviata da adriana - 6/7/2018 - 13:47
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Au menu de ce nouveau mix consacré à l’affaire dite «de Tarnac», dont le procès débute à partir du 13 mars au tribunal correctionnel de Paris : le silence sur la question des transports nucléaires, l’échec des projets d’enfouissement des déchets radioactifs en Allemagne, une lecture de la revendication des sabotages, le fiasco policier du « crochet doré » et la complicité entre police et justice dans la répression des luttes politiques.