Les hommes ont passé Dimanche-de-la-Nuit
Sans butter au miroir double-béant des rêves.
La terre était au chaud dans le creux de leurs bras.
Des herbes, des maisons, l’étoile, une rivière
Une amitié d’oiseau vissée droit sur l’épaule
Aux lèvres la chanson des neiges, des muguets
Le baluchon noué, au ventre un pain de rire.
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
Des sonneries jetaient leur eau froide au visage
Le matin recensait les rues assassinées
Avec un grand bruit d’ombres et de feuilles mêlées.
Les hommes s’éveillaient au détour des sentiers
Dégrafaient leurs manteaux recouverts de présages
Tandis que résonnaient les salves des réveils
Et que partout, roulé dans des roses de linge,
Fusillé, tête à tête, au rire des cadrans
Un peuple se dressait, raide mort dans l’automne.
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
A cinq heures, l’alcool a le goût du passé
Seigneur ! ayez pitié de l’homme à la joue bleue
Il n’a devant les yeux que les doigts de sa lampe
Une poignée de pluie glisse dans le couloir
Elle sent le pays, les terreurs de l’enfance
Le cheval et les fleurs - le rossignol d’Octobre
Il voit ses mains gantées du givre des barrages
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
Sans butter au miroir double-béant des rêves.
La terre était au chaud dans le creux de leurs bras.
Des herbes, des maisons, l’étoile, une rivière
Une amitié d’oiseau vissée droit sur l’épaule
Aux lèvres la chanson des neiges, des muguets
Le baluchon noué, au ventre un pain de rire.
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
Des sonneries jetaient leur eau froide au visage
Le matin recensait les rues assassinées
Avec un grand bruit d’ombres et de feuilles mêlées.
Les hommes s’éveillaient au détour des sentiers
Dégrafaient leurs manteaux recouverts de présages
Tandis que résonnaient les salves des réveils
Et que partout, roulé dans des roses de linge,
Fusillé, tête à tête, au rire des cadrans
Un peuple se dressait, raide mort dans l’automne.
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
A cinq heures, l’alcool a le goût du passé
Seigneur ! ayez pitié de l’homme à la joue bleue
Il n’a devant les yeux que les doigts de sa lampe
Une poignée de pluie glisse dans le couloir
Elle sent le pays, les terreurs de l’enfance
Le cheval et les fleurs - le rossignol d’Octobre
Il voit ses mains gantées du givre des barrages
Au loin, la gare essaie le cri de ses coqs noirs
Une fileuse morte actionne le rouet
inviata da Bernart Bartleby - 22/1/2018 - 08:22
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Interpretata in musica da Marc Robine nella raccolta "Poètes & chansons: Luc Bérimont" edita dalla EPM
Ho trovato il testo su Hugomanie, dove però non si dice da quale raccolta la poesia sia tratta.
“La notte è una poesia intensa e misteriosa che descrive un paese sotto occupazione all’indomani di un bombardamento, con gli abitanti cacciati dalla loro città, travolti da una notte da incubo, che si rifugiano nei boschi e nei sogni in cui appaiono le immagini di pace e gioia di prima della guerra.
Da questo poema emerge un'atmosfera strana, lugubre, inquietante, come se la strage fosse appena avvenuta. Una scena notturna con i protagonisti che hanno perso tutte le loro illusioni e che non hanno nient'altro che i loro ricordi di paesaggi, di amicizia ed allegria per trovare un po’ di conforto e calore.” (tradotto in italiano da La nuit d'Alep, di Jean-Marie Allain, dove l’autore associa i versi di Bérimont alla guerra siriana)