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Espera'm assegut

Brams
Langue: catalan


Brams

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Il Disertore
(Mimmo Mòllica)
Nen soldat
(Dekrèpits)
Qui pregunta ja respon
(Raimon)


1992
Amb el rock en la faixa
faixa
Prou problemes tinc a casa,
al col·legi i al treball,
com perquè em vinguis tu ara
i em vulguis fer perdre un any.
Vols ficar-me a l'exèrcit
exhortant un suposat
deure que tinc amb el rei,
amb la bandera i l'Estat.

Espera'm assegut
que vagi a la mili,
espera'm assegut,
amb el servei social.
Espera'm assegut,
que juri bandera
Espera'm assegut
que et podries cansar.

Però aquest rei és un titella
i l'Estat és inventat,
la bandera no és pas meva,
No em faràs fer de soldat,
i no et pensis que si no,
que si no hi penso anar
és perquè em faci por
o sigui "testic" de Jehovà.

No tens cap alternativa
que pugui encaixar amb mi,
igual que no faig la mili
no faré el servei civil.
La meva solidaritat
l'administro com jo vull
només per pròpia voluntat
decideixo moure el cul.

No seré del teu exèrcit
no seré mai de l'OTAN,
ni defensaré els interessos
dels nord-americans.
Si un dia prenc les armes
amb tota seguretat
ens estarem apuntant
des de bàndols oposats.

envoyé par Dq82 - 5/10/2017 - 15:04




Langue: italien

Traduzione italiana dell'Anonimo Toscano del XXI Secolo
6 ottobre 2017 20:49
ASPETTAMI SEDUTO

Ho troppi problemi a casa,
a scuola e al lavoro
perché tu mi arrivi ora
e mi voglia far perdere un anno.
Vuoi ficcarmi nell'esercito
strombazzando un presupposto
dovere che ho verso il re,
la bandiera e lo stato.

Aspettami seduto
che vada a fare il soldato,
aspettami seduto,
col servizio sociale.
Aspettami seduto
che giuri sulla bandiera,
aspettami seduto,
ché ti potresti stancare.

Però 'sto re è un burattino
e lo stato è un'invenzione,
la bandiera non è la mia,
non mi farai fare il soldato.
E non pensare che se non,
se non penso di andarci
è perché mi faccia paura
o che sia un “testicolo” di Geova. [1]

Non c'è proprio alternativa
che mi possa incastrare,
così come non faccio il militare
non farò il servizio civile.
La mia solidarietà
la gestisco come voglio,
solo per mia volontà
decido di smuovere il culo.

Non sarò del tuo esercito
non sarò mai della NATO,
e non difenderò gli interessi
dei nordamericani.
Se un giorno prenderò le armi
del tutto sicuro di farlo,
ci staremo mirando addosso
tu da un lato, e io dall'altro.
[1] I Testimoni di Geova, in catalano, sono Testimonis de Jehovà; in castigliano, Testigos de Jehová. Qui si "catalanizza" la parola castigliana in Testic, ovviamente per assonanzarla con testicle. Un modo "elegante", insomma, di dare dei coglioni...

6/10/2017 - 20:54




Langue: français

Version française – VOUS POUVEZ TOUJOURS COURIR – Marco Valdo M.I. – 2017
Chanson catalane – Espera'm assegut – Brams – 1992

Lucien et Marco en Catalogne


« Vous pouvez toujours courir ». Quel titre curieux, encore une fois, Marco Valdo M.I. mon ami. Sache que pour ce qui est de courir, nous les ânes, on est assez doués. Plus doué encore que nous, il y a notre cousin d’Asie, l’onagre qui bat aisément à la course les chevaux les plus racés, les plus rapides et il est même plus endurant qu’eux. Ce serait déjà une réponse. Cependant, je suppose que ce n’est pas pour m’inciter à la course que cette chanson a été écrite.

Certainement pas, Lucien l’âne mon ami, même si cette course imaginaire entre les brillants chevaux du roi et les ânes sauvages peut être une parabole. Nous verrons si cela est possible. En attendant, laisse-moi d’abord préciser le contexte : à savoir qu’il s’agit d’une chanson catalane et qu’elle date de 25 ans déjà et que par certains aspects, elle paraît bien s’inscrire tout naturellement dans les événements récents qui sont, comme tu le sais, marqués par le conflit assez dur entre le gouvernement espagnol – autoritaire et totalitaire, incapable de négocier et la Généralité de Catalogne – assez désarmée face au régime madrilène. Cela dit, j’en viens à la signification de ce titre qu’il eût fallu traduire par « Vous pouvez toujours attendre », mais l’expression usuelle française est celle que j’ai retenue. Si on devait le dire plus crûment, cela donnerait « Vous pouvez toujours aller vous faire foutre » ou une autre expression fleurie du genre.

Oh, maintenant que tu le dis, Marco Valdo M.I. mon ami, je vois très bien le rapport avec l’actualité. Les Catalans, du moins une grande partie d’entre eux, vouent aux gémonies le sinistre barbeau madrilène.

Cela étant, Lucien l’âne mon ami, revenons à cette chanson ancienne. Que visait-elle à ses débuts, c’était en 1992 ? Elle mettait en scène un jeune homme (symbole du peuple catalan) auquel le pouvoir espagnol voulait imposer un service militaire. Évidemment, le jeune homme rejette cette proposition et il ajoute qu’il n’accepterait pas plus d’accomplir un service civil pour le compte de ce pouvoir lointain. Bref, si on traduit ses intentions, il ne veut rien céder à ce pouvoir étranger qui invoque le devoir envers le roi, le drapeau et l’État, tous espagnols. Ses réponses sont claires : ce n’est pas mon drapeau, ce n’est pas mon roi, ce n’est pas mon État et il ajoute :

« Si on en vient aux armes demain,
Vous pouvez être certains
Qu’on va se retrouver
Des deux côtés opposés. »


À part la confrontation armée, on dirait une chanson actuelle, dit Lucien l’âne.

C’est bien pourquoi je l’ai mise en langue française afin qu’on comprenne mieux l’enjeu proprement historique des derniers événements et aussi, qu’on comprenne également que quoi qu’il advienne prochainement, la Catalogne ne baissera pas les bras jusqu’à ce qu’elle retrouve son indépendance et qu’elle soit débarrassée de la domination espagnole, dont je te rappelle qu’elle la subit depuis des siècles.

En effet, dit Lucien l’âne, les Catalans sont des gens patients. Mais quand même, la seule voie raisonnable serait d’accorder leur indépendance à ces gens et puis, ensuite, trouver les arrangements qui s’imposent entre des voisins égaux ; ce serait d’ailleurs absolument indispensable du fait que les territoires sont immobiles. Voilà ce que je peux dire, moi qui ai vu tant de conflits, de luttes de libération. Maintenant, pour ce qui nous concerne, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde arthrosé, arcbouté sur ses privilèges, accroché à son pouvoir, malade des nationalismes sclérosés et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
VOUS POUVEZ TOUJOURS COURIR

Il y a tant de problèmes chez moi,
Au travail et dans l’enseignement,
Car vous êtes venus me prendre chez moi
Et vous voulez me faire perdre un an.
Vous voulez me faire soldat
Invoquant un inexistant
Devoir envers le roi,
Le drapeau et l’État.

Vous pouvez toujours courir
Que j’aille soldat ;
Vous pouvez toujours courir,
Même au service civil, je n’irai pas.
Vous pouvez toujours courir
Pour me voir devant votre drapeau m’incliner.
Vous pouvez toujours courir
Et vous pouvez même aller vous coucher.

Ce roi est un fantoche
Et l’État est un fantasme,
Ce drapeau n’est pas à moi,
On ne me fera pas soldat,
Et n’allez pas penser
Que je n’y vais pas,
Car j’ai peur d’y aller
Ou que je suis témoin de Jéhova.

Ne cherchez pas d’alternative
Pour me plaire,
Je ne ferai pas le service militaire
Plus que le service civil.
Ma solidarité
Je la donne à qui je veux
Et c’est de ma seule volonté
Que je me bougerai le cul, si je veux.

Dans votre armée, je n’irai pas ;
L’Otan, je ne le servirai pas ;
Je ne défendrai pas
Les intérêts des Nord-Américains.
Si on en vient aux armes demain,
Vous pouvez être certains
Qu’on va se retrouver
Des deux côtés opposés.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 26/10/2017 - 19:44




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