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Der Zoologe von Berlin

Frank Wedekind
Lingua: Tedesco


Frank Wedekind

Lista delle versioni e commenti


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[1899?]
Parole (e musica?) di Frank Wedekind (1864-1918), scrittore, drammaturgo e chansonnier, uno dei principali precursori del Kabarett tedesco. Nella raccolta intitolata “Die vier Jahreszeiten”, pubblicata a Monaco di Baviera nel 1905.

Interpretata da Ernst Busch, innanzitutto in “Spottlieder”, disco interamente dedicato alle chansons di Wedekind, pubblicato in Germania Democratica nel 1964.

Spottlieder

La ballata Im Heiligen Land che Wedekind pubblicò nel 1898 sulla sua rivista satirica Simplicissimus gli era valsa la condanna per lesa maestà, e la maestà era niente popò di meno che quella del Kaiser Guglielmo II. Sicchè Wedekind, insieme al suo amico Heine, illustratore della rivista, si fecero qualche mese di carcere. “Lo zoologo di Berlino” è una riflessione su quella vicenda di censura ed intimidazione cui, ovviamente, Wedekind non si piegò...
Hört ihr Kinder, wie es jüngst ergangen
Einem Zoologen in Berlin!
Plötzlich führt ein Schutzmann ihn gefangen
Vor den Untersuchungsrichter hin.
Dieser tritt ihm kräftig auf die Zehen,
Nimmt ihn hochnotpeinlich ins Gebet
Und empfiehlt ihm, schlankweg zu gestehen,
Daß beleidigt er die Majestät.

Dieser sprach: »Herr Richter, ungeheuer
Ist die Schuld, die man mir unterlegt;
Denn daß eine Kuh ein Wiederkäuer,
Hat noch nirgends Ärgernis erregt.
Soweit ist die Wissenschaft gediehen,
Daß es längst in Kinderbüchern steht.
Wenn Sie das auf Majestät beziehen,
Dann beleidigen Sie die Majestät!

Vor der Majestät, das kann ich schwören,
Hegt ich stets den schuldigsten Respekt;
Ja, es freut mich oft sogar zu hören,
Wenn man den Beleidiger entdeckt;
Denn dann wird die Majestät erst sehen,
Ob sie majestätisch nach Gebühr.
Deshalb ist ein Mops, das bleibt bestehen,
Zweifelsohne doch ein Säugetier.

Ebenso hab vor den Staatsgewalten
Ich mich vorschriftsmäßig stets geduckt,
Auf Kommando oft das Maul gehalten
Und vor Anarchisten ausgespuckt.
Auch wo Spitzel horchen in Vereinen,
Sprach ich immer harmlos wie ein Kind.
Aber deshalb kann ich von den Schweinen
Doch nicht sagen, daß es Menschen sind.

Viel Respekt hab ich vor dir, o Richter,
Unbegrenzten menschlichen Respekt!
Läßt du doch die ärgsten Bösewichter
In Berlin gewöhnlich unentdeckt.
Doch wenn hochzurufen ich mich sehne
Von dem Schwarzwald bis nach Kiautschau,
Bleibt deshalb gestreift nicht die Hyäne?
Nicht ein schönes Federvieh der Pfau?«

Also war das Wort des Zoologen,
Doch dann sprach der hohe Staatsanwalt;
Und nachdem man alles wohl erwogen,
Ward der Mann zu einem Jahr verknallt.
Deshalb vor Zoologie-Studieren
Hüte sich ein jeder, wenn er jung;
Denn es schlummert in den meisten Tieren
Eine Majestätsbeleidigung.

inviata da Bernart Bartleby - 9/10/2016 - 16:32




Lingua: Italiano

Traduzione italiana di Alessandro Fambrini e Nino Muzzi dalla loro ricerca intitolata “A mezzanotte dormono i borghesi. Anarchia e cabaret nella Germania del primo Novecento” pubblicata sulla rivista Labirinti dell'Università di Trento, 2006.
LO ZOOLOGO DI BERLINO

Sentite bambini, quel ch’è avvenuto di recente
A uno zoologo a Berlino!
Una guardia ha catturato e condotto al presidente
D’inchiesta il poverino.
Il giudice gli si è piantato davanti,
Lo ha interrogato come un criminale,
E gli ha ingiunto: ammetta, canti,
Di avere offeso Sua Maestà Reale!

Quegli disse: «Signore, spaventosa
È la colpa di cui mi si accusa;
Dir che mucca e ruminante una cosa
Sola sono, non ha mai preteso scusa.
La scienza è divenuta ormai realtà
E persino nei sussidiari la vedete.
Se questo riferite a Sua Maestà,
Siete voi che Sua Maestà offendete.

Per Sua Maestà, lo giuro sul mio onore,
Provo un rispetto sacrosanto;
Anzi, mi è lieto udir di tanto in tanto
Dell’arresto di un calunniatore;
Sarà poi Sua Maestà a determinare
Se comportarsi maestosamente.
Poiché un cucciolo, non è da dubitare,
È anche un mammifero, è evidente.

Ugualmente, con l’autorità
Ho adoprato la massima lealtà,
Spesso ho tenuto il becco chiuso
E agli anarchici ho sputato sul muso.
Anche nelle assemblee spiate da un agente
Provocatore, parlavo poco, stavo a vedere.
Ma non per questo posso sostenere
Che i maiali sono uguali all’altra gente.

Di te, o giudice, ho grande rispetto,
Rispetto umano e privo di confini!
Anche se talvolta è tuo il difetto
Di lasciar liberi a Berlino gli assassini.
Ma per quanto lo proclami a voce piena
Dalla Foresta Nera fino a Kiaochow in Cina,
Non ha sempre le striature sue la iena,
E il pavone non è parente alla gallina?»

Lo zoologo ciò disse a sua difesa,
Ma toccò dopo di lui al procuratore;
E il giudice che tutto ben soppesa
Gli assegnò un anno di rigore.
Perciò lo studio della zoologia
È da evitarsi se si è giovani, si sa;
Perché quasi non c’è bestia in cui non sia
Imputabile un’offesa a Sua Maestà.

inviata da Bernart Bartleby - 9/10/2016 - 16:32




Lingua: Francese

Version française – LE ZOOLOGUE DE BERLIN – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson allemande – Der Zoologe von Berlin – Frank Wedekind – 1899 – Ernst Busch – 1964

Paroles de Frank Wedekind (1864-1918), écrivain, dramaturge et chansonnier, un des principaux précurseurs du Kabarett allemand. Du recueil intitulé « Die vier Jahreszeiten », publié à Munich en 1905.
Interprétée par Ernst Busch, dans « Spottlieder », disque entièrement dédié aux chansons de Wedekind, publié en Allemagne Démocratique en 1964.

La ballade Im Heiligen Land que Wedekind publia en 1898 dans la revue satirique Simplicissimus lui valut la condamnation pour lèse-majesté, et la majesté n’était rien moins que le Kaiser Guillaume II. Si bien que Wedekind, en même temps que son ami Heine, illustrateur de la revue, firent sept mois de prison. « Le zoologue de Berlin » est une réflexion sur cette mesure de censure et d'intimidation à laquelle, évidemment, Wedekind ne se plia pas…

Zoo Berlin 1900


Dialogue maïeutique

Cette fois-ci, Lucien l’âne mon ami, il s’agit d’une chanson où il est question des animaux et de l’Empereur. Plus exactement, des rapports entre la Majesté impériale et les animaux. Tout ça passe par l’arrestation et le procès fait à un zoologue de Berlin, auquel un juge aussi stupide que zélé ou l’inverse infligera – à tout hasard ? – un an de prison pour atteinte à la Majesté impériale au scientifique ébahi. Et ce malgré les explications et justifications présentées par ce dernier, qui va jusqu’à affirmer son attachement au Kaiser et à tenir des propos contre les anarchistes et tous ceux qui se moqueraient de l’Empereur. Rien n’y fit. Hop ! Au trou ! C’est proprement ubuesque ! Et bien évidemment, Lucien l’âne mon ami, c’est l’effet rechercher par Wedekind. Au fond des choses, il n’y a sans doute pas eu de zoologue emprisonné, mais des auteurs d’articles qui – comme pourrait le faire un zoologue à propos des animaux – décriraient la société sur laquelle règne le-dit Empereur. Et comme tu le sais, une description précise, même relativement précise, de l’ordre public, de l’ordre social est très dangereuse pour un pouvoir, d’autant plus qu’il est autoritaire et soucieux de conformité.

Moi, dit Lucien l’âne, pour ce que j’en comprends, ce zoologue me paraît bien être l’ancêtre de Chveik La chanson de Chveik le soldat. Souviens-toi, Marco Valdo M.I. mon ami, qu’un policier avait arrêté Chveik, car il conversait avec le patron de la taverne à propos du portrait de l’Empereur et que l’aubergiste faisait remarquer qu’il avait dû retirer le portrait de son établissement, car il avait découvert des chiures de mouche sur le portrait de l’Empereur. Là également, le policier arrête tout ce monde et les conduit devant le tribunal sous l’accusation tout à la fois de crime de lèse-majesté et d’atteinte au moral de la nation.

Je pense, Lucien l’âne mon ami, que tu dois avoir raison et que Hasek devait connaître Wedekind. De toute façon, même s’il n’y a pas de filiation directe, il y a comme un air de famille. Mais l’un et l’autre devaient puiser leurs histoires dans un fonds populaire bien plus ancien. Car, et c’est un effet, de la Guerre de Cent Mille Ans, les gens du peuple ont toujours aimé brocarder les riches et les puissants. Ulenspiegel le faisait déjà des centaines d’années avant. Quant au zoologue, il sert précisément à faire ce qui lui est reproché en développant sa défense et en multipliant ses dénégations. C’est une manière de faire assez classique. Quelque chose comme : « Mais enfin, Monsieur le Juge, vous n’allez quand même pas croire que je pourrais comparer l’Empereur à une vache, un chien (le carlin est un chien), un cochon… Ce serait très humiliant pour l’Empereur… » On retiendra le conseil final : évitez la zoologie. Cette histoire a d’ailleurs continué son parcours et on la retrouve notamment dans un film belge où à Bruxelles durant la dernière guerre se déroule sur la grand place durant le marché aux oiseaux, une petite scène cocasse. Un vendeur d’oiseaux, qui a en plus un petit singe, voit venir un officier allemand très rigolard qui lui demande le nom du singe. Le vendeur ne répond pas, alors l’officier lui propose d’appeler le singe Churchill. « Oh, dit le vendeur, ce n’est pas gentil pour Churchill. Ah, ah !, dit l’officier. Vous voudriez peut-être l’appeler Adolf ? Certainement pas, ce ne serait pas gentil pour mon singe. »

On pourrait encore en dire mille choses, mais il nous faut conclure et reprendre notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde chaotique, conformiste, répressif et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
LE ZOOLOGUE DE BERLIN

Écoutez les enfants, comment récemment
On arrêta à Berlin un zoologue !
Un policier sans ménagement
L’a conduit devant le juge.
Ce dernier très sévère
Prit de très haut sa protestation
Et lui recommanda d’avouer sans discussion,
Qu’il avait offensé Sa Majesté Impériale.

Le zoologue déclara : « Monsieur le juge,
C’est une erreur énorme ;
Car qu’une vache soit un ruminant,
N’a encore nulle part provoqué de scandale.
Et même la science l’a depuis longtemps
Exposé dans les livres pour enfants.
Mais si vous la comparez à Sa Majesté,
Alors, vous humiliez Sa Majesté !

Je peux le jurer, j’ai pour Sa Majesté Impériale,
Toujours eu le respect le plus impérieux.
Et il me plaît souvent même d’apprendre,
Qu’on a débusqué les irrévérencieux.
Sa Majesté veillera alors également,
À se comporter majestueusement.
Car un carlin est et reste incontestablement
Un mammifère naturellement.

De même devant les autorités,
Je me suis toujours réglementairement incliné,
J’ai souvent tenu ma langue sur commande
Et craché sur les anarchistes.
Dans les associations où des informateurs écoutent,
Comme un enfant, j’ai toujours parlé de façon innocente.
Mais malgré tout, je ne peux quand même pas dire
À propos des cochons que ce sont des hommes.

J’ai beaucoup de respect pour vous, ô juge,
Un respect humain sans limites !
Mais vous laissez quand même les pires crétins
Vivre sereins à Berlin.
Et quand bien même je me répandrais à grands cris
De la Forêt Noire jusqu’à Tsingtao,
La hyène ne resterait-elle pas rayée de gris ?
Et le paon un bel oiseau ?

Ainsi parla le zoologue.
Le Procureur général parla ensuite
Et après avoir considéré le tout,
L’homme fut condamné à un an de trou.
Dès lors avant d’entreprendre des études de zoologue,
Jeunes gens, réfléchissez,
Car, dans la plupart des animaux sommeille
Une offense à Sa Majesté.

inviata da Marco Valdo M.I. - 3/11/2016 - 22:45




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