Ich heiße X und habe einen Laden,
Drin es Verschiedenstes zu kaufen gibt.
Ich will im Ganzen keinem Menschen schaden, –
Ich und mein Mann, wir sind auch recht beliebt.
Man lügt und betrügt sich durch die Woche,
Am Sonntag reicht es dann zu Wein und Huhn.
Mit Ehrlichkeit hat unsere Epoche,
Und mit Charakter, ja nichts mehr zu tun.
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiss;
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Mein Mann betrügt mich oft, das weiß ich immer,
Und ich betrüge ihn in mancher Nacht.
Er mietet sich zu diesem Zweck ein Zimmer,
Ich und mein Freund, wir haben's oft belacht.
Dabei betrügt mich der mit meiner Jüngsten,
Die lügt mich an, das lebenstücht’ge Ding.
Ja, ja, ich weiß, es war vergang’ne Pfingsten,
Dass sie zum ersten Male zu ihm ging.
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiß;
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Und gibt es Krieg, dann muss es ihn halt geben,
Wozu denn sonst das Militär im Land?
Die Industrie will schließlich weiterleben.
Ich und mein Mann, wir haben's längst erkannt.
Wenn wir daheim sind und am Radio hören,
Wie das so funkt und tut aus manchem Reich.
Und andere Leute lassen sich nicht stören, –
Nur Österreich selber ward ein bisschen bleich:
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiß;
Wer’s Pech hat, na, der hat’s.
Wenn wir's nicht hindern, sind wir schnell verloren, -
Der Vogel Strauss macht große Politik;
Den Kopf im Sand bis über beide Ohren,
Zwitschert er dumpf: „Ich bin nicht für den Krieg“.
Am Ende liegt die Welt in Schutt und Trümmern,
Die wir so listig-tüchtig aufgebaut.
Das Giftgas schwelt in unsern guten Zimmern –
Ich und mein Mann, wie geben keinen Laut.
Jetzt krähn die Hähne all,
Um’s blut’ge Morgenrot
Die Hühner weinen leis.
Zu spät schert sich die Katz,
Die es nun gründlich weiß:
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Drin es Verschiedenstes zu kaufen gibt.
Ich will im Ganzen keinem Menschen schaden, –
Ich und mein Mann, wir sind auch recht beliebt.
Man lügt und betrügt sich durch die Woche,
Am Sonntag reicht es dann zu Wein und Huhn.
Mit Ehrlichkeit hat unsere Epoche,
Und mit Charakter, ja nichts mehr zu tun.
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiss;
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Mein Mann betrügt mich oft, das weiß ich immer,
Und ich betrüge ihn in mancher Nacht.
Er mietet sich zu diesem Zweck ein Zimmer,
Ich und mein Freund, wir haben's oft belacht.
Dabei betrügt mich der mit meiner Jüngsten,
Die lügt mich an, das lebenstücht’ge Ding.
Ja, ja, ich weiß, es war vergang’ne Pfingsten,
Dass sie zum ersten Male zu ihm ging.
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiß;
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Und gibt es Krieg, dann muss es ihn halt geben,
Wozu denn sonst das Militär im Land?
Die Industrie will schließlich weiterleben.
Ich und mein Mann, wir haben's längst erkannt.
Wenn wir daheim sind und am Radio hören,
Wie das so funkt und tut aus manchem Reich.
Und andere Leute lassen sich nicht stören, –
Nur Österreich selber ward ein bisschen bleich:
Es kräht kein Hahn danach,
Es kräht kein Hahn danach,
die Hühner lachen leis.
Es schert sich keine Katz,
Weil das doch jeder weiß;
Wer’s Pech hat, na, der hat’s.
Wenn wir's nicht hindern, sind wir schnell verloren, -
Der Vogel Strauss macht große Politik;
Den Kopf im Sand bis über beide Ohren,
Zwitschert er dumpf: „Ich bin nicht für den Krieg“.
Am Ende liegt die Welt in Schutt und Trümmern,
Die wir so listig-tüchtig aufgebaut.
Das Giftgas schwelt in unsern guten Zimmern –
Ich und mein Mann, wie geben keinen Laut.
Jetzt krähn die Hähne all,
Um’s blut’ge Morgenrot
Die Hühner weinen leis.
Zu spät schert sich die Katz,
Die es nun gründlich weiß:
Wer's Pech hat, na, der hat’s.
Contributed by Bernart Bartleby - 2016/9/8 - 09:00
Language: French
Chanson allemande – Frau X – Erika Mann – 1933
Texte : Erika et Klaus Mann
Musique : Magnus Henning (1904-1995), compositeur et pianiste bavarois
Une autre chanson au vitriol, où Erika et Klaus Mann, par la bouche de Therese Giehse, pointaient du doigt la riche, grasse et contente bourgeoisie commerçante allemande qui, avec l’aristocratie militaire, fut le noyau dur du consensus nazi : « Un gaz toxique suinte dans nos chambres – ».
Texte : Erika et Klaus Mann
Musique : Magnus Henning (1904-1995), compositeur et pianiste bavarois
Une autre chanson au vitriol, où Erika et Klaus Mann, par la bouche de Therese Giehse, pointaient du doigt la riche, grasse et contente bourgeoisie commerçante allemande qui, avec l’aristocratie militaire, fut le noyau dur du consensus nazi : « Un gaz toxique suinte dans nos chambres – ».
Dialogue Maïeutique
Mon ami Lucien l’âne, je vois bien ton sourire en coin. Sans doute, est-ce à l’idée que tu te fais en lisant le titre de la chanson dont je viens de faire une version française. À ce sujet, j’ajoute tout de suite qu’on pourrait en faire d’autres et des meilleures. Ton sourire en coin, que peut-il signifier ? Serait-ce que tu imagines je ne sais quelle dame tenancière de je ne sais quel boui-boui, quelle maison particulière, une émule de Madame Claude, mère maquerelle de haut vol ou alors, Madame Irma, une voyante rigoureusement extralucide ?
Que voyait-elle ?, demande Lucien l’âne.
L’avenir, répond Marco Valdo M.I., du moins, un certain avenir. C’était hallucinant de précision et e justesse. La seule chose, mais ça gâchait tout, c’est qu’elle voyait un avenir autre que celui qui se déroulait ensuite. Cependant, sur le moment, quand en tremblant, en se trémoussant, en transpirant abondamment, elle décrivait le futur, c’était convaincant. L’avenir paraissait vrai ; de hauts personnages, des chefs d’État même la consultaient. Tout comme au demeurant, les mêmes recouraient aux services de Madame Claude. Pour ce qui est de Madame X, ce n’est pas du tout pareil. Madame X est une bonne dame de la société allemande, une bourgeoise qui avec son mari, tient un commerce honorable ; quelque chose dans l’épicerie ou le vêtement, on ne sait trop. Ça n’est pas dit.
Bien, dit Lucien l’âne, admettons, un commerce qu’on dira respectable. Mais encore ?
Peut-être, Lucien l’âne mon ami, si tu y tiens vraiment, pourrais-tu trouver réponse à cette question dans son livre « The lights go down », Farrar & Rinehart, aux États-Unis en 1940 (publié depuis en français sous le titre « Quand les lumières s'éteignent »), mais là n’est pas l’essentiel de la chanson ; disons que c’en est l’anecdote.
Oh, dit Lucien l’âne, je comprends ça ; c’est très utile l’anecdote pour la mise en scène. Mais qu’y a-t-il derrière cette anecdote ?
Derrière l’anecdote, derrière cette scène de vaudeville, dit Marco Valdo M.I., il y a la situation dans le pays, sa militarisation qu’on approuve et qu’on trouve utile, il y a la guerre à venir, inéluctable. Mais comme le répète le refrain :
« Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie »
Ce pays, tu le devines, c’est l’Allemagne et l’Allemagne gangrenée par le nazisme. Dans une lettre de 1922, Alexandre Vialatte remarquait déjà pour la mise en scène : « Sachez que le Rhin est vert, la cathédrale rouge et la « tour de la vieille porte » en briques sombres. » On l’a republiée dans l’hallucinant « Les Bananes de Koenigsberg ». Et comme en réponse aux inquiétudes de Madame X, il disait – c’était en 1935 : « L’Allemagne veut-elle la paix ? C’est possible, c’est vraisemblable ; c’est même probable si on satisfait ses désirs. Mais si elle rencontre un obstacle ? Que diront tous ces gens armés quand on leur expliquera que l’honneur de l’Allemagne exige qu’ils versent leur sang ? » Que tout cela est lointain.
N’était-ce pas Histoires d'Allemagne, le titre de ta longue chanson, tirée des bananes de Vialatte ?, demande Lucien l’âne.
À propos, reprend Marco Valdo M.I., Alexandre Vialatte terminait ses chroniques par une antienne qui serait très mal vue actuellement en nos temps de « politiquement correct ». C’était en quelque sorte sa signature, une sorte de rite final, comme le nôtre qui en est la réminiscence. Il concluait – quel que soit le sujet par cette phrase sibylline : « Et c’est ainsi qu’Allah est grand. »
Cela dit, conclut à son tour Lucien l’âne, tissons le linceul de ce vieux monde gangrené par l’ambition, virusé par l’arrogance, esquinté par l’avidité et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Mon ami Lucien l’âne, je vois bien ton sourire en coin. Sans doute, est-ce à l’idée que tu te fais en lisant le titre de la chanson dont je viens de faire une version française. À ce sujet, j’ajoute tout de suite qu’on pourrait en faire d’autres et des meilleures. Ton sourire en coin, que peut-il signifier ? Serait-ce que tu imagines je ne sais quelle dame tenancière de je ne sais quel boui-boui, quelle maison particulière, une émule de Madame Claude, mère maquerelle de haut vol ou alors, Madame Irma, une voyante rigoureusement extralucide ?
Que voyait-elle ?, demande Lucien l’âne.
L’avenir, répond Marco Valdo M.I., du moins, un certain avenir. C’était hallucinant de précision et e justesse. La seule chose, mais ça gâchait tout, c’est qu’elle voyait un avenir autre que celui qui se déroulait ensuite. Cependant, sur le moment, quand en tremblant, en se trémoussant, en transpirant abondamment, elle décrivait le futur, c’était convaincant. L’avenir paraissait vrai ; de hauts personnages, des chefs d’État même la consultaient. Tout comme au demeurant, les mêmes recouraient aux services de Madame Claude. Pour ce qui est de Madame X, ce n’est pas du tout pareil. Madame X est une bonne dame de la société allemande, une bourgeoise qui avec son mari, tient un commerce honorable ; quelque chose dans l’épicerie ou le vêtement, on ne sait trop. Ça n’est pas dit.
Bien, dit Lucien l’âne, admettons, un commerce qu’on dira respectable. Mais encore ?
Peut-être, Lucien l’âne mon ami, si tu y tiens vraiment, pourrais-tu trouver réponse à cette question dans son livre « The lights go down », Farrar & Rinehart, aux États-Unis en 1940 (publié depuis en français sous le titre « Quand les lumières s'éteignent »), mais là n’est pas l’essentiel de la chanson ; disons que c’en est l’anecdote.
Oh, dit Lucien l’âne, je comprends ça ; c’est très utile l’anecdote pour la mise en scène. Mais qu’y a-t-il derrière cette anecdote ?
Derrière l’anecdote, derrière cette scène de vaudeville, dit Marco Valdo M.I., il y a la situation dans le pays, sa militarisation qu’on approuve et qu’on trouve utile, il y a la guerre à venir, inéluctable. Mais comme le répète le refrain :
« Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie »
Ce pays, tu le devines, c’est l’Allemagne et l’Allemagne gangrenée par le nazisme. Dans une lettre de 1922, Alexandre Vialatte remarquait déjà pour la mise en scène : « Sachez que le Rhin est vert, la cathédrale rouge et la « tour de la vieille porte » en briques sombres. » On l’a republiée dans l’hallucinant « Les Bananes de Koenigsberg ». Et comme en réponse aux inquiétudes de Madame X, il disait – c’était en 1935 : « L’Allemagne veut-elle la paix ? C’est possible, c’est vraisemblable ; c’est même probable si on satisfait ses désirs. Mais si elle rencontre un obstacle ? Que diront tous ces gens armés quand on leur expliquera que l’honneur de l’Allemagne exige qu’ils versent leur sang ? » Que tout cela est lointain.
N’était-ce pas Histoires d'Allemagne, le titre de ta longue chanson, tirée des bananes de Vialatte ?, demande Lucien l’âne.
À propos, reprend Marco Valdo M.I., Alexandre Vialatte terminait ses chroniques par une antienne qui serait très mal vue actuellement en nos temps de « politiquement correct ». C’était en quelque sorte sa signature, une sorte de rite final, comme le nôtre qui en est la réminiscence. Il concluait – quel que soit le sujet par cette phrase sibylline : « Et c’est ainsi qu’Allah est grand. »
Cela dit, conclut à son tour Lucien l’âne, tissons le linceul de ce vieux monde gangrené par l’ambition, virusé par l’arrogance, esquinté par l’avidité et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
MADAME X
Je m’appelle X et j’ai un commerce,
On y trouve diverses choses à acheter.
En général, je ne veux blesser personne, -
Mon mari et moi, on est très appréciés.
On se ment et on triche toute la semaine,
Alors, on a du vin et du poulet le dimanche.
Avec l’honnêteté et le caractère,
Notre époque n’a plus rien à faire.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie ;
Les poulets doucement rient,
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Mon mari me trompe souvent, je le sais toujours,
Et quand il est parti la nuit, je le trompe aussi.
Il doit louer une chambre pour ses amours,
Mon amant et moi, souvent on en rit.
Et mon amant me trompe avec ma cadette,
Qui me ment, cette enfant sans foi.
Oui, oui, je le sais, c’est à la Pentecôte,
Qu’elle est allée le voir pour la première fois.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Et il faut une guerre, il faut préparer ce conflit,
Pourquoi aurait-on des militaires dans le pays ?
Il faut une industrie prospère pour la nation.
Mon mari et moi, on a trouvé une solution.
Chez nous, à la radio, on apprend
Comme s’agite et gronde notre pays.
Et que les autres restent indifférents -
Seule l’Autriche un peu transit.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Si on n’empêche pas la guerre, vite, on s’y perd.
L’autruche fait une politique sans pareille :
La tête dans le sable jusqu’aux deux oreilles,
Elle chante en sourdine : « Je ne suis pas pour la guerre ».
À la fin, en ruines se réduit,
Notre monde si habilement construit.
Un gaz toxique suinte dans nos chambres –
Mon mari et moi, on ne fait pas de bruit.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Je m’appelle X et j’ai un commerce,
On y trouve diverses choses à acheter.
En général, je ne veux blesser personne, -
Mon mari et moi, on est très appréciés.
On se ment et on triche toute la semaine,
Alors, on a du vin et du poulet le dimanche.
Avec l’honnêteté et le caractère,
Notre époque n’a plus rien à faire.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie ;
Les poulets doucement rient,
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Mon mari me trompe souvent, je le sais toujours,
Et quand il est parti la nuit, je le trompe aussi.
Il doit louer une chambre pour ses amours,
Mon amant et moi, souvent on en rit.
Et mon amant me trompe avec ma cadette,
Qui me ment, cette enfant sans foi.
Oui, oui, je le sais, c’est à la Pentecôte,
Qu’elle est allée le voir pour la première fois.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Et il faut une guerre, il faut préparer ce conflit,
Pourquoi aurait-on des militaires dans le pays ?
Il faut une industrie prospère pour la nation.
Mon mari et moi, on a trouvé une solution.
Chez nous, à la radio, on apprend
Comme s’agite et gronde notre pays.
Et que les autres restent indifférents -
Seule l’Autriche un peu transit.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Si on n’empêche pas la guerre, vite, on s’y perd.
L’autruche fait une politique sans pareille :
La tête dans le sable jusqu’aux deux oreilles,
Elle chante en sourdine : « Je ne suis pas pour la guerre ».
À la fin, en ruines se réduit,
Notre monde si habilement construit.
Un gaz toxique suinte dans nos chambres –
Mon mari et moi, on ne fait pas de bruit.
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Le coq, ni personne ne s’en soucie,
Les poulets doucement rient.
Quand il n’y a pas de chat.
Car chacun sait bien déjà :
Qui a la poisse, l’aura.
Contributed by Marco Valdo M.I. - 2020/9/23 - 21:26
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Versi di Erika e del fratello Klaus Mann
Musica di Magnus Henning (1904-1995), compositore e pianista bavarese
Nello spettacolo di Kabarett intitolato “Die Pfeffermühle”, “Il Macinapepe”, ideato dai due fratelli Mann, con la collaborazione di Walter Mehring e Wolfgang Koeppen, e interpretato dalla stessa Erika, dall’amante di lei Therese Giehse e da altri attori e danzatori (Lotte Goslar, Sybille Schloß, Cilli Wang e Igor Pahlen.)
Un’altra canzone al vetriolo, con cui la Mann, per bocca di Therese Giehse, puntava il dito contro la borghesia commerciante tedesca, ricca, grassa e contenta, che insieme all’aristocrazia militare fu lo zoccolo duro del consenso al nazismo: “Un gas velenoso stagna nelle nostre belle camere da letto…”