Für Recht und Freiheit bin ich gefangen
für Recht und Freiheit bin ich gefangen
In tiefen Kerkern sperrt man uns ein
warum muß ich gefangen sein
Die schlechten Speisen, die soll ich essen
die schlechten Speisen, die ich nicht mag
Heut ist es schon der vierte Tag
wo ich noch nichts gegessen hab
Und vor den Richter da soll ich treten
drei Vaterunser, die soll ich beten
Drei Vaterunser, die bet ich nicht
ich schau dem Tod ins Angesicht
Am andern Morgen, es war beim Dämmern
hört man die Henker am Schafott hämmern
Sein Blut floß strömend wohl in den Sand
leb wohl mein treues Sowjetland
Ach liebe Mutter, ach lieber Vater
ach liebe Schwester, ach lieber Bruder
wacht eure Hände in meinem Blut
damit ihr wisst, wie weh das tut
Auf Proletarier ihr breiten Massen
die Schwarz-Weiß-Roten müßt ihr hassen
Wißt ihr, wer hier ermordet ist?
Es war ein junger Rotgardist
für Recht und Freiheit bin ich gefangen
In tiefen Kerkern sperrt man uns ein
warum muß ich gefangen sein
Die schlechten Speisen, die soll ich essen
die schlechten Speisen, die ich nicht mag
Heut ist es schon der vierte Tag
wo ich noch nichts gegessen hab
Und vor den Richter da soll ich treten
drei Vaterunser, die soll ich beten
Drei Vaterunser, die bet ich nicht
ich schau dem Tod ins Angesicht
Am andern Morgen, es war beim Dämmern
hört man die Henker am Schafott hämmern
Sein Blut floß strömend wohl in den Sand
leb wohl mein treues Sowjetland
Ach liebe Mutter, ach lieber Vater
ach liebe Schwester, ach lieber Bruder
wacht eure Hände in meinem Blut
damit ihr wisst, wie weh das tut
Auf Proletarier ihr breiten Massen
die Schwarz-Weiß-Roten müßt ihr hassen
Wißt ihr, wer hier ermordet ist?
Es war ein junger Rotgardist
envoyé par Bernart Bartleby - 13/7/2016 - 09:08
Langue: italien
Traduzione italiana di Riccardo Venturi
17 luglio 2016 10:09
17 luglio 2016 10:09
PER IL DIRITTO E LA LIBERTA’
Per il diritto e la libertà son prigioniero,
Per il diritto e la libertà son prigioniero,
Ci chiudono in fondo alle galere,
Perché devo stare in prigione?
Devo mangiare da fare schifo,
Roba schifosa che non mi piace,
Oggi fanno già quattro giorni
Che non ho mangiato nulla
E devo andare davanti al giudice,
Tre paternoster dovrei pregare,
Ma i tre paternostri non li dico,
Ora che vedo la morte in faccia
Il giorno dopo, verso l’alba
Si sentono i boia montar la forca.
Scorse il suo sangue nella sabbia,
Addio, mia fedele terra sovietica.
Ah, cara madre, ah, caro padre,
Cara sorella e tu, caro fratello
Guardatevi le mani nel mio sangue,
Così saprete quanto fa male.
Su, proletari! Su, vaste masse!
Dovete odiare il tricolore.
Sapete chi viene qui ucciso?
Era una giovane guardia rossa.
Per il diritto e la libertà son prigioniero,
Per il diritto e la libertà son prigioniero,
Ci chiudono in fondo alle galere,
Perché devo stare in prigione?
Devo mangiare da fare schifo,
Roba schifosa che non mi piace,
Oggi fanno già quattro giorni
Che non ho mangiato nulla
E devo andare davanti al giudice,
Tre paternoster dovrei pregare,
Ma i tre paternostri non li dico,
Ora che vedo la morte in faccia
Il giorno dopo, verso l’alba
Si sentono i boia montar la forca.
Scorse il suo sangue nella sabbia,
Addio, mia fedele terra sovietica.
Ah, cara madre, ah, caro padre,
Cara sorella e tu, caro fratello
Guardatevi le mani nel mio sangue,
Così saprete quanto fa male.
Su, proletari! Su, vaste masse!
Dovete odiare il tricolore.
Sapete chi viene qui ucciso?
Era una giovane guardia rossa.
Langue: français
Traduzione francese di Yves Keler da Chants Protestants
POUR LA LIBERTÉ ON M’EMPRISONNE
Pour la liberté on m’emprisonne,
Pour le libre droit on m’emprisonne.
Pourquoi dois-je être en prison,
Pourquoi dans ces cachots profonds ?
Je mange mauvaise nourriture
Et je n’aime pas cette mixture.
Voilà quatre jours aujourd’hui
Que je n’a n’ai rien mangé ni pris.
Devant le juge je dois paraître.
Je dois « prier trois Notre Père ! »
Je ne prierai pas « …dans les cieux ! »
Je regarde la mort dans les yeux.
Le jour suivant, c’était à l’aurore,
Les bourreaux martelaient encore.
Rouge dans le sable coula mon sang.
Longue vie, pays des soviets puissant
Ah ! bonne mère, Ah ! mon bon père,
Ah ! ma douce sœur, Ah ! mon cher père.
Lavez vos mains dans mon pauvre sang,
Que vous sachiez combien c’est cuisant.
Debout, prolétaires, marchez en foule,
Haïssez le drapeau noir-blanc-rouge !
Qui fut ici assassiné ?
Un garde rouge emprisonné !
Pour la liberté on m’emprisonne,
Pour le libre droit on m’emprisonne.
Pourquoi dois-je être en prison,
Pourquoi dans ces cachots profonds ?
Je mange mauvaise nourriture
Et je n’aime pas cette mixture.
Voilà quatre jours aujourd’hui
Que je n’a n’ai rien mangé ni pris.
Devant le juge je dois paraître.
Je dois « prier trois Notre Père ! »
Je ne prierai pas « …dans les cieux ! »
Je regarde la mort dans les yeux.
Le jour suivant, c’était à l’aurore,
Les bourreaux martelaient encore.
Rouge dans le sable coula mon sang.
Longue vie, pays des soviets puissant
Ah ! bonne mère, Ah ! mon bon père,
Ah ! ma douce sœur, Ah ! mon cher père.
Lavez vos mains dans mon pauvre sang,
Que vous sachiez combien c’est cuisant.
Debout, prolétaires, marchez en foule,
Haïssez le drapeau noir-blanc-rouge !
Qui fut ici assassiné ?
Un garde rouge emprisonné !
envoyé par Bernart Bartleby - 13/7/2016 - 09:08
Langue: allemand
Versione e note trovate sul sito Chants Protestants curato dal pastore Yves Kéler.
La fonte originale citata è il volume “Lieder aus den faschistischen Konzentrationslagern” (Hofmeister, Leipzig 1962) curato dalla celebre ricercatrice musicale, ebrea tedesca, Inge Lammel (1924-2015), coadiuvata nel lavoro da Günter Hofmeyer.
La fonte originale citata è il volume “Lieder aus den faschistischen Konzentrationslagern” (Hofmeister, Leipzig 1962) curato dalla celebre ricercatrice musicale, ebrea tedesca, Inge Lammel (1924-2015), coadiuvata nel lavoro da Günter Hofmeyer.
Ce chant est une recomposition d’un chant de prison apprécié des années 20.
« Pour sa naissance, Mme Erna Streckel de Bautzen, qui nous a envoyé le chant, écrit : « Quand j’étais en prison dans ma ville natale, à l’époque Landsberg/Warthe, dans le Brandebourg prussien (aujourd’hui Gorzów Wielkopolski, en Pologne), j’ai rencontré un ouvrier agricole. On le préparait pour l’exécution. Père de 3 enfants. Quand il était en permission du front, le fils du maître était à la maison. Il luit dit : « Pourquoi n’êtes-vous pas au front ? » Celui-ci répondit : « Tu es donc là pour cela ! » L’ouvrier lui donna une grande gifle, et pour cela il devait maintenant mourir. J’étais occupé dans la buanderie avec d’autres femmes. Comme j’étais de la campagne, je devais entretenir le petit jardin. Là l’ouvrier était mené tous les trois jours pour une demi-heure. Là il me donna, écrit sur du papier-toilette, les deux chants et l’adresse de sa femme. » (cité de l’op. cit. p. 131)
Le 2e chant est une variante de recomposition du chant des années 20, qui figure sous le n° 42b dans le livre, sous le titre « Für Recht und Freiheit bin ich gefangen » Erich Wieland le chanta en 1934 dans la prison de la Lehrter Strasse.
Questa versione fu inoltrata ad Inge Lammel dalla signora Erna Streckel che, durante la sua prigionia nel carcere di Landsberg an der Warthe (allora nel Brandeburgo prussiano, oggi Gorzów Wielkopolski in Polonia), conobbe un detenuto, un contadino padre di tre figli, che stava per essere messo a morte per decapitazione. L’uomo era stato condannato perché, al suo ritorno dal fronte, aveva schiaffeggiato il figlio del padrone il quale in guerra non c’era andato e si era pure permesso di prenderlo in giro, dicendogli: “Ci sei già tu per questo!”
Il condannato, durante l’ora d’aria, ebbe modo di avvicinare la Streckel, incaricata di curare il giardino antistante le celle, e le consegnò un biglietto, un pezzo di carta igienica, che riportava il testo di entrambe le versioni. L’uomo pregò la donna di consegnarlo alla moglie [cosa che evidentemente la Streckel fu poi impossibilitata a fare, ma lo conservò, ndr].
« Pour sa naissance, Mme Erna Streckel de Bautzen, qui nous a envoyé le chant, écrit : « Quand j’étais en prison dans ma ville natale, à l’époque Landsberg/Warthe, dans le Brandebourg prussien (aujourd’hui Gorzów Wielkopolski, en Pologne), j’ai rencontré un ouvrier agricole. On le préparait pour l’exécution. Père de 3 enfants. Quand il était en permission du front, le fils du maître était à la maison. Il luit dit : « Pourquoi n’êtes-vous pas au front ? » Celui-ci répondit : « Tu es donc là pour cela ! » L’ouvrier lui donna une grande gifle, et pour cela il devait maintenant mourir. J’étais occupé dans la buanderie avec d’autres femmes. Comme j’étais de la campagne, je devais entretenir le petit jardin. Là l’ouvrier était mené tous les trois jours pour une demi-heure. Là il me donna, écrit sur du papier-toilette, les deux chants et l’adresse de sa femme. » (cité de l’op. cit. p. 131)
Le 2e chant est une variante de recomposition du chant des années 20, qui figure sous le n° 42b dans le livre, sous le titre « Für Recht und Freiheit bin ich gefangen » Erich Wieland le chanta en 1934 dans la prison de la Lehrter Strasse.
Questa versione fu inoltrata ad Inge Lammel dalla signora Erna Streckel che, durante la sua prigionia nel carcere di Landsberg an der Warthe (allora nel Brandeburgo prussiano, oggi Gorzów Wielkopolski in Polonia), conobbe un detenuto, un contadino padre di tre figli, che stava per essere messo a morte per decapitazione. L’uomo era stato condannato perché, al suo ritorno dal fronte, aveva schiaffeggiato il figlio del padrone il quale in guerra non c’era andato e si era pure permesso di prenderlo in giro, dicendogli: “Ci sei già tu per questo!”
Il condannato, durante l’ora d’aria, ebbe modo di avvicinare la Streckel, incaricata di curare il giardino antistante le celle, e le consegnò un biglietto, un pezzo di carta igienica, che riportava il testo di entrambe le versioni. L’uomo pregò la donna di consegnarlo alla moglie [cosa che evidentemente la Streckel fu poi impossibilitata a fare, ma lo conservò, ndr].
IM TIEFEN KERKER HAB ICH GESESSEN
Im tiefen Kerker hab ich gesessen,
Kalte Speisen hab ich geghessen.
: : Heut ist es schon der vierte Tag,
Da ich noch nichts gegessen hab. : :
Morgen will man mich enthaupten,
Fliessen soll mein junges Blut.
: : Doch neue Kräfte werden wachsen,
da, wo mein junger Körper liegt. : :
Ihr gequälten Landarbeiter,
Lasst der Zeit nur ihren Lauf
: : Wenn einst die ganze Bonzen fliegen,
Landarbeiter, dann wach du auf! : :
Und mach dich frei von deinen Ketten,
Und werfe ab das schwere Los!
: : Dann wird der Landarbeiter siegen,
Die Freiheit und die Freud ist gross. : :
So lebt dann wohl, ihr meine Lieben,
Vergesst mich nicht, habt frohen Mut.
: : Wäscht eure Hände in meinem Blut,
Damit ihr wisst, wie weh das tut. : :
Im tiefen Kerker hab ich gesessen,
Kalte Speisen hab ich geghessen.
: : Heut ist es schon der vierte Tag,
Da ich noch nichts gegessen hab. : :
Morgen will man mich enthaupten,
Fliessen soll mein junges Blut.
: : Doch neue Kräfte werden wachsen,
da, wo mein junger Körper liegt. : :
Ihr gequälten Landarbeiter,
Lasst der Zeit nur ihren Lauf
: : Wenn einst die ganze Bonzen fliegen,
Landarbeiter, dann wach du auf! : :
Und mach dich frei von deinen Ketten,
Und werfe ab das schwere Los!
: : Dann wird der Landarbeiter siegen,
Die Freiheit und die Freud ist gross. : :
So lebt dann wohl, ihr meine Lieben,
Vergesst mich nicht, habt frohen Mut.
: : Wäscht eure Hände in meinem Blut,
Damit ihr wisst, wie weh das tut. : :
envoyé par Bernart Bartleby - 26/8/2016 - 14:25
Langue: français
Traduzione francese della versione posteriore (“Im tiefen Kerker hab ich gesessen”), a cura di Yves Kéler dal suo sito citato.
J’ÉTAIS ASSIS DANS UN PROFOND CACHOT
J’étais assis dans un profond cachot,
Je mangeais froid, jamais chaud.
: : Quatrième jour ici enfermé,
Je n’ai rien reçu à manger. : :
Demain on va me décapiter.
Mon jeune sang de moi va couler.
: : Force nouvelle poussera
Là où mon corps reposera. : :
Vous les ouvriers agricoles,
Exploités, laissez passer le tout :
: : Quand sauteront tous ces bonzes,
Ouvriers agricoles, debout ! : :
Et libère-toi de tes chaînes,
Jette au loin ton lourd destin.
: : L’ouvrier vaincra la haine, : :
La liberté, la joie, sont pour demain.
Vivez heureux, vous tous que j’aime,
Ne m’oubliez pas, restez confiants.
: : Lavez vos mains dans mon sang,
Que vous sachiez qu’il est brûlant ! : :
J’étais assis dans un profond cachot,
Je mangeais froid, jamais chaud.
: : Quatrième jour ici enfermé,
Je n’ai rien reçu à manger. : :
Demain on va me décapiter.
Mon jeune sang de moi va couler.
: : Force nouvelle poussera
Là où mon corps reposera. : :
Vous les ouvriers agricoles,
Exploités, laissez passer le tout :
: : Quand sauteront tous ces bonzes,
Ouvriers agricoles, debout ! : :
Et libère-toi de tes chaînes,
Jette au loin ton lourd destin.
: : L’ouvrier vaincra la haine, : :
La liberté, la joie, sont pour demain.
Vivez heureux, vous tous que j’aime,
Ne m’oubliez pas, restez confiants.
: : Lavez vos mains dans mon sang,
Que vous sachiez qu’il est brûlant ! : :
envoyé par Bernart Bartleby - 26/8/2016 - 14:27
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Parole di anonimo risalenti all’epoca del cosiddetto “Putsch di Kapp”, un tentativo di golpe contro la Repubblica di Weimar ordito quell’anno dall’estrema destra e dai militari.
Sulla melodia di una canzone popolare ottocentesca dedicata a Johannes Bückler (1779-1803), brigante tedesco soprannominato Schinderhannes (“Giovanni l’aguzzino”, o qualcosa del genere) per la sua particolare ferocia ed abilità.
Testo trovato sul Volksliederarchive
Nella raccolta “Lieder aus den faschistischen Konzentrationslagern” edita nel 1962 dalla Taschen
A due anni dalla fine della Grande Guerra, con i nazionalisti e militaristi umiliati dalle condizioni poste alla Germania dal trattato di Versailles, convinti che la Repubblica fosse quella dei traditori che non avevano sostenuto ed anzi boicottato lo sforzo bellico, provocando la sconfitta del Secondo Reich, alcuni esponenti dell’estrema destra, come il funzionario prussiano Wolfgang Kapp, leader della Deutsche Vaterlandspartei, appoggiati da ampi settori dell’esercito, misero in atto un “Putsch”, un tentativo di colpo di Stato che non ebbe esito perché mal condotto e perché i partiti democratici riuscirono a convocare un grande sciopero popolare in appoggio alla Repubblica.
Ma il “Putsch di Kapp” non fu che un’anticipazione di quel che sarebbe comunque arrivato: il “Partito della Patria Tedesca” di Kapp si trasformò subito nel “Partito Nazionalsocialista Tedesco dei Lavoratori”, il NSADP; nel 1923 vi fu un altro tentativo di golpe, il cosiddetto “Bürgerbräu-Putsch”, il “Putsch della birreria” a Monaco, questa volta diretto da un tal Adolf Hitler e dal generale Erich Ludendorff, uno dei più grossi macellai della prima guerra mondiale e acerrimo nemico della democrazia parlamentare e della Repubblica… Come ben sappiamo, tutto questo fece parte della lenta ma inarrestabile scalata dei nazisti al potere…
“Für Recht und Freiheit bin ich gefangen” era ancora cantata dai prigionieri comunisti nelle carceri e nei campi di concentramento nazisti in cui vennero tutti rinchiusi, quelli che non fuggirono prima, a partire dal 1933…