Corre veloce, ma in che senso
il nostro tempo sconosciuto e strano
e i nostri occhi spaventati
guardano ciò che ci circonda
e non sanno credere ad un tecnico sortilegio che
pian piano e indifferente ci rapina
e ci trascina verso una realtà
che non vedremo mai (fra entità sconosciute e computers)
che non vedremo mai (fra le schede cifrate e le città)
che non vedremo mai...
E corre l' uomo confuso verso
ciò che neanche lui capisce,
chi ha programmato la sua vita
non sa chi sia e dove; ma che
importa, se solo questo lo fa
già dubitare del suo equilibrio
e aperta è già la strada oscuramente
verso una nuova realtà
che non capirà mai ( fra entità sconosciute e computers )
che non capirà mai ( fra le schede cifrate e le città )
che non capirà mai...
E non sapremo perchè e come
siamo di un' era in transizione
fra una civiltà quasi finita
ed una nuova inconcepita.
Se quasi nessuno ormai più crede,
quale mai sarà la nuova fede,
quali mai saran le nuove mete
che spegneranno la nostra eterna sete
di poter essere sé...
Anche se poi qualcuno soccomberà
io non so dire chi fra noi due sarà
quest' uomo nuovo
che avvince anche me
nel mondo nuovo che
noi non vedremo mai ( fra entità sconosciute e computers )
noi non vedremo mai ( fra le schede cifrate e le città )
noi non vedremo mai...
il nostro tempo sconosciuto e strano
e i nostri occhi spaventati
guardano ciò che ci circonda
e non sanno credere ad un tecnico sortilegio che
pian piano e indifferente ci rapina
e ci trascina verso una realtà
che non vedremo mai (fra entità sconosciute e computers)
che non vedremo mai (fra le schede cifrate e le città)
che non vedremo mai...
E corre l' uomo confuso verso
ciò che neanche lui capisce,
chi ha programmato la sua vita
non sa chi sia e dove; ma che
importa, se solo questo lo fa
già dubitare del suo equilibrio
e aperta è già la strada oscuramente
verso una nuova realtà
che non capirà mai ( fra entità sconosciute e computers )
che non capirà mai ( fra le schede cifrate e le città )
che non capirà mai...
E non sapremo perchè e come
siamo di un' era in transizione
fra una civiltà quasi finita
ed una nuova inconcepita.
Se quasi nessuno ormai più crede,
quale mai sarà la nuova fede,
quali mai saran le nuove mete
che spegneranno la nostra eterna sete
di poter essere sé...
Anche se poi qualcuno soccomberà
io non so dire chi fra noi due sarà
quest' uomo nuovo
che avvince anche me
nel mondo nuovo che
noi non vedremo mai ( fra entità sconosciute e computers )
noi non vedremo mai ( fra le schede cifrate e le città )
noi non vedremo mai...
inviata da Marco Valdo M.I. - 17/1/2016 - 10:40
Lingua: Francese
Version française – Monde Nouveau – Marco Valdo M.I. – 2016 (2008)
Chanson italienne – Mondo Nuovo – Francesco Guccini – 1978
Je ne sais plus trop pourquoi ni comment je suis retombé, dans mes pérégrinations, sur cette chanson de Francesco Guccini dont j’avais fait une version française, il y a quelques années. C’était en 2008, une éternité déjà. En (re)lisant le commentaire à une voix (Tu n’étais pas encore là, Lucien l’âne mon ami) et la version française, je me suis dit que j’allais la corriger et introduire cette nouvelle version (2016) par notre habituel dialogue. Mais d’abord, voici le commentaire que je faisais à l’époque :
« Francesco Guccini a raison de méditer :
L’homme nouveau fut le leitmotiv de bien des utopies, il fut chanté, encensé, annoncé, pressenti, appelé, réclamé, cherché, adulé par les religions, par certains philosophes, par quelques écrivains, par d’inspirés poètes, mais aussi par les hurleurs délirants, par les éructeurs en rut qui se groupèrent en axe peu avant le milieu du siècle dernier. Généralement, l’homme nouveau annonce le retour victorieux du bipède au cerveau de lémure, le retour de la bête immonde. Tel était un des hommes nouveaux qu’on nous a présenté à grand renfort de trompes. Blecktrommel, tambour de fer blanc menait la danse.
Il eut plein de cousins, tous aussi inquiétants.
Il faut se méfier des hommes nouveaux et des ordres nouveaux et on peut espérer que nous ne les connaîtrons jamais, nous autres de ce monde ancien perclus de rhumatismes.
Va be’ pour changer le monde, d’accord, pour changer la vie, partant pour une autre façon de vivre…
Les nouveaux mondes – j’entends Dvorák qui dirige son orchestre – ont la fâcheuse habitude de nous retomber lourdement dessus et d’écraser l’homme présent sous l’ambition nouvelle.
On est toujours entre deux; c’est le sort du présent de se trouver entre le passé qu’il vient de quitter et le futur qu’il s’apprête à dissoudre, le transformant à l’instant où il le touche en passé, que déjà, il a quitté.
L’avenir a toujours été ce vide hallucinant à remplir de gré ou de force, le plus souvent – et c’est tant mieux – par ces gestes quotidiens dont on croit qu’ils comptent pour rien.
Nous, les hommes, les frères humains qu’on balance, pendules dérisoires, aux rythmes de l’histoire, n’avons en finale qu’une vie courte, courte, courte… »
Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, c’était un excellent commentaire et terriblement d’actualité, toujours et encore d’actualité. Et ce sera le cas tant que durera cette fichue Guerre de Cent Mille Ans La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants font aux pauvres et aux faibles afin d’assurer leur domination, d’asseoir leur pouvoir, de multiplier leurs richesses, de tirer profits de l’exploitation des gens et de la nature.
À propos, comme je ne crains pas l’anachronisme, je dirai que cette chanson de Guccini pourrait s’intituler : « Dernières nouvelles de la Guerre de Cent Mille Ans » et si mon commentaire de l’époque te semble si actuel, c’est tout simplement parce que la chanson de Francesco Guccini elle-même est d’actualité » et le sera encore longtemps. Car, vois-tu, Lucien l’âne mon ami, pour dire les choses de la façon triviale dont on use ici : « Nous ne sommes pas sortis de l’auberge ».
Je le pense bien, dit Lucien l’âne en mâchouillant son bout de branche. J’ai en tête l’idée que ce vieux monde ne sait plus trop où il en est et distingue pas ce qui pourra lui succéder. Si tant est toutefois qu’il ait une succession, ce qui reste à démontrer. D’ailleurs, en ce qui me concerne, je suis plus que dubitatif pour ce qui est de la conception de successions de mondes différents. Mon sentiment est qu’il s’agit plutôt d’un continuum, meublé sans doute de hauts et de bas, un continuum qui avance comme des vagues sur la mer et qui sont toujours la même eau.
Ainsi, selon toi et je m’empresse de dire que je te rejoins complètement, il n’y aurait pas une succession de mondes, une succession de périodes nettement différenciées, mais qu’il y aurait un seul et même mouvement, fait des interactions des milliards et des milliards d’événements singuliers. De fait, je pense comme toi que chaque grain de sable d’une plage est un événement unique du monde. Mais revenons à la chanson de Guccini. Même si le grain de sable, l’homme ne le comprennent pas, on est toujours
« dans une ère de transition
Entre une civilisation quasi-finie
et une nouvelle inconcevable vie »
Pour en terminer avec ces réflexions sur le « Monde Nouveau », reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde inconcevable, finissant, indifférent et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Chanson italienne – Mondo Nuovo – Francesco Guccini – 1978
Je ne sais plus trop pourquoi ni comment je suis retombé, dans mes pérégrinations, sur cette chanson de Francesco Guccini dont j’avais fait une version française, il y a quelques années. C’était en 2008, une éternité déjà. En (re)lisant le commentaire à une voix (Tu n’étais pas encore là, Lucien l’âne mon ami) et la version française, je me suis dit que j’allais la corriger et introduire cette nouvelle version (2016) par notre habituel dialogue. Mais d’abord, voici le commentaire que je faisais à l’époque :
« Francesco Guccini a raison de méditer :
L’homme nouveau fut le leitmotiv de bien des utopies, il fut chanté, encensé, annoncé, pressenti, appelé, réclamé, cherché, adulé par les religions, par certains philosophes, par quelques écrivains, par d’inspirés poètes, mais aussi par les hurleurs délirants, par les éructeurs en rut qui se groupèrent en axe peu avant le milieu du siècle dernier. Généralement, l’homme nouveau annonce le retour victorieux du bipède au cerveau de lémure, le retour de la bête immonde. Tel était un des hommes nouveaux qu’on nous a présenté à grand renfort de trompes. Blecktrommel, tambour de fer blanc menait la danse.
Il eut plein de cousins, tous aussi inquiétants.
Il faut se méfier des hommes nouveaux et des ordres nouveaux et on peut espérer que nous ne les connaîtrons jamais, nous autres de ce monde ancien perclus de rhumatismes.
Va be’ pour changer le monde, d’accord, pour changer la vie, partant pour une autre façon de vivre…
Les nouveaux mondes – j’entends Dvorák qui dirige son orchestre – ont la fâcheuse habitude de nous retomber lourdement dessus et d’écraser l’homme présent sous l’ambition nouvelle.
On est toujours entre deux; c’est le sort du présent de se trouver entre le passé qu’il vient de quitter et le futur qu’il s’apprête à dissoudre, le transformant à l’instant où il le touche en passé, que déjà, il a quitté.
L’avenir a toujours été ce vide hallucinant à remplir de gré ou de force, le plus souvent – et c’est tant mieux – par ces gestes quotidiens dont on croit qu’ils comptent pour rien.
Nous, les hommes, les frères humains qu’on balance, pendules dérisoires, aux rythmes de l’histoire, n’avons en finale qu’une vie courte, courte, courte… »
Eh bien, Marco Valdo M.I. mon ami, c’était un excellent commentaire et terriblement d’actualité, toujours et encore d’actualité. Et ce sera le cas tant que durera cette fichue Guerre de Cent Mille Ans La Guerre de Cent mille ans que les riches et les puissants font aux pauvres et aux faibles afin d’assurer leur domination, d’asseoir leur pouvoir, de multiplier leurs richesses, de tirer profits de l’exploitation des gens et de la nature.
À propos, comme je ne crains pas l’anachronisme, je dirai que cette chanson de Guccini pourrait s’intituler : « Dernières nouvelles de la Guerre de Cent Mille Ans » et si mon commentaire de l’époque te semble si actuel, c’est tout simplement parce que la chanson de Francesco Guccini elle-même est d’actualité » et le sera encore longtemps. Car, vois-tu, Lucien l’âne mon ami, pour dire les choses de la façon triviale dont on use ici : « Nous ne sommes pas sortis de l’auberge ».
Je le pense bien, dit Lucien l’âne en mâchouillant son bout de branche. J’ai en tête l’idée que ce vieux monde ne sait plus trop où il en est et distingue pas ce qui pourra lui succéder. Si tant est toutefois qu’il ait une succession, ce qui reste à démontrer. D’ailleurs, en ce qui me concerne, je suis plus que dubitatif pour ce qui est de la conception de successions de mondes différents. Mon sentiment est qu’il s’agit plutôt d’un continuum, meublé sans doute de hauts et de bas, un continuum qui avance comme des vagues sur la mer et qui sont toujours la même eau.
Ainsi, selon toi et je m’empresse de dire que je te rejoins complètement, il n’y aurait pas une succession de mondes, une succession de périodes nettement différenciées, mais qu’il y aurait un seul et même mouvement, fait des interactions des milliards et des milliards d’événements singuliers. De fait, je pense comme toi que chaque grain de sable d’une plage est un événement unique du monde. Mais revenons à la chanson de Guccini. Même si le grain de sable, l’homme ne le comprennent pas, on est toujours
« dans une ère de transition
Entre une civilisation quasi-finie
et une nouvelle inconcevable vie »
Pour en terminer avec ces réflexions sur le « Monde Nouveau », reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde inconcevable, finissant, indifférent et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
MONDE NOUVEAU
Il court rapide, mais dans quel sens
Notre temps inconnu et étrange
Et nos yeux pleins d’épouvante
Regardent ce qui nous entoure
Et ne peuvent croire au sortilège technique
Indifférent qui peu à peu nous enlève
Et nous entraîne vers une réalité
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Et l’homme confus s’en va
Vers ce qu’il ne comprend pas,
Ce qui a programmé sa vie, il ne sait
Ni qui c’est, ni où ; mais
Ce qui importe seulement est ce qui le fait
Douter déjà de son équilibre
Et déjà s'ouvre la route obscure
Vers une nouvelle réalité
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Ni le pourquoi ni le comment, nous ne saurons.
Nous sommes dans une ère de transition
Entre une civilisation quasi-finie
Et une nouvelle inconcevable vie
Si désormais presque personne ne croit plus
Quelle pourra bien être la foi nouvelle,
Quels pourront bien être nos nouveaux buts
Qui éteindront notre soif éternelle
De pouvoir être soi-même
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Même quand l’un ou l’autre succombera
Je ne sais lequel de nous deux sera
Cet homme nouveau,
Qui moi aussi me passionnera,
Dans le monde nouveau
Que nous ne verrons jamais,
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Que nous ne verrons jamais…
Il court rapide, mais dans quel sens
Notre temps inconnu et étrange
Et nos yeux pleins d’épouvante
Regardent ce qui nous entoure
Et ne peuvent croire au sortilège technique
Indifférent qui peu à peu nous enlève
Et nous entraîne vers une réalité
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Et l’homme confus s’en va
Vers ce qu’il ne comprend pas,
Ce qui a programmé sa vie, il ne sait
Ni qui c’est, ni où ; mais
Ce qui importe seulement est ce qui le fait
Douter déjà de son équilibre
Et déjà s'ouvre la route obscure
Vers une nouvelle réalité
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Ni le pourquoi ni le comment, nous ne saurons.
Nous sommes dans une ère de transition
Entre une civilisation quasi-finie
Et une nouvelle inconcevable vie
Si désormais presque personne ne croit plus
Quelle pourra bien être la foi nouvelle,
Quels pourront bien être nos nouveaux buts
Qui éteindront notre soif éternelle
De pouvoir être soi-même
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais…
Même quand l’un ou l’autre succombera
Je ne sais lequel de nous deux sera
Cet homme nouveau,
Qui moi aussi me passionnera,
Dans le monde nouveau
Que nous ne verrons jamais,
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Au milieu de villes et de tableaux chiffrés
Que nous ne verrons jamais
Au milieu d’ordinateurs et d’entités
Que nous verrons jamais,
Que nous ne verrons jamais…
inviata da Marco Valdo M.I. - 17/1/2016 - 10:41
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Album: "Amerigo" (1978)
Testo di Francesco Guccini
Musica di Pietro Guccini