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Raison d'État (Semaines sanglantes)

Paris Violence
Langue: français


Paris Violence

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[2001]
Parole di Flav, fondatore nel 1994 del gruppo punk/oi! francese.
Musica dei Paris Violence.
Nell’album intitolato “L'Âge de Glace”

L'Âge de Glace

Una canzone sulle “semaines sanglantes” del 1851 e 1871.
Il 1851 è l’anno del colpo di Stato bonapartista, al quale cercarono di opporsi in armi molti repubblicani, tra i quali non solo operai e contadini ma anche alcuni deputati, come Jean-Baptiste Baudin, che morì crivellato dai colpi dei soldati su di una barricata in faubourg Saint-Antoine.
Il 1871 è invece l’anno della feroce repressione della Comune di Parigi, la breve esperienza rivoluzionaria seguita alla disfatta di Sedan e alla caduta del dittatore Bonaparte.
Que de sang a coulé en vain
Dont se sont baffrés tous ces chiens
Ces fossoyeurs impitoyables
Larbins des flics et des notables
C'est tout le Paris populaire
Qui avait traversé tant de guerres
Que froidement on décapite
A partir de juin 48

Les barricades se levaient
Au son du tambour qui roule
Tandis que quelques vieux croulants ordonnaient
De faire tirer dans la foule
Souviens-toi, Parisien
Souviens-toi jusqu'à la fin
Souviens-toi, Parisien
Souviens-toi des journées de juin

Et Napoléon le petit
Profitant du désordre ambiant
Déclara sauver le pays
En se proclamant prince-président
Les survivants reprirent les armes
Les barricades furent remontées
Et dans un immense vacarme
On lança des assauts désespérés

Vous verrez bien tout à l'heure
Comment on peut mourir
Pour vingt-cinq francs par jour
S'écriait le député Baudin
Juste avant que vienne son tour
Souviens-toi, Parisien
Souviens-toi jusqu'à la fin
Souviens-toi, Parisien
De la mort du député Baudin

Et la sanglante répression
Ne se fit bien sûr pas attendre
Exécution sans sommation
Des insurgés venus se rendre
On fit tirer sur les fenêtres
Fusillades des boulevards
Ordonnant de viser les têtes
De tuer femmes, gosses et vieillards

Bourgeois, soldats, comme artisans
Étudiants, jeunes gens, ouvriers
Furent écrasés dans le sang
Et on massacra les prisonniers
Souviens-toi, Parisien
Souviens-toi jusqu'à la fin
Souviens-toi, Parisien
Du 2 décembre 51

Et puis l'Empire s'effondra
Comme s'effondrent tous les empires
Sedan fut sa Beresina
La capitulation, son dernier soupir
Le changement se fit en douceur
La III° sut prendre le relais
Massacrant avec bon cœur
Quelques trente-cinq mille fédérés

Souviens-toi que les boulevards
Sont rouges du sang des Communards
Souviens-toi, Parisien
Souviens-toi jusqu'à la fin
Souviens-toi, Parisien
Des fusillés du petit matin

envoyé par Bernart Bartleby - 17/11/2015 - 12:25




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