Anima
ti sembran tempi per parlar dell’anima?
Non ci sono più diavoli,
che la richiedono
preferiscono i titoli
è fuori moda l’anima.
Anima
se ti duole l’anima
non servono antibiotici
i medici si arrendono
non ci sono meccanici
non si ripara l’anima.
E ci sono paesi
di poche anime
e ci sono città
di milioni di anime
ma non si vedono
si vede solo il traffico
e le file ai semafori
è solitaria l’anima.
Anima
io l’ho vista una volta la mia anima
mi era uscita di bocca
come il fumo di un sigaro
mi ha chiesto se ero
stanco di vivere
ho detto: sì
ma vorrei insistere
e con un gemito
tornò al posto solito
è paziente l’anima.
Anima
ci sono belle anime
in corpi ridicoli
e fotomodelle
con anime orribili
e fanghiglia d’anima
dentro molti politici
è nascosta l’anima.
E ci sono villaggi
di poche anime
e ci sono paesi
di milioni di anime
e quando muoiono
e in cielo salgono
è un grande spettacolo
un ingorgo cosmico
e i giornali commentano
centomila vittime
ma erano anime inutili
di lontani popoli
mesopotamici
e si piange un attimo
poi ci si lava l’anima
e si dimentica.
ti sembran tempi per parlar dell’anima?
Non ci sono più diavoli,
che la richiedono
preferiscono i titoli
è fuori moda l’anima.
Anima
se ti duole l’anima
non servono antibiotici
i medici si arrendono
non ci sono meccanici
non si ripara l’anima.
E ci sono paesi
di poche anime
e ci sono città
di milioni di anime
ma non si vedono
si vede solo il traffico
e le file ai semafori
è solitaria l’anima.
Anima
io l’ho vista una volta la mia anima
mi era uscita di bocca
come il fumo di un sigaro
mi ha chiesto se ero
stanco di vivere
ho detto: sì
ma vorrei insistere
e con un gemito
tornò al posto solito
è paziente l’anima.
Anima
ci sono belle anime
in corpi ridicoli
e fotomodelle
con anime orribili
e fanghiglia d’anima
dentro molti politici
è nascosta l’anima.
E ci sono villaggi
di poche anime
e ci sono paesi
di milioni di anime
e quando muoiono
e in cielo salgono
è un grande spettacolo
un ingorgo cosmico
e i giornali commentano
centomila vittime
ma erano anime inutili
di lontani popoli
mesopotamici
e si piange un attimo
poi ci si lava l’anima
e si dimentica.
envoyé par Bernart Bartleby - 20/8/2015 - 11:21
Langue: français
Version française – ÂME – Marco Valdo M.I. – 2015
Chanson italienne – Anima – Stefano Benni – 1991
Texte de Stefano Benni, du recueil “Ballate”
Mis en musique par Umberto Petrin, dans l'oeuvre collective “Baldanders” de 2004, et puis par Fausto Mesolella (du Piccola Orchestra Avion Travel) dans son “Cantostefano”, album publié en 2015 entièrement consacré aux poèmes de Benni
Chanson italienne – Anima – Stefano Benni – 1991
Texte de Stefano Benni, du recueil “Ballate”
Mis en musique par Umberto Petrin, dans l'oeuvre collective “Baldanders” de 2004, et puis par Fausto Mesolella (du Piccola Orchestra Avion Travel) dans son “Cantostefano”, album publié en 2015 entièrement consacré aux poèmes de Benni
Deux mots à propos des chansons sur l'âme, dont on ne sait trop s'il s'agit d'une autre façon de nommer la conscience ou l'être concret de l'homme dans le calcul démographique ou un habitant d'un hameau, d'un village ou d'une ville ou alors d'un phénomène paranormal ou d'une joyeuse supercherie métaphysique.
En effet, Marco Valdo M.I. mon ami, de toute façon, personnellement, moi, je préfère l'âne à l'âme. Sauf pour le boudin, évidemment où le boudin d'âme me fait figure d'un aliment de régime, à recommander à toutes ces demoiselles en quête de maigritude. Quoique l'idée seule du boudin d'âne me révulse et tu comprends bien pourquoi. Quoi qu'il en soit du boudin, cette quasi-homonymie en l'âne et l'âme est d’ailleurs la base de la Déclaration universelle des droits de l'âne.
Pour en revenir à l'âme et à ses chansons, je voudrais en profiter pour prochainement – sous la vigilante garde des administrateurs des CCG – ajouter deux chansons qui ont comme sujet l'âme et peut-être même d'autres encore. Mais, sans être cachottier, je n'en dirai pas plus. Ce sera une surprise.
Bon, dit Lucien l'âne un peu perplexe, nous expecterons. En attendant, reprenons notre tâche sempiternelle et tissons le linceul de ce vieux monde plein d'âmes de toutes sortes, un monde aux bourses tombantes, vieillissant encore, cachectique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
En effet, Marco Valdo M.I. mon ami, de toute façon, personnellement, moi, je préfère l'âne à l'âme. Sauf pour le boudin, évidemment où le boudin d'âme me fait figure d'un aliment de régime, à recommander à toutes ces demoiselles en quête de maigritude. Quoique l'idée seule du boudin d'âne me révulse et tu comprends bien pourquoi. Quoi qu'il en soit du boudin, cette quasi-homonymie en l'âne et l'âme est d’ailleurs la base de la Déclaration universelle des droits de l'âne.
Pour en revenir à l'âme et à ses chansons, je voudrais en profiter pour prochainement – sous la vigilante garde des administrateurs des CCG – ajouter deux chansons qui ont comme sujet l'âme et peut-être même d'autres encore. Mais, sans être cachottier, je n'en dirai pas plus. Ce sera une surprise.
Bon, dit Lucien l'âne un peu perplexe, nous expecterons. En attendant, reprenons notre tâche sempiternelle et tissons le linceul de ce vieux monde plein d'âmes de toutes sortes, un monde aux bourses tombantes, vieillissant encore, cachectique et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
ÂME
Âme
Sont-ce des temps pour parler de l'âme ?
Il n'y a plus de diables
Qui la réclament.
Ils préfèrent les titres
L'âme est passée de mode.
Âme
Si tu as mal à l'âme
Les antibiotiques ne servent à rien
La médecine rend l'âme.
Il n'y a pas de mécaniciens,
On ne répare pas l'âme.
Il y a des villages
Peuplés de peu d'âmes
Et il y a des villes
Peuplées de millions d'âmes
Qu'on ne voit pas.
On voit le trafic d'enfer
Et les files qui n'avancent pas.
L'âme se terre solitaire.
Âme
J'ai vu une fois mon âme;
Elle était sortie de ma bouche
Telle la fumée d'une cigarette.
Elle me demanda si j'étais
Fatigué de ma vie.
J'ai dit : oui, mais
Je voudrais continuer à vivre.
Avec un haussement d'épaules
Elle retourna d'où elle venait.
L'âme est patiente.
Âme
Il y en a de belles
Dans des corps ridicules
Et des modèles, hommes et femmes
Avec des âmes horribles.
Et la boue d'âme prolifique
Empâte les politiques
L'âme est somnambule.
Il y a des villages
Sans âme
Et des pays où vivent
Par millions des âmes
Quand elles meurent,
Au ciel elles montent.
C'est un étonnant spectacle
Un engorgement cosmique
Et les journaux paniquent
Cent mille victimes.
Mais ce sont des âmes inutiles
Des populations lointaines
Mésopotamiennes ou africaines.
On pleure un instant à peine.
Puis, l'âme se lave
Et on tourne la page.
Âme
Sont-ce des temps pour parler de l'âme ?
Il n'y a plus de diables
Qui la réclament.
Ils préfèrent les titres
L'âme est passée de mode.
Âme
Si tu as mal à l'âme
Les antibiotiques ne servent à rien
La médecine rend l'âme.
Il n'y a pas de mécaniciens,
On ne répare pas l'âme.
Il y a des villages
Peuplés de peu d'âmes
Et il y a des villes
Peuplées de millions d'âmes
Qu'on ne voit pas.
On voit le trafic d'enfer
Et les files qui n'avancent pas.
L'âme se terre solitaire.
Âme
J'ai vu une fois mon âme;
Elle était sortie de ma bouche
Telle la fumée d'une cigarette.
Elle me demanda si j'étais
Fatigué de ma vie.
J'ai dit : oui, mais
Je voudrais continuer à vivre.
Avec un haussement d'épaules
Elle retourna d'où elle venait.
L'âme est patiente.
Âme
Il y en a de belles
Dans des corps ridicules
Et des modèles, hommes et femmes
Avec des âmes horribles.
Et la boue d'âme prolifique
Empâte les politiques
L'âme est somnambule.
Il y a des villages
Sans âme
Et des pays où vivent
Par millions des âmes
Quand elles meurent,
Au ciel elles montent.
C'est un étonnant spectacle
Un engorgement cosmique
Et les journaux paniquent
Cent mille victimes.
Mais ce sont des âmes inutiles
Des populations lointaines
Mésopotamiennes ou africaines.
On pleure un instant à peine.
Puis, l'âme se lave
Et on tourne la page.
envoyé par Marco Valdo M.I. - 24/8/2015 - 22:42
Animula, vagula, blandula,
Hospes comesque corporis
Quae nunc abibis in loca
Pallidula, rigida, nudula,
Nec, ut soles, dabis iocos...
Piccola anima smarrita e soave,
compagna e ospite del corpo,
ora ti appresti a scendere in luoghi
incolori, ardui e spogli,
ove non avrai più gli svaghi consueti.
Minion soul, poor wanton thing
The body’s guest, my dearest darling,
To what places art thou going?
Naked miserable trembling,
Reaving me of all the joy
Which by thee I did enjoy.
http://coldewey.cc/post/17072720047/fo...
Duszyczko moja, tkliwa i ruchliwa,
Gościu ty ciała mojego i druhno,
Co pójdziesz teraz w ostępy ciemności,
Twarde i nagie, i pełne bladości,
A żartów stroić już zwykłych nie będziesz.
Adriano
https://www.youtube.com/watch?v=99rKRA...
Hospes comesque corporis
Quae nunc abibis in loca
Pallidula, rigida, nudula,
Nec, ut soles, dabis iocos...
Piccola anima smarrita e soave,
compagna e ospite del corpo,
ora ti appresti a scendere in luoghi
incolori, ardui e spogli,
ove non avrai più gli svaghi consueti.
Minion soul, poor wanton thing
The body’s guest, my dearest darling,
To what places art thou going?
Naked miserable trembling,
Reaving me of all the joy
Which by thee I did enjoy.
http://coldewey.cc/post/17072720047/fo...
Duszyczko moja, tkliwa i ruchliwa,
Gościu ty ciała mojego i druhno,
Co pójdziesz teraz w ostępy ciemności,
Twarde i nagie, i pełne bladości,
A żartów stroić już zwykłych nie będziesz.
Adriano
https://www.youtube.com/watch?v=99rKRA...
krzyś ;) - 25/8/2015 - 13:26
Langue: polonais
Versione recitabile (cioè ritmica) co' variante di Krzysiek Wrona
26 agosto 2015
26 agosto 2015
DUSZA
Czy to są czasy, aby mówić o duszy?
Nie ma już diabłów,
Które by się o nią upominały
Wolą papiery wartościowe (Dzisiaj nawet Mefisto woli papiery wartościowe)
Wyszła z mody dusza.
Dusza
Jeśli chora jest twoja dusza
Zrezygnuj z antybiotyków
Lekarze są bezsilni
Nie znajdziesz mechaników
Nienaprawialna jest dusza.
I są takie wsie
Gdzie kilka dusz jest
I miasta też
Gdzie miliony dusz
Ale nie dojrzysz ich
Widać tylko miejski ruch
Na światłach stojący aut sznur
Samotna jest dusza.
Dusza
Ja widziałem raz swoją duszę
Wyszła mi z ust
jak cygarowy dym
Spytała, czy życie
zmęczyło już mnie
Rzekłem: tak
Lecz próbować wciąż chcę
Wydała więc jęk
I wróciła na miejsce swe.
Cierpliwą jest dusza.
Dusza
Istnieją dusze piękne
W ciałach śmiesznych
I fotomodelki
O duszach obleśnych
I bagno duszy jest
Wśród polityków rzesz
Skryta jest dusza.
I są przysiółki
Gdzie dusz parę
I gdzie miliony dusz
Są też kraje
I kiedy umierają
I do nieba się wybierają
Wielkie widowisko wyprawiają
Kosmiczny to wręcz korek,
A gazety publikują komentarze
Że ofiar sto tysięcy,
Lecz to dusze niepotrzebnych
Jakichś mezopotamskich
Ludów odległych,
Przez chwilę słychać szloch i łkanie
Potem się duszę obmywa
I się zapomina.
Czy to są czasy, aby mówić o duszy?
Nie ma już diabłów,
Które by się o nią upominały
Wolą papiery wartościowe (Dzisiaj nawet Mefisto woli papiery wartościowe)
Wyszła z mody dusza.
Dusza
Jeśli chora jest twoja dusza
Zrezygnuj z antybiotyków
Lekarze są bezsilni
Nie znajdziesz mechaników
Nienaprawialna jest dusza.
I są takie wsie
Gdzie kilka dusz jest
I miasta też
Gdzie miliony dusz
Ale nie dojrzysz ich
Widać tylko miejski ruch
Na światłach stojący aut sznur
Samotna jest dusza.
Dusza
Ja widziałem raz swoją duszę
Wyszła mi z ust
jak cygarowy dym
Spytała, czy życie
zmęczyło już mnie
Rzekłem: tak
Lecz próbować wciąż chcę
Wydała więc jęk
I wróciła na miejsce swe.
Cierpliwą jest dusza.
Dusza
Istnieją dusze piękne
W ciałach śmiesznych
I fotomodelki
O duszach obleśnych
I bagno duszy jest
Wśród polityków rzesz
Skryta jest dusza.
I są przysiółki
Gdzie dusz parę
I gdzie miliony dusz
Są też kraje
I kiedy umierają
I do nieba się wybierają
Wielkie widowisko wyprawiają
Kosmiczny to wręcz korek,
A gazety publikują komentarze
Że ofiar sto tysięcy,
Lecz to dusze niepotrzebnych
Jakichś mezopotamskich
Ludów odległych,
Przez chwilę słychać szloch i łkanie
Potem się duszę obmywa
I się zapomina.
envoyé par Krzysiek Wrona - 26/8/2015 - 22:36
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Versi di Stefano Benni, nella raccolta “Ballate”
Messa in musica da Umberto Petrin, nell’opera collettiva “Baldanders” del 2004, e poi da Fausto Mesolella (della Piccola Orchestra Avion Travel) nel suo “Cantostefano”, album pubblicato nel 2015 e interamente dedicato alle poesie di Benni