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L’Internationale des enfants

Sébastien Faure
Langue: français



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[Fine 800?]
Versi di Sébastien Faure, pubblicati su di un numero del 1911 del Bulletin de « La Ruche », la scuola libertaria che lui stesso fondò a Rambouillet, Île-de-France, nel 1904
Sull’aria de L'Internationale di Eugène Pottier



Nel 1917 la guerra riuscì ad uccidere l’esperienza della scuola libertaria fortemente voluta e quasi del tutto finanziata da Faure:
« La guerre maudite est venue, soumettant "la Ruche" à la plus rude des épreuves. La mobilisation l'a privée brutalement de la presque totalité de ses collaborateurs ; nos modestes ateliers (...) ont été fermés et le sont restés depuis août 1914. Le droit de réunion étant supprimé, j'ai du renoncer à mes conférences dont le produit constituait 75% environ des recettes qui alimentaient la caisse... En février 1917 "la Ruche" mourut victime comme tant d'autres œuvres amoureusement édifiées, de la guerre à jamais abhorrée »

(da un articolo di Faure pubblicato nel 1917 su “Ce qu'il faut dire”, giornale antimilitarista, pacifista e libertario da lui fondato insieme a Maurice Vandamme, detto Mauricius).
Debout ! les enfants de tout âge,
De tout sexe et de tout pays ;
Debout ! En un libre langage,
Proclamons le « Droit des Petits »,
On nous parle d’obéissance
Aux devoirs, aux Respects, aux Lois
Qui courbent sous le joug de l’enfance ;
Eh bien ! Que fait-on de nos Droits ?

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

On veut avoir une jeunesse,
Belle de santé, de vigueur,
Exempte de toute faiblesse,
Entraînée aux rudes labeurs.
Qu’on nous garde de la misère
Qui nous étreint dès le berceau :
Alors on ne verra plus guère
Que jeunes gens sains, forts et beaux.

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

On aime les jeux à notre âge ;
On a besoin du mouvement ;
On aime à faire du tapage,
On s’amuse, on rit follement.
Devenus des femmes, des hommes,
Tout le jour nous travaillerons ;
Mais, tant que des enfants nous sommes,
Jouons, chantons, sautons, courons.

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

L’école est souvent une geôle,
On n’y parle que de punir ;
Captifs, les petits n’ont qu’un rôle :
Ecouter, se taire, obéir.
Au diable toute pénitence !
Le travail fait joyeusement
Deviendrait une récompense,
L’étude est un divertissement.

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

Il est vrai qu’il nous faut apprendre
Si, plus tard, nous voulons savoir ;
Mais nous entendons tout comprendre,
Tout raisonner, tout concevoir.
Ce qu’on lit dans pas mal de livres,
A pour but de nous hébéter ;
Nous sommes faits pour vivre libres ;
L’enfant doit pouvoir discuter.

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

Nous ne voyons dans notre père
Ni chef, ni maître, ni patron ;
Il est pour nous comme un grand frère,
Un bon guide, un cher compagnon.
Notre mère, c’est notre aînée ;
Pour nous, elle est « la grande sœur » ;
Ainsi la famille ordonnée,
Nous ne sommes qu’un même cœur.

Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.
Nous voulons manger, boire,
Chanter, rire, danser.
Nous ne voulons plus croire,
Mais savoir et penser.

Partout les petits sont nos frères ;
De tous nous sommes les amis ;
Notre cœur n’a pas de frontières ;
Entr’aimons-nous ; soyons unis.
Si les grands rêvent de tuerie,
Rêvons, nous, de fraternité ;
Dans l’universelle Patrie,
Organisons l’Humanité !

envoyé par Bernart Bartleby - 16/6/2015 - 12:02




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