Dans toutes les villes, dans toutes les campagnes
Vous entendez crier des mots partout
Oui, il nous faut anéantir l’Allemagne
On les aura, faut aller jusqu’au bout
Oui, mais ceux-là ne sont pas à la guerre
Ils sont chez eux à l’abri du canon
Ils sont bien loin, loin des balles meurtrières
Y a pas d’erreur, ils ne vont pas sur le front
On les aura, vous pouvez être tranquille
Dans les bistrots et dans les cinémas
Au coin du feu en tapant la manille
Le civil tient bon on les aura
On les aura la victoire est certaine
Car nos poilus ne se battent pas pour la peau
On reprendra l’Alsace et la Lorraine
Albert Thomas l’a crié assez haut
Plus de socialistes, plus de révolutionnaires
Plus d’anarchos, patriotes avant tout
Des munitions pour continuer la guerre
Pour la Patrie faut aller jusqu’au bout
On les aura cela vous pouvez le croire
Car c’est Hervé et Briand qui l’ont dit
Cela est sûr on aura la victoire
Car leurs amis sont à l’abri
On les aura c’est devenu populaire
Pour les civils et pour les embusqués
C’est pour cela qu’on leur donne la croix de guerre
Car les poilus ne veulent plus la porter
Mais pourtant c’est la classe ouvrière
Qui se fait tuer oui sans savoir pourquoi
Pour un drapeau, une loque, quelle chimère
Les patriotes allez-y c’est votre droit
Mais nous les gars crions à bas la guerre
Sachez le bien c’est le cri le plus beau
Plus de canons ni fusils ni frontières
A bas la guerre et ses bourreaux
Ecoutez tous, vous les jusqu’auboutistes
Pour les avoir je vous montre le chemin
Prendre un fusil c’est logique c’est simple
Et vous irez sûrement jusqu’à Berlin
Près du canon près des balles meurtrières
C’est votre place, il faut vous dépêcher
Car les poilus eux ne veulent plus la guerre
C’est votre devoir d’aller les remplacer
Dans les tranchées cela est bien facile
Par les poilus vous serez approuvés
Engagez vous ce n’est pas difficile
Alors peut-être, peut-être vous les aurez
Vous entendez crier des mots partout
Oui, il nous faut anéantir l’Allemagne
On les aura, faut aller jusqu’au bout
Oui, mais ceux-là ne sont pas à la guerre
Ils sont chez eux à l’abri du canon
Ils sont bien loin, loin des balles meurtrières
Y a pas d’erreur, ils ne vont pas sur le front
On les aura, vous pouvez être tranquille
Dans les bistrots et dans les cinémas
Au coin du feu en tapant la manille
Le civil tient bon on les aura
On les aura la victoire est certaine
Car nos poilus ne se battent pas pour la peau
On reprendra l’Alsace et la Lorraine
Albert Thomas l’a crié assez haut
Plus de socialistes, plus de révolutionnaires
Plus d’anarchos, patriotes avant tout
Des munitions pour continuer la guerre
Pour la Patrie faut aller jusqu’au bout
On les aura cela vous pouvez le croire
Car c’est Hervé et Briand qui l’ont dit
Cela est sûr on aura la victoire
Car leurs amis sont à l’abri
On les aura c’est devenu populaire
Pour les civils et pour les embusqués
C’est pour cela qu’on leur donne la croix de guerre
Car les poilus ne veulent plus la porter
Mais pourtant c’est la classe ouvrière
Qui se fait tuer oui sans savoir pourquoi
Pour un drapeau, une loque, quelle chimère
Les patriotes allez-y c’est votre droit
Mais nous les gars crions à bas la guerre
Sachez le bien c’est le cri le plus beau
Plus de canons ni fusils ni frontières
A bas la guerre et ses bourreaux
Ecoutez tous, vous les jusqu’auboutistes
Pour les avoir je vous montre le chemin
Prendre un fusil c’est logique c’est simple
Et vous irez sûrement jusqu’à Berlin
Près du canon près des balles meurtrières
C’est votre place, il faut vous dépêcher
Car les poilus eux ne veulent plus la guerre
C’est votre devoir d’aller les remplacer
Dans les tranchées cela est bien facile
Par les poilus vous serez approuvés
Engagez vous ce n’est pas difficile
Alors peut-être, peut-être vous les aurez
envoyé par Bernart Bartleby - 10/6/2015 - 10:15
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Versi di autore anonimo trovati su di una lettera spedita dal fronte e trattenuta per censura dalla commissione di controllo postale.
Non è dato sapere su quale aria fosse stata composta, probabilmente quella patriottica intitolata “Verdun!... On ne passe pas!” di René Mercier (1916).
Testo trovato nel progetto storico-musicale di Denis Le Vraux e Annic Pezé intitolato “Chansons pour une ville en guerre”, dedicato alla Grande Guerra come vissuta a Trélazé nella Loira.
“Courage, on les aura!” è la storica frase pronunciata dal generale Pétain il 10 aprile 1916 mentre a Verdun infuriava una delle battaglie più sanguinose di tutti i tempi. Di lì a dieci giorni Pétain, visto lo stallo della situazione, sarebbe stato sostituito dal generale Nivelle e la battaglia sarebbe proseguita fino al 19 dicembre (per 9 mesi, 3 settimane e 6 giorni!!!) causando più di 280.000 morti e 400.000 feriti nei due campi avversari.
L’anonimo “poilu”, o “pioupiou” (due dei termini argot che designavano i soldati francesi fino alla Grande Guerra), che compose questo testo censurato ce l’aveva giustamente con i tanti generali, politici, giornalisti ed intellettuali che, standosene tranquilli a Parigi, arringavano l’opinione pubblica in favore di una guerra che nessuno di loro aveva mai vissuto sulla propria pelle e nemmeno vista da lontano. Gente come Albert Thomas (1878-1932), grande organizzatore della produzione bellica, come Gustave Hervé (1871-1944) l’ex socialista rivoluzionario, l’ex antimilitarista, l’ex cofondatore de “La Guerre Sociale” (il settimanale su cui pubblicava le sue canzoni Gaston Couté) che nel volgere di pochi anni era diventato un feroce nazionalista, megafono della guerra, e come Aristide Briand (1862-1932), presidente del consiglio dei ministri tra il 1915 ed il 1917, nel pieno della guerra.
“Ma noi, che stiamo qui in trincea, gridiamo Abbasso la guerra!, è il grido più bello. Basta coi cannoni e coi fucili e con le frontiere! Abbasso la guerra e i suoi boia! E se li volete ‘sti tedeschi, venite voi qui a prenderveli! Tocca a voi, noi poilus non ne vogliamo più sapere della vostra maledetta guerra!”