Nei ventri vuoti il rancore
amplifica sogni e coraggio
e impazza la repressione
a vendicare l'oltraggio
cadono i fiori sul prato
la falce li abbatte nel sangue
i cingoli del carro armato
sovrastano un sole che langue
e tu ti chiedi dov'è la voce di Dio
E cade per terra falciato
il bimbo di basso rango
col viso infelice segnato
dal triste destino e dal fango
ma s'alza e suoi occhi rapiti
si veston di mille colori
sparisce il suo viso nei prati
tra la speranza ed i fiori
e tu mi chiedi dov'è la mano di Dio
E corre lontano dal vuoto
di un Dio sordomuto e impotente
lontano dagli occhi di un padre
col piatto stracolmo di niente
corre ma il labbro gelato
non dona infantili sorrisi
così troppo verde il suo prato
ritaglio di campi Elisi
e tu ti chiedi dov'è il volto di Dio
E il volto di Dio vai a cercarlo
tra i resti dell'altra gente
la sua mano che ora è la mia
si alza feroce e potente
vieni a sentire il miracolo
del suo grido che si fa il mio
adesso che esplode in boato
la senti la voce di Dio?
amplifica sogni e coraggio
e impazza la repressione
a vendicare l'oltraggio
cadono i fiori sul prato
la falce li abbatte nel sangue
i cingoli del carro armato
sovrastano un sole che langue
e tu ti chiedi dov'è la voce di Dio
E cade per terra falciato
il bimbo di basso rango
col viso infelice segnato
dal triste destino e dal fango
ma s'alza e suoi occhi rapiti
si veston di mille colori
sparisce il suo viso nei prati
tra la speranza ed i fiori
e tu mi chiedi dov'è la mano di Dio
E corre lontano dal vuoto
di un Dio sordomuto e impotente
lontano dagli occhi di un padre
col piatto stracolmo di niente
corre ma il labbro gelato
non dona infantili sorrisi
così troppo verde il suo prato
ritaglio di campi Elisi
e tu ti chiedi dov'è il volto di Dio
E il volto di Dio vai a cercarlo
tra i resti dell'altra gente
la sua mano che ora è la mia
si alza feroce e potente
vieni a sentire il miracolo
del suo grido che si fa il mio
adesso che esplode in boato
la senti la voce di Dio?
envoyé par dq82 - 8/6/2015 - 12:59
Langue: français
Version française – KAMIKAZE – Marco Valdo M.I. – 2016
Chanson italienne – Kamikaze – Alessandro Sipolo – 2013
Voyage intérieur vers une mort violente et destructrice. Écrite en 2003, inspirée des guerres d’Afghanistan et d’Irak, la chanson parle d’un choix en même temps désespéré et « logique », fille de l’impuissance face à la douleur de ses gens. Le morceau conteste la rhétorique « occidentale » qui décrit le kamikaze comme un être inhumain et irrationnel en présentant sa décision comme un geste volontaire de protestation contre une guerre inégale, subie sans possibilité de réplique.
Dialogue maïeutique
Mon ami Lucien l’âne, nous vivons tous au Danemark, dans l’empire ou dans le royaume, je ne sais ; sans doute dans les deux.
Au Danemark, Marco Valdo M.I. mon ami ? Que vient faire le Danemark dans cette histoire de kamikaze ? À première vue, je ne le comprends pas, sauf si tu fais allusion au prince Hamlet et à la célèbre réplique, tirée de la pièce qui lui fut consacrée, qui disait exactement – du moins dans sa version française de François-Victor Hugo : « Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark ». Ou alors, peut-être, est-ce à cause de ces histoires de caricatures qui avaient titillé la barbe du prophète ?
Lucien l’âne mon ami, c’est toujours un plaisir de converser avec toi, car tu as l’esprit vif et tu en uses avec intelligence. En premier lieu, si tu le veux bien, laissons de côté ces caricatures et la barbe du prophète qui ne sont que des péripéties, tout comme le kamikaze lui-même. Car, en tant que tel, le kamikaze revêt une importance qui tend nettement vers zéro. L e kamikaze est un accident de parcours et comme tel, sans incidence sur l’ensemble du cheminement de la vie.
Autrement dit, son importance réelle est nulle, même si sa nuisance est grande et même si ponctuellement, son acte apparaît catastrophique. Cependant, la destruction et l’autodestruction ne sont en rien une manière de modifier le cours du réel. De toute façon, comme la rivière sur le noyé ou sur le silex, la vie passe dessus et l’oublie.
Cependant, c’est bien d’Hamlet qu’il s’agit et de cette réplique, que je ferai mienne pour la circonstance. Car, en effet, il y a quelque chose de pourri dans le monde dès lors que des gens en viennent à jouer au kamikaze et à assassiner d’autres gens au seul motif qu’il s’agit de complaire à leur désespoir ou à je ne sais quels religion, dieu, prophète, foi, croyance. Face à cela, l’humaine nation n’a qu’une seule voie à suivre, c’est d’user de sa raison – oui, cette bonne vieille raison qui guidait déjà certains philosophes grecs et que depuis deux mille ans, des prédicateurs et des illusionnistes, je veux dire par là des marchands d’illusions et des bonimenteurs, ont mise à l’index, ont avilie par leurs mensonges et leurs délires théologiques. Je te le répète l’homme doit encore construire son humanité.
Construire son humanité ? Que veux-tu dire par là, Marco Valdo M.I. mon ami ?
Je te réponds en quelques mots : il s’agit pour l’homme individuel de se reconnaître comme membre de l’humaine nation, de considérer celle-ci comme encore à construire elle aussi ; de reconnaître qu’il est un être vivant et que l’espèce humaine, comme son nom l’indique, est une espèce « vivante » parmi les autres et sans aucun doute, minoritaire et absolument dépendante de l’ensemble de son biocosme. Il s’agit pour l’être humain de construire jour après jour sa propre humanité. Un peu comme l’artisan, le compagnon réalise son chef-d’œuvre, l’homme se doit de faire de sa vie son propre chef-d’œuvre d’humanité. Encore une fois, dans des temps anciens, aux origines de la pensée, avant l’arrivée des prédicateurs, certains philosophes de la Grèce antique avaient commencé à faire ainsi de leur vie une œuvre en tant que telle. Quand on réfléchit, on découvre qu’il est d’autres façons de combattre le désespoir et les horreurs de la vie que de jouer au kamikaze. Candide avait raison : il importe (et il suffit au bonheur des jours) de cultiver son jardin, sentence qui s’applique aussi bien à l’être humain individuel, à l’humaine nation qu’à l’ensemble du vivant.
Quant aux kamikazes, dit Lucien l’âne en penchant un peu la tête sur le côté, je pense que tu as raison et qu’au vu de leur place insignifiante dans la suite des événements, de leur effet dérisoire sur le réel et sur le cours des jours, on ne peut que leur suggérer d’appliquer notre jolie sentence : « Fanatiques de tous les pays, calmez-vous ! » et reprenons notre tâche, elle-même minuscule et sans effet immédiat, qui est de tisser le linceul de ce vieux monde illusionniste, kamikaze, croyant, crédule, religieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Chanson italienne – Kamikaze – Alessandro Sipolo – 2013
Voyage intérieur vers une mort violente et destructrice. Écrite en 2003, inspirée des guerres d’Afghanistan et d’Irak, la chanson parle d’un choix en même temps désespéré et « logique », fille de l’impuissance face à la douleur de ses gens. Le morceau conteste la rhétorique « occidentale » qui décrit le kamikaze comme un être inhumain et irrationnel en présentant sa décision comme un geste volontaire de protestation contre une guerre inégale, subie sans possibilité de réplique.
Dialogue maïeutique
Mon ami Lucien l’âne, nous vivons tous au Danemark, dans l’empire ou dans le royaume, je ne sais ; sans doute dans les deux.
Au Danemark, Marco Valdo M.I. mon ami ? Que vient faire le Danemark dans cette histoire de kamikaze ? À première vue, je ne le comprends pas, sauf si tu fais allusion au prince Hamlet et à la célèbre réplique, tirée de la pièce qui lui fut consacrée, qui disait exactement – du moins dans sa version française de François-Victor Hugo : « Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark ». Ou alors, peut-être, est-ce à cause de ces histoires de caricatures qui avaient titillé la barbe du prophète ?
Lucien l’âne mon ami, c’est toujours un plaisir de converser avec toi, car tu as l’esprit vif et tu en uses avec intelligence. En premier lieu, si tu le veux bien, laissons de côté ces caricatures et la barbe du prophète qui ne sont que des péripéties, tout comme le kamikaze lui-même. Car, en tant que tel, le kamikaze revêt une importance qui tend nettement vers zéro. L e kamikaze est un accident de parcours et comme tel, sans incidence sur l’ensemble du cheminement de la vie.
Autrement dit, son importance réelle est nulle, même si sa nuisance est grande et même si ponctuellement, son acte apparaît catastrophique. Cependant, la destruction et l’autodestruction ne sont en rien une manière de modifier le cours du réel. De toute façon, comme la rivière sur le noyé ou sur le silex, la vie passe dessus et l’oublie.
Cependant, c’est bien d’Hamlet qu’il s’agit et de cette réplique, que je ferai mienne pour la circonstance. Car, en effet, il y a quelque chose de pourri dans le monde dès lors que des gens en viennent à jouer au kamikaze et à assassiner d’autres gens au seul motif qu’il s’agit de complaire à leur désespoir ou à je ne sais quels religion, dieu, prophète, foi, croyance. Face à cela, l’humaine nation n’a qu’une seule voie à suivre, c’est d’user de sa raison – oui, cette bonne vieille raison qui guidait déjà certains philosophes grecs et que depuis deux mille ans, des prédicateurs et des illusionnistes, je veux dire par là des marchands d’illusions et des bonimenteurs, ont mise à l’index, ont avilie par leurs mensonges et leurs délires théologiques. Je te le répète l’homme doit encore construire son humanité.
Construire son humanité ? Que veux-tu dire par là, Marco Valdo M.I. mon ami ?
Je te réponds en quelques mots : il s’agit pour l’homme individuel de se reconnaître comme membre de l’humaine nation, de considérer celle-ci comme encore à construire elle aussi ; de reconnaître qu’il est un être vivant et que l’espèce humaine, comme son nom l’indique, est une espèce « vivante » parmi les autres et sans aucun doute, minoritaire et absolument dépendante de l’ensemble de son biocosme. Il s’agit pour l’être humain de construire jour après jour sa propre humanité. Un peu comme l’artisan, le compagnon réalise son chef-d’œuvre, l’homme se doit de faire de sa vie son propre chef-d’œuvre d’humanité. Encore une fois, dans des temps anciens, aux origines de la pensée, avant l’arrivée des prédicateurs, certains philosophes de la Grèce antique avaient commencé à faire ainsi de leur vie une œuvre en tant que telle. Quand on réfléchit, on découvre qu’il est d’autres façons de combattre le désespoir et les horreurs de la vie que de jouer au kamikaze. Candide avait raison : il importe (et il suffit au bonheur des jours) de cultiver son jardin, sentence qui s’applique aussi bien à l’être humain individuel, à l’humaine nation qu’à l’ensemble du vivant.
Quant aux kamikazes, dit Lucien l’âne en penchant un peu la tête sur le côté, je pense que tu as raison et qu’au vu de leur place insignifiante dans la suite des événements, de leur effet dérisoire sur le réel et sur le cours des jours, on ne peut que leur suggérer d’appliquer notre jolie sentence : « Fanatiques de tous les pays, calmez-vous ! » et reprenons notre tâche, elle-même minuscule et sans effet immédiat, qui est de tisser le linceul de ce vieux monde illusionniste, kamikaze, croyant, crédule, religieux et cacochyme.
Heureusement !
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
KAMIKAZE
Dans les ventres vides, la rancœur
Amplifie songes et courage
Et la répression demeure
Pour venger l’outrage.
Les fleurs sont couchées sur le champ,
La faux les abat dans le sang.
Les chenilles du char écrasent
Un soleil qui se traîne.
Et tu te demandes où est la voix de Dieu ?
Et par terre tombe fauché
L’enfant pauvre
Au petit visage marqué
Par un triste destin et par la misère.
Soudain, il se lève et ses yeux extasiés
S’irisent de mille couleurs.
Son visage se fond dans les prés
Parmi l’espérance et les fleurs.
Et tu me demandes où est la main de Dieu ?
Et il court loin du néant
D’un Dieu sourd-muet et impuissant ;
Loin des yeux du père,
Il court avec son assiette pleine de rien
Et sa lèvre gelée souffre
Et n’esquisse plus de sourires enfantins.
Trop verte est sa prairie,
Morceau de champs élyséens.
Et tu te demandes où est le visage de Dieu ?
Et le visage de Dieu va-t’en le chercher
Parmi les autres gens rassemblés.
Son poing qui est le mien à présent
S’élève féroce et puissant.
Écoute le miracle arrivé
De son cri qu’il m’a donné
À l’instant où retentit l’explosion.
L’entends-tu la voix de Dieu ?
Dans les ventres vides, la rancœur
Amplifie songes et courage
Et la répression demeure
Pour venger l’outrage.
Les fleurs sont couchées sur le champ,
La faux les abat dans le sang.
Les chenilles du char écrasent
Un soleil qui se traîne.
Et tu te demandes où est la voix de Dieu ?
Et par terre tombe fauché
L’enfant pauvre
Au petit visage marqué
Par un triste destin et par la misère.
Soudain, il se lève et ses yeux extasiés
S’irisent de mille couleurs.
Son visage se fond dans les prés
Parmi l’espérance et les fleurs.
Et tu me demandes où est la main de Dieu ?
Et il court loin du néant
D’un Dieu sourd-muet et impuissant ;
Loin des yeux du père,
Il court avec son assiette pleine de rien
Et sa lèvre gelée souffre
Et n’esquisse plus de sourires enfantins.
Trop verte est sa prairie,
Morceau de champs élyséens.
Et tu te demandes où est le visage de Dieu ?
Et le visage de Dieu va-t’en le chercher
Parmi les autres gens rassemblés.
Son poing qui est le mien à présent
S’élève féroce et puissant.
Écoute le miracle arrivé
De son cri qu’il m’a donné
À l’instant où retentit l’explosion.
L’entends-tu la voix de Dieu ?
envoyé par Marco Valdo M.I. - 28/6/2016 - 21:49
Langue: espagnol
Versione spagnola di Marco Pezzotti
Esta canción es sigue el viaje interior de un kamikaze. Inspirado a la guerra de Iraq y Afghanistan, describe una decisión esperada y "logica" al mismo tiempo, controvirtiendo la logica occidental que describe el kamikaze como algo dishumano y irracional. La canción presenta su decisión como un gesto de protesta sufrido, contra una guerra desigual.
Soy italiano y conozco un poco el español. Espero que la traducción sea correcta. He intentado mantener el orden de las palabras de italiano a español, y puede ser que algunos nombres y verbos no séan muy correcto.
Espero sea todavìa util.
Esta canción es sigue el viaje interior de un kamikaze. Inspirado a la guerra de Iraq y Afghanistan, describe una decisión esperada y "logica" al mismo tiempo, controvirtiendo la logica occidental que describe el kamikaze como algo dishumano y irracional. La canción presenta su decisión como un gesto de protesta sufrido, contra una guerra desigual.
Soy italiano y conozco un poco el español. Espero que la traducción sea correcta. He intentado mantener el orden de las palabras de italiano a español, y puede ser que algunos nombres y verbos no séan muy correcto.
Espero sea todavìa util.
KAMIKAZE
En los vientres vacìos el rencor
encarece sueños y coraje
y desmadra la represión
para vengar el ultraje
caen las flores en el prado
la hoz los derriba en la sangre
las orugas del tanque
sobresalen una sol que mengua
y tu te preguntas donde està la voz de Dios.
Y cae al suelo segado
el niño de clase baja
con cara infeliz marcada
por trista suerte y por el fango
pero se levanta y sus ojos extasiados
se visten de mil colores
su cara desvanece en los prados
entre esperanza y las flores
y tu me preguntas donde està la mano de Dios.
Y corre lejos del vacìo
de un Dios sordomudo y impotente
lejos de los ojos de un padre
con el plato repleto de nada
corre pero el labio helado
no dona sonrisas aniñadas
asì demasiado verde en el prado
recorte de campos Elìseos
y tu me preguntas donde està el rostro de Dios.
Y el rostro de Dios vaya a buscarlo
entre el resto de los demàs
su mano que ahora es la mìa
se levanta feroz y poderosa
ven a escuchar el milagro
de su grita que se vuelve mìa
ahora que explota en estampido
¿oyes la voz de Dios?
En los vientres vacìos el rencor
encarece sueños y coraje
y desmadra la represión
para vengar el ultraje
caen las flores en el prado
la hoz los derriba en la sangre
las orugas del tanque
sobresalen una sol que mengua
y tu te preguntas donde està la voz de Dios.
Y cae al suelo segado
el niño de clase baja
con cara infeliz marcada
por trista suerte y por el fango
pero se levanta y sus ojos extasiados
se visten de mil colores
su cara desvanece en los prados
entre esperanza y las flores
y tu me preguntas donde està la mano de Dios.
Y corre lejos del vacìo
de un Dios sordomudo y impotente
lejos de los ojos de un padre
con el plato repleto de nada
corre pero el labio helado
no dona sonrisas aniñadas
asì demasiado verde en el prado
recorte de campos Elìseos
y tu me preguntas donde està el rostro de Dios.
Y el rostro de Dios vaya a buscarlo
entre el resto de los demàs
su mano que ahora es la mìa
se levanta feroz y poderosa
ven a escuchar el milagro
de su grita que se vuelve mìa
ahora que explota en estampido
¿oyes la voz de Dios?
envoyé par Marco Pezzotti - 2/9/2016 - 10:30
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Eppur bisogna andare
Viaggio interiore verso una morte violenta e distruttrice. Scritta nel 2003, ispirata dalle guerre d'Afghanistan e Iraq, la canzone parla di una scelta allo stesso tempo disperata e "logica", figlia dell'impotenza di fronte al dolore della propria gente. Il brano contesta la retorica "occidentale" che descrive il kamikaze come un essere disumano e irrazionale presentando la sua decisione come sofferto gesto di protesta contro una guerra impari, subita senza possibilità di replica.