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Le Bal et la guillotine

Gustave Leroy
Langue: français



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[1849]
Versi di Gustave Leroy (1818-1860), celebre chansonier e goguettier amico di Charles Gille e con lui nella goguette parigina “des Animaux”.
Sull’“Air des faux dieux, faux timbre des Trois Couleurs”(ignoro di quale brano musicale si tratti).

Canzone che parla della repressione della “Primavera dei Popoli” in Francia, l’ennesima rivoluzione tradita. Infatti tra le forze che avevano travolto la monarchia prevalsero quelle più conservatrici, anti-popolari. Cosicchè nel giugno Parigi insorse di nuovo e la rivolta operaia fu schiacciata nel sangue dalle truppe del generale Louis Eugène Cavaignac.

Nel brano il racconto dell’esecuzione di due insorti, proprio mentre all’Eliseo il presidente – quel grande “repubblicano” di Carlo Luigi Napoleone Bonaparte, poi Napoleone III imperatore - dà un grande ricevimento di gala…



Nella vignetta – impostata come una scena dalla mitologia greca – il generale Cavaignac (con un curioso copricapo da guardia civil), Luigi Napoleone Bonaparte ed il poeta e filosofo Alphonse de Lamartine («Va là, non sei che una lira!», pare gli urlò un operaio durante le cruente giornate del 1848) fanno giuramento di fedeltà alla Repubblica…
C'est aujourd'hui qu'eut lieu le sacrifice,
Fasse le ciel que ce soit le dernier,
Ils ont dressé le mortel édifice,
Qu'un peuple roi brisait en Février.
Elle est debout la machine sanglante,
A son travail, on ne peut pas surseoir,
Républicains ! voici la guillotine...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

Femmes du bal, sonnez votre servante,
Qu'elle vous mette un corset... le plus beau,
Les condamnés, ô douleur émouvante,
N'ont pour valet que celui du bourreau !
Votre calèche, élégante, coquette,
Vous mène au bal que donne le pouvoir ;
Eux, pour calèche, ont l'ignoble charrette...
A l'Élysée on dansera ce soir.

Femmes, riez, votre mise est parfaite,
Vos diamants lancent leurs mille feux ;
Les condamnés ont aussi leur toilette,
Mais le bourreau leur coupe les cheveux.
La fashion bourgeoise et militaire
Vous fait cortège et vous suit pour vous voir,
Prêtre et bourreau les suivent au calvaire...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

Strauss conduira la troupe musicale,
Femmes, valsez, les sons harmonieux
De sa musique, heureuse, sans égale,
Provoqueront des soupirs envieux.
Eux, pour musique ont leurs mornes tortures,
Et pour couvrir leurs cris de désespoir
Le couperet grince dans ses rainures...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

Dansez, valsez, faites valoir vos charmes,
Dansez, valsez pour six cent mille francs,
Là-bas, là-bas, deux veuves sont en larmes,
Entendez-vous les cris de leurs enfants ?
Laissez tomber de vos mains si bien faites
Votre bouquet ou votre fin mouchoir,
L'exécuteur a fait tomber deux têtes...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

Quel bal brillant, quelle lugubre scène !
Contraste affreux... le rire et la douleur...
Le Président entre au bal... quelle aubaine,
Les patients ont vu l'exécuteur !.
Le couteau tombe... il sépare, il écarte
Le chef du tronc... le sang jaillit tout noir !
Et vient tacher le front de Bonaparte...
A l'Élysée, on dansera ce soir.

envoyé par Bernart Bartleby - 18/5/2015 - 13:48




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