Vois cet humble drapeau, porté par ta victime…
Meurtrier, sois épouvanté !
Ne baisse pas les yeux, grand artisan du crime,
Devant ce linge ensanglanté :
Ce linge est sa rude chemise
Que ton égoïsme a rougi…
Au bout d’une hampe il l’a mise…
Et l’homme du peuple a rugi !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Oui, ce drapeau rougi qui vous présage un gouffre
Où doit s’abîmer votre rang,
Ne fut pas fabriqué par le peuple qui souffre…
Il l’a ramassé dans son sang !
Il le tient – car les temps sont proches –
Le bras ferme, le front songeur,
Au devant de vos cœurs de roches !
Dressé comme un spectre vengeur…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
En voyant ce drapeau qui fut teint par vos œuvres,
Exploiteurs, prêtres et bourgeois,
L’effroi qui vous saisit dénonce vos manœuvres,
O bas restaurateurs de rois !
L’heure n’est plus aux noirs mensonges :
Le simple les voit au soleil !
Vos projets ne sont que des songes…
N’entendez-vous pas le réveil ?
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
L’impudeur en tout temps fut commère du vice ;
Aussi, ne nous étonnons pas
De les voir aujourd’hui, sans aucun artifice,
Mentir et descendre si bas !
Ceux dont le sang rougit la terre
Sont appelés ROUGES par eux…
Ceux qui souffrent d’un bas salaire
Sont appelés des PARTAGEUX…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Peuple, qu’es-tu ? le Droit ; peuple, qu’es-tu ? le Nombre
Et cependant on t’a dompté…
Le marchand qui te tond, qui trafique dans l’ombre,
A pâli quand il t’a compté…
O peuple, à la France meurtrie,
La République vient s’offrir,
Conserve-la pour ta patrie,
Que les rois n’ont su que meurtrir !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Le drapeau de Sedan est recouvert de honte ;
Et c’est celui de Mentana !
Un mort de Montretout entre ses dents raconte
Qu’un crâne d’Aubin le tacha…
Oh ! Que de sang mêlé de fange ! ! !
Pour marcher vers des temps meilleurs,
Il faudra bien que l’on se range
Sous l’étendard des TRAVAILLEURS.
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Soldats ! qu’un sang bien cher ne teigne pas vos armes !
Frères, verrez-vous sans effroi
Vos pères massacrés et vos mères en larmes…
Et le rire aux lèvres d’un roi !…
Le fauteur de guerres civiles,
Le mouchard, le fusil en main,
Viendrait piller vos domiciles !
Sous l’habit du Républicain…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Citoyens et soldats, veillez avec prudence :
Le monarchisme, qui s’éteint,
Peut en se débattant, dans sa mort qui commence,
Serrer la main qui nous étreint…
Notre patrie est en souffrance ;
Restez unis, c’est être fort.
N’oubliez pas que, pour la France,
C’est la République… ou la mort !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Meurtrier, sois épouvanté !
Ne baisse pas les yeux, grand artisan du crime,
Devant ce linge ensanglanté :
Ce linge est sa rude chemise
Que ton égoïsme a rougi…
Au bout d’une hampe il l’a mise…
Et l’homme du peuple a rugi !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Oui, ce drapeau rougi qui vous présage un gouffre
Où doit s’abîmer votre rang,
Ne fut pas fabriqué par le peuple qui souffre…
Il l’a ramassé dans son sang !
Il le tient – car les temps sont proches –
Le bras ferme, le front songeur,
Au devant de vos cœurs de roches !
Dressé comme un spectre vengeur…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
En voyant ce drapeau qui fut teint par vos œuvres,
Exploiteurs, prêtres et bourgeois,
L’effroi qui vous saisit dénonce vos manœuvres,
O bas restaurateurs de rois !
L’heure n’est plus aux noirs mensonges :
Le simple les voit au soleil !
Vos projets ne sont que des songes…
N’entendez-vous pas le réveil ?
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
L’impudeur en tout temps fut commère du vice ;
Aussi, ne nous étonnons pas
De les voir aujourd’hui, sans aucun artifice,
Mentir et descendre si bas !
Ceux dont le sang rougit la terre
Sont appelés ROUGES par eux…
Ceux qui souffrent d’un bas salaire
Sont appelés des PARTAGEUX…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Peuple, qu’es-tu ? le Droit ; peuple, qu’es-tu ? le Nombre
Et cependant on t’a dompté…
Le marchand qui te tond, qui trafique dans l’ombre,
A pâli quand il t’a compté…
O peuple, à la France meurtrie,
La République vient s’offrir,
Conserve-la pour ta patrie,
Que les rois n’ont su que meurtrir !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Le drapeau de Sedan est recouvert de honte ;
Et c’est celui de Mentana !
Un mort de Montretout entre ses dents raconte
Qu’un crâne d’Aubin le tacha…
Oh ! Que de sang mêlé de fange ! ! !
Pour marcher vers des temps meilleurs,
Il faudra bien que l’on se range
Sous l’étendard des TRAVAILLEURS.
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Soldats ! qu’un sang bien cher ne teigne pas vos armes !
Frères, verrez-vous sans effroi
Vos pères massacrés et vos mères en larmes…
Et le rire aux lèvres d’un roi !…
Le fauteur de guerres civiles,
Le mouchard, le fusil en main,
Viendrait piller vos domiciles !
Sous l’habit du Républicain…
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
Citoyens et soldats, veillez avec prudence :
Le monarchisme, qui s’éteint,
Peut en se débattant, dans sa mort qui commence,
Serrer la main qui nous étreint…
Notre patrie est en souffrance ;
Restez unis, c’est être fort.
N’oubliez pas que, pour la France,
C’est la République… ou la mort !
Quand l’ère du sang sera close,
Nous changerons notre drapeau,
Et l’étendard de couleur rose
Guidera le monde nouveau !
inviata da Bernart Bartleby - 13/5/2015 - 09:15
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Versi attribuiti a tal Justin Bailly, un comunardo di cui non so altro.
Sull’aria del rivoluzionario “Chant du départ” di Étienne Nicolas Méhul e Marie-Joseph Chénier (1794).
Canzone della Comune di Parigi, prima delle molte versioni dell’inno dedicato al vessillo emblema della lotta dei lavoratori di tutto il mondo contro lo sfruttamento.