J'ai su de bouche de poète
Q'un jour à la morte saison
Succéda la morte saison
Cigarette sur cigarette
Et ce fut l'automne et l'automne
Ce furent l'orage et la tempête
Ce furent les années toutes faites
Au couteau dans le coeur des hommes
Ce fut une époque de jours
Aussi fragiles que des bulles
Où l'aiguille de la pendule
Un prix fou vendait douze tours
De nuit toute de cri fendue
A l'angle caillé du trottoir
La tête en guise de heurtoir
Et du cri violet des pendus
D'où naît la chanson qui t'endort
Dieu de quoi diable as tu rêvé
Pour toute lampe de chevet
Le faisceau cru du mirador
Ce fut la bouche et l'ombre pleine
De conversations à voix basse
Qui parlaient de troc et de passes
Ce fut un chapelet de peines
Un temps d'affiches rouges peintes
Et monta des coquelicots
O Manouchian brave Turcot
Le cristal ténu de ta plainte
Poète tête de lumière
Ils t'ont mis le froid et la bure
Ils t'ont couché contre le mur
Ou poussait la rose trémière
Va prolonge son existence
Lèvre pareille qui soutient
D'un souffle même que le sien
Ses vertiges ses espérances
Va fais leur l'affront d'une rime
Un vers qui coupe un vers qui blesse
D'une encre pourpre chaude épaisse
Enfante une mémoire au crime
Q'un jour à la morte saison
Succéda la morte saison
Cigarette sur cigarette
Et ce fut l'automne et l'automne
Ce furent l'orage et la tempête
Ce furent les années toutes faites
Au couteau dans le coeur des hommes
Ce fut une époque de jours
Aussi fragiles que des bulles
Où l'aiguille de la pendule
Un prix fou vendait douze tours
De nuit toute de cri fendue
A l'angle caillé du trottoir
La tête en guise de heurtoir
Et du cri violet des pendus
D'où naît la chanson qui t'endort
Dieu de quoi diable as tu rêvé
Pour toute lampe de chevet
Le faisceau cru du mirador
Ce fut la bouche et l'ombre pleine
De conversations à voix basse
Qui parlaient de troc et de passes
Ce fut un chapelet de peines
Un temps d'affiches rouges peintes
Et monta des coquelicots
O Manouchian brave Turcot
Le cristal ténu de ta plainte
Poète tête de lumière
Ils t'ont mis le froid et la bure
Ils t'ont couché contre le mur
Ou poussait la rose trémière
Va prolonge son existence
Lèvre pareille qui soutient
D'un souffle même que le sien
Ses vertiges ses espérances
Va fais leur l'affront d'une rime
Un vers qui coupe un vers qui blesse
D'une encre pourpre chaude épaisse
Enfante une mémoire au crime
envoyé par Bernart Bartleby - 15/1/2015 - 14:17
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Parole di Allain Leprest e Fabrice Plaquevent
Musica di Lucien Heurtebise
Nel disco di Lucien Heurtebise intitolato “Chansons du temps qu'il fait” pubblicato nel 2007
Testo trovato su Allain Leprest, 3 juin 1954 - 15 août 2011. Paroles…
Una canzone - mai incisa da Leprest - dedicata a Missak Manouchian e a Robert Desnos