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Embrasse-moi

Marianne Oswald
Langue: français


Marianne Oswald

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[1935]
Versi di Jacques Prévert, nella raccolta intitolata “Histoires et d'autres histoires” pubblicata nel 1963.
Musica di Wal-Berg (1910-1994), nome d’arte di Voldemar Rosenberg, compositore e direttore d’orchestra originario di Odessa.

L’art de Marianne Oswald (1932-1937)

Impareggiabile Prévert. Splendida la Oswald.
C’était dans un quartier de la ville lumière
Où il fait toujours noir où il n’y a jamais d’air
Et l’hiver comme l’été là c’est toujours l’hiver
Elle était dans l’escalier
Lui à côté d’elle elle à côté de lui
C’était la nuit
Ça sentait le souffre
Car on avait tué des punaises dans l’après-midi
Et elle lui disait
Ici il fait noir
Il n’y a pas d’air
L’hiver comme l’été c’est toujours l’hiver
Le soleil du bon dieu ne brill’ pas de notr’ côté
Il a bien trop à faire dans les riches quartiers
Serre-moi dans tes bras
Embrasse-moi
Embrasse-moi longtemps
Embrasse-moi
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c’est maintenant
Ici on crèv’ de tout
De chaud et de froid
On gèle on étouffe
On n’a pas d’air
Si tu cessais de m’embrasser
Il me semble que j’mourais étouffée
T’as quinze ans j’en ai quinze
A nous deux on a trente
A trente ans on n’est plus des enfants
On a bien l’âge de travailler
On a bien celui de s’embrasser
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c’est maintenant
Embrasse-moi !

envoyé par Bernart Bartleby - 27/11/2014 - 16:12



Langue: italien

Tentativo di traduzione italiana di Bernart Bartleby.
BACIAMI

A Parigi, “Città delle luci”, in un quartiere
Sempre buio e senza aria
Dove l’inverno come l’estate è sempre inverno
Lei era sulle scale
Lui accanto a lei, lei accanto a lui
Era sera
Si sentiva la puzza di zolfo
Perché nel pomeriggio avevano ucciso le cimici
E lei gli diceva
“È buio qui
Manca l’aria
L’inverno come l’estate è sempre inverno
Il sole del buon Dio non splende qui da noi
Ha già troppo da fare nei quartieri ricchi.
Stringimi tra le tue braccia
Baciami
Baciami a lungo
Baciami
Più tardi sarà troppo tardi
La nostra vita è ora
Qui si crepa di tutto
Di caldo e di freddo
Si gela e si soffoca
Manca l’aria
Se tu smettessi di baciarmi
Mi sembrerebbe di morire soffocata
Hai quindici anni e ne ho quindici anch’io
In due ne abbiamo trenta
A trent'anni non si è più ragazzi
Se abbiamo l'età per lavorare
Avremo pure quella per baciarci
Più tardi sarà troppo tardi
La nostra vita è ora
Baciami!”

envoyé par Bernart Bartleby - 27/11/2014 - 16:14




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