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Sempre nuova è l'alba

Rocco Scotellaro
Langue: italien


Rocco Scotellaro

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(Rocco Scotellaro)


[1948]
Versi di Rocco Scotellaro, nella raccolta intitolata “È fatto giorno. 1940-1953”, pubblicata da Mondadori nel 1954.
Messa in musica da Ambrogio Sparagna, nella cantata “Passaggio alla città” composta nel 2003 su commissione della Regione Basilicata.

Ambrogio Sparagna


In prefazione alla raccolta “È fatto giorno” del 1954, Carlo Levi definì questi versi del poeta di Tricarico come la “Marsigliese del movimento contadino”…



Grazie a Gianfranco per aver suggerito questa poesia a commento di Noi non ci bagneremo.
Sempre nuova è l'alba
Non gridatemi più dentro,
non soffiatemi in cuore
i vostri fiati caldi, contadini.

Beviamoci insieme una tazza colma di vino!
Che all'ilare tempo della sera
s'acquieti il nostro vento disperato.

Spuntano ai pali ancora
le teste dei briganti, e la caverna –
l'oasi verde della triste speranza –
lindo conserva un guanciale di pietra....

Ma nei sentieri non si torna indietro.
Altre ali fuggiranno
dalle paglie della cova,
perchè lungo il perire dei tempi
l'alba è nuova, è nuova.

envoyé par Bernart Bartleby - 24/9/2014 - 10:35



Langue: français

Version française - L'AUBE EST TOUJOURS NEUVE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne - Sempre nuova è l'alba - Rocco Scotellaro - 1948

Dans la préface au recueil « È fatto giorno » de 1954, Carlo Levi définit ces vers du poète de Tricarico comme la « Marseillaise du mouvement paysan »...

J'ajouterais, dit Marco Valdo M.I., car c'est indispensable ici, ce que Rocco Scotellaro écrivait de Carlo Levi dans son roman inachevé « L'uva putannella » où il met en scène Carlo Levi, « torinese del sud », comme disait Gigliola Di Donato, et lucanien d'adoption depuis le Christ s'est arrêté à Eboli. On verra ici que Carlo Levi était pour Rocco Scotellaro bien plus qu'un ami, ce qui les a unis était au-delà même de la fraternité, ce fut quelque chose que j'appellerais « fratellance », une commune reconnaissance de fraternité, une sorte de parenté du cœur et de l'esprit, un engagement sans retour pour l'humanité de l'humaine nation.
Mais écoute le récit de Rocco Scotellaro (le « io » de l'histoire, le je du récit) – en italien et en français, dans ma version immédiate :

« A che vale leggere per noi, ve lo dice questo libro, che spiega pure quando e come e perchè uno scrive, io dissi. - Io ho avuto la fortuna di conoscere l’uomo che l'ha scritto, non è veramente mio amico, non è nemmeno, vi avverto, un vostro amico. Ha scritto questo che è il più appassionato e crudo memoriale dei nostri paesi. Ci sono parole e fatti da fare schiattare le molli pancie dei signori nel sonno, meccanicamente, per la forza di verità. Ci sono morti e lamenti da fare impallidire i santi màrtiri per la forza di verità. E le nostre terre si muovono da parere fiumi e i morti, tutti i morti i bambini e i vecchi vivono sulle nude terre tremanti e nei boschi. E i vivi... Leggiamo ora.
Però vi dicevo, dello scrittore, che non è un amico.
Non è un amico, come non può esserlo il padre, la madre, il fratello. Amico è l'avvocato, il medico, il testimone, il deputato, il prete. Quest’uomo è un fratellastro, mio, nostro, che abbiamo un giorno incontrato per avventura. Ciò che ci lega a lui è la fiducia reciproca per un fatto accaduto a lui e a noi e un amore della propria somiglianza. Eccolo qui, alla prima pagina, comincia, sentite. E' stato anche lui in galera e va dicendo che ognuno dal presidente al cancelliere, dal miliardario al pezzente, dovrebbe andarci una volta.
« ... Chiuso in una stanza, e un mondo chiuso, mi è grato riandare con la memoria a quell'altro mondo, serrato nel dolore e negli usi, negato alla Storia e allo Stato, eternamente paziente; a quella mia terra senza conforto e dolcezza, dove il contadino vive, nella miseria e nella lontananza, la sua immobile civiltà, su un suolo arido, alla presenza della morte »

« Quel intérêt pour nous de lire, c'est ce que vous dit ce livre, qui explique aussi qui, comment et pourquoi quelqu'un écrit, dis-je. J'ai eu la chance de connaître l'homme qui l'a écrit, ce n'est pas vraiment mon ami, et encore moins, je vous préviens, votre ami. Il a écrit ce qui est sans doute la plus passionnante et la plus crue des chroniques de nos villages. Ce sont des mots et des faits à faire crver les grossses panses de messieurs dans leur sommeil, mécaniquement, par la force de la vérité. Ce sont des morts et des lamentations à faire blêmir les saints martyrs à force de vérité. Et nos terres se meuvent comme des fleuves et les morts, tous les morts les enfants et les vieux vivent tremblants sur les terres nues et dans les bois. Et les vivants… À présent, lisons…
Mais avant, je vous disais, à propos de l'écrivain, que ce n'était pas un ami.
Ce n'est pas un ami comme peut l'être le père, la mère, le frère. Ami est l'avocat, le médecin, le témoin, le député, le prêtre. Cet homme est un frère de sang , mien, nôtre, que nous avons un jour rencontré par hasard. Ce qui nous lie à lui, c'est la confiance réciproque née d'un fait arrivé à lui et à nous et d'un amour de notre ressemblance. Voilà, il commence ainsi, écoutez. Lui aussi est allé en prison et il dit que chacun du président au greffier, du milliardaire au mendiant, devrait y aller une fois.
« … Enfermé dans une chambre, et un monde clos [ à Florence, dans la clandestinité, chez Anna Maria Ichino – piazza Pitti, 14 ], il me plaît de revenir par la mémoire à cet autre monde, enserré dans la douleur et les usages, nié par l'Histoire et l'État, éternellement patient ; à cette terre mienne, sans confort et sans douceur, où le paysan vit, dans la misère et l'éloignement, sa civilisation immobile, sur un sol aride, en présence de la mort. »


J'ai même entendu raconter que lorsque Rocco Scotellaro avait été mis en prison, il faisait des lectures du « Christ s'est arrêté à Eboli » aux prisonniers assemblés…


Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.
L'AUBE EST TOUJOURS NEUVE

L'aube est toujours neuve
Ne me criez plus en dedans,
Ne soufflez pas en mon cœur
Vos souffles chauds, paysans.

Buvons ensemble une tasse emplie de vin !
Quand au temps hilare du soir
S'apaise notre vent désespéré.

Pointent aux poteaux encore
Les têtes des brigands, et la caverne –
L'oasis verte de la triste espérance –
Conserve impeccable un oreiller de pierre….

Mais sur nos sentiers, on ne revient pas en arrière.
D'autres ailes fuiront
Des pailles du nid,
Car au long de l'agonie des temps
L'aube est neuve, est neuve.

envoyé par Marco Valdo M.I. - 25/9/2014 - 15:41


dedicato al bimbo di cinque anni che dopo spiegazioni circa la differenza fra "guerra" e "battaglia" ha chiesto alla nonna come mai tutti quei bambini sono morti e lui e' ancora vivo.

gianfranco

gianfranco - 25/9/2014 - 19:01


Qui potete ascoltare la Poesia di Rocco Scotellaro su musica ed esecuzione di Ambrogio Sparagna


3/10/2019 - 08:27




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