Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Lorsque nous sapons par ses bases
Votre édifice mal d'aplomb,
Vous nous répondez par du plomb
Ou vous nous alignez des phrases.
En attendant, cher est le pain,
Longs la misère et le chômage...
Hier, en cherchant de l'ouvrage,
Hier, un homme est mort de faim!
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Vous pouvez couvrir les murailles
De ces mots vides et pompeux:
Ils ne sont pour les malheureux
Que synonymes de mitrailles.
Nous connaissons le prix du pain
Et vos doctrines libérales...
Hier, sur le carreau des halles,
Une femme est morte de faim!
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Pour qui s'en va l’estomac vide,
Ayant chez lui femme et marmots.
On peut traduire ces trois mots:
“Chômage, Misère, Suicide”.
Les mots ne donnent pas de pain,
Car nous voyons dans la grand' ville
De vieux travailleurs sans asile
Et des enfants mourir de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Ces mots sont gravés dans la pierre
Sur les frontons des hôpitaux,
De la Morgue et des arsenaux
Et sur les murs du cimetière.
Avec le temps, il est certain
Que la bourgeoisie en délire
Finira bien par les inscrire
Sur le ventre des morts de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Hommes libres nous voulons être,
Mais il nous faut l'Égalité.
Nous voulons la Fraternité,
Mais il ne faut ni Dieu ni Maître.
Moins de phrases et plus de pain,
Et, surtout, moins de politique.
Car nous disons qu'en République
On ne doit pas mourir de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Égalité,
Fraternité.
Lorsque nous sapons par ses bases
Votre édifice mal d'aplomb,
Vous nous répondez par du plomb
Ou vous nous alignez des phrases.
En attendant, cher est le pain,
Longs la misère et le chômage...
Hier, en cherchant de l'ouvrage,
Hier, un homme est mort de faim!
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Vous pouvez couvrir les murailles
De ces mots vides et pompeux:
Ils ne sont pour les malheureux
Que synonymes de mitrailles.
Nous connaissons le prix du pain
Et vos doctrines libérales...
Hier, sur le carreau des halles,
Une femme est morte de faim!
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Pour qui s'en va l’estomac vide,
Ayant chez lui femme et marmots.
On peut traduire ces trois mots:
“Chômage, Misère, Suicide”.
Les mots ne donnent pas de pain,
Car nous voyons dans la grand' ville
De vieux travailleurs sans asile
Et des enfants mourir de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Ces mots sont gravés dans la pierre
Sur les frontons des hôpitaux,
De la Morgue et des arsenaux
Et sur les murs du cimetière.
Avec le temps, il est certain
Que la bourgeoisie en délire
Finira bien par les inscrire
Sur le ventre des morts de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
Hommes libres nous voulons être,
Mais il nous faut l'Égalité.
Nous voulons la Fraternité,
Mais il ne faut ni Dieu ni Maître.
Moins de phrases et plus de pain,
Et, surtout, moins de politique.
Car nous disons qu'en République
On ne doit pas mourir de faim.
Liberté,
Égalité,
Fraternité.
inviata da Bernart Bartleby - 30/4/2014 - 21:54
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Versi di Jean-Baptiste Clément.
Musica non attribuita, forse dello stesso Clément, se mai fu scritta.
Una canzone dedicata ad Auguste Blanqui (1805-1881), morto solo tre anni prima, socialista rivoluzionario che trascorse gran parte della sua esistenza in carcere.
Je l’estimais vivant, je le salue dans la tombe!”
Jean-Baptiste Clément ne “Le chansons de Jean-Baptiste Clément”, Parigi, 1885.