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Le Diable

Jean-Baptiste Clément
Langue: français



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[1873]
Versi di Jean-Baptiste Clément, composti durante l’esilio a Londra, dove era fuggito dopo la fine della Comune parigina, inseguito da una condanna a morte in contumacia.
Musica di Paul Henrion (1819-1901), compositore e goguettier parigino.





"Le Diable" è dedicata a Henry Jean Louis Champy (1846-1902), operaio in una coltelleria, nella guardia nazionale durante la difesa di Parigi dai tedeschi, consigliere della Comune, poi condannato al bagno penale in Nuova Caledonia, in seguito militante del partito operaio socialista rivoluzionario.
Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte.
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Va, ton règne n'est pas fini.

Par un beau soir, au long des houx,
Que chacun avait sa chacune,
J"ai vu le diable au bois des fous
Qui faisait l'amour à la lune.
Il avait des cornes de boeufs.
Un oeil tout vert et l'autre rouge,
Des crins en guise de cheveux
Qui carillonnent quand il bouge.

Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte.
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Va, ton règne n'est pas fini.

C'est un conte à dormir debout,
Le diable n'est pas un fantôme
Le méchant rôde un peu partout
Et Tenfer n'est pas son royaume.
Rapide et froid comme le vent,
Cruel et dur comme la guerre,
Je l'ai rencontré bien souvent:
Le vrai diable, c'est la misère!

Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte.
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Va, ton règne n'est pas fini.

Chacun le voit à sa façon:
Les amoureux dans les charmilles,
Le malade dans sa boisson,
Le malheureux sous ses guenilles.
Mais en laissant tomber un pleur
Pour me soulager la poitrine:
Va donc, va donc, me dit mon coeur,
Le vrai diable, c'est Catherine!

Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte.
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Va, ton règne n'est pas fini.

Le vrai diable, c'est les écus.
C'est une belle qui se ride,
C'est les espoirs qu'on a perdus,
C'est un regard dans un sac vide,
C'est le froid, la soif et la faim.
C'est la discorde où l'on demeure.
C'est la moitié du genre humain
Et l'autre qui n'est pas meilleure.

Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte.
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Va, ton règne n'est pas fini.

Le diable, c'est l'ambition,
La jalousie et la vengeance;
C'est un pays sans union,
C'est un amour sans espérance;
C'est naître, souffrir et mourir...
Vous jasez bien. fantaisie!
Mais dites-nous pour en finir,
Que le vrai diable, c'est la vie!

Ah! pauvre diable, mon ami,
Que de bruits on fait sur ton compte!
Plus on est fou, plus on en conte...
Ah ! pauvre diable, mon ami,
Non, ton règne n'est pas fini.

envoyé par Bernart Bartleby - 29/4/2014 - 21:15




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