Avec sa neige froide et blanche,
La terre est d'un pâle de mort;
Le loup, tortillant de la hanche,
Fait la chasse au gibier qui dort.
Vite, un bon feu de paille,
Ou gare à la volaille!...
Eh! oh ! eh ! les gens de chez nous!
Aux loups ! aux loups !
Nous sommes sous la République,
Mais tout est encore à changer.
On fait beaucoup de politique
Et nous n'avons pas à manger...
Tout ça, c'est pas nature
Et le peuple murmure !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
Plus de piquette dans la cruche,
Plus de laine pour les fuseaux,
Plus de farine dans la huche,
Plus de chansons pour les berceaux.
Si triste est la demeure
Que la marmaille en pleure !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
Il faut payer l'air qu'on respire,
Payer, payer, toujours payer!
On gruge, comme sous l'empire,
Le paysan et l'ouvrier...
Et, quand l'ouvrage manque,
C'est du plomb qu'on nous flanque !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
La haute clique fraternise.
On conspire au Palais-Bourbon;
Et le peuple qu'on tyrannise
Sert encor de chair-à-canon!
Nous pleurons la misère,
Et l'on parle de guerre!
Eh! oh! eh! les gens de chez nous!
Aux loups! aux loups!
Il est visible que les traîtres,
Qui pressurent les pauvres gens,
Nous préparent de nouveaux maîtres
Pour nous reculer de cent ans.
On bat la générale!
Vive la Sociale!
Eh! oh! eh! les gens de chez nous !
Aux loups ! aux loups!
La terre est d'un pâle de mort;
Le loup, tortillant de la hanche,
Fait la chasse au gibier qui dort.
Vite, un bon feu de paille,
Ou gare à la volaille!...
Eh! oh ! eh ! les gens de chez nous!
Aux loups ! aux loups !
Nous sommes sous la République,
Mais tout est encore à changer.
On fait beaucoup de politique
Et nous n'avons pas à manger...
Tout ça, c'est pas nature
Et le peuple murmure !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
Plus de piquette dans la cruche,
Plus de laine pour les fuseaux,
Plus de farine dans la huche,
Plus de chansons pour les berceaux.
Si triste est la demeure
Que la marmaille en pleure !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
Il faut payer l'air qu'on respire,
Payer, payer, toujours payer!
On gruge, comme sous l'empire,
Le paysan et l'ouvrier...
Et, quand l'ouvrage manque,
C'est du plomb qu'on nous flanque !
Eh ! oh ! eh ! les gens de chez nous !
Aux loups! aux loups!
La haute clique fraternise.
On conspire au Palais-Bourbon;
Et le peuple qu'on tyrannise
Sert encor de chair-à-canon!
Nous pleurons la misère,
Et l'on parle de guerre!
Eh! oh! eh! les gens de chez nous!
Aux loups! aux loups!
Il est visible que les traîtres,
Qui pressurent les pauvres gens,
Nous préparent de nouveaux maîtres
Pour nous reculer de cent ans.
On bat la générale!
Vive la Sociale!
Eh! oh! eh! les gens de chez nous !
Aux loups ! aux loups!
envoyé par Bernart Bartleby - 29/4/2014 - 16:49
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Parole e musica di Jean-Baptiste Clemént
Una canzone scritta a sostegno di uno sciopero degli operai “ardoisiers” (estrattori delle lastre di ardesia, in Italia “pietra di lavagna”) di Trélazé, Maine-et-Loir.
Oui, mais...
Ça branle dans le manche.
Ces mauvais jours-là finiront.
Et gare à la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront.”
(Jean-Baptiste Clemént, in “Chansons de Jean-Baptiste Clemént”, Parigi, 1885)