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Infermiera

Davide Van De Sfroos
Lingua: Italiano (Lombardo )


Davide Van De Sfroos

Lista delle versioni e commenti


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(Marco Valdo M.I.)


[2014]

Album : Goga e Magoga

gogaemagoga

Testo ripreso dal libretto dell'album
E no e no e no
l’è menga vera
che ho scunduu la mia incoscienza suta….
suta ‘l scussaa de infermiera….

E no e no e no
l’è menga vera
che un omm soel lecc del precipizzi
pensa alla tua giarrettiera

Quanti fioe senza i vestii
che pudevi mea tradì
e quanti mann ne la mia man,
a dimm de mea lassai murì.

E no e no e no,
l'è menga facil..
lasas chamà cul nom de la sua mamm
da un suldaa de la tua età

E sura el biaanch de sta divisa
el saangh resulta pusee russ
e te stringevi cume se streeng un pà,
cume se streeng el so fioe

E hann impienii de boecc la loena
e me ho impienii de garza el coer,
te m'eet scambiaa per la tua dona
te m'eet scambiaa per la tua moort

Padre nostro bombardato
padre dei padri che ho assistito
Varda giò

Ascolta tutti i tuoi figli strani
che pregano senza usare le mani,
quelle ci servono qui

Padre del fuoco di questa guerra,
come in cielo così in terra,
dimmi almeno chi vivrà

Cui muniziun de sto rusari,
preghi e piangi e spari e spari,
el soo che podi mea fa distinzion
che g'ho da tegni'la mia pusiziun, però...

In questa nocc duve se mazzen in mila
lassum innamurass de voen,
lassum innamurass de luu

L'ha verduu i occ e l'ha faa un suriis
e l'ha anca imbrucaa el mè noom

inviata da adriana & DonQuijote82 - 25/4/2014 - 14:51




Lingua: Italiano

Versione italiana dal libretto dell'album
INFERMIERA

E no e no e no,
non è vero
che ho nascosto la mia incoscienza sotto...
sotto il camice da infermiera

E no e no e no,
non è vero
che un uomo sul letto del precipizio
pensa alla tua giarrettiera

Quanti ragazzi senza i vestiti
che non potevo mai tradire
e quante mani nella mia mano
a dirmi di non lasciarle morire

E no e no e no,
non è facile
farsi chiamare col nome di sua madre
da un soldato della tua età

E sopra il bianco di questa divisa
il sangue sembra più rosso
e ti abbracciano come si abbraccia un papà,
come si abbraccia il proprio figlio

Hanno riempito di buchi la luna
e io ho riempito di garza il cuore
mi hai scambiato per tua moglie
mi hai scambiato per tua morte

Padre nostro bombardato
padre dei padri che ho assistito
Varda giò

Ascolta tutti i tuoi figli strani
che pregano senza usare le mani,
quelle ci servono qui

Padre del fuoco di questa guerra,
come in cielo così in terra,
dimmi almeno chi vivrà

Con le munizioni di questo rosario,
prego e piango e sparo e sparo
lo so che non posso fare distinzioni
che devo mantenere la mia posizione,però...

In questa notte dove si ammazzano in mille
lascia che mi innamori di uno solo,
lasciami innamorare di lui.

Ha aperto gli occhi e ha fatto un sorriso
e ha anche indovinato il mio nome.

inviata da adriana - 25/4/2014 - 15:27




Lingua: Francese

Version française – INFIRMIÈRE – Marco Valdo M.I. – 2014
Chanson italienne (Lombard) – Infermiera – Davide Van De Sfroos – 2014
Album : Goga e Magoga


Voici, mon ami Lucien l'âne, une chanson qui raconte une histoire d'infirmière....

Une infirmière ? Dans les Chansons contre la Guerre ? Tous comptes faits, ça se tient... Il y a souvent des infirmières dans les endroits où l'on fait la guerre ; surtout quand on n'engage pas les femmes comme guerrières. Il paraît qu'à présent, et je n'oserais croire que c'est grâce au féminisme, il y a des femmes militaires...

Oh, je crois plutôt que c'est grâce au libéralisme... La guerre est un fabuleux marché, même quand elle est dissimulée sous le visage de la paix. Dès lors, comme pour tout le reste de la vie, on a professionnalisé la guerre et de ce fait, on ne pouvait laisser en friche un tel champ de recrutement... c'est-à-dire la moitié (et aussi la moins chère) du marché de recrutement potentiel pour l'entreprise militaire. Et c'est ainsi, confortées par la revendication de l'égalité des hommes et des femmes, y compris dans l'assassinat professionnel, que ces dames sont devenues guerrières. Mais dans le temps, au temps de nos grand-mères ou de nos arrières-grand-mères, dans les armées officielles, on épargnait aux femmes de devoir pratiquer l'assassinat à main armée. Quand on leur offrait un uniforme, c'était celui d'infirmière...

Pas seulement, dit Lucien l'âne. En plus il y avait la cuisine et la cantine ; et je me suis laissé dire qu'on demandait aux dames d'autres services... et je l'ai même constaté nombre de fois – Brel aussi, au demeurant, quand il chantait Au suivant !

Bien entendu, on leur proposait aussi d'autres manières de venir en assistance au guerrier... D'ailleurs, la chanson et l'infirmière qui y chante, y font nettement allusion. C'est aussi une chanson d'amour... C'était une noble mission et pour ce faire donc, on affublait ces jeunes personnes d'un voile ; en ce temps-là, les infirmières étaient des femmes voilées... Ce qui ne les rendait pas moins jolies, ni moins attirantes. Quoiqu'il en soit, c'est ainsi qu'une de mes aïeules rencontra un de mes aïeuls.

C'est souvent ainsi qu'on a des aïeux..., dit Lucien l'âne en riant. Moi-même, j'en ai une paire et bien sûr aussi, une double paire...

Cela dit, au-delà des fantasmes et des allusions, il fallait bien du courage à ces femmes pour soigner ces (souvent jeunes) hommes sans mains, sans bras, sans jambes, sans yeux, sans lendemains...; il leur en faut toujours d'ailleurs pour côtoyer les hommes mutilés, les êtres en souffrance, les vivants entrant dans leur mort et la douleur du passage. Et au milieu de cette boucherie aux étals kilométriques cette désirance, cette désirade qui pousse à chercher dans ce carnage collectif l'autre avec qui bâtir la vie, malgré tout. Ce fut le cas de mes autres aïeuls. Je dis les autres car je t'avais déjà conté l'histoire du prisonnier et de sa demoiselle de magasin La Demoiselle de Magasin.

Agnès était infirmière de guerre pendant la Guerre de 14-18... Elle venait d'Ay en Champagne; treizième enfant d'un berger.
Agnès était infirmière de guerre pendant la Guerre de 14-18... Elle venait d'Ay en Champagne; treizième enfant d'un berger.


Ici, tu as l'histoire de l'infirmière et de son blessé en instance d'amour. Chez mes aïeux, l'infirmière s'appelait Agnès ; le blessé-gazé sur l’Yser s'appelait Henri. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.

Sergent Henri 1916
Sergent Henri 1916


Ainsi, écoutons-la cette complainte de l'infirmière et puis, reprenons notre tâche et tissons le linceul de ce vieux monde toujours englué dans cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres – et font faire aux pauvres – pour étendre leur empire, renforcer leur domination, imposer l'exploitation, défendre la propriété, soutenir leurs entreprises et préserver leurs richesses... Tissons le linceul de ce vieux monde si archaïque, si infantile, si militaire, si guerrier et cacochyme.

Heureusement !

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
INFIRMIÈRE

Et non et non et non,
Il n'est pas vrai... Non !
Que j'ai caché mon inconscience…
Sous ma blouse d'infirmière

Et non et non et non,
Il n'est pas vrai... Non !
Qu'un homme au bord de la margelle
Pense à tes jarretelles

Combien de gars qu'au dernier matin
Je ne pouvais trahir
Et combien de mains dans ma main
À me dire de ne pas les laisser mourir

Et non et non et non,
Il n'est pas facile... Non !
De se faire appeler du nom d'une mère
Par un soldat de son âge

Et sur le blanc cette tenue
Le sang semble plus rouge
Et on les embrasse comme on embrasse un frère,
Comme on embrasse son père

Ils ont rempli de trous la lune
Et j'ai rempli de gaze leur corps
Ils m'ont pris pour leur femme
Ils m'ont pris pour leur mort

Notre père sous les bombes
Père des pères de ceux qui tombent
Regarde nos tombes

Écoute tes fils surpris
Qui sans leurs mains prient ,
Ces mêmes mains qui servent ici

Père du feu de guerre,
Au ciel comme sur terre,
Dis-moi au moins qui espère

Avec les munitions de ce rosaire,
Je prie et pleure et tire et tire
Mais je ne peux pas faire de distinctions
Je dois tenir ma position

Par milliers les couchent les mitrailleuses
De lui, laisse-moi tomber amoureuse,
Laisse-moi tomber amoureuse de lui.

Il a ouvert les yeux, il a souri
Et il m'a dit : C'est le paradis !

inviata da Marco Valdo M.I. - 26/4/2014 - 20:44


adriana - 15/3/2020 - 17:14




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