How dark is the smoke that falls from the sky
and soaked in our blood are the feathers of time
More women and children were killed on that night
more than they could count when they threw 'em in trucks
some children were kneeling the saints were all calm
machetes and gunshots reveal all the blood
The papers recounted the story we know
yet silence is deep as the hundreds of souls
and the hundreds of hopes of our people
Now every one's waiting and hoping for justice
but will there be goodness where men kill their own?
our wise people say that the mouth of the earth
has swallowed her fruit, but the eagle and snake
will stand for the truth, when the mother of
corn has spoken
oh axe of our fire bring justice to life for we know
that power
was once sacrifice and it was sacrifice and it
was sacrifice
of our people
and soaked in our blood are the feathers of time
More women and children were killed on that night
more than they could count when they threw 'em in trucks
some children were kneeling the saints were all calm
machetes and gunshots reveal all the blood
The papers recounted the story we know
yet silence is deep as the hundreds of souls
and the hundreds of hopes of our people
Now every one's waiting and hoping for justice
but will there be goodness where men kill their own?
our wise people say that the mouth of the earth
has swallowed her fruit, but the eagle and snake
will stand for the truth, when the mother of
corn has spoken
oh axe of our fire bring justice to life for we know
that power
was once sacrifice and it was sacrifice and it
was sacrifice
of our people
inviata da Alessandro - 4/9/2006 - 23:41
Lingua: Spagnolo
Versione ufficiale spagnola tratta dal sito dell'autrice.
HUMO (ACTEAL)
Que oscuro es el humo que baja del cielo
y remojando en nuestra sangre estan las plumas del tiempo...
más mujeres y niños fueron matados esa noche
muchos más que los que pudieron contar cuando
los echaron dentro de los camiones
algunos niños estaban hincados los santos toda calma
machetes y balas punzaban las nubes.
Los periódicos reportaron la historia que conocemos
pero el silencio es tan profundo como los cientos de almas
y las cientas de esperanzas de nuestra gente
ahora todos estamos esperando y deseando la justicia
pero acaso habrá bondad donde los hombres matan a su propia raza?
Nuestros sabios ancianos dicen que la boca de la tierra
va a tragar su fruto, pero el águila y la culebra abogarán por la verdad
cuando la madre del maíz ha dicho sus palabras
Oh! hacha de nuestro fuego trae justicia a la vida, pues nosotros
sabemos que el poder fue alguna vez el sacrificio
y fue el sacrificio de nuestra gente
Que oscuro es el humo que baja del cielo
y remojando en nuestra sangre estan las plumas del tiempo...
más mujeres y niños fueron matados esa noche
muchos más que los que pudieron contar cuando
los echaron dentro de los camiones
algunos niños estaban hincados los santos toda calma
machetes y balas punzaban las nubes.
Los periódicos reportaron la historia que conocemos
pero el silencio es tan profundo como los cientos de almas
y las cientas de esperanzas de nuestra gente
ahora todos estamos esperando y deseando la justicia
pero acaso habrá bondad donde los hombres matan a su propia raza?
Nuestros sabios ancianos dicen que la boca de la tierra
va a tragar su fruto, pero el águila y la culebra abogarán por la verdad
cuando la madre del maíz ha dicho sus palabras
Oh! hacha de nuestro fuego trae justicia a la vida, pues nosotros
sabemos que el poder fue alguna vez el sacrificio
y fue el sacrificio de nuestra gente
inviata da Alessandro - 4/9/2006 - 23:43
Lingua: Italiano
Versione italiana di Lorenzo Masetti
FUMO (ACTEAL)
Com'è scuro il fumo che cade dal cielo
e imbevute del nostro sangue sono le piume del tempo
Più donne e bambini furono uccisi quella notte
Più di quanti ne poterono contare quando li gettarono sui camion
Dei bambini erano inginocchiati i santi erano tutti calmi
machete e pallottole svelano tutto il sangue
I giornali raccontarono la storia che conosciamo
ma il silenzio è profondo come le centinaia di anime
e le centinaia di speranze della nostra gente
Adesso tutti stiamo aspettando e desiderando la giustizia
ma ci sarà mai bontà dove gli uomini uccidono i loro simili?
i nostri saggi dicono che la bocca della terra
ha inghiottito il suo frutto, ma l'aquila e il serpente
stanno dalla parte della verità, quando la madre del mais ha parlato
Oh! ascia del nostro fuoco, porta giustizia alla vita
ché sappiamo che il potere è stato una volta sacrificio
ed è stato sacrificio del nostro popolo
Com'è scuro il fumo che cade dal cielo
e imbevute del nostro sangue sono le piume del tempo
Più donne e bambini furono uccisi quella notte
Più di quanti ne poterono contare quando li gettarono sui camion
Dei bambini erano inginocchiati i santi erano tutti calmi
machete e pallottole svelano tutto il sangue
I giornali raccontarono la storia che conosciamo
ma il silenzio è profondo come le centinaia di anime
e le centinaia di speranze della nostra gente
Adesso tutti stiamo aspettando e desiderando la giustizia
ma ci sarà mai bontà dove gli uomini uccidono i loro simili?
i nostri saggi dicono che la bocca della terra
ha inghiottito il suo frutto, ma l'aquila e il serpente
stanno dalla parte della verità, quando la madre del mais ha parlato
Oh! ascia del nostro fuoco, porta giustizia alla vita
ché sappiamo che il potere è stato una volta sacrificio
ed è stato sacrificio del nostro popolo
Lingua: Francese
Version française – FUMÉE (ACTEAL) – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson mexicaine – Smoke (Acteal) – Lila Downs
Chanson mexicaine – Smoke (Acteal) – Lila Downs
22 décembre 1997 : un groupe paramilitaire du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel au pouvoir à ce moment) tira sur les habitants sans défense du village d'Acteal, Municipalité de Chenalhó, Los Altos di Chiapas: 45 personnes, en majorité des femmes et des enfants, furent massacrés à coups de mitraillettes et de machettes. C'est là seulement un épisode – certainement un des plus graves de 1994, année de l'insurrection zapatiste – de la stratégie de la mort, de la sale guerre contre les communautés indiennes voulue par le Gouvernement mexicain ( à l'époque était en charge Ernesto Zedillo Ponce de Leon, dernier président du PRI à occuper le pouvoir).
22 décembre 1997, pourtant, dit Lucien l'âne, on aurait dit une histoire de temps anciens, une histoire barbare, dans un pays où la civilisation ne serait pas encore parvenue...
Mais, c'est exactement cela, la même histoire à peu près que celle que raconte La Terre Inculte et qui elle se passait en Sardaigne, à peine cinquante ans avant. En fait, c'est exactement le mot qui convient... L'arrivée de la « civilisation » qui tente de s'imposer aux « somari »... Ici, les Amérindiens du Chiapas qui luttent pour leur survie, contre les propriétaires, contre les instruments de la civilisation ... Paysans sans terre, chassés de leurs terres, en résistance. Les mêmes paysans pauvres que ceux que Carlo Levi avait rencontrés au-delà d'Eboli. Ceux qui lui avaient soufflé cette vérité du monde : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari » (« Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme » – avec ce corollaire que le mot chrétien est abusivement assimilé à celui d'homme – encore un effet de civilisation – qu'en penserait le Sieur de Cro-Magnon, qui je te le rappelle, était lui un des premiers vrais Européens, bien avant l'arrivée de ces « cristiani » ? Cette façon d'user de mot "chrétien", synecdoque ou métonymie, pour désigner tout l'homme est une belle escroquerie. Encore une de ces invasions ecclésiastiques, une de ces ruses qui soutiennent une prétention à dominer le monde).
D'accord,je vois bien où le bât blesse et il est bon de remettre les pendules à l'heure. Mais si tu veux bien, il faudrait préciser un peu les choses à propos du Chiapas...
Eh bien, voilà. En deux mots, le Chiapas est une région et un État des États-Unis du Mexique et même des plus anciens, un quart de sa population, grosso modo, est amérindienne; elle se nomme « chiapanèque ». C'est une région riche en ressources qui fournit au Mexique de l'électricité, du pétrole, du gaz naturel, du café... Alors même que les populations « chiapanèques » sont terriblement délaissées, pauvres et pour une bonne part, condamnées à l'exil. Bref, des destins de gens du Sud... Même au Mexique. Et comme ailleurs, on le voit avec cette chanson, quand ils tentent de recouvrer leur dignité, c'est le massacre... Et comme ailleurs, les tueurs restent impunis. Ce n'est pas pour autant que les « Chiapanèques » ont renoncé à combattre... Vois les jolies abeilles qui racontent et rappellent inlassablement ce massacre...
En somme, dit Lucien l'âne, c'est la même chose partout. Partout, on voit que c'est la guerre contre les pauvres. Cette chanson raconte un épisode de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour assurer leur domination, pour garder la main-mise sur les ressources, pour exploiter les gens, pour accroître leurs richesses, pour étendre encore et toujours leur pouvoir et leurs privilèges... Crois-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, même si nous ne pouvons pas grand chose, au nom de tous ces pauvres (dont nous aussi, nous faisons partie), comme ces inlassables abeilles du Chiapas, nous qui nous voulons descendants des Canuts, tissons obstinément le linceul de ce vieux monde horriblement injuste, immoral, imbécile, immonde et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
22 décembre 1997, pourtant, dit Lucien l'âne, on aurait dit une histoire de temps anciens, une histoire barbare, dans un pays où la civilisation ne serait pas encore parvenue...
Mais, c'est exactement cela, la même histoire à peu près que celle que raconte La Terre Inculte et qui elle se passait en Sardaigne, à peine cinquante ans avant. En fait, c'est exactement le mot qui convient... L'arrivée de la « civilisation » qui tente de s'imposer aux « somari »... Ici, les Amérindiens du Chiapas qui luttent pour leur survie, contre les propriétaires, contre les instruments de la civilisation ... Paysans sans terre, chassés de leurs terres, en résistance. Les mêmes paysans pauvres que ceux que Carlo Levi avait rencontrés au-delà d'Eboli. Ceux qui lui avaient soufflé cette vérité du monde : « Noi, non siamo cristiani, siamo somari » (« Nous, nous ne sommes pas des chrétiens, nous sommes des bêtes de somme » – avec ce corollaire que le mot chrétien est abusivement assimilé à celui d'homme – encore un effet de civilisation – qu'en penserait le Sieur de Cro-Magnon, qui je te le rappelle, était lui un des premiers vrais Européens, bien avant l'arrivée de ces « cristiani » ? Cette façon d'user de mot "chrétien", synecdoque ou métonymie, pour désigner tout l'homme est une belle escroquerie. Encore une de ces invasions ecclésiastiques, une de ces ruses qui soutiennent une prétention à dominer le monde).
D'accord,je vois bien où le bât blesse et il est bon de remettre les pendules à l'heure. Mais si tu veux bien, il faudrait préciser un peu les choses à propos du Chiapas...
Eh bien, voilà. En deux mots, le Chiapas est une région et un État des États-Unis du Mexique et même des plus anciens, un quart de sa population, grosso modo, est amérindienne; elle se nomme « chiapanèque ». C'est une région riche en ressources qui fournit au Mexique de l'électricité, du pétrole, du gaz naturel, du café... Alors même que les populations « chiapanèques » sont terriblement délaissées, pauvres et pour une bonne part, condamnées à l'exil. Bref, des destins de gens du Sud... Même au Mexique. Et comme ailleurs, on le voit avec cette chanson, quand ils tentent de recouvrer leur dignité, c'est le massacre... Et comme ailleurs, les tueurs restent impunis. Ce n'est pas pour autant que les « Chiapanèques » ont renoncé à combattre... Vois les jolies abeilles qui racontent et rappellent inlassablement ce massacre...
En somme, dit Lucien l'âne, c'est la même chose partout. Partout, on voit que c'est la guerre contre les pauvres. Cette chanson raconte un épisode de cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres pour assurer leur domination, pour garder la main-mise sur les ressources, pour exploiter les gens, pour accroître leurs richesses, pour étendre encore et toujours leur pouvoir et leurs privilèges... Crois-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, même si nous ne pouvons pas grand chose, au nom de tous ces pauvres (dont nous aussi, nous faisons partie), comme ces inlassables abeilles du Chiapas, nous qui nous voulons descendants des Canuts, tissons obstinément le linceul de ce vieux monde horriblement injuste, immoral, imbécile, immonde et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
FUMÉE (ACTEAL)
Comme elle est noire la fumée qui tombe du ciel
Et imprégnées dans notre sang les plumes du temps
Nombre de femmes et d'enfants furent tués cette nuit
Plus qu'on ne pourra en compter quand
Ils les jetteront sur leurs camions
Quelques enfants invoquaient les saints très calmes
Machettes et balles blessaient les nuées.
Les journaux racontèrent l'histoire que nous connaissons
Pourtant règne un silence aussi profond que les centaines d'âmes
Et les centaines d'espoirs de notre peuple.
À présent nous attendons et espérons tous en la justice
Mais peut-il y avoir de la bonté où les hommes tuent leurs semblables ?
Nos sages anciens disent que la bouche de la terre
A ravalé son fruit, mais l'aigle et le serpent plaident pour la vérité
Quand la mère du maïs a dit son fait.
Oh ! hache de notre feu, rends justice à la vie
Car nous autres, nous savons que le pouvoir fut
Parfois sacrifice et fut sacrifice
Le sacrifice de notre peuple.
Comme elle est noire la fumée qui tombe du ciel
Et imprégnées dans notre sang les plumes du temps
Nombre de femmes et d'enfants furent tués cette nuit
Plus qu'on ne pourra en compter quand
Ils les jetteront sur leurs camions
Quelques enfants invoquaient les saints très calmes
Machettes et balles blessaient les nuées.
Les journaux racontèrent l'histoire que nous connaissons
Pourtant règne un silence aussi profond que les centaines d'âmes
Et les centaines d'espoirs de notre peuple.
À présent nous attendons et espérons tous en la justice
Mais peut-il y avoir de la bonté où les hommes tuent leurs semblables ?
Nos sages anciens disent que la bouche de la terre
A ravalé son fruit, mais l'aigle et le serpent plaident pour la vérité
Quand la mère du maïs a dit son fait.
Oh ! hache de notre feu, rends justice à la vie
Car nous autres, nous savons que le pouvoir fut
Parfois sacrifice et fut sacrifice
Le sacrifice de notre peuple.
inviata da Marco Valdo M.I. - 4/4/2011 - 19:52
Mi è appena giunta la notizia della morte di Renza Salza che fino a non molti anni fa è stata il motore instancabile del Comitato Chiapas di Torino, un piccolo gruppo di persone che per quasi 15 anni, a partire dal "levantamiento" indigeno del 1994, ha sviluppato tantissime iniziative, a Torino e in tutta Italia, di informazione e solidarietà con la rivoluzione neozapatista nel sud est messicano.
Renza era una donna forte, irriducibile, una "combattente per la libertà" (così come Lucio Manisco definiva Sivia Baraldini nell'intro a Radio Manisco/0516490872 degli AK47), molto impegnata anche sul fronte della solidarietà al popolo palestinese e a tutti i popoli oppressi.
In definitiva Renza è sempre stata ostinatamente dalla parte degli ultimi, dei senza voce.
Negli ultimi anni l'avevo persa di vista, anche perchè lei continuava a viaggiare molto mentre io mi sono totalmente ritirato a vita privata, ma è stato per me un onore conoscerla ed esserle amico.
Grazie Renza. Un ultimo abbraccio e un saluto a pugno chiuso.
Renza era una donna forte, irriducibile, una "combattente per la libertà" (così come Lucio Manisco definiva Sivia Baraldini nell'intro a Radio Manisco/0516490872 degli AK47), molto impegnata anche sul fronte della solidarietà al popolo palestinese e a tutti i popoli oppressi.
In definitiva Renza è sempre stata ostinatamente dalla parte degli ultimi, dei senza voce.
Negli ultimi anni l'avevo persa di vista, anche perchè lei continuava a viaggiare molto mentre io mi sono totalmente ritirato a vita privata, ma è stato per me un onore conoscerla ed esserle amico.
Grazie Renza. Un ultimo abbraccio e un saluto a pugno chiuso.
B.B. - 1/7/2016 - 15:23
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22 dicembre 1997: un gruppo paramilitare priista (legato al partito al potere) piomba sugli indifesi abitanti del villaggio di Acteal, Municipio di Chenalhó, Los Altos di Chiapas: 45 persone, in maggioranza donne e bambini, vengono massacrate a colpi di mitraglietta e di machete. Questo è solo un episodio - certamente uno fra i più gravi dal 1994, anno dell'insurrezione zapatista - della strategia di morte, della guerra sporca contro le comunità indigene voluta dal Governo messicano (all'epoca era in carica Ernesto Zedillo Ponce de Leon, ultimo presidente del PRI a salire al potere).
Per un approfondimento sulla vicenda di Acteal si consulti il motore di ricerca presente sul sito del Comitato Chiapas di Torino: http://www.ipsnet.it/chiapas